Didier Raoult

Stalker a écrit:Et dans le grand tableau bleu à côté que trouve t-on ? Un médecin de peste et un personnage qui pourrait être Hermès Trismegiste : il porte un trident dans la main comme Poséïdon, mais le caducée en face nous dit qu'il s'agit plutôt d'Hermès. L'inscription latine, qui provient du 3ème livre des Odes d'Horace, est éloquente : "Exegi monumentum aere perennius" (= J'ai achevé un monument plus durable que l'airain)... Tout un programme

"Exegi monumentum aere perennius"

Stalker a écrit:Je ne sais pas si quelqu'un a posté ici le lien vers le dernier bouquin de Raoult.

Ca vous dit quelque chose ?

Oui, oui, l'affiche de I am Legend ! Enorme ! Un film de zombie où un scientifique (comme lui) cherche à mettre au point un vaccin pour guérir les zombies mais qui s'y prend tellement mal avec eux qu'il finit par bousiller son laboratoire.

Nouveau rebondissement autour du professeur Didier Raoult. Il était encore une fois au cœur de la polémique alors même qu’à Marseille, on le voit comme un héros. Et si derrière tous ces débats, il n’y avait pas aussi la rivalité Marseille-Paris. Pour en parler, le directeur éditorial du journal « La Provence », Franz-Olivier Giesbert.

tarsonis a écrit:Ici, j'ai souhaité parler de Raoult, sa crédibilité, son passage dans la presse, les critiques sur ses études,...

« L’histoire de rebond, c’est une fantaisie qui a été inventée à partir de la grippe espagnole qui a commencé l’été », explique-t-il. Pour lui le nombre de contamination suit « une courbe en cloche, la courbe typique des épidémies. La plupart du temps, ça se passe comme ça. »

Il rappelle qu’aucune épidémie n’a fait disparaître l’humanité, évoque le poids des écosystèmes, les mystères insondables qui font que les épidémies, toutes les épidémies, à un moment donné, s’essoufflent, s’étiolent et disparaissent.

Pour conforter ses propos, le Pr Raoult évoque les travaux de mathématiciens de Singapour – travaux qui permettent de modéliser l’évolution des contaminations et de prévoir autant que faire se peut les dates de sortie de crise. Selon ce modèle, qui colle selon lui plutôt bien à la réalité des chiffres, l’épidémie en France prendrait fin entre le 7 et le 19 mai. Où l’infectiologue rejoint le politique et ne redoute pas, depuis Marseille, de féliciter le président de la République française.

« Les prévisions sont à prendre avec précaution, mais les dates qui ont été fournies par le Président ne sont pas extravagantes dans le sens où cette étude prédit que 97 % des cas auront eu lieu aux alentours du 7 mai et 99 % aux alentours du 19 mai. Ce sont des données réelles, pas des fantasmes sur la maladie, ironise-t-il. Le rebond, je ne sais pas d’où ça sort ; et e fait qu’il faut 70 % d’une population immunisée pour contrôler la maladie, non plus… Ce sont des chiffres entièrement virtuels. »

et e fait qu’il faut 70 % d’une population immunisée pour contrôler la maladie, non plus… Ce sont des chiffres entièrement virtuels.

Raoult a écrit:
L’histoire de rebond, c’est une fantaisie qui a été inventée à partir de la grippe espagnole qui a commencé l’été », explique-t-il. Pour lui le nombre de contamination suit « une courbe en cloche, la courbe typique des épidémies. La plupart du temps, ça se passe comme ça. »

il ne faut pas que cela implique d’oublier qu’une étude qui ne comporte ni end-point, ni comparatif, ne peut permettre de conclure quoi que ce soit.

Pour conforter ses propos, le Pr Raoult évoque les travaux de mathématiciens de Singapour – travaux qui permettent de modéliser l’évolution des contaminations et de prévoir autant que faire se peut les dates de sortie de crise. Selon ce modèle, qui colle selon lui plutôt bien à la réalité des chiffres, l’épidémie en France prendrait fin entre le 7 et le 19 mai.

