De quoi meurt-on ?
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De quoi meurt-on ?
Sur un site consacré à l'anticipation des risques, il est intéressant de se demander "de quoi meurt-on ?", en France et en Europe. Je ne crois pas avoir encore vu le sujet abordé sur ce site.
Voici la documentation :
Statistiques INSEE
Statistiques détaillées du CEPIDC (il faut cliquer sur "interrogation des données" puis, en "données détaillées", on peut lancer la recherche avec tous les paramètres par défaut, ça sort la liste détaillée pour la dernière année disponible).
Les causes de la mortalité dans l'UE
Pour mon cas, si je fais quelques calculs à partir des statistiques du Cepidc, les principales causes de mortalité pour les hommes de 35 à 44 ans sont :
- toutes tumeurs additionnées : 19,39 %
- suicide : 17,8 %
- addition de cardiopathies, accidents célebrovasculaires et autres maladies circulatoires : 12,06%
- causes inconnues et non précisées (!) : 8,15 %
- accidents de transport : 6,20 %
- abus d'alcool : 3,87 %
- maladie chronique du foie : 3,85 %
- VIH : 2,76 %
A comparer à quelques thèmes favoris du forum :
- grippe saisonnière : 0,04 %
- pneumonie (une des complications possibles de la grippe) : 0,6 %
- addition de toutes les causes externes hors accidents de transport et suicide : 9,27 % dont la principale contribution est "autres accidents" à 5,08 %
- et sur un forum voisin, la protection personnelle qui prévient entre autres... les morts par homicide : 0,56 % !
Donc en fait, ce que je retiens si je veux optimiser mes chances de survie (qui est ma définition perso du survivalisme et la raison pour laquelle je suis sur ce site), il faut avant tout que je m'inquiète de :
- ma santé mentale et mon bien-être (prévention du suicide)
- tout ce qui prévient les problèmes vasculaires (nourriture saine, activité physique, pas de tabac et limiter l'alcool)
- tout ce qui prévient les tumeurs (idem + attention aux pollutions diverses)
et rien qu'avec ces trois points je traite la moitié (49,25%) des causes de mortalité de mon groupe d'âge !
Intéressant, non ?
Je crois que je vais revoir un peu l'ordre de mes priorités.
Sinon, j'ai quand même un dilemme. Il faut que je fasse plus d'activité physique, et l'une de mes activités physiques préférées est le vélo, mais le vélo m'expose aux "accidents de transport". Que faire ?
Voici la documentation :
Statistiques INSEE
Statistiques détaillées du CEPIDC (il faut cliquer sur "interrogation des données" puis, en "données détaillées", on peut lancer la recherche avec tous les paramètres par défaut, ça sort la liste détaillée pour la dernière année disponible).
Les causes de la mortalité dans l'UE
Pour mon cas, si je fais quelques calculs à partir des statistiques du Cepidc, les principales causes de mortalité pour les hommes de 35 à 44 ans sont :
- toutes tumeurs additionnées : 19,39 %
- suicide : 17,8 %
- addition de cardiopathies, accidents célebrovasculaires et autres maladies circulatoires : 12,06%
- causes inconnues et non précisées (!) : 8,15 %
- accidents de transport : 6,20 %
- abus d'alcool : 3,87 %
- maladie chronique du foie : 3,85 %
- VIH : 2,76 %
A comparer à quelques thèmes favoris du forum :
- grippe saisonnière : 0,04 %
- pneumonie (une des complications possibles de la grippe) : 0,6 %
- addition de toutes les causes externes hors accidents de transport et suicide : 9,27 % dont la principale contribution est "autres accidents" à 5,08 %
- et sur un forum voisin, la protection personnelle qui prévient entre autres... les morts par homicide : 0,56 % !
Donc en fait, ce que je retiens si je veux optimiser mes chances de survie (qui est ma définition perso du survivalisme et la raison pour laquelle je suis sur ce site), il faut avant tout que je m'inquiète de :
- ma santé mentale et mon bien-être (prévention du suicide)
- tout ce qui prévient les problèmes vasculaires (nourriture saine, activité physique, pas de tabac et limiter l'alcool)
- tout ce qui prévient les tumeurs (idem + attention aux pollutions diverses)
et rien qu'avec ces trois points je traite la moitié (49,25%) des causes de mortalité de mon groupe d'âge !
Intéressant, non ?
Je crois que je vais revoir un peu l'ordre de mes priorités.
Sinon, j'ai quand même un dilemme. Il faut que je fasse plus d'activité physique, et l'une de mes activités physiques préférées est le vélo, mais le vélo m'expose aux "accidents de transport". Que faire ?
Barnabé- Membre Premium
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Date d'inscription : 28/04/2008
Re: De quoi meurt-on ?
Salut Barnabé,
A ce sujet : l'éclatement de la bulle médicale
@+
Ce forum traite des risques ; dans la liste il y a celui-ci : "pollutions" et "etc"... étrange que les risques les plus spectaculaires et grand-guignolesques soient ceux qui fascinent le plus et que ce soit parmi les moins "attirant" que l'on trouve ceux qui tuent le plus ; non, mon cher docteur ? Au passage, très bien vu et très bien joué (l'édition de ce post qui remet les choses et les priorités dans le bon ordre, mon cher Barnabé).Barnabé a écrit:Je crois que je vais revoir un peu l'ordre de mes priorités.
