"Mémoire des catastrophes",la mémoire de chacun au service de la résilience de tous
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"Mémoire des catastrophes",la mémoire de chacun au service de la résilience de tous
http://memoiredescatastrophes.org/region/dy2x9ww0qr4/disastersList
La meilleure manière de ne pas courir le risque de reproduire l'histoire est de la connaître.
Le site « Memoiredescatastrophes.org » se veut un outil au service de ce travail.
En accueillant des témoignages et en créant une banque de témoignages il a pour vocation de constituer un support pour des démarches d'éducation et d'enrichissement culturel et citoyen.
Il facilitera les travaux de recherche et l’édition d’ouvrages et de productions vidéo de façon à construire une politique de prévention dans laquelle chacun soit un acteur informé.
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: "Mémoire des catastrophes",la mémoire de chacun au service de la résilience de tous
Salut,
Le projet CARISMAND
Interview de Laure Fallou, chargée de recherches sociologiques au CSEM (Centre sismologique euro-méditerranéen).
Travaille actuellement sur le projet européen CARISMAND (http://www.carismand.eu/) pour lequel elle est en charge du volet sur l’utilisation des technologies en cas de crise. Elle s’intéresse plus particulièrement à la façon dont la culture influe sur cette utilisation et comment il faut prendre en compte ces différences culturelles lorsque ces technologies sont développées.
Quels sont les objectifs du projet CARISMAND?
Le projet CARISMAND (Culture And RISkmanagement in man-made And Natural Disasters), financé par la Commission Européenne, part du constat que les facteurs culturels influent sur la perception du risque, mais aussi sur les émotions et les comportements des citoyens lorsqu’une catastrophe survient. µ
Par exemple, les rôles attribués à chaque sexe dans les sociétés amènent les hommes et les femmes à tenir des conduites différentes en cas de crise, sur la protection des enfants, la reconstruction ou la recherche d’information.
La culture a également un impact fort sur le travail des organismes de gestion de crise (comme les pompiers par exemple) et leur communication auprès des citoyens.
L’objectif est donc de mieux comprendre l’impact de ces facteurs culturels pour promouvoir une gestion de crise qui soit à la fois plus efficace et plus respectueuse de ces différences culturelles.
Quel est l'origine du projet CARISMAND? (histoire du projet, promoteurs...)
Le projet CARISMAND fait suite à un appel d’offre de la Commission Européenne (H2020 –DRS-2014) qui cherchait à améliorer la gestion de crise en prenant en compte les aspects politiques, culturels, religieux etc. Au sein de l’Union Européenne les cultures de crises sont très différentes et les risques sont très divers.
L’enjeu était donc de fournir une expertise de différents domaines des sciences sociales (notamment le droit, la sociologie, la psychologie et les sciences cognitives) afin, non seulement d’affiner la connaissance de l’impact de la culture sur la gestion de crise, mais aussi de développer un outil concret.
Cet outil à destination des managers de crise pourra leur permettre de mieux évaluer, dans leur domaine, l’influence de la culture sur leurs propres pratiques et sur celles des citoyens.
Quel est le but et l'intérêt pour la société?
Dans l’ensemble, les résultats du projet permettront d’améliorer la résilience des communautés face aux crises.
Cela passera par la mise en lumière des meilleures pratiques de gestion de crise qui prennent en compte les différences culturelles. L’outil qui sera créé permettra d’améliorer la gestion de crise de façon générale.
On voudrait aussi mettre en avant des exemples dans lesquels les citoyens se sont emparés des outils technologiques pour participer à la gestion de crise.
C’est d’autant plus important qu’on s’aperçoit qu’il y a beaucoup d’apprentissage autour de ces pratiques. Typiquement le #PorteOuverte a été lancé après les attentats du 13 Novembre à Paris et a été ensuite repris pour ceux de Bruxelles et de Berlin.
Ce genre de bonnes pratiques gagne à être connu des citoyens et on peut penser qu’elles peuvent ensuite être utilisées dans le cadre d’autres crises ou catastrophes.
Observez-vous des différences dans les mécanismes de résilience entre les différentes cultures?
Les premiers résultats montrent que les mécanismes de résiliences sont très liés à la culture.
Des facteurs culturels comme la perception des risques, la confiance dans les autorités, la culture technologique ou les rôles de genre ont un grand impact sur la manière dont les citoyens réagissent face à une crise, mais aussi sur les actions qu’ils prennent avant et après.
Par exemple, les sommets citoyens nous ont permis d’identifier des différences liées aux premières personnes contactées en cas de crise, entre la Roumanie et Malte. Quand les uns préviennent d’abord les secours les autres préviennent en priorité leur famille.
Par ailleurs, alors qu’il y a une très grande défiance en Roumanie vis-à-vis des autorités et des services d’urgence, les réseaux sociaux permettent progressivement de rétablir la confiance notamment parce que le lien et la transmission des informations y est plus rapide et directe.
Au CSEM on observe aussi que les utilisateurs de notre application LastQuake s’emparent différemment de l’outil.
