Vieux outils : recherche, restauration, conservation
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Un autre moyen de protéger ses outils de la corrosion consiste à faire un jaspage : il suffit de graisser la pièce métallique et de passer une flamme de chalumeau sur sa surface. La pièce prend alors une belle teinte noirâtre. Nettoyer au chiffon, graisser, et c'est fini !
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Ha oui, j'avais oublié cette technique. Tu peux aussi appliquer la graisse au pinceau sur le fer encore chaud (ou remis à la forge pour l'occasion), et le frotter ensuite.
A comparer, mais si je me souviens bien, le rendu à la brosse + coca rend mieux (plus d'éclat).
A comparer, mais si je me souviens bien, le rendu à la brosse + coca rend mieux (plus d'éclat).
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
j'ai changé une propriété de l'image, est ce qu'elle est visible maintenant ?Raffa a écrit:A la place de l'image on a "This is a private file, only the owner can view it" Faudrait peut-être revoir les droits
il y a acide et acide ... la méthode "barbare" est le bain complet (immersion) dans de l'acide chlorhydrique ou acide sulfurique, là c'est sûr que ça va mordre méchament dans le métal oxydé, et l'oxydation ne sera de toute façon stoppée que momentanément, donc opération à reprendre aprés quelques temps,Canis Lupus a écrit:Je confirme que le décapage à l'acide est une méthode barbare ...
moi, je passe une couche d'un mélange d'acide tannique (gallotannique) + acide phosphorique (H3PO4), le premier joue le rôle d'inhibiteur de rouille, le second (en association avec le premier) jouant le rôle de convertisseur.
on obtient alors une couche noire, voire noir-bleutée, et cette couche est résistante et insoluble.
L'acide tannique réagit avec le ion Fe3+ et forme un tannate de fer insoluble qui a la couleur noire.
en clair, on ne dérouille pas, mais on transforme l'oxydation existante en une couche dure, stable, qui fera office de vernis protecteur.l’utilisation de l’acide tannique comme stabilisateur de la rouille, souvent mélangé avec l’acide phosphorique qui agit comme convertisseur.
aprés 2-3 passes (badigeon + séchage) alternées de brossages doux (brosse métallique souple), on obtient une patine fer sombre qui résiste trés bien au temps, et si ça doit être en contact avec de l'humide, je finis par un coup de chiffon gras (huile de paraffine).
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
J'ai récupéré un petit rateau (forgé !!!), une bêche et une griffe à trois dents, le tout artisanal.
Pour le nettoyage, décapage mécanique à la brosse métallique sur perceuse, puis une brosse laiton sur meuleuse. Ensuite, tout simplement de la peinture à métal avec antirouille, huilée avant de passer au jardin.
Je mets l'huile de lin qui me sert pour les manches. Ca a l'air de tenir, mais j'ai un petit jardin et j'y passe pas ma vie non plus.
Pour le nettoyage, décapage mécanique à la brosse métallique sur perceuse, puis une brosse laiton sur meuleuse. Ensuite, tout simplement de la peinture à métal avec antirouille, huilée avant de passer au jardin.
Je mets l'huile de lin qui me sert pour les manches. Ca a l'air de tenir, mais j'ai un petit jardin et j'y passe pas ma vie non plus.
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
J'ai trouvé en brocante une perceuse manuelle pour 2 euros, parfaitement fonctionnelle :
Elle a deux vitesses (haut à droite, puis en bas au milieu), et la poignée de gauche en bas peut s'intervertir pour changer de main.
Elle est marquée "Peugeot Frères", quelqu'un a une idée de la date de fabrication et a déjà éprouvé son utilisation ?
Elle a deux vitesses (haut à droite, puis en bas au milieu), et la poignée de gauche en bas peut s'intervertir pour changer de main.
Elle est marquée "Peugeot Frères", quelqu'un a une idée de la date de fabrication et a déjà éprouvé son utilisation ?