Reste le vélo d'appartement (ils en font de très bien maintenant, avec écran vidéo intégré et petites vidéos du circuits du tour de france comme si tu y était). J'arrête la déconne ; très bon sujet de topic qui donne à réfléchir sur le terrain sur lequel ce forum pourrait (devrait) s'évertuer à flâner, un peu plus.Sinon, j'ai quand même un dilemme. Il faut que je fasse plus d'activité physique, et l'une de mes activités physiques préférées est le vélo, mais le vélo m'expose aux "accidents de transport". Que faire ?
A ce sujet : l'éclatement de la bulle médicale
@+
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: De quoi meurt-on ?
KrAvEuNn a écrit:étrange que les risques les plus spectaculaires et grand-guignolesques soient ceux qui fascinent le plus et que ce soit parmi les moins "attirant" que l'on trouve ceux qui tuent le plus
C'est clair. Les médias y contribuent : attentats, guerre et combats, accidents de train, accidents d'avion, sauvetages en montagne, typhons, tremblements de terre : tout cela est mise en avant avec force images violentes et impressionnantes, le nombre des morts et des blessés nous est balancé, si possible le plus impressionnant possible.
Mais bon, pour tempérer un peu mon propos, il est clair que les causes de mort courantes, listées dans mon premier post, sont régulières. A l'inverse, les morts par catastrophe (naturelle ou humaine) sont souvent soudaines et imprévisibles, et peuvent potentiellement faire de très nombreux morts.
Néanmoins, quand on regarde en arrière, quelles sont les dernières catastrophes naturelles ou humaines ayant causé un nombre de mort important (disons, supérieur à 1000) depuis 1946 en France métropolitaine ? Les guerres d'Indochine et surtout d'Algérie (je les compte car les soldats venant de France métropolitaine et morts là-bas impactent directement la démographie du pays), puis la canicule de 2003 ! Il faudrait compter aussi les morts indirectes dues à Tchernobyl, mais comme il n'y a aucune stat là-dessus on saura jamais.
Les tempêtes de 99 et Klaus ne comptent que 88 morts pour la première, 4 si mes sources sont bonnes pour la seconde. Les attentats ? Quelques dizaines de morts. Statistiquement négligeable. Je ne compte pas la grippe car elle revient chaque année.
Ca nous fait donc 3 catastrophes, en tout et pour tout, ayant causé un nombre élevé de morts depuis 54 ans ! On est quand même dans un pays très très tranquille.
A noter que étant objecteur de conscience et relativement jeune, je ne suis pas mortellement exposé à la guerre (à l'étranger) ni à la canicule, donc à aucune de ces seules 3 catastrophes ayant causé un nombre de morts élevé depuis 54 ans dans notre pays !
(Je précise que je n'ai parlé que de la métropole car dans les DOM-TOM, les conditions de vie et le climat sont quand même très différents, et de plus si on parle depuis 1946 il faudrait inclure les colonies qui étaient alors "françaises" ce qui complique inutilement le propos.)
Enfin, dernière remarque pour relativiser : le nombre de morts n'est qu'une approche. Quand on est mort on est guéri de toutes ses maladies à la fois, mais quand on reste vivant, tout ce qui est blessures, maladies, désagrément, etc. compte aussi. Si une tornade emporte le toit de ma maison et que je me retrouve parmi les sinistrés, ça m'embête... Si je me casse la cheville en randonnée, ça m'embête... Si je subis un car jacking, je ne serai pas mort, mais on m'aura piqué ma voiture et cassé le nez, ça m'embête.
On a sans doute raison de se préparer à de potentielles catastrophes naturelles ou humaines... mais ça ne doit pas occulter les risques bien plus quotidiens, ordinaires, bien plus mortels en nombre de morts, peu médiatiques et pour certains quasi-tabous (le suicide !).
Dernière édition par Barnabé le Ven 21 Aoû 2009 - 11:26, édité 7 fois
Barnabé- Membre Premium
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Re: De quoi meurt-on ?
- ma santé mentale et mon bien-être (prévention du suicide)
je pense que c'est effectivement un post qui risque de passer en première ligne en cas de crash du système... :-)
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Re: De quoi meurt-on ?
C'est très intéressant.
A ce propos, la psychologie ne concerne pas uniquement le risque de suicide, mais influe aussi sur toutes les situations de survie.
Donc pour optimiser ses chances de survie, on a tous un intérêt à inclure l'aspect psychologique dans notre préparation (et donc même si on est pas -à priori- sujet au suicide).
Cela, qu'il s'agisse soit-même d'être plus résistant (que ce soit à la déprime ou à l'effet "chimpanzé"), ou encore savoir rassurer et remotiver un proche.
(Il me semble qu'il y a déjà plusieurs sujets de discussion à ce propos.)
En tout cas, c'est une mise au point intéressante concernant les risques.
A ce propos, la psychologie ne concerne pas uniquement le risque de suicide, mais influe aussi sur toutes les situations de survie.
Donc pour optimiser ses chances de survie, on a tous un intérêt à inclure l'aspect psychologique dans notre préparation (et donc même si on est pas -à priori- sujet au suicide).
