Atelier Paysan:autonomisation dans les agroéquipements agriculture biologique
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Atelier Paysan:autonomisation dans les agroéquipements agriculture biologique
Initiatives:
https://www.bastamag.net/Le-succes-d-une-cooperative-qui-aide-les-paysans-a-acquerir-leur-autonomie
"Le succès d’une coopérative qui aide les paysans à acquérir leur autonomie technologique et à ne pas se surendetter
par Lucile Leclair 23 février 2018
Machines, engrais, semences... L’intensification agricole s’est accompagnée d’un endettement et d’une dépendance croissants du monde paysan. Pour les membres de l’Atelier Paysan, cette spirale n’est pas une fatalité : la coopérative, qui compte aujourd’hui 14 salariés, organise des dizaines de formations à l’auto-construction, à l’amélioration d’outils ou de machines, et à la réparation d’équipements. De quoi réduire les emprunts auprès des banques, concevoir des outils économes et adaptés et, in fine, remettre un peu d’autonomie au cœur des pratiques agricoles. Reportage.
C’est à la fin des années 2000 qu’émerge ce réseau de partage de savoir-faire. Autour d’un constat commun formulé par plusieurs maraîchers, celui de la fatigue des sols. Le travail de labour appauvrissant les qualités agronomiques des terres trop intensément cultivées. Argile, limon, sable... La nécessité de concevoir des outils plus adaptés aux composantes de la terre et à la vie du sol rassemble. L’Atelier Paysan est né.
Un catalogue de 52 innovations paysannes
https://www.latelierpaysan.org/Plans-et-Tutoriels
Aujourd’hui, la coopérative revendique 52 « trouvailles paysannes », une bibliothèque qui n’avait jamais existé auparavant. Pour la constituer, « nous sommes allés dans les campagnes, aux côtés de bons bricoleurs, raconte Grégoire Wattinne. Un jour, un vigneron du Jura est venu nous trouver, il avait fabriqué de ses mains un semoir à engrais beaucoup moins lourd que ce qui s’achète... donc plus facile et moins pénible à utiliser. » Une autre fois, c’est un groupe de paysans qui s’adresse à l’Atelier avec une demande précise : « Comment travailler une vigne qui penche d’un côté à un bout du champ, de l’autre côté à l’autre bout du champ ? » Quelques mois plus tard, le « dahu » voit le jour. Difficile à mettre au point, il portera le nom de cet animal légendaire qui se cache dans les montagnes. D’autres propositions viennent de la part d’éleveurs : « Comment transporter facilement des animaux d’élevage en plein air ? » La cabane à cochons déplaçable est proto-typée par les ingénieurs et les paysans. Ses dimensions permettent de déplacer avec un tracteur jusqu’à six porcs charcutiers...
Le principe, pour Alban, tient en quelques mots : « Reproductible avec peu de moyens ». Lors des formations, tout le matériel est amené en camion et remorque. Ce qui permet à la coopérative d’être présente partout en France. « Acier, visserie, postes à souder... Nous pouvons aménager n’importe quel hangar vide pour faire un stage », annonce Grégoire Wattinne, qui était récemment dans le Gers puis dans les Pyrénées, avant de revenir en Isère où se trouvent les bureaux de l’Atelier Paysan.
« On ne réinvente pas le fil à couper le beurre, chacun dans son coin »
Des deux cofondateurs – Fabrice Clerc et Joseph Templier – Grégoire dit avec un sourire qu’il « faut les ralentir ». Les deux gérants ne sont jamais à court d’idées. Une formation à l’électronique a été créée. Dernièrement le réseau s’est aussi doté d’une section « autoconstruction de bâti », et a embauché un architecte. Fabrice explique cette évolution, naturelle pour ce charpentier de métier et ingénieur agronome : « Le bâtiment agricole est un outil de travail stratégique. Autant que les machines, il est garant du bon fonctionnement de la ferme et peut être amélioré...
L’Atelier Paysan continue de s’adapter. Face à une demande croissante, l’équipe s’est agrandie. De trois salariés en 2012, ils sont quatorze aujourd’hui. La coopérative propose désormais soixante-dix stages par an. Plusieurs milliers de paysans sont déjà formés, et l’équipe n’arrive pas à satisfaire toutes les sollicitations. Au lycée de la Côte Saint-André, pourtant, les lycéens ne passent pas une tête dans le hangar. Un professeur du lycée, M. Girard, témoigne : « Pour les jeunes de 17 ans en Bac pro, plus tu as un beau tracteur, plus tu es valorisé socialement. » John Deere, Massey Ferguson, Fiatagri... les posters punaisés aux murs des salles de classe annoncent la couleur. « Il existe très peu de formations à la construction d’outils », admet M. Girard. Intégrer des cursus classiques en plus de la formation continue ? Il s’agit peut-être d’une voie à explorer pour la coopérative, qui cherche à toucher un public plus étendu.
Lucile Leclair
Photos : L’Atelier Paysan."
https://www.latelierpaysan.org/
Qui sommes-nous ?
" Pour une souveraineté technologique des paysans !
Lire le plaidoyer diffusé avec le Pôle InPACT...