« ... cette étude prédit que 97 % des cas auront eu lieu aux alentours du 7 mai et 99 % aux alentours du 19 mai. Ce sont des données réelles, pas des fantasmes sur la maladie, ironise-t-il. Le rebond, je ne sais pas d’où ça sort ;
et le fait qu’il faut 70 % d’une population immunisée pour contrôler la maladie, non plus… Ce sont des chiffres entièrement virtuels. »

tarsonis a écrit:Bon ben on se revoit le 19 mai alors...

tarsonis a écrit:... Le ralentissement de l'épidémie n'est, bien sûr, pas du tout corrélé au fait qu'on ait confiné la population pendant des semaines...

Catharing a écrit:Salut,

tarsonis a écrit:Bon ben on se revoit le 19 mai alors...

...ou pas ,car si il se trompe, ça risque d'être violent vu le nombre de personnes qu’il a « gentiment » pris pour des crétins..

BigBird a écrit:
sauf que personne pourra nous démontrer que le confinement à eu un meilleur effet sur la courbe (ralentissement) qu'une obligation du port du masque sur les lieux publics (et ce dès le début de la crise sanitaire) l'aurait fait.

tarsonis a écrit:...
Je me posais la question hier : est-ce que, avec un stock de masques suffisant pour toute la pop en janvier/février on aurait eu la même observance que maintenant ? Je veux dire : à l'époque il n'était pas vraiment culturellement accepté de porter un masque en France ...

BB a écrit:il ne serait pas le premier en blouse blanche à prendre les gens pour des crétins

Trouver un vaccin pour une maladie qui n’est pas immunisante… c’est même un défi idiot

« Le 30 avril, sur BFM, Didier Raoult a dit que ‘’le coronavirus n’est pas d’une contagiosité extrême et d’une mortalité extraordinaire’’.
Etes-vous d’accord ? » demande Le Parisien au ministre.

Sa réponse :

« Le Pr Raoult est inventif, ingénieux, c’est un touche-à-tout, capable de trouver des solutions pour faire face à une forte demande de tests.

C’est aussi un grand virologue qui a fait des publications mondialement reconnues. Je ne lui enlève aucune de ses qualités.

« Mais je dirais qu’en terme de prévision, je préfère me référer à des experts qui ne disent pas qu’il y aura moins de morts du coronavirus que par accidents de trottinette! (sic)
Ou qui ne disent pas qu’il n’y aura pas de seconde vague après avoir dit qu’il n’y aurait pas de première.

Ce n’est pas très responsable et je le lui dirai. »

Catharing a écrit:

O. Véran :
...
« Mais je dirais qu’en terme de prévision, je préfère me référer à des experts qui ne disent pas qu’il y aura moins de morts du coronavirus que par accidents de trottinette! (sic)
Ou qui ne disent pas qu’il n’y aura pas de seconde vague après avoir dit qu’il n’y aurait pas de première.

Ce n’est pas très responsable et je le lui dirai. »

En circulation depuis lundi dans les rues de Marseille, ce camion publicitaire ne passe pas inaperçu. Doté d'écrans géants, il affiche en gros le portrait du Pr Didier Raoult.

Un chercheur spécialiste du coronavirus, Bruno Canard, explique qu’il n’a pas reçu assez de financements pour sa recherche sur le Coronavirus.
Pourtant, il avait - avec d’autres -, alerté la Commission européenne en 2015 sur les risques d’émergence de virus épidémiques au sein de plusieurs familles de virus, dont les flavivirus (comme l’épidémie de Zika en 2016) et les coronavirus (comme l’épidémie du Covid-19).
Pourquoi n’avait-il plus suffisamment d’argent pour que son équipe continue de travailler dans de bonnes conditions ? Parce que le sujet n’était pas à la mode, tout simplement !