Cela, qu'il s'agisse soit-même d'être plus résistant (que ce soit à la déprime ou à l'effet "chimpanzé"), ou encore savoir rassurer et remotiver un proche.
(Il me semble qu'il y a déjà plusieurs sujets de discussion à ce propos.)
En tout cas, c'est une mise au point intéressante concernant les risques.
Jocelyn- Membre Premium
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Re: De quoi meurt-on ?
Très bonne idée de post.
La perception des causes de mortalité est déformée parce que nous assimilons , plus ou moins consciemment, certaines cause ( cancers, alcoolisme , ... ) à la fatalité de l'existence.
Nous savons tous que la mort est inévitable.
Seulement si on voit quelqu'un mourir à 60 ans d'un cancer on assimile celà à l'ordre des choses. Même si la victime fume comme un pompier depuis ses 20 nas.
Par contre si quelqu'un meurt à 40 ans dans une noyade ou d'armes à feu là çà choque parce que "pas naturel" !
La perception des causes de mortalité est déformée parce que nous assimilons , plus ou moins consciemment, certaines cause ( cancers, alcoolisme , ... ) à la fatalité de l'existence.
Nous savons tous que la mort est inévitable.
Seulement si on voit quelqu'un mourir à 60 ans d'un cancer on assimile celà à l'ordre des choses. Même si la victime fume comme un pompier depuis ses 20 nas.
Par contre si quelqu'un meurt à 40 ans dans une noyade ou d'armes à feu là çà choque parce que "pas naturel" !
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Re: De quoi meurt-on ?
Suis je le seul a trouver que presque 3% de décès du au VIH entre 35 et 44 ans ca fait BEAUCOUP ?
Le Celte
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Le_Celte- Membre Premium
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Re: De quoi meurt-on ?
Compte-tenu de la gravité de la perte des défenses immunitaires, non, ça ne paraît pas énorme (même si humainement parlant, 1 seul mort est déjà trop).
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Re: De quoi meurt-on ?
Mado : largement moins de 3% de cette tranche d'age est atteinte du VIH en Europe, donc la cette statistique nous dit que des gens meurent d'une maladie qu'ils n'ont pas...
Le Celte
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Le_Celte- Membre Premium
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Re: De quoi meurt-on ?
cela me semble disproportionné aussi, d'autant que chez nous on ne meurt plus tant que ça du sida (enfin dépend si on vit à l'ouest ou à l'est...)
dans le premier lien donné plus haut Insee - Santé - Principales causes de décès on note que les maladies infectieuses (dont le sida mais pas que) représentent 2%
dans le premier lien donné plus haut Insee - Santé - Principales causes de décès on note que les maladies infectieuses (dont le sida mais pas que) représentent 2%
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Pour explorer le champ des possibles, le bricolage est la méthode la plus efficace. H. Reeves
La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information. A. Einstein
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Re: De quoi meurt-on ?
Les chiffres qui figurent dans mon message viennent d'une seule année : 2006 si j'ai bonne mémoire. Il est donc clair qu'ils ne s'agit pas de moyennes au long cours. C'était à titre d'illustration. 2006 peut avoir été une année de sur- ou sous-mortalité pour telle ou telle cause. J'avais la flemme de consulter les stats pour 30 ans avant de faire des moyennes dans Excel !
Barnabé- Membre Premium
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Re: De quoi meurt-on ?
Reste à savoir : X a le Sida, il ne peut se défendre contre une pneumonie ; sa mort sera-t-elle dans la case Sida ou maladies infectieuses ?
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BOB de Mado
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Re: De quoi meurt-on ?
Probablement VIH, pour arriver à 2,76 %.
SIDA veut dire syndrome d'immunodéficience acquise. Je crois qu'on ne meurt pas du sida mais d'une des maladies contractées à cause de l'immunodéficience.
Spéculations de ma part, néanmoins, j'ai pas pris le temps d'aller voir les explications sur leur méthodologie.
SIDA veut dire syndrome d'immunodéficience acquise. Je crois qu'on ne meurt pas du sida mais d'une des maladies contractées à cause de l'immunodéficience.
Spéculations de ma part, néanmoins, j'ai pas pris le temps d'aller voir les explications sur leur méthodologie.
Barnabé- Membre Premium
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Date d'inscription : 28/04/2008
Re: De quoi meurt-on ?
"sa mort sera-t-elle dans la case Sida ou maladies infectieuses ?"
normalement dans la case VIH si la personne est VIH+. Mais les stats VIH entrent dans les stats maladies infectieuses. Le VIH ne tue pas effectivement, les personnes atteintes peuvent mourir d'une maladie infectieuse quelconque faute de se défendre comme il faut, maladies souvent bénignes pour une personne lambda. Mais même en Europe on meurt encore de maladies infectieuses, sans même parler du sida. Les statistiques du sida sont de toutes façons toujours à prendre avec des pincettes.
normalement dans la case VIH si la personne est VIH+. Mais les stats VIH entrent dans les stats maladies infectieuses. Le VIH ne tue pas effectivement, les personnes atteintes peuvent mourir d'une maladie infectieuse quelconque faute de se défendre comme il faut, maladies souvent bénignes pour une personne lambda. Mais même en Europe on meurt encore de maladies infectieuses, sans même parler du sida. Les statistiques du sida sont de toutes façons toujours à prendre avec des pincettes.
