Epidémie & pandémies

troisgriffes a écrit:
D’où l’intérêt d’être vacciné à moins d’être naturellement immunisé mais pour savoir cela faut avoir déjà tenté la vaccination .

Voie aérienne - Transmission aéroportée
Particules < 5 µm (« droplet nuclei »)
Gouttelettes asséchées, supports du micro-organisme
Résistance relative et viabilité dans l'environnement
Véhiculés par des flux d'air sur de longues distances

Inhalation par l'hôte
Tuberculose, varicelle, variole, rougeole

Le risque infectieux dépend

1) de la contagiosité du cas qui elle-même dépend de l'agent infectieux exprimée par le R0 (la rougeole est particulièrement contagieuse), de l'inoculum (densité de particules infectantes dans l'aérosol), de la viabilité des agents infectieux (une infection traitée est moins contagieuse) ;

2) de la proximité de la source ou plutôt de la distance entre la source et la personne exposée ;

3) de la durée d'exposition. Habituellement on retient qu'une durée de 5 heures dans le même espace est nécessaire pour qu'un risque de transmission existe pour la tuberculose, par exemple, si le contact n'est pas proche ;

4) de la réceptivité de la personne exposée (personne déjà immunisée naturellement ou par une vaccination) ;

5) des défenses immunitaires de la personne exposée (immunité non spécifique) ;

6) de la circulation de l'air ; des mouvements de l'air ;

7) de la protection de la personne exposée (port de masque de protection) ;

8) de l'intensité de l'émission de particules par la personne source (masque de soins, couverture de la bouche en cas de toux, d'éternuement…).

Voie gouttelettes - Transmission par gouttelettes

Particules > 5 µm, produites par la toux, le mouchage
Sédimentation rapide (< 1 m )

Dépôt sur les conjonctives, les muqueuses
Micro-organismes de la sphère ORL (VRS, méningocoque, grippe, SRAS, coqueluche, ...)

Le risque infectieux dépend

1) de la contagiosité du cas qui dépend du moment de l'infection, du traitement ;

2) de la proximité avec le cas ;

3) de la durée d'exposition ;

4) de la possibilité de contact physique direct ou indirect entre les mains de la personne exposée avec les sécrétions respiratoires de la personne source (l'hygiène des mains de la personne exposée). La transmission gouttelettes est presque toujours associée à un risque de transmission par contact avec les sécrétions respiratoires par les mains ou d'autres supports.

bon ,je sais avec l'histoire des réactions aux adjuvants certain sont contre mais bon combien de gens concernés de façon prouvé sur les dizaines de millions de vaccination/an? 200-300 max.

En France, la grippe saisonnière frappe chaque année en moyenne 2,5 millions de fois et est la cause de 5 décès par jour en moyenne. La grippe est donc responsable de 1.500 à 2.000 décès par an. Lors de la saison 2014-2015, un épisode de grippe exceptionnel a généré une surmortalité hivernale de 18.300 décès

KrAvEuNn a écrit:

La peste prépare-t-elle sa résistance aux antibiotiques ?

Par Jean Etienne, Futura-Sciences, le 23/03/2007 à 17h42

Jusqu'à récemment, les cas de résistance du bacille de la peste (Yersinia pestis) aux antibiotiques étaient pratiquement inexistants. Jusqu'en 1995, où une souche, isolée chez un malade de Madagascar, s'était révélée multirésistante, non sans vivement inquiéter les chercheurs.

L'analyse de cette souche a révélé sans surprise que cette résistance était provoquée par un plasmide, un agent transmetteur commun et bien connu des généticiens. Les plasmides bactériens sont des molécules circulaires constituées d’ADN double brin (bicaténaire) extrachromosomiques, capables de se répliquer de façon indépendante dans les bactéries hôtes et de se transmettre de façon régulière et stable des bactéries mères aux bactéries filles au cours de la croissance bactérienne, bien que leur présence ne soit pas indispensable au métabolisme normal de l’hôte bactérien.

La présence d’un plasmide dans une souche bactérienne implique deux propriétés fondamentales : la réplication de l’anneau plasmidique, autrement dit la synthèse de matériel plasmidique par la bactérie hôte, et ensuite le transfert de ce matériel, par différentes voies, entre deux bactéries distinctes, comme s’il s’agissait d’un agent contaminant.

