liste des métiers et compétences post crash

J'ai oublié de préciser que Walden Two est un roman présentant une société utopique, vous l'aviez compris...

Vu que de toute façon en cas de gros crash,90% minimum des gens auront pour occupation journalière  de chercher/produire leur nourriture,cela ne laissera plus grand monde de disponible pour les autres métiers.

A Paris les éboueurs sont relativement bien payés si on tient compte des avantages indirects comme la retraite anticipée. La raison est que statutairement ils doivent être français, les africains que l'on voit derrière les camions sont en fait des doubles nationaux de nos anciennes colonies. Les derniers migrants ne peuvent peser à la baisse sur les salaires.

Le sujet concerne les métiers après crash et je vois beaucoup de métiers du secteur secondaire et tertiaire.
Alors que l'agriculture  est la pierre angulaire sur laquelle le reste se construit et cela depuis toujours.

C'est un peu mettre la charrue avant les bœufs amha,je m'explique:

Actuellement la population se répartie en 80% de citadins et 20% de "ruraux" dont moins de 800 000 agriculteurs.
 
L'agriculture intensive est très gourmande en énergie et dépendante d’approvisionnements internationaux ainsi que des industries chimique et pharmaceutique pour son bon fonctionnement.
En cas de crash,finit le poulailler sortant une bande de 5000/3 mois,finie la holstein à 60L/jour(12000l/période de lactation),finit les 70q/ha pour le blé,etc...

vers 1900 :
Malgré le début de la mécanisation et des amendements on est à un rendement de 12-18q/ha pour le blé,vache laitière à  moins 10l/j,etc...
50% des français travaillant directement ou indirectement pour le secteur agricole.

En reculant vers 1850 :
Rendement à peine meilleur qu'au moyen age :autour de  10q/ha pour le blé,vache laitière à  5l/j,etc...
C'est plus de  neuf millions d'agriculteurs en France ,soit autant que la population urbaine,sans compter ceux qui ont un travail lié à ce secteur.





Et cela dans le cadre d'une société structurée avec un commerce international permettant l'importation de denrée alimentaire/engrais et une industrie manufacturière .Les gens ayant le savoir faire et le matériel qui va avec.

En cas de crash important,il est plus probable qu'il faille se caler, au mieux ,sur les rendements du moyen age car :

-beaucoup de bonne terre agricole ont été bétonnée donc se rabattre sur du second choix.
- désorganisation de la chaine logistique(voir plus du tout)
-méconnaissance des techniques/matériel disponible et leur mise en pratique à grande échelle.
-les  variétés/espèces n'étant pas adaptées à une agriculture rustique sans engrais/amendements ni produits de traitement/vétérinaire.

Pour information ,les rendements d'avant le 19eme :

http://medieval.mrugala.net/Paysan/Agriculture.txt

On reviendra au principe ou se permettre de passer sa journée à autre chose qu'à chercher/produire sa nourriture sera un luxe que bien peu pourront se permettre.L'artisanat se faisant plus  le soir ou durant la période hivernale.
Au moyen age 10% de la population était urbaine en Europe.En post crash ,la société n'étant plus aussi bien structurée cela sera sans doute encore moins.

En plus, il y a des détails bassement matériel :
-les travaux agricoles "à l'ancienne " demande de la force certes mais surtout de l'endurance et de la résistance.
amha le citadin moyen ne tiendra pas longtemps la cadence nécessaire pour la bonne tenue d'une ferme.

Pour ceux qui en ont la possibilité et l'envie de tester:
Prenez un coupe-ronce et une faux (avec la pierre à aiguiser qui va bien)et allez débroussailler puis faucher un simple petit 1Hectare(une vache)de friche afin d'en faire une pâture.Vous verrez le temps que vous allez y passer et ce qu'en diront vos bras à la fin

-Pour labourer "à l'ancienne " ,il faut connaitre la technique,avec le soc qui va bien ainsi que le bœuf ou le cheval de labour.
A noter que pour les labours léger votre femme ,si elle est de solide constitution,peut faire l'affaire...

voilà voilà

Dans une période de difficultés financières je suis allé faire les vendanges (manuelles en coteau) en guise de congés payés deux années de suite, misère!  Je n 'ai plus considéré mon travail  de bureau de la même façon ensuite, ni la valeur de l'argent mesurée à l'aune d'une journée dans les vignes.