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
j'en ai déjà utilisé une à peu prés du même acabit (mais pas de chez Peugeot Frères), on appelle ça une chignole par chez nous, ça appartenait a mon grand-père qui travaillait le bois (donc c'est pas tout jeune), et ça marche trés bien, pour peu que le mandrin n'ait pas été forcé/faussé, et que les engrenages de transmission/entrainement ne soient pas trop bouffés par l'usure.
bon, autant le dire, il faut y mettre toutes ses mains (et un peu plus même ...), mais une fois qu'on a capté le "tour de main" (c'est le cas de le dire), équipé d'un bon foret et avec un peu d'huile de coude, ça travaille trés propre.
bon, autant le dire, il faut y mettre toutes ses mains (et un peu plus même ...), mais une fois qu'on a capté le "tour de main" (c'est le cas de le dire), équipé d'un bon foret et avec un peu d'huile de coude, ça travaille trés propre.
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
J'en ai acheté aussi 1 ou 2 du même genre (mais avec une seule vitesse) sur une brocante. Je m'en sers assez régulièrement en fait, surtout quand j'ai la flemme de sortir la rallonge pour brancher la perceuse. dans le bois, ou le plâtre, aucun problème pour percer, pour le fer et le béton, je n'ai pas testé... Amha, c'est vraiment un outil à avoir ! Ca coûte rien, et ça permet de percer très proprement, avec précision, sans électricité, et l'on utilise les forêt de sa perceuse électrique... Pour info, j'ai du acheté les 2 pour 5 ou 10€, même si l'une est toujours bloquée par la rouille.
Et Peugeot frère, tu peux y aller, c'est en général du très bon matos...
J'en ai aussi une plus petite "neuve", ce n'est vraiment pas la même qualité (made in china, c'était la seule du magasin).
Et Peugeot frère, tu peux y aller, c'est en général du très bon matos...
J'en ai aussi une plus petite "neuve", ce n'est vraiment pas la même qualité (made in china, c'était la seule du magasin).
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Salut !
Premiers essais concluants, les deux vitesses permettent de bien s'adapter à l'effort.
Le mécanisme me semble quasi-neuf; en ôtant le carter, les engrenages sont encore bien graissés.
et ça marche trés bien, pour peu que le mandrin n'ait pas été
forcé/faussé, et que les engrenages de transmission/entrainement ne
soient pas trop bouffés par l'usure.
Premiers essais concluants, les deux vitesses permettent de bien s'adapter à l'effort.
Le mécanisme me semble quasi-neuf; en ôtant le carter, les engrenages sont encore bien graissés.
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Hello,
quand on perce avec de l'huile de coude, il est particulièrement important que les forets soient très bien affûtés ! Ca fait une différence énorme au niveau de l'effort à fournir et de la vitesse de pénétration.
Il faut bien sûr tenir la chignole très droite pour éviter de casser les forets.
A noter que même des professionnels ou de très bons amateurs préfèrent parfois la chignole pour des petits travaux fins.
quand on perce avec de l'huile de coude, il est particulièrement important que les forets soient très bien affûtés ! Ca fait une différence énorme au niveau de l'effort à fournir et de la vitesse de pénétration.
Il faut bien sûr tenir la chignole très droite pour éviter de casser les forets.
A noter que même des professionnels ou de très bons amateurs préfèrent parfois la chignole pour des petits travaux fins.
Dernière édition par Barnabé le Lun 9 Aoû 2010 - 20:24, édité 1 fois
Barnabé- Membre Premium
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
je confirme pour les travaux fins sur le bois je préfère de loin la chignole, on contrôle bien ce que l'on fait et on évite de commettre l'irréparable.
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
en effet, vu les entrailles (en excellent état) de la bête, tu peux te venter d'avoir fait une trés bonne affaire !tarsonis a écrit:Le mécanisme me semble quasi-neuf; en ôtant le carter, les engrenages sont encore bien graissés.
sur les sites dédiés (annonces, enchères ...), ça se négocie entre 5 (les plus rouillés, ou incomplets) et 25-30 euros (voire plus parfois), ton modèle serait plutôt dans le haut de la fourchette.
il ne te reste plus qu'à trouver des forets de la même qualité, et à un prix aussi avantageux !