Les équipes d’Elisabeth Carniel, de l'Institut Pasteur de Paris, et de Jacques Ravel, du TIGR (The Institute for Genomic Research, USA), ont comparé le séquençage du plasmide malgache avec celui communément présent dans des bactéries comme E. coli ou Salmonella isolées dans de la viande de porc, de bœuf, de poulet ou de dinde aux Etats-Unis, pour conclure en leur similitude. "Trouver chez le bacille de la peste un plasmide habituellement présent chez les salmonelles est un gros problème", déclare Jacques Ravel. Les chercheurs n'ont encore pu déterminer le mode de transmission, mais estiment nécessaire de surveiller l'évolution de ce plasmide chez Yersinia pestis, notamment dans les secteurs ou ce bacille entre fréquemment en contact avec la salmonelle, comme l'Asie, l'Afrique et le sud-ouest des Etats-Unis.

Eco.foxtrot a écrit:
Il semblerait que la petite bête se réveille ...

a moins que ca soit une autre souche

mais l'OMS a l'air de prendre l'affaire au sérieux pour envoyer 1.5 millions de doses d'antibiotiques ...

Les doses livrées permettent de traiter jusqu’à 5000 patients et de protéger jusqu’à 100 000 personnes qui pourraient être exposées à la maladie

La plupart des 231 cas, dont 33 mortels, notifiés par le Ministère de la santé depuis août sont des cas de peste pulmonaire

Kyraly a écrit:
Par contre, ceci est intéressant : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/menace-bioterroriste-un-virus-de-la-variole-cree-en-laboratoire_114638 (il faut passer outre le titre un peu accrocheur, mais le sujet reste interressant).

Anecdote "amusante" : Le jeu "the division" basée sur un scénario de Tom Clancy est basé sur un scénario où de la variole est génétiquement lié au vius de la grippe en laboratoire et utiliser pour une attaque terroriste sur Manhattan... La fiction est rarement loin de la réalité

 The Green Poison (also known as Dollar Flu) is a previously unknown strain of the smallpox virus. [...]Studying the genome of the virus samples, she found traces from six separate pathogens: Dengue, Ebola, H1N1, Hantavirus, Marburg and Swineflu

[list="color: rgb(0, 0, 0); font-family: \"Open Sans", sans-serif; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]An attack on the United States with biological weapons could threaten vital national security interests. Massive civilian casualties, breakdown in essential institutions, violation of democratic processes, civil disorder, loss of confidence in government and reduced U.S. strategic flexibility abroad are among the ways a biological attack might compromise U.S. security.
[*]Current organizational structures and capabilities are not well suited for the management of a BW attack. Major "fault lines" exist between different levels of government (federal, state, and local), between government and the private sector, among different institutions and agencies, and within the public and private sector. These "disconnects" could impede situational awareness and compromise the ability to limit loss of life, suffering, and economic damage.
[*]There is no surge capability in the U.S. healthcare and public health systems, or in the pharmaceutical and vaccine industries. This institutionally limited surge capacity could result in hospitals being overwhelmed and becoming inoperable, and it could impede public health agencies' analysis of the scope, source and progress of the epidemic, their ability to educate and reassure the public, and their capacity to limit causalities and the spread of disease.
[*]Dealing with the media will be a major immediate challenge for all levels of government. Information management and communication (e.g., dealing with the press effectively, communication with citizens, maintaining the information flows necessary for command and control at all institutional levels) will be a critical element in crisis/consequence management.
[*]Should a contagious bioweapon pathogen be used, containing the spread of disease will present significant ethical, political, cultural, operational, and legal challenges.
[/list]

... Le virus grippal A(H1N1)pdm09 est le virus grippal principalement détecté.

    Les virus détectés depuis le début de la surveillance sont répartis de la façon suivante :
    - 137 (21,3%) virus de type A(H1N1)pdm09,
    -   28  (4,4%) virus de type A(H3N2),
    -   27  (4,2%) virus de type A non sous-typés,
    -     1  (0,2%) virus de type B lignage Victoria,
    -   40  (6,2%) virus de type B lignage Yamagata,
    -   11  (1,7%) virus de type B lignage non déterminé.
    Aucune co-infection de virus grippaux A et B n’a été observée.

opexum a écrit:ça c'est pas cool, La peste.

Parmi les 99 patients, 73 étaient des hommes. Les cas étaient âgés de 2 à 86 ans (médiane et moyenne 48 ans). Les cas résidaient dans 11 nouvelles régions françaises (figure 3).

Quarante cas ont été hospitalisés.


Trente-deux patients parmi les 99 avaient manipulé des lièvres, 6 des lapins, 4 un sanglier, 4 des cervidés et 22 avaient eu un contact volontaire ou accidentel avec des rongeurs ou leurs déjections.

Dix-sept patients rapportaient une morsure de tique.

