Vers la guerre en Ukraine ?

Dis-moi comment ça se termine. Le général David Petraeus a posé cette question au début de la guerre en Irak en 2003.

Dans notre indignation face à l'invasion brutale de l'Ukraine par la Russie et notre détermination à contrer l'agression de Moscou, beaucoup débattent de ce que nous devrions faire, mais peu s'arrêtent pour réfléchir à la fin de cette guerre.
Alors que l'opération russe a trébuché sur le champ de bataille, certains hauts responsables américains et britanniques et de nombreux anciens partisans de la guerre en Irak parlent de plus en plus ouvertement de la victoire sur la Russie, d'un affaiblissement décisif de l'armée russe et même d'un changement de régime à Moscou. Oserons-nous espérer que la bévue de Poutine en Ukraine puisse produire poétiquement les résultats mêmes qu'il souhaitait empêcher : une alliance élargie et revigorée de l'OTAN plus profondément ancrée à la périphérie de la Russie, la marginalisation de la Russie dans le monde, et même sa propre chute du pouvoir ?

.....Ce menu de fins potentielles en Ukraine a peu d'attrait. Cependant, si nous visons un résultat gagnant-perdant pour l'Occident contre la Russie, nous pourrions bien nous retrouver dans un scénario périlleux perdant-perdant. Le moment est venu de répondre à la question de Petraeus.

Sébastien Vidal, président de Limagrain, rappelle : « Les principales activités du groupe sur ces deux territoires sont des activités de grandes cultures et aussi une petite activité sur les potagères. Limagrain est présent sur des Business Units à travers Limagrain Europe pour les semences de grandes cultures et à travers Hazera et Vilmorin-Mikado pour les semences potagères. Cela représente à peu près sur les deux territoires 130 millions d’euros pour les grandes cultures et 10 millions d’euros pour les potagères. Ces deux chiffres d’affaires sont répartis pour moitié entre l’Ukraine et la Russie ».

« Ce qui nous inquiète le plus c’est la situation de nos équipes. On pense avant tout à nos collaborateurs avant de penser au business. En termes de chiffre d’affaires, aujourd’hui on est en train de livrer des semences, notamment sur l’Ukraine, où une partie des semences a été livrée. Malheureusement les estimations en Ukraine nous font penser que seule la moitié des surfaces voire un peu plus des cultures de printemps (tournesol et maïs) sera semée. L’autre moitié ne sera pas semée, soit parce qu’elle est en zone de guerre, soit parce qu’il n’y a plus les hommes pour faire le travail dans les champs ».

« Les approvisionnements de semences dans ces deux pays se font par des territoires extérieurs. Cela peut être par la Turquie, par la Hongrie. Aujourd’hui on a une partie de nos semences qui est bloquée dans des bateaux en Mer Noire. On a aussi pris la décision de ne pas faire partir un certain nombre de semences car la difficulté est de les distribuer. Nos distributeurs en Ukraine ont beaucoup de mal à livrer les semences dans les fermes car il y a le risque de prendre une bombe sur la tête ou de se faire attaquer par l’armée russe ».

« La livraison de semences est capitale pour une partie du monde. La Russie est un grand pays exportateur. Quand on regarde le développement des pays au Proche-Orient et des pays méditerranéens, il est important que ce pays puisse semer. Demain, c’est simplement la question de l’alimentation pour tous ces pays-là qui va se poser. On ne voit pas forcément toutes les conséquences. Certains pays vont les ressentir assez rapidement, comme le Liban : suite à l’explosion du port de Beyrouth, il a perdu la majorité de ses capacités de stockage. Le Liban était un pays totalement dépendant de l’Ukraine pour les livraisons de blé. Aujourd’hui, il n’y a plus de blé qui sort d’Ukraine. Ces pays-là sont face à une situation qui est totalement inconnue et ils doivent nourrir leur population ». Derrière l’enjeu de la livraison des semences, il y a la question migratoire : « Une population qui n’a pas le ventre plein, qui ne peut pas se nourrir, bien souvent est obligée de se déplacer. Ces populations se déplaceront indéniablement vers l’Europe. J’ai essayé de le dire assez rapidement après le début du conflit à nos hommes politiques. Une partie nous a assez entendus, ainsi que l’ensemble de la profession. Pour certains, la question agricole était peut-être loin mais la question des flux migratoires, notamment vers l’Europe, est centrale. Je pense qu’il vaut mieux assurer une alimentation de ces peuples dans leur pays, plutôt qu’on ait à gérer ces flux migratoires ».

Rammstein a écrit:Les 12 canons automoteurs Ceasar français sont arrivés en Ukraine. Il en reste donc 65 en France, sur les 77 de la dotation théorique...
Source : https://www.reddit.com/r/ukraine/comments/uw6zys/caesar_are_in_ukraine/

Canon automoteur Ceasar : https://fr.wikipedia.org/wiki/Camion_%C3%A9quip%C3%A9_d%27un_syst%C3%A8me_d%27artillerie

Rammstein

alambik a écrit:...
C'est vrai que ça se perd facilement... :-D

KrAvEn a écrit:Fin du suspens : l'Ukraine va gagner la guerre (et peut être même occuper l'ouest de la Russie). Bon, en fait j'ai longtemps hésité à le placer en zone humour.

KrAvEn a écrit:

Philippe-du-75013 a écrit:

KrAvEn a écrit:Bonjour jeune entrepreneur. La question elle est vite répondu : quel investisseur est assez fou pour croire en une victoire ukrainienne ? 

Par contre tout le monde s'attendait à une guerre de 2 semaines, l'armée russe et son matériel sont définitivement déconsidérés