Nous sommes un collectif de paysan-ne-s, de salarié-e-s et de structures du développement agricole, réunis au sein d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) baptisée l’Atelier Paysan.
Depuis 2009, nous développons une démarche innovante de réappropriation de savoirs paysans et d’autonomisation dans le domaine des agroéquipements adaptés à l’agriculture biologique. Nous nous sommes dotés en 2011 d’une structure adéquate, un temps sous statut associatif (ADABio Autoconstruction), qui puisse réunir ce qu’il faut d’expertise pour valoriser des inventions fermières, co-développer avec des groupes de pratique agricole de nouvelles solutions techniques adaptées, et rendre accessibles ces connaissances par des documents didactiques papiers ou numériques et des formations à l’autoconstruction.
Nos salarié-e-s sont basé-e-s en Rhône-Alpes, et sur une antenne dans le Grand Ouest. L’acquisition de deux camions transportant machines, matériaux et consommables nécessaires à l’autoconstruction, nous permet aujourd’hui de conduire des chantiers d’autoconstruction en atelier ou « de fermes en fermes ». Partout où la demande s’exprime, nous souhaitons que l’Atelier Paysan puisse accompagner les agriculteurs et les agricultrices de toutes les filières de production, dans leurs cheminements et leurs tâtonnements, individuels et collectifs, autour des agroéquipements adaptés aux pratiques techniques et culturales de l’agriculture biologique..."
https://www.latelierpaysan.org/Qui-sommes-nous
https://www.latelierpaysan.org/Cartes-des-autoconstructeurs
https://www.latelierpaysan.org/Plans-et-Tutoriels
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"Le succès d’une coopérative qui aide les paysans à acquérir leur autonomie technologique et à ne pas se surendetter
par Lucile Leclair 23 février 2018
Machines, engrais, semences... L’intensification agricole s’est accompagnée d’un endettement et d’une dépendance croissants du monde paysan. Pour les membres de l’Atelier Paysan, cette spirale n’est pas une fatalité : la coopérative, qui compte aujourd’hui 14 salariés, organise des dizaines de formations à l’auto-construction, à l’amélioration d’outils ou de machines, et à la réparation d’équipements. De quoi réduire les emprunts auprès des banques, concevoir des outils économes et adaptés et, in fine, remettre un peu d’autonomie au cœur des pratiques agricoles. Reportage.
C’est à la fin des années 2000 qu’émerge ce réseau de partage de savoir-faire. Autour d’un constat commun formulé par plusieurs maraîchers, celui de la fatigue des sols. Le travail de labour appauvrissant les qualités agronomiques des terres trop intensément cultivées. Argile, limon, sable... La nécessité de concevoir des outils plus adaptés aux composantes de la terre et à la vie du sol rassemble. L’Atelier Paysan est né.
Un catalogue de 52 innovations paysannes
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Aujourd’hui, la coopérative revendique 52 « trouvailles paysannes », une bibliothèque qui n’avait jamais existé auparavant. Pour la constituer, « nous sommes allés dans les campagnes, aux côtés de bons bricoleurs, raconte Grégoire Wattinne. Un jour, un vigneron du Jura est venu nous trouver, il avait fabriqué de ses mains un semoir à engrais beaucoup moins lourd que ce qui s’achète... donc plus facile et moins pénible à utiliser. » Une autre fois, c’est un groupe de paysans qui s’adresse à l’Atelier avec une demande précise : « Comment travailler une vigne qui penche d’un côté à un bout du champ, de l’autre côté à l’autre bout du champ ? » Quelques mois plus tard, le « dahu » voit le jour. Difficile à mettre au point, il portera le nom de cet animal légendaire qui se cache dans les montagnes. D’autres propositions viennent de la part d’éleveurs : « Comment transporter facilement des animaux d’élevage en plein air ? » La cabane à cochons déplaçable est proto-typée par les ingénieurs et les paysans. Ses dimensions permettent de déplacer avec un tracteur jusqu’à six porcs charcutiers...
Le principe, pour Alban, tient en quelques mots : « Reproductible avec peu de moyens ». Lors des formations, tout le matériel est amené en camion et remorque. Ce qui permet à la coopérative d’être présente partout en France. « Acier, visserie, postes à souder... Nous pouvons aménager n’importe quel hangar vide pour faire un stage », annonce Grégoire Wattinne, qui était récemment dans le Gers puis dans les Pyrénées, avant de revenir en Isère où se trouvent les bureaux de l’Atelier Paysan.
« On ne réinvente pas le fil à couper le beurre, chacun dans son coin »
Des deux cofondateurs – Fabrice Clerc et Joseph Templier – Grégoire dit avec un sourire qu’il « faut les ralentir ». Les deux gérants ne sont jamais à court d’idées. Une formation à l’électronique a été créée. Dernièrement le réseau s’est aussi doté d’une section « autoconstruction de bâti », et a embauché un architecte. Fabrice explique cette évolution, naturelle pour ce charpentier de métier et ingénieur agronome : « Le bâtiment agricole est un outil de travail stratégique. Autant que les machines, il est garant du bon fonctionnement de la ferme et peut être amélioré...