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Ce qui amène la question suivante : le mandrin est-il prévu pour des forets à section carrée ou ronde ?BigBird a écrit:il ne te reste plus qu'à trouver des forets de la même qualité, et à un prix aussi avantageux !
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~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
bonne question, celle de mon grand-père était à mèche ronde,Canis Lupus a écrit: Ce qui amène la question suivante : le mandrin est-il prévu pour des forets à section carrée ou ronde ?
par contre, ses vilebrequins était à section carrée.
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Salut !
Le mandrin est quasiment le même que celui d'une perceuse moderne, tous les forets (à section ronde) de ma boite à outils s'y adaptent
Canis Lupus a écrit:
Ce qui amène la question suivante : le mandrin est-il prévu pour des forets à section carrée ou ronde ?
Le mandrin est quasiment le même que celui d'une perceuse moderne, tous les forets (à section ronde) de ma boite à outils s'y adaptent
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
J'ai la même achetée 5€ sur une brocante, elle marche du tonnerre, un bon coup de graissage et elle m'a servi quelques fois.
J'ai, pour l'anachronisme, des forets au cobalt que je monte dessus...
Au moins, j'en ai pour un bout de temps avant de devoir les affuter!
J'ai, pour l'anachronisme, des forets au cobalt que je monte dessus...
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Quels sont ces deux outils ?? Les deux sont tranchants, le premier ressemble à un outil pour entailler les arbustes des haies pour les tresser, l'autre doit s'enfiler sur un manche par le bout pointu et sert peut-être à écorcer un tronc (les deux proviennent des Landes).
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~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Petit atelier rénovation d'outils en ce weekend de Pâques, avec test de Frameto sur une serpe italienne ; je l'ai brossé à la main en prenant soin d'enlever le manche (qui tient par une ligature de ficelle) puis j'ai appliqué le produit. Rendu :
J'ai aussi passé au Frameto une tarrière à bois, une grande faucille à blé et une gaffe. C'est plutôt moche mais ça va les protéger jusqu'à ce que je m'en serve un jour.
Petite question pour les forgerons : est-ce que ça serait contre-indiqué d'appliquer du frameto sur une pince de forgeron et une tête de marteau de forge ?
J'ai aussi passé au Frameto une tarrière à bois, une grande faucille à blé et une gaffe. C'est plutôt moche mais ça va les protéger jusqu'à ce que je m'en serve un jour.
Petite question pour les forgerons : est-ce que ça serait contre-indiqué d'appliquer du frameto sur une pince de forgeron et une tête de marteau de forge ?
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Salut,
bof le Frameto :
- effet transformateur de rouille limité, il peut rester de la rouille dessous (essaie de regratter pour voir).
- c'est cher et un peu disproportionné pour de vieux outils.
- j'éspère que tu n'utilises plus la méthode à l'acide. Sauf à bien bien rincer, il va rester de l'acide sur l'outil, et l'acide provoque la rouille.
- un outil nettoyé par brossage puis enduit de graisse (la plus épaisse possible si c'est pour stocker) va rester stable pendant des années.
- pour éviter la rouille, avant tout, stocker au sec ! Les outils neufs ne rouillent pas chez les quincailliers, les couteaux neufs ne rouillent pas chez les couteliers, par exemple. Les outils qui rouillent sont ceux qui sont laissés à l'extérieur ou dans une cave humide.
A savoir : les deux environnements qui facilitent la rouille sont l'humidité et l'acidité (et encore plus la combinaison des deux).
bof le Frameto :
- effet transformateur de rouille limité, il peut rester de la rouille dessous (essaie de regratter pour voir).
- c'est cher et un peu disproportionné pour de vieux outils.
- j'éspère que tu n'utilises plus la méthode à l'acide. Sauf à bien bien rincer, il va rester de l'acide sur l'outil, et l'acide provoque la rouille.