Vingt-quatre patients rapportaient des expositions professionnelles susceptibles de les exposer à Francisella tularensis (8 cultivateurs, 6 paysagistes et jardiniers, 3 éleveurs, 3 vétérinaires, 2 viticulteurs, 1 garde-forestier et 1 garde-chasse).

Soixante-et-un patients rapportaient des activités les mettant en contact avec de la terre. Soixante-huit cas rapportaient des loisirs de plein air. La nature de ces loisirs était renseignée pour 51 cas, principalement la chasse (22/51 ; 43 %), des activités sportives à pied en forêt (trail, randonnées ou jogging) (15/51 ; 29 %) et le jardinage (13 ; 25 %).

Un cas avait été contaminé en Turquie et tous les autres en France.

Seize cas appartenaient à 6 clusters : 3 clusters étaient liés à la préparation ou au dépeçage d’un lièvre, 1 cluster est survenu chez des personnes travaillant au contact d’animaux atteints de tularémie sans protections dans un zoo. Enfin, 2 clusters sont survenus dans le cadre d’activités sportives en plein air : 3 cas lors d’une même course d’orientation en Pays de la Loire et 3 lors d’une course de VTT dans la région Grand Est.

Pour 10 cas, sporadiques et résidant en zone rurale, aucune exposition à risque n’a pu être retrouvée par l’interrogatoire et l’origine précise de leur contamination reste indéterminée.

Our main findings identify that respiratory virus contamination of frequently touched surfaces is not uncommon at airports; and that plastic security screening trays appear commonly contaminated. The latter is consistent with security procedures being an obligatory step for all departing passengers, and that each security tray is rapidly recycled and potentially touched by several hundred passengers per day. Also, that plastic security trays are non-porous and virus survival is known to be prolonged

As previously mentioned, we found the highest frequency of respiratory viruses on plastic trays used in security check areas for depositing hand-carried luggage and personal items. These boxes typically cycle with high frequency to subsequent passengers, and are typically seized with a wide palm surface area and strong grip. Security trays are highly likely to be handled by all embarking passengers at airports; nevertheless the risk of this procedure could be reduced by offering hand sanitization with alcohol handrub before and after security screening, and increasing the frequency of tray disinfection. To our knowledge, security trays are not routinely disinfected.

Nucleic acid of at least one respiratory virus was detected in 9 out of 90 (10%) surface samples, including: a plastic toy dog in the children’s playground (2/3 swabs, 67%); hand-carried luggage trays at the security check area (4/8, 50%); the buttons of the payment terminal at the pharmacy (1/2, 50%); the handrails of stairs (1/7, 14%); and the passenger side desk and divider glass at a passport control point (1/3, 33%). Among the 10 respiratory virus findings at various sites, the viruses identified were: rhinovirus (4/10, 40%, from surfaces); coronavirus (3/10, 30%, from surfaces); adenovirus (2/10, 20%, 1 air sample, 1 surface sample); influenza A (1/10, 10%, surface sample).

No respiratory viruses were detected in a considerable number of samples from the surfaces of toilets most commonly touched, which is not unexpected, as passengers may pay particular attention to limiting touch and to hand hygiene, in a washroom environment. Moreover, we did not conduct tests for any enteric viruses.

Une équipe de chercheurs vient en effet découvrir que l'un des endroits de prédilection pour le développement des virus et autres germes se trouve à l'aéroport. Et, contrairement à une idée reçue, il ne s'agit pas forcément des toilettes, mais d'un autre lieu tout autant fréquenté et même obligatoire : les points de contrôle de sécurité.

Une tendance à la hausse des cas de tuberculose maladie est observée en Île-de-France depuis 2016. Les populations concernées par cette augmentation sont celles souffrant le plus de précarité et de promiscuité, notamment les personnes nées à l’étranger, en hébergement collectif ou sans domicile fixe et celles arrivées récemment en France. Ces observations incitent à poursuivre et renforcer l’adaptation du dépistage de ces populations à risque.

Au niveau régional, la proportion de cas de tuberculose chez les personnes nées à l’étranger a augmenté en 2017, principalement chez celles récemment arrivées en France. Ces éléments mettent en avant la nécessité de demeurer vigilants face à la recrudescence de cette maladie. Il est ainsi nécessaire de poursuivre et de renforcer les dispositifs spécifiques de dépistage engagés en Île-de-France auprès de ces populations particulièrement à risque. L’hypothèse d’un lien fort avec la précarité incite à intégrer ces dispositifs de dépistage dans une stratégie globale et renforcée de promotion de la santé des groupes sociaux les plus exposés.