L’Atelier Paysan continue de s’adapter. Face à une demande croissante, l’équipe s’est agrandie. De trois salariés en 2012, ils sont quatorze aujourd’hui. La coopérative propose désormais soixante-dix stages par an. Plusieurs milliers de paysans sont déjà formés, et l’équipe n’arrive pas à satisfaire toutes les sollicitations. Au lycée de la Côte Saint-André, pourtant, les lycéens ne passent pas une tête dans le hangar. Un professeur du lycée, M. Girard, témoigne : « Pour les jeunes de 17 ans en Bac pro, plus tu as un beau tracteur, plus tu es valorisé socialement. » John Deere, Massey Ferguson, Fiatagri... les posters punaisés aux murs des salles de classe annoncent la couleur. « Il existe très peu de formations à la construction d’outils », admet M. Girard. Intégrer des cursus classiques en plus de la formation continue ? Il s’agit peut-être d’une voie à explorer pour la coopérative, qui cherche à toucher un public plus étendu.
Lucile Leclair
Photos : L’Atelier Paysan."
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Qui sommes-nous ?
" Pour une souveraineté technologique des paysans !
Lire le plaidoyer diffusé avec le Pôle InPACT...
Nous sommes un collectif de paysan-ne-s, de salarié-e-s et de structures du développement agricole, réunis au sein d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) baptisée l’Atelier Paysan.
Depuis 2009, nous développons une démarche innovante de réappropriation de savoirs paysans et d’autonomisation dans le domaine des agroéquipements adaptés à l’agriculture biologique. Nous nous sommes dotés en 2011 d’une structure adéquate, un temps sous statut associatif (ADABio Autoconstruction), qui puisse réunir ce qu’il faut d’expertise pour valoriser des inventions fermières, co-développer avec des groupes de pratique agricole de nouvelles solutions techniques adaptées, et rendre accessibles ces connaissances par des documents didactiques papiers ou numériques et des formations à l’autoconstruction.
Nos salarié-e-s sont basé-e-s en Rhône-Alpes, et sur une antenne dans le Grand Ouest. L’acquisition de deux camions transportant machines, matériaux et consommables nécessaires à l’autoconstruction, nous permet aujourd’hui de conduire des chantiers d’autoconstruction en atelier ou « de fermes en fermes ». Partout où la demande s’exprime, nous souhaitons que l’Atelier Paysan puisse accompagner les agriculteurs et les agricultrices de toutes les filières de production, dans leurs cheminements et leurs tâtonnements, individuels et collectifs, autour des agroéquipements adaptés aux pratiques techniques et culturales de l’agriculture biologique..."
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Kerkallog- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
- Nombre de messages : 3128
Date d'inscription : 19/05/2012
Re: Atelier Paysan:autonomisation dans les agroéquipements agriculture biologique
Effectivement, beaucoup d'infos interressantes sur ce site
Ils ont même une section de projets électroniques : https://latelierpaysan.org/TRIP-Chroniques-electronique-libre-autoconstruction-paysanne
Ils ont même une section de projets électroniques : https://latelierpaysan.org/TRIP-Chroniques-electronique-libre-autoconstruction-paysanne
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
« L'ignorance, c'est la force. » : F Dostoïevski (a vérifier)
Kyraly- Membre
- Nombre de messages : 4967
Localisation : Grand Est
Emploi : Industrie
Date d'inscription : 08/02/2017
Re: Atelier Paysan:autonomisation dans les agroéquipements agriculture biologique
Hello,
intéressant, surtout dans la problématique posée dès le début :
Celui avec le niveau de cuve me paraît un chouïa gros-bill, avec le capteur de niveau à ultra-son, qui est déjà mort par oxydation.
Un truc à quelques euros peut très bien faire l'affaire pour capter en ON/OFF (voire en progressif) un niveau :
Suivi d'un trigger de Schmitt avec deux bêtes transistors, ça devrait faire l'affaire pour le conditionnel du niveau de batterie.
Non mais, raaaaah, cet Arduino partout quand on parle "souveraineté technologique", ahhh....
intéressant, surtout dans la problématique posée dès le début :
Mais ça tombe tout de suite dans l'Arduino pour à peu près tous les projets.Les premières formations autour d’Arduino (fin 2017-début 2018) nous ont permis d’appréhender dans les grandes lignes la complexité du sujet, ainsi que les implications parfois contradictoires que suppose l’utilisation de technologies « High-tech » dans un contexte de recherche de souveraineté technologique des paysan·ne·s. Il paraissait donc important de commencer à constituer se une culture sur le sujet, pour aborder la question avec le point de vue paysan
Celui avec le niveau de cuve me paraît un chouïa gros-bill, avec le capteur de niveau à ultra-son, qui est déjà mort par oxydation.
Un truc à quelques euros peut très bien faire l'affaire pour capter en ON/OFF (voire en progressif) un niveau :
Suivi d'un trigger de Schmitt avec deux bêtes transistors, ça devrait faire l'affaire pour le conditionnel du niveau de batterie.
Non mais, raaaaah, cet Arduino partout quand on parle "souveraineté technologique", ahhh....
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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