- un outil nettoyé par brossage puis enduit de graisse (la plus épaisse possible si c'est pour stocker) va rester stable pendant des années.
- pour éviter la rouille, avant tout, stocker au sec ! Les outils neufs ne rouillent pas chez les quincailliers, les couteaux neufs ne rouillent pas chez les couteliers, par exemple. Les outils qui rouillent sont ceux qui sont laissés à l'extérieur ou dans une cave humide.
A savoir : les deux environnements qui facilitent la rouille sont l'humidité et l'acidité (et encore plus la combinaison des deux).
Barnabé- Membre Premium
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Dans ce fil, il a été dit du mal de "l'acide" en tant que dérouillant, sans faire de distinction réelle entre les différents acides qui existent. Je vous propose de faire une petite expérience pour essayer de démèler le "facta" du "verba".
Nous allons donc tester l'effet sur des lames de fer/acier (pas inox) rouillées de l'acide phosphorique, souvent conseillé comme dérouillant, du Coca-cola (qui contient du précédent), et des trois acides forts les plus courants dans l'industrie: chlorhydrique, sulfurique et nitrique, disponibles dans les bonnes drogueries.
Nous allons faire les tests avec deux types de lames.
Sur la photo suivante, on voit les deux types de lames ainsi que les béchers dans lesquels on va les plonger. Les produits sont, de gauche à droite, l'acide phosphorique, l'acide chlorhydrique, l'acide nitrique, l'acide sulfurique et le Coca-Cola (TM):
Remarque: ne pas faire cela en intérieur, surtout pour l'acide chlorhydrique.
Après immersion:
Il ne se passe rien de particulier lors de l'immersion, sauf que le coca mousse et que l'acide chlorhydrique commence à prendre une couleur verdatre.
Résultats au prochain épisode!
Nous allons donc tester l'effet sur des lames de fer/acier (pas inox) rouillées de l'acide phosphorique, souvent conseillé comme dérouillant, du Coca-cola (qui contient du précédent), et des trois acides forts les plus courants dans l'industrie: chlorhydrique, sulfurique et nitrique, disponibles dans les bonnes drogueries.
Nous allons faire les tests avec deux types de lames.
- Le premier type, est constitué de morceaux de cerclage de fer utilisé pour maintenir une caisse fermée durant le transport (la lame de rasoir donne l'échelle - les "pinces à linge" sont des miniatures), ils ont une épaisseur d'environ 0,3 mm. Le métal est bleu-noir en surface, signe d'un probable traitement anti-corrosion:
Problème, ces lames ne sont pas rouillées c'est pourquoi on les plonge à moitié dans un bain de perchlorure de fer (les pinces crocodiles sur les côtés ne servent qu'à maintenir le support vertical et ne sont pas reliées à quoi que ce soit):
Lorsqu'on les resort, il y a une fine couche de rouille sur la partie qui était immergée (voir photo plus bas: la rouille apparaît en brun clair). - Les lames de l'autre type viennent d'un morceau de métal déterré dans le jardin , peut-être un ancien cerclage de tonneau de bois (d'après la forme). Elles sont plus épaisses: environ 1,6 mm, mais l'épaisseur est inégale à cause de l'attaque de la rouille.
Sur la photo suivante, on voit les deux types de lames ainsi que les béchers dans lesquels on va les plonger. Les produits sont, de gauche à droite, l'acide phosphorique, l'acide chlorhydrique, l'acide nitrique, l'acide sulfurique et le Coca-Cola (TM):
Remarque: ne pas faire cela en intérieur, surtout pour l'acide chlorhydrique.
Après immersion:
Il ne se passe rien de particulier lors de l'immersion, sauf que le coca mousse et que l'acide chlorhydrique commence à prendre une couleur verdatre.
Résultats au prochain épisode!
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Bonne initiative, merci! Question bête, tu te fournis où en produits? Les contenants n'ont pas l'air d'être ceux du commerce 'normal'.