J'ai incité ma fille à le faire (au même endroit), meilleure fille en sport de sa classe, elle a souffert mais tenu. Une expérience à vivre pour ceux qui en ont encore le temps et l'age.

Bien vu Philippe. Entre ma carrière militaire et ma nouvelle carrière d'enseignant, j'ai dû, moi aussi mettre la main à la terre. Cela a durer quelques mois. Je cueillais les haricots verts, les fraises et tutti frutti chez des maraîchers car il fallait bien manger. Ce travail était très dur (toujours le dos courbé), et en effet, c'est là et là seulement qu'on peut se dire que nos corps se sont ramollis avec les nouveaux métiers des sociétés modernes. L'avoir fait un tant soit peu permet d'avoir une idée de ce qu'endurent ceux dont c'est le métier à temps plein...

Avant d'investir 1200 euros dans un stage en boot-camp allez donc gagner un demi-smic à travailler 2 semaines  sur une récolte manuelle quelconque: l'effet sera le même sauf pour vos finances.

je fais des stages gratuits pour ceux qui veulent se faire du mal  

Ce qui nous manque c'est l'endurance et l'abnégation . On réfléchis trop . C'est un des maux de notre présent .

serilynpayne a écrit:Ce qui nous manque c'est l'endurance et l'abnégation . On réfléchis trop . C'est un des maux de notre présent .

Entièrement d'accord.

Je suis désolé d'être le fossoyeur de ces vieux sujets, mais ils sont intéressantes, et toujours d'actualité pour moi !

Je cherche un métier artisanal, que je pourrai apprendre tout en continuant mon boulot actuel. Je viens de demander un 70%, pour ce faire.

Même si je pense que les connaissances doivent être transversales, je l'ai dit dans ma présentation, je souhaite changer de métier et adopter une profession post effondrement sociétal et économique...Je cherche encore, même si j'ai beaucoup de pistes

J'hésite entre les métiers sales et dégradants que personne ne veut faire.

J'ai été employé de pompes funèbres, ouvrier agricole, flic...Il faudra toujours quelqu'un pour mettre les mains dans la m...

OU

Un métier artisanal post crash, comme ceux cités plus haut...Mais, il y en a tellement !

A tout hasard: cordonnier ? J'ai hérité des outils de mon grand-père et j'ai acheté quelque vieux manuels pour comprendre l'usage de ces outils parfois très curieux.

Mon grand père était ébéniste, j'ai récupéré quelques outils ( trop peu ). Mais, très sincèrement, je pense à une activité d'affûteur-rémouleur itinérant. Je suis amateur de couteaux ( et autres lames ), et surtout pratiquant d'arts martiaux philippins, et d'escrime au couteau. Je songe de plus en plus à une activité complémentaire, dans un premier temps, puis pourquoi pas en faire une profession à part entière...
Par manque de matière première, on recyclera, mais on fabriquera aussi des lames à partir de métaux de récupération, comme ça se fait déjà en Afrique...

...effectivement il y aura beaucoup de matériaux en récup' dans un 1er temps:
travail du bois, des métaux, du cuir , de la pierre , ...,
voire "itinérant multi-cartes"

Kerkallog a écrit:...effectivement il y aura beaucoup de matériaux en récup' dans un 1er temps:
travail du bois, des métaux, du cuir , de la pierre , ...,
voire "itinérant multi-cartes"

Dans l'esprit, c'est exactement ça qui m'attire.
Le problème, dans un premier temps, c'est que c'est souvent considéré comme un métier accessoire.
Faire vivre sa famille, de nos jours, dans cette société de (sur) consommation, avec une profession encore trop peu reconnue. C'est un pari

La qualité des aciers aujourd'hui est devenue désastreuse, les chinois ont investi le marché, et ont produit de la m...en barre.
On a démantelé nos hauts fourneaux...Mais, visiblement les spécialistes du secteur font machine arrière !
Les soudures et les réparations sont quasiment impossible à faire sur les objets en métaux contemporains.