LastQuake permet d’obtenir des informations très rapidement sur les séismes ressentis (grâce à un système de détection unique qui repose sur le crowdsourcing et le flashsourcing).
L’app permet également aux personnes qui ressentent un séisme de témoigner et de décrire les effets, et en analysant les commentaires laissés on s’aperçoit qu’en fonction de l’origine géographique la nature du témoignage varie.
Par exemple, lorsqu’un séisme est ressenti en Algérie les dimensions émotionnelles et religieuses sont très présentes mais les messages sont assez courts. A l’inverse, Etats-Unis ils sont plus longs et fournissent une multitude de détails (parfois d’ordre privés) sur toutes les conséquences du séisme. LastQuake offre également la possibilité d’envoyer un SMS à ses proches en cas de séisme violent, mais d’après les tous premiers résultats (qui restent à confirmer) on observe que les italiens l’utilisent proportionnellement moins que les américains.
Ca peut s’expliquer par une utilisation culturelle différente de ce mode de communication, mais aussi par le coût d’envoi d’un SMS, plus élevé en Italie. Cela ne veut pas dire que ces différences culturelles diminuent la résilience de cette communauté, mais simplement que les mécanismes sont différents. Et surtout, cela confirme qu’il est impératif de prendre en compte la dimension culturelle pour améliorer la résilience.
Le projet CARISMAND
Interview de Laure Fallou, chargée de recherches sociologiques au CSEM (Centre sismologique euro-méditerranéen).
Travaille actuellement sur le projet européen CARISMAND (http://www.carismand.eu/) pour lequel elle est en charge du volet sur l’utilisation des technologies en cas de crise. Elle s’intéresse plus particulièrement à la façon dont la culture influe sur cette utilisation et comment il faut prendre en compte ces différences culturelles lorsque ces technologies sont développées.
Quels sont les objectifs du projet CARISMAND?
Le projet CARISMAND (Culture And RISkmanagement in man-made And Natural Disasters), financé par la Commission Européenne, part du constat que les facteurs culturels influent sur la perception du risque, mais aussi sur les émotions et les comportements des citoyens lorsqu’une catastrophe survient. µ
Par exemple, les rôles attribués à chaque sexe dans les sociétés amènent les hommes et les femmes à tenir des conduites différentes en cas de crise, sur la protection des enfants, la reconstruction ou la recherche d’information.
La culture a également un impact fort sur le travail des organismes de gestion de crise (comme les pompiers par exemple) et leur communication auprès des citoyens.
L’objectif est donc de mieux comprendre l’impact de ces facteurs culturels pour promouvoir une gestion de crise qui soit à la fois plus efficace et plus respectueuse de ces différences culturelles.
Quel est l'origine du projet CARISMAND? (histoire du projet, promoteurs...)
Le projet CARISMAND fait suite à un appel d’offre de la Commission Européenne (H2020 –DRS-2014) qui cherchait à améliorer la gestion de crise en prenant en compte les aspects politiques, culturels, religieux etc. Au sein de l’Union Européenne les cultures de crises sont très différentes et les risques sont très divers.
L’enjeu était donc de fournir une expertise de différents domaines des sciences sociales (notamment le droit, la sociologie, la psychologie et les sciences cognitives) afin, non seulement d’affiner la connaissance de l’impact de la culture sur la gestion de crise, mais aussi de développer un outil concret.
Cet outil à destination des managers de crise pourra leur permettre de mieux évaluer, dans leur domaine, l’influence de la culture sur leurs propres pratiques et sur celles des citoyens.
Quel est le but et l'intérêt pour la société?
Dans l’ensemble, les résultats du projet permettront d’améliorer la résilience des communautés face aux crises.
Cela passera par la mise en lumière des meilleures pratiques de gestion de crise qui prennent en compte les différences culturelles. L’outil qui sera créé permettra d’améliorer la gestion de crise de façon générale.
On voudrait aussi mettre en avant des exemples dans lesquels les citoyens se sont emparés des outils technologiques pour participer à la gestion de crise.
C’est d’autant plus important qu’on s’aperçoit qu’il y a beaucoup d’apprentissage autour de ces pratiques. Typiquement le #PorteOuverte a été lancé après les attentats du 13 Novembre à Paris et a été ensuite repris pour ceux de Bruxelles et de Berlin.
Ce genre de bonnes pratiques gagne à être connu des citoyens et on peut penser qu’elles peuvent ensuite être utilisées dans le cadre d’autres crises ou catastrophes.
Observez-vous des différences dans les mécanismes de résilience entre les différentes cultures?
Les premiers résultats montrent que les mécanismes de résiliences sont très liés à la culture.
Des facteurs culturels comme la perception des risques, la confiance dans les autorités, la culture technologique ou les rôles de genre ont un grand impact sur la manière dont les citoyens réagissent face à une crise, mais aussi sur les actions qu’ils prennent avant et après.
Par exemple, les sommets citoyens nous ont permis d’identifier des différences liées aux premières personnes contactées en cas de crise, entre la Roumanie et Malte. Quand les uns préviennent d’abord les secours les autres préviennent en priorité leur famille.