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Tout d'abord, pour les flacons, c'est simplement que j'ai acheté les produits en bidons de plusieurs litres. Pour la facilité lors des manipulations, je transvase dans des flacons plus petits, et les bidons restent dans la "réserve".
Deux adresses qui ont des choix intéressants en produits chimiques souvent difficiles à trouver:
http://www.mon-droguiste.com
http://droguerie-lotta.com
Pour la chimie comme pour tout, il y a parfois des choses intéressantes sur ebay et autres sites du même genre, mais en général plus en matériel qu'en produits.
Venons en à notre manip. Au bout d'environ 24h, voici ce que l'on peut voir:
On remarque dans la bassine des gouttelettes jaunes qui se sont condensées (la bassine était couverte par une autre similaire, pour protéger l'expérience) et dont l'origine exacte ne me semble pas claire.
Au niveau des béchers, on note en particulier qu'avec l'acide phosphorique (bécher de gauche ci-dessous), une mousse blanche s'est formée, ainsi qu'un dépôt blanc au fond (phosphate de fer?), et le liquide est trouble. On note le changement de couleur des béchers d'acide chlorhydrique (bécher de droite ci-dessous -- pour mémoire, il était incolore au départ!), et la présence d'un dépôt jaunâtre au fond (probablement de chlorure de fer).
Ressortons les lames (avec précautions), rinçons-les et observons (l'ordre est le même que précédemment):
Remarques et conclusions. Les résultats sont très différents d'un acide à l'autre. La suggestion courante de l'acide phosphorique pour enlever la rouille semble bonne, puisque la rouille disparaît et que le métal n'est pas attaqué au-delà, du moins si la coloration gris-noire qui en résulte n'est pas gênante. L'acide chlorhydrique, qui est l'un des plus faciles à trouver dans le commerce, permet d'enlever la rouille, mais il va continuer à attaquer le fer ensuite. Il ne faut donc l'utiliser qu'avec beaucoup de précautions (et je ne parle même pas du problème des vapeurs!). Les acides nitriques et sulfuriques ne semble pas adaptés à cette utilisation. Notons toutefois que leur manque de réactivité semble étrange. Peut-être une question de température: l'expérience a été conduite en extérieur avec des températures de 9 à 15°C, le résultat aurait sans doute été différent si on avait plongé nos lames dans de l'acide sulfurique bouillant. Le "truc du Coca" marche, mais il faut prévoir, semble-t-il, de grandes quantités de Coca par rapport à la surface à traiter. Selon la taille de cette dernière, il n'est pas certain que ce soit une économie par rapport à l'achat d'acide phosphorique ou d'un autre dérouillant "officiel".
Deux adresses qui ont des choix intéressants en produits chimiques souvent difficiles à trouver:
http://www.mon-droguiste.com
http://droguerie-lotta.com
Pour la chimie comme pour tout, il y a parfois des choses intéressantes sur ebay et autres sites du même genre, mais en général plus en matériel qu'en produits.
Venons en à notre manip. Au bout d'environ 24h, voici ce que l'on peut voir:
On remarque dans la bassine des gouttelettes jaunes qui se sont condensées (la bassine était couverte par une autre similaire, pour protéger l'expérience) et dont l'origine exacte ne me semble pas claire.
Au niveau des béchers, on note en particulier qu'avec l'acide phosphorique (bécher de gauche ci-dessous), une mousse blanche s'est formée, ainsi qu'un dépôt blanc au fond (phosphate de fer?), et le liquide est trouble. On note le changement de couleur des béchers d'acide chlorhydrique (bécher de droite ci-dessous -- pour mémoire, il était incolore au départ!), et la présence d'un dépôt jaunâtre au fond (probablement de chlorure de fer).
Ressortons les lames (avec précautions), rinçons-les et observons (l'ordre est le même que précédemment):
- les lames trempées dans l'acide phosphorique ne portent plus de traces de rouille. Le métal ne semble pas attaqué au delà, mais il présente une couleur gris foncée, presque noire.