Pour évaluer et contrôler les chercheur·ses, les bureaucrates utilisent leur principale arme de normalisation : les indicateurs, imposés comme neutres et objectifs aux chercheur·ses.
Dans la recherche, on parle d’indicateurs bibliométriques et ceux-ci, grossièrement, comptent le nombre de productions sous forme d’articles dans des journaux indexés des chercheur·es, ainsi que leur ré-emploi dans d’autres articles.
Comme pour tout indicateur, le but des chercheur·ses n’est alors plus de découvrir des choses intéressantes pour la société mais de maximiser l’indicateur.

Dans votre malheur, vous avez de la chance : en effet, les évaluations bibliométriques fondées sur le nombre de citations ne mesurent pas la qualité de votre recherche.
 En réalité, la seule chose qui compte est votre visibilité citationnelle, le buzz que vous réussissez à produire.
Dans cette nouvelle économie, le seul objectif est de faire parler de vous, et ce, à la limite, indépendamment du contenu de ce que vous faites. Bienvenue dans la bulle spéculative du ranking académique.

Vous disposez d’une série de techniques simples pour le faire, la plupart répertoriées par le chercheur suisse Fridemann Mattern[11] :

– Pratiquez l’autocitation, mais avec modération, car le « citation index » repère les pratiques d’autocitation outrancières.

– Plus payant : citez vos collègues et amis. Ils vous le rendront au centuple. Pensez vos citations comme autant de « pokes » sur facebook. Participez vous aussi au grand potlatch de la référence.

– N’oubliez pas que vos doctorants sont votre clientèle captive : veillez à ce qu’ils vous citent plusieurs fois dans chacun de leurs articles. Pensez-les comme une écurie, une machine travaillant à étoffer votre poids citationnel.

– En sciences dures, et dorénavant aussi en SHS, usez et abusez de la pratique de la signature collective. Appropriez-vous les travaux de vos doctorants en mettant systématiquement votre nom sur leurs articles.

– Étendez ce procédé : si vous dirigez une équipe de recherche, pratiquez le « gift authorship » en offrant à des membres choisis de votre labo la possibilité de cosigner gratuitement un article auquel ils n’ont pas contribué. Votre générosité sera, là encore, amplement récompensée.

– Jouez la quantité plutôt que la qualité : écrivez le plus d’articles possibles.

– Ne vous reposez jamais sur vos lauriers : votre évaluation bibliométrique est mise à jour en permanence, votre place n’est jamais acquise.

– Renoncez à cet obscur travail de recherche qui vous tenait à cœur. Écrivez sur des sujets à la mode. En travaillant sur des sujets « tendance », vous augmentez vos chances d’être cité et vous élargissez démesurément votre bassin de citateurs potentiels.

– Trouvez des titres accrocheurs : cela plaira et vos articles seront davantage cités.

– Écrivez des articles de synthèse plutôt que des résultats de recherches innovantes. Les statistiques montrent qu’en contexte d’inflation bibliographique, les articles de « survey » sur la littérature existante sont davantage cités que les productions originales.

– Devenez un « troller » académique.
Le « troll », vous le savez, est ce procédé bien connu sur les listes de discussion consistant à provoquer les autres membres de la communauté afin de susciter une avalanche de réactions.
Cette tactique, très payante lorsqu’elle est bien maîtrisée, est un art.*
Prenez habilement le contre-pied d’une thèse en vogue, et le tour est joué : le tombereau de réponses qui s’ensuivra vous apportera plus que votre lot suffisant de citations.
Devenez donc un troller et multipliez les paradoxes rhétoriques: vous allez faire un malheur.

Un chercheur spécialiste du coronavirus, Bruno Canard, explique qu’il n’a pas reçu assez de financements pour sa recherche sur le Coronavirus.
Pourtant, il avait - avec d’autres -, alerté la Commission européenne en 2015 sur les risques d’émergence de virus épidémiques au sein de plusieurs familles de virus, dont les flavivirus (comme l’épidémie de Zika en 2016) et les coronavirus (comme l’épidémie du Covid-19).
Pourquoi n’avait-il plus suffisamment d’argent pour que son équipe continue de travailler dans de bonnes conditions ? Parce que le sujet n’était pas à la mode, tout simplement !

Ces techniques vous font penser à quelqu’un peut-être?

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