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Raffa- Modérateur à temps partiel
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Re: De quoi meurt-on ?
Petit complément sur les risques causés par les armes à feu en France (j'aborde ce sujet uniquement du point de vue du risque statistique, n'est-ce pas, donc c'est conforme avec la charte) :
j'ai trouvé ce document, qui date un peu, et qui est pro-armes dans son argumentation, mais avec des chiffres a priori fiables (sources : INSERM, ONU, etc.).
Moyenne des morts annuelles par armes à feu en France de 1979 à 1997 :
homicides : 239 (= 16 % de tous les homicides)
accidents : 72
suicides : 2696 (=24 % de tous les suicides)
Je suppose que :
- les homicides sont dûs essentiellement à des crimes passionnels (qui auraient probablement été réalisés de toute façon avec une autre arme), et au grand banditisme ;
- les accidents sont liés essentiellement à la chasse ;
- les gens qui se suicident le font avec le moyen qu'ils ont sous la main (exemple : fort taux de suicide au Japon mais seulement 50 cas par an avec arme à feu, ce qui représente seulement 0,22 % des suicides à comparer aux 24 % en France. Donc, au Japon, malgré une législation très stricte sur les armes, les gens se suicident quand même, avec d'autres moyens)...
Si j'enlève les suicidés (puisqu'ils trouvent de toute façon un autre moyen), il reste donc 311 morts par an spécifiques aux armes à feu... soit environ 0,06 % de la mortalité annuelle.
...si de plus, je constate, comme le fait l'auteur de ce document, qu'un véhicule et/ou des explosifs peuvent être un moyen plus efficacement meutriers pour le déséquilibré, le déséspéré ou le terroriste...
...j'en déduis que statistiquement, et à mon humble avis, les armes à feu ne constituent pas un risque important en France...
Les chasseurs et les membres du grand banditisme ont, un peu plus que les autres, des raisons de s'inquiéter du risque "armes à feu". Les suicidaires ne sont pas concernés spécifiquement par les armes à feu, dans la mesure où ils utilisent le moyen qu'ils ont sous la main...
Bref, pour une personne "moyenne" de ma classe d'âge, il y a donc 0,06 % de chances de mourrir d'une cause spécifique aux armes à feu (homicide ou accident), contre 49,25 % de mourrir de suicide, cancer ou maladie cardio-vasculaire (soit 820 fois plus de chances de mourrir d'une cause de ce deuxième groupe). (pour la rigueur intellectuelle, je précise que la réflexion est légèrement biaisée car le 0,06 % est pour toute la population, alors que le 49,25 % est spécifique aux hommes de 35 à 44 ans, mais l'ordre de grandeur de cette comparaison doit quand même être correct !).
Sachant que je ne suis ni chasseur ni bandit, ça fait encore baisser le risque, le taux doit être encore plus faible que ces 0,06 %. Vous comprendrez que je ne me sente guère concerné par les discussions sur le risque "armes à feu"...
Je précise que mon argumentation n'est pas du tout pro-armes (c'est pas le sujet), c'est simplement une analyse statistique du risque, de mon point de vue de français entre 35 et 44 ans...
j'ai trouvé ce document, qui date un peu, et qui est pro-armes dans son argumentation, mais avec des chiffres a priori fiables (sources : INSERM, ONU, etc.).
Moyenne des morts annuelles par armes à feu en France de 1979 à 1997 :
homicides : 239 (= 16 % de tous les homicides)
accidents : 72
suicides : 2696 (=24 % de tous les suicides)
Je suppose que :
- les homicides sont dûs essentiellement à des crimes passionnels (qui auraient probablement été réalisés de toute façon avec une autre arme), et au grand banditisme ;
- les accidents sont liés essentiellement à la chasse ;
- les gens qui se suicident le font avec le moyen qu'ils ont sous la main (exemple : fort taux de suicide au Japon mais seulement 50 cas par an avec arme à feu, ce qui représente seulement 0,22 % des suicides à comparer aux 24 % en France. Donc, au Japon, malgré une législation très stricte sur les armes, les gens se suicident quand même, avec d'autres moyens)...
Si j'enlève les suicidés (puisqu'ils trouvent de toute façon un autre moyen), il reste donc 311 morts par an spécifiques aux armes à feu... soit environ 0,06 % de la mortalité annuelle.
...si de plus, je constate, comme le fait l'auteur de ce document, qu'un véhicule et/ou des explosifs peuvent être un moyen plus efficacement meutriers pour le déséquilibré, le déséspéré ou le terroriste...
...j'en déduis que statistiquement, et à mon humble avis, les armes à feu ne constituent pas un risque important en France...
Les chasseurs et les membres du grand banditisme ont, un peu plus que les autres, des raisons de s'inquiéter du risque "armes à feu". Les suicidaires ne sont pas concernés spécifiquement par les armes à feu, dans la mesure où ils utilisent le moyen qu'ils ont sous la main...