- les lames trempées dans l'acide chlorhydrique ne portent plus de traces de rouille. L'aspect du métal est, justement, métallique. Le métal des lames a été attaqué, et une mesure nous donne une épaisseur d'environ 0,2 mm pour la lame fine, et 1,2 mm pour la lame épaisse.
- avec l'acide nitrique, il ne semble pas s'être passé grand chose. La rouille que nous avions créée sur la lame fine a en grande partie disparu. Ce n'est pas le cas sur la lame plus épaisse et les côtés coupés (qui n'étaient donc pas rouillés) sont à présent oxydés.
- avec l'acide sulfurique, c'est en gros la même chose qu'avec l'acide nitrique. On note toutefois la différence de couleur pour les lames épaisses (en haut). Remarque: la lame du haut semble noire, comme avec l'acide phosphorique, mais son état n'est pas du tout le même: la rouille est toujours bien présente.
- avec le Coca-Cola, le résultat fait penser à celui qu'on a eu avec l'acide phosphorique, en moins bon: il n'y avait probablement pas assez de Coca-Cola par rapport à la quantité de rouille à enlever.
Remarques et conclusions. Les résultats sont très différents d'un acide à l'autre. La suggestion courante de l'acide phosphorique pour enlever la rouille semble bonne, puisque la rouille disparaît et que le métal n'est pas attaqué au-delà, du moins si la coloration gris-noire qui en résulte n'est pas gênante. L'acide chlorhydrique, qui est l'un des plus faciles à trouver dans le commerce, permet d'enlever la rouille, mais il va continuer à attaquer le fer ensuite. Il ne faut donc l'utiliser qu'avec beaucoup de précautions (et je ne parle même pas du problème des vapeurs!). Les acides nitriques et sulfuriques ne semble pas adaptés à cette utilisation. Notons toutefois que leur manque de réactivité semble étrange. Peut-être une question de température: l'expérience a été conduite en extérieur avec des températures de 9 à 15°C, le résultat aurait sans doute été différent si on avait plongé nos lames dans de l'acide sulfurique bouillant. Le "truc du Coca" marche, mais il faut prévoir, semble-t-il, de grandes quantités de Coca par rapport à la surface à traiter. Selon la taille de cette dernière, il n'est pas certain que ce soit une économie par rapport à l'achat d'acide phosphorique ou d'un autre dérouillant "officiel".
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
+1 !
sympa ce petit test comparatif illustré,
en y rajoutant une 6eme fiole d'acide tannique, ça aurait pu parfaitement compléter le tableau.
perso, c'est la solution que j'ai adoptée :
acide tannique (diluée à 10% ou même moins dans de l'eau distillée),
+ une cuillère à soupe d'alcool + un chouilla d'acide phosphorique.
...
j'ai remarqué que plusieurs trempages/séchages successifs dans une solution diluée donne un bien meilleur
(et plus durable) résultat qu'un seul trempage dans une solution plus agressive/concentrée.
ps: pour l'expérience avec le coca, il aurait fallu laisser la féraille tremper plus longtemps,
la concentration d'acide dans cette boisson de yankee étant tout de même moindre que dans les flacons voisins.
sympa ce petit test comparatif illustré,
en y rajoutant une 6eme fiole d'acide tannique, ça aurait pu parfaitement compléter le tableau.
perso, c'est la solution que j'ai adoptée :
acide tannique (diluée à 10% ou même moins dans de l'eau distillée),
+ une cuillère à soupe d'alcool + un chouilla d'acide phosphorique.
...
j'ai remarqué que plusieurs trempages/séchages successifs dans une solution diluée donne un bien meilleur
(et plus durable) résultat qu'un seul trempage dans une solution plus agressive/concentrée.
ps: pour l'expérience avec le coca, il aurait fallu laisser la féraille tremper plus longtemps,
la concentration d'acide dans cette boisson de yankee étant tout de même moindre que dans les flacons voisins.
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Je note l'acide tannique pour de futurs essais! C'est la première fois que j'en entends parler dans ce contexte. Je ne pouvais bien sûr pas essayer tous les acides existants (qui sait, peut-être que l'ADN ou le LSD ont des effets miracles contre la rouille! )
Sinon, toujours pour les prochains tests, j'ai aussi entendu que des gens utilisaient du gasoil comme dérouillant.