Par ailleurs, alors qu’il y a une très grande défiance en Roumanie vis-à-vis des autorités et des services d’urgence, les réseaux sociaux permettent progressivement de rétablir la confiance notamment parce que le lien et la transmission des informations y est plus rapide et directe.
Au CSEM on observe aussi que les utilisateurs de notre application LastQuake s’emparent différemment de l’outil.
LastQuake permet d’obtenir des informations très rapidement sur les séismes ressentis (grâce à un système de détection unique qui repose sur le crowdsourcing et le flashsourcing).
L’app permet également aux personnes qui ressentent un séisme de témoigner et de décrire les effets, et en analysant les commentaires laissés on s’aperçoit qu’en fonction de l’origine géographique la nature du témoignage varie.
Par exemple, lorsqu’un séisme est ressenti en Algérie les dimensions émotionnelles et religieuses sont très présentes mais les messages sont assez courts. A l’inverse, Etats-Unis ils sont plus longs et fournissent une multitude de détails (parfois d’ordre privés) sur toutes les conséquences du séisme. LastQuake offre également la possibilité d’envoyer un SMS à ses proches en cas de séisme violent, mais d’après les tous premiers résultats (qui restent à confirmer) on observe que les italiens l’utilisent proportionnellement moins que les américains.
Ca peut s’expliquer par une utilisation culturelle différente de ce mode de communication, mais aussi par le coût d’envoi d’un SMS, plus élevé en Italie. Cela ne veut pas dire que ces différences culturelles diminuent la résilience de cette communauté, mais simplement que les mécanismes sont différents. Et surtout, cela confirme qu’il est impératif de prendre en compte la dimension culturelle pour améliorer la résilience.
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: "Mémoire des catastrophes",la mémoire de chacun au service de la résilience de tous
Bonjour
Merci pour ces liens, le site "mémoiredescatastrophes" est intéressant a lire, le fait de reporter des témoignages face a des situations données étant une source "d'inspiration" pour préparer certaines hypothèses.
On sens que le site est en croissance, et je pense qu'il faut attendre un peu avant d'en tirer son plein potentiel.
Je peux me tromper, mais depuis quelques mois je vois de plus en plus de projet allant dans le sens de l'information des catastrophes et de la gestion de crises (avec plus ou moins de succès, cf SAIP). Une nette volonté de l'EU (et de la France).
Merci pour ces liens, le site "mémoiredescatastrophes" est intéressant a lire, le fait de reporter des témoignages face a des situations données étant une source "d'inspiration" pour préparer certaines hypothèses.
On sens que le site est en croissance, et je pense qu'il faut attendre un peu avant d'en tirer son plein potentiel.
Je peux me tromper, mais depuis quelques mois je vois de plus en plus de projet allant dans le sens de l'information des catastrophes et de la gestion de crises (avec plus ou moins de succès, cf SAIP). Une nette volonté de l'EU (et de la France).
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
« L'ignorance, c'est la force. » : F Dostoïevski (a vérifier)
Kyraly- Membre
- Nombre de messages : 4970
Localisation : Grand Est
Emploi : Industrie
Date d'inscription : 08/02/2017
Re: "Mémoire des catastrophes",la mémoire de chacun au service de la résilience de tous
dans le milieu hospitalier aussi une prise en compte très sérieux a eu lieu pour le risque NRBC.
je sent de + en + de tension sur ce point : équipe de dé-contaminateur de recruté ,matériel lourd mis en stock et entretenue ,formation du personnel (pas que médical ,ce qui est exceptionnelle)
je sent de + en + de tension sur ce point : équipe de dé-contaminateur de recruté ,matériel lourd mis en stock et entretenue ,formation du personnel (pas que médical ,ce qui est exceptionnelle)
a2pir- Membre
- Nombre de messages : 174
Age : 64
Localisation : bretagne / 35
Date d'inscription : 09/04/2013
Re: "Mémoire des catastrophes",la mémoire de chacun au service de la résilience de tous
Salut,
Sinon pour en revenir au projet CARISMAND,cette phrase m'a interpellé :
" Les facteurs culturels influent sur la perception du risque, mais aussi sur les émotions et les comportements des citoyens lorsqu’une catastrophe survient."
A ramener à notre niveau ,selon notre localisation et notre entourage..et à prendre en considération dans nos actions (préparations,échanges,etc)
Effectivement,et d'ailleurs sur le site dans l'onglet GROUPES,il est possible d'en consulter quelques uns .Kyraly a écrit:Je peux me tromper, mais depuis quelques mois je vois de plus en plus de projet allant dans le sens de l'information des catastrophes et de la gestion de crises (avec plus ou moins de succès, cf SAIP). Une nette volonté de l'EU (et de la France).
Sinon pour en revenir au projet CARISMAND,cette phrase m'a interpellé :
" Les facteurs culturels influent sur la perception du risque, mais aussi sur les émotions et les comportements des citoyens lorsqu’une catastrophe survient."
A ramener à notre niveau ,selon notre localisation et notre entourage..et à prendre en considération dans nos actions (préparations,échanges,etc)
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
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