Bref, pour une personne "moyenne" de ma classe d'âge, il y a donc 0,06 % de chances de mourrir d'une cause spécifique aux armes à feu (homicide ou accident), contre 49,25 % de mourrir de suicide, cancer ou maladie cardio-vasculaire (soit 820 fois plus de chances de mourrir d'une cause de ce deuxième groupe). (pour la rigueur intellectuelle, je précise que la réflexion est légèrement biaisée car le 0,06 % est pour toute la population, alors que le 49,25 % est spécifique aux hommes de 35 à 44 ans, mais l'ordre de grandeur de cette comparaison doit quand même être correct !).
Sachant que je ne suis ni chasseur ni bandit, ça fait encore baisser le risque, le taux doit être encore plus faible que ces 0,06 %. Vous comprendrez que je ne me sente guère concerné par les discussions sur le risque "armes à feu"...
Je précise que mon argumentation n'est pas du tout pro-armes (c'est pas le sujet), c'est simplement une analyse statistique du risque, de mon point de vue de français entre 35 et 44 ans...
Barnabé- Membre Premium
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Date d'inscription : 28/04/2008
Re: De quoi meurt-on ?
Barnabé, je partage ton point de vue... en ce qui concerne la situation actuelle.
Cela semble être une considération définitive. Est-ce que ça signifie aussi que tu ne considères pas comme significatif le risque des armes à feu en conséquence secondaire à une catastrophe majeure?
Barnabé a écrit:Vous comprendrez que je ne me sente guère concerné par les discussions sur le risque "armes à feu"...
Cela semble être une considération définitive. Est-ce que ça signifie aussi que tu ne considères pas comme significatif le risque des armes à feu en conséquence secondaire à une catastrophe majeure?
Jocelyn- Membre Premium
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Re: De quoi meurt-on ?
Jocelyn a écrit:Barnabé, je partage ton point de vue... en ce qui concerne la situation actuelle.Barnabé a écrit:Vous comprendrez que je ne me sente guère concerné par les discussions sur le risque "armes à feu"...
Cela semble être une considération définitive. Est-ce que ça signifie aussi que tu ne considères pas comme significatif le risque des armes à feu en conséquence secondaire à une catastrophe majeure?
Effectivement, mon message est trop caricatural car il ne traite que de la situation actuelle et du nombre de morts. Si on veut vraiment entrer dans la nuance :
1) situation actuelle : risque de mourir par arme à feu très très faible, mais risque de se trouver confronté à une arme à feu ? Déjà un peu moins faible. Cette confrontation est rarement mortelle, mais elle est quand même violente et/ou traumatisante.
2) K2KK : il y a plein de possibilités différentes à distinguer :
- lente dégradation de la situation avec hausse des violences aux personnes : augmentation du nombre de confrontations aux armes à feu, mais pour ce qui est du nombre de morts, comme on part d'un chiffre très bas, même si ça double, ça restera quand même faible.
- émeutes urbaines ponctuelles : pour le moment, c'est surtout le brûlage de voiture et la casse de matériel qui semblent à la mode. Les quelques coups de feu tirés sont peu nombreux.
- rupture brutale de l'ordre établi, engendrant des pillages : là aussi, ça sera surtout de la casse matérielle, des menaces, et des violences par arme blanche.
Comme indiqué par des gens autrement plus compétents que moi dans le fil sur les armes en banlieue, les armes en France sont surtout des fusils de chasse à la campagne, des armes anciennes mais manquant de munitions, et les (relativement) rares armes à feu vraiment efficaces sont dans les mains du seul grand banditisme (et des forces de l'ordre [armée, gendarmerie et police], ne l'oublions pas !).
Des gens décidés à être violents le seront toujours, avec ou sans arme à feu. Par exemple, des pillards qui seraient décidés à entrer dans une maison pour voler argent/nourriture ou eau trouveront des moyens violents de rentrer, même sans arme à feu (j'ai plein d'idées de moyens efficaces, mais je ne détaille pas, because la charte). Je vais même plus loin : plus il y a de gens qui versent soudainement dans la violence (émeutes urbaines par exemple), plus ils utiliseront des moyens de fortune (armes blanches improvisées, dispositifs incendiaires improvisés, etc.) puisque la plus grande part de ces émeutiers n'était pas ou mal équipée en vue de ces violences.
Au final, même avec ces nuances et réflexions complémentaires, je continue à penser que le risque spécifique aux armes à feu est faible en France, même en K2KK. En fait, pour préciser ma pensée : le risque de violences post-K2KK est élevé (mais parler des moyens pour s'y préparer est hors charte) ; à l'intérieur de ces violences, le risque spécifique aux armes à feu est faible. D'ores et déjà, le taux d'armes à feu dans les homicides n'est que de 16 %. Pour illustrer mon propos de façon très caricaturale : à supposer qu'un K2KK se traduise par des violences importantes multipliant par 10 le nombre annuel d'homicides ; le nombre d'homicides par armes à feu augmenterait moins, pour les raisons évoquées. Supposons qu'il ne fasse que doubler : le taux d'armes à feu dans les homicides descendrait à 3%. Dix fois plus de chances de se faire tuer ; 5 fois moins de chances que ce soit par une arme à feu ! (encore une fois cette approche est très caricaturale).