C'est effectivement pour cela que la récupération de métaux va bientôt redevenir à la mode.

Parmi  les outils de mon grand-père j'ai un tranchet fait d'une lame de scie à métaux cassée.

Pour vivre dans un coin relativement isolé où les gens bricolent beaucoup, notamment le bois et le metal, on a deux rémouleurs-affûteurs qui gagnent correctement leur vie.

C'est un métier qui marche pas mal à la condition de ne pas l'exercer dans des zones sans reel besoins.

Résilient a écrit:Pour vivre dans un coin relativement isolé où les gens bricolent beaucoup, notamment le bois et le metal, on a deux rémouleurs-affûteurs qui gagnent correctement leur vie.

C'est un métier qui marche pas mal à la condition de ne pas l'exercer dans des zones sans reel besoins.

Ca me rassure, et je pense sincèrement que c'est un des métiers d'avenir !
Affuter les ciseaux des coiffeuses, dont le prix s'élève parfois à 100 voire 150 euros...J'y ai songé.
Les restaurateurs, les bouchers, les poissonniers. Je suis convaincu, il y a une réelle demande

Les gens bricoleront de plus en plus

Aussi les menuisiers, les scieries, les ebenistes...Le gars que j'ai rencontré fait tout : scies a ruban, lames circulaires, gouges, ciseaux à bois... Il y a une demande, en milieu rural.

Il y a une scierie familiale à quelques kilomètres de chez moi. Ils ont résisté à la concurrence des grandes surfaces de bricolage, ça a été difficile, mais aujourd'hui, ils embauchent à nouveau. Je les sollicite pour la sciure de mes toilettes sèches...

J'ai acheté tout le matériel pour meuler, affûter et émoudre. D'abord, je vais apprendre en autodidacte, et ensuite, je verrai si je suis doué, si ça me plait, et si je peux lâcher mon boulot

J'ai acheté mon enclume à un des derniers rémouleurs de Paris, qui travaillait avec un Type "H", une poulie en plus qui entrainait sa meule directement dans le camion. Les photos étaient rigolotes !!!
Il s'est installé dans le Poitou, et a revendu en partie son matériel. J'ai pas mal discuté avec lui, et il m'a dit que le métier s'était perdu quand les gens avaient commencé à acheter des couteaux qu'on jette quand ils ne coupent plus... Mon armurier m'a confirmé qu'il vendait de plus en plus de couteaux de cuisine ré-affûtables, mais à des gens qui ne savent pas les affûter... Y'a donc effectivement une demande potentielle.

Dans mon secteur y'a un rémouleur itinérant , en fait je l'ai rencontré car il s'était salement ouvert le pouce en affutant les couteaux du camion à pizza sur le parking .... comme il était en train de se faire un pansement avec du scotch électrique, pour info ça marche pas  , je lui ai réparé ça à la maison avec désinfectant et  stéril strip et une jolie poupée par dessus . Du coup il m'a affuté gratos 2 couteaux . 
Il a des sortes de contrats d'entretien avec les super marchés où il affute le rayon poisson le rayon viande et les trancheuses à jambon . Les bouchers tradi préfèrent affuter eux même . déjà parcequ'ils savent le faire et ça use moins les couteaux . Les scieries ont généralement la machine pour affuter leurs scies .

Dans l'état actuel des choses, en activité complémentaire, il me serait plus facile d'être coutelier, qu'affûteur rémouleur. C'est un peu compliqué le cumul d'activité dans l'administration...

Ça, c'est rien de dire que c'est compliqué. 
Pourquoi ne pas déclarer "coutelier", avec complément affûteur-rémouleur (ce sont quand même des activités plus ou moins liées) ?

Tu lis dans mes pensées...

Salut,

la plupart des entreprises se déclarent en essayant de ratisser large dans leur fonction , toi tu pourras dire ""coutelier et activités annexes"" , si la personne en face de toi qui enregistre ta déclaration te demande des explications c'est ""ben oui , madame (monsieur ) la vente , l entretien tout ça ......