Pour ma part, j'ai l'intention d'essayer à l'occasion la méthode du bain électrolytique.
Pour ce qui est du Coca, c'est sûr qu'il est bien moins concentré que les autres acides des tests. J'ai supposé que la conséquence était un traitement "incomplet" par manque d'acide (réactif limitant), mais il est en effet possible que ce soit dû à un problème de cinétique. Je n'ai malheureusement pas gardé le Coca pour doser l'acide restant. Il faudrait réessayer sur un temps plus long. Si le problème vient de là, on pourrait dans ce cas utiliser du Coca chaud pour accélérer le processus.
À propos de Coca et d'acide phosphorique, j'ai mentionné hier la couche gris foncé sur le métal, mais j'ai oublié de préciser que normalement cette couche protège le métal de la rouille (phosphatation). L'acide phosphorique a donc un double effet dérouillant et protecteur, ce dernier fait que l'on peut vouloir l'utiliser également sur du fer qui n'est pas rouillé.
Sinon, toujours pour les prochains tests, j'ai aussi entendu que des gens utilisaient du gasoil comme dérouillant.
Pour ma part, j'ai l'intention d'essayer à l'occasion la méthode du bain électrolytique.
Pour ce qui est du Coca, c'est sûr qu'il est bien moins concentré que les autres acides des tests. J'ai supposé que la conséquence était un traitement "incomplet" par manque d'acide (réactif limitant), mais il est en effet possible que ce soit dû à un problème de cinétique. Je n'ai malheureusement pas gardé le Coca pour doser l'acide restant. Il faudrait réessayer sur un temps plus long. Si le problème vient de là, on pourrait dans ce cas utiliser du Coca chaud pour accélérer le processus.
À propos de Coca et d'acide phosphorique, j'ai mentionné hier la couche gris foncé sur le métal, mais j'ai oublié de préciser que normalement cette couche protège le métal de la rouille (phosphatation). L'acide phosphorique a donc un double effet dérouillant et protecteur, ce dernier fait que l'on peut vouloir l'utiliser également sur du fer qui n'est pas rouillé.
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Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Je suis en train de dérouiller une roue de vélo pour la réutiliser car il s'agit d'une dimension peu courante aujourd'hui (600A). J'ai pris des conseils sur un forum de restaurateurs de vélos anciens.
-Tremper la jante 12 heures dans le vinaigre (donc la faire tourner un peu toute les douze heures car seulement une petite partie trempe)
-passer le resultat à la brosse en laiton
-passer du Rustol qui est de l'acide phospohorique.
Résultat le week-end prochain!
-Tremper la jante 12 heures dans le vinaigre (donc la faire tourner un peu toute les douze heures car seulement une petite partie trempe)
-passer le resultat à la brosse en laiton
-passer du Rustol qui est de l'acide phospohorique.
Résultat le week-end prochain!
Invité- Invité
Re: Vieux outils : recherche, restauration, conservation
Salut,
sympa comme test ( bon ça fait école mais comme j'aimais bien la chimie , ça passe )
Par contre petites remarques :
C'est quel coca ? sans sucre ? parce que celui là on en trouve dans les garages.
Tu pourrais essayer avec du vin blanc d'Alsace ( de ceux qui arrachent bien les boyaux ) ??
sympa comme test ( bon ça fait école mais comme j'aimais bien la chimie , ça passe )
Par contre petites remarques :
C'est quel coca ? sans sucre ? parce que celui là on en trouve dans les garages.
Tu pourrais essayer avec du vin blanc d'Alsace ( de ceux qui arrachent bien les boyaux ) ??
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Les habitants ne croient plus en l'avenir. Pourtant notre civilisation est éternelle , nous sommes les élus. Nous avons la science et la vérité " dit le scribe à Pharaon. ( texte écrit sur un papyrus - 2500 av j.c.)
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