J'ai l'impression que l'on surestime l'importance des armes à feu par un phénomène identique à celui qui fait surestimer les catastrophes violentes (tsunami, tremblement de terre, attaque terroriste etc.) et sous-estimer les morts silencieuses (suicide, cancer, maladies cardio-vasculaire etc.). Dans une société française essentiellement désarmée, l'arme à feu, elle est marquante (elle fait la une du 20 heures), elle est fascinante (concentré de puissance, pouvoir de vie et de mort), elle est soudaine, elle fait un bruit violent, elle est "injuste" car il y a trop de déséquilibre entre la personne armée et désarmée, etc. A mon avis, il y a donc une surévaluation émotionnelle de l'importance des armes à feu. Je sais c'est de la psychologie à 2 balles... mais c'est mon avis.
Donc, personnellement, j'en déduis que si on doit se préparer à faire face à des violences, il faut apprendre les notions de protection personnelle en général (mais pas ici ! ), et ne pas se focaliser sur les armes à feu. Je précise que je ne nie pas ce risque, je le relativise.
Dernière édition par Barnabé le Mar 9 Mar 2010 - 2:09, édité 2 fois
Barnabé- Membre Premium
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Re: De quoi meurt-on ?
Juste pour le risque des armes en non-K2KK, la plupart du temps, ce sont des accidents, donc il me semble essentiel d'insister auprès de nos chers têtes blondes sur les dangers d'une a*me à f*ux ("pas touche - préviens tes parents"), et éventuellement, si vous avez la connaissance, la manipulation en toute sécurité et le déchargement.
Il y a peu, j'ai peut-être évité un drame dans une famille où traînait un truc chargé à la porté de tous, y compris des enfants. Quand on s'y connais un peu, en moins de 1 minutes, ce n'était plus qu'une grande paille en acier...
Il y a peu, j'ai peut-être évité un drame dans une famille où traînait un truc chargé à la porté de tous, y compris des enfants. Quand on s'y connais un peu, en moins de 1 minutes, ce n'était plus qu'une grande paille en acier...
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Re: De quoi meurt-on ?
C'est juste : 72 accidents par an, c'est beaucoup, dans l'absolu... Toutefois, je pense que les accidents impliquant des enfants doivent être peu nombreux. A mon avis, ce chiffre montre surtout que les utilisateurs d'armes sont mal formés à leur utilisation en sécurité.Da a écrit:Juste pour le risque des armes en non-K2KK, la plupart du temps, ce sont des accidents, donc il me semble essentiel d'insister auprès de nos chers têtes blondes sur les dangers d'une a*me à f*ux ("pas touche - préviens tes parents"), et éventuellement, si vous avez la connaissance, la manipulation en toute sécurité et le déchargement.
Mais il faut relativiser ce chiffre (c'est l'optique de ce fil) :
Premièrement : 72 accidents sur 500 000 morts par an : 0,014 % des morts
Deuxièmement 72 morts par accidents dûs aux armes, à comparer à 20 000 morts par accidents domestiques : chutes, suffocations, noyades, intoxications... C'est seulement 280 fois plus de morts ! Pour ce qui est de protéger les têtes blondes, on aura bien plus d'efficacité en rangeant les produits chimiques, ménages et médicaments hors de portée, et en tournant les manches des casseroles hors de portée, en mettant une barrière autour de la piscine, etc. qu'en les sensibilisant à la conduite à tenir en face d'une arme...
Barnabé- Membre Premium
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Re: De quoi meurt-on ?
C'est vrai que le risque est faible, mais il augmente quand même sensiblement avec la présence du dit-engin à la maison .
Je n'ai pas encore d'enfants, mais du matériel. Bien que déjà inaccessible, je pense former ma future progéniture à la sécurité face à ce type d'engin assez tôt, et comme je sais que je ne suis pas un cas isolé dans le forum, il est bon, amha, de le rappeler.
Je n'ai pas encore d'enfants, mais du matériel. Bien que déjà inaccessible, je pense former ma future progéniture à la sécurité face à ce type d'engin assez tôt, et comme je sais que je ne suis pas un cas isolé dans le forum, il est bon, amha, de le rappeler.
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Re: De quoi meurt-on ?
Ce qui est un peu curieux dans les statistiques de FAL c'est qu'ils mettent les randonneurs à part (chutes, doigts cassés, disparus, etc...) . J'aimerais bien connaître (même si le pourcentage est faible), s'il y a eu des cas faces à des chasseurs. Personnellement, je vis dans une région où le gibier est assez abondant, et même hors des périodes de chasse je me suis déjà retrouvé non loin de personnes armées. Donc statistiquement, j'ai un peu plus de chances que les non-randonneurs d'en croiser....
Très bon post Barnabé ! Si je puis me permettre, pourquoi pas croiser les chiffres et étendre le même raisonnement pour d'autres tranches d'âges (30?) ?
Très bon post Barnabé ! Si je puis me permettre, pourquoi pas croiser les chiffres et étendre le même raisonnement pour d'autres tranches d'âges (30?) ?
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Re: De quoi meurt-on ?
Les homicides en baisse de 35 % en dix ans
Le nombre d'homicides en France a chuté de 35,11% en France métropolitaine entre 2000 et 2009, passant de 1051 faits constatés à 682.
Extraits de l'interview de Alain Bauer, criminologue :
D'abord, il faut remettre ces chiffres dans une perspective historique. En trois siècles, le crime en France est passé de 150 pour 100 000 habitants à [2 pour 100 000 : soit une réduction d'un facteur 75 de la criminalité en trois siècles!!!]. Il y a un processus de civilisation du crime qui est extrêmement important et qu'il faut prendre en considération. Ensuite, il y a une très nette amélioration des moyens de police judiciaire, et de police technique et scientifique, qui pèse sur la vision qu'ont les criminels de la situation. Dans la mesure où l'on frise les 90% en taux d'élucidation, une partie d'entre eux ont bien compris que la chance de se faire prendre était très grande. Enfin, nous sommes dans un domaine où la chaîne pénale fonctionne, car pour tout ce qui est crimes et agressions sexuelles les peines d'emprisonnement sont très lourdes. On peut considérer que le cumul de ces éléments donne ces résultats en forte baisse du nombre d'homicides. Il faut également noter une baisse du nombre de tentatives d'homicides. (ndlr : une baisse moins importante, puisqu'elle est -14,98%, passant de 1051 faits constatés en 2000 à 948 faits en 2009).
Les deux tiers des homicides ou des tentatives d'homicides relèvent du passionnel.
>les homicides dans le cadre de règlements de compte entre malfaiteurs augmentent...
Alain Bauer : C'est vrai et ils continuent même leur progression depuis trois ans. La guerre des territoires, notamment pour le trafic de stupéfiants, amène ce processus d'augmentation important. Ensuite, l'armement, qui était jusqu'il y a peu très contrôlé par le crime organisé, l'est un peu moins aujourd'hui. C'est un des effets pervers de la bonne activité des services de police judiciaire qui ont fait beaucoup de coups de filets dans ces milieux ces dernières années.
Dix départements concentrent à eux seuls plus de 40% des meurtres ou tentatives de meurtres. Ceux qui arrivent en tête sont les Bouches-du-Rhône, Paris et le Rhône. Suivent la Seine-Saint-Denis, le Nord, les Alpes-Martimes, le Val d'Oise, le Val de Marne, l'Essonne et la Haute-Garonne.
Les chiffres du premier semestre 2010 en France laissent supposer que la baisse va se poursuivre. Ce qui est d'autant plus remarquable que cela se fait dans un contexte où les violences, elles, augmentent.
Mon commentaire : au total, le risque de mort par homicide a encore baissé. Si on considère 546 000 morts en 2009 (source : Insee), on tombe à 0,125 % des décès dus à un homicide. L'intérêt de se préoccuper des autres causes de mort, déjà développé dans mes posts précédents, augmente donc encore.
Alain Bauer indique qu'on a une perception de ce risque exagérée par la médiatisation, ce qui confirme mon hypothèse de la surévaluation de certains risques violents à cause de leur sur-médiatisation :
>Comment se fait-il que l'on [ait] tout, sauf l'impression que le nombre d'homicides baisse en France ?
Alain Bauer : Mais c'est à cause de vous, les médias, puisque vous créez les conditions naturelles d'une spectaculaire mis en scène des homicides !
Le nombre d'homicides en France a chuté de 35,11% en France métropolitaine entre 2000 et 2009, passant de 1051 faits constatés à 682.
Extraits de l'interview de Alain Bauer, criminologue :
D'abord, il faut remettre ces chiffres dans une perspective historique. En trois siècles, le crime en France est passé de 150 pour 100 000 habitants à [2 pour 100 000 : soit une réduction d'un facteur 75 de la criminalité en trois siècles!!!]. Il y a un processus de civilisation du crime qui est extrêmement important et qu'il faut prendre en considération. Ensuite, il y a une très nette amélioration des moyens de police judiciaire, et de police technique et scientifique, qui pèse sur la vision qu'ont les criminels de la situation. Dans la mesure où l'on frise les 90% en taux d'élucidation, une partie d'entre eux ont bien compris que la chance de se faire prendre était très grande. Enfin, nous sommes dans un domaine où la chaîne pénale fonctionne, car pour tout ce qui est crimes et agressions sexuelles les peines d'emprisonnement sont très lourdes. On peut considérer que le cumul de ces éléments donne ces résultats en forte baisse du nombre d'homicides. Il faut également noter une baisse du nombre de tentatives d'homicides. (ndlr : une baisse moins importante, puisqu'elle est -14,98%, passant de 1051 faits constatés en 2000 à 948 faits en 2009).
Les deux tiers des homicides ou des tentatives d'homicides relèvent du passionnel.
>les homicides dans le cadre de règlements de compte entre malfaiteurs augmentent...
Alain Bauer : C'est vrai et ils continuent même leur progression depuis trois ans. La guerre des territoires, notamment pour le trafic de stupéfiants, amène ce processus d'augmentation important. Ensuite, l'armement, qui était jusqu'il y a peu très contrôlé par le crime organisé, l'est un peu moins aujourd'hui. C'est un des effets pervers de la bonne activité des services de police judiciaire qui ont fait beaucoup de coups de filets dans ces milieux ces dernières années.
Dix départements concentrent à eux seuls plus de 40% des meurtres ou tentatives de meurtres. Ceux qui arrivent en tête sont les Bouches-du-Rhône, Paris et le Rhône. Suivent la Seine-Saint-Denis, le Nord, les Alpes-Martimes, le Val d'Oise, le Val de Marne, l'Essonne et la Haute-Garonne.
Les chiffres du premier semestre 2010 en France laissent supposer que la baisse va se poursuivre. Ce qui est d'autant plus remarquable que cela se fait dans un contexte où les violences, elles, augmentent.
Mon commentaire : au total, le risque de mort par homicide a encore baissé. Si on considère 546 000 morts en 2009 (source : Insee), on tombe à 0,125 % des décès dus à un homicide. L'intérêt de se préoccuper des autres causes de mort, déjà développé dans mes posts précédents, augmente donc encore.
Alain Bauer indique qu'on a une perception de ce risque exagérée par la médiatisation, ce qui confirme mon hypothèse de la surévaluation de certains risques violents à cause de leur sur-médiatisation :
>Comment se fait-il que l'on [ait] tout, sauf l'impression que le nombre d'homicides baisse en France ?
Alain Bauer : Mais c'est à cause de vous, les médias, puisque vous créez les conditions naturelles d'une spectaculaire mis en scène des homicides !
Barnabé- Membre Premium
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Re: De quoi meurt-on ?
66% des homicides ou tentatives d'homicides seraient passionnels ? C'est une blague ?!? Ou bien je deviens parano ?
AMHA les statistiques sont maquillées. Quid par exemple des incendies (bus, voitures, infrastructures, etc) ? L'incendie volontaire est en effet un crime, sévèrement puni par la loi (source) :
Article 322-6
La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui par l'effet d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes est punie de dix ans d'emprisonnement et de 1 000 000 F d'amende.
Article 322-7
L'infraction définie à l'article 322-6 est punie de quinze ans de réclusion criminelle et de 1 000 000 F d'amende lorsqu'elle a entraîné pour autrui une incapacité totale de travail pendant huit jours au plus.
Article 322-8
L'infraction définie à l'article 322-6 est punie de vingt ans de réclusion criminelle et de 1 000 000 F d'amende :
1° Lorsqu'elle est commise en bande organisée ;
2° Lorsqu'elle a entraîné pour autrui une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours.
Les deux premiers alinéas de l'article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables aux infractions prévues par le présent article.
Article 322-9
L'infraction définie à l'article 322-6 est punie de trente ans de réclusion criminelle et de 1 000 000 F d'amende lorsquelle a entraîné pour autrui une mutilation ou un infirmité permanente.
Les deux premiers alinéas de l'article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables à l'infraction prévue par le présent article.
Article 322-10
L'infraction définie à l'article 322-6 est punie de la réclusion criminelle à perpétuité et de 1 000 000 F d'amende lorsqu'elle a entraîné la mort d'autrui.
Les deux premiers alinéas de l'article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables à l'infraction prévue par le présent article.
Article 322-11
La tentative du délit prévu par l'article 322-6 est punie des mêmes peines.
La peine minimale commence à 10 ans d'enprisonnement et 150000 euros d'amende. Sous l'ancien régime, l'incendiaire finissait directement au bûcher... Depuis, c'est tout juste si la police enregistre encore les feux de boîtes aux lettres ou de véhicules (j'ai plus trop les chiffres en tête, mais on n'est pas loin des 40000 voitures incendiées par an), alors que les conséquences de ces actes sont potentiellement dramatiques, et constituent légalement autant de tentatives d'homicides, quoiqu'en disent les médias !
AMHA cette fameuse "note interne de la Direction Centrale de la Police Judiciaire" (encore une fuite organisée ?) n'est qu'une action de communication de l'état, en réponse à l'actualité criminelle chargée de ces dernières semaines... Cette affirmation n'engage bien sûr que moi !
Rammstein
AMHA les statistiques sont maquillées. Quid par exemple des incendies (bus, voitures, infrastructures, etc) ? L'incendie volontaire est en effet un crime, sévèrement puni par la loi (source) :
Article 322-6
La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui par l'effet d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes est punie de dix ans d'emprisonnement et de 1 000 000 F d'amende.
Article 322-7
L'infraction définie à l'article 322-6 est punie de quinze ans de réclusion criminelle et de 1 000 000 F d'amende lorsqu'elle a entraîné pour autrui une incapacité totale de travail pendant huit jours au plus.
Article 322-8
L'infraction définie à l'article 322-6 est punie de vingt ans de réclusion criminelle et de 1 000 000 F d'amende :
1° Lorsqu'elle est commise en bande organisée ;
2° Lorsqu'elle a entraîné pour autrui une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours.
Les deux premiers alinéas de l'article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables aux infractions prévues par le présent article.
Article 322-9
L'infraction définie à l'article 322-6 est punie de trente ans de réclusion criminelle et de 1 000 000 F d'amende lorsquelle a entraîné pour autrui une mutilation ou un infirmité permanente.
Les deux premiers alinéas de l'article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables à l'infraction prévue par le présent article.
Article 322-10
L'infraction définie à l'article 322-6 est punie de la réclusion criminelle à perpétuité et de 1 000 000 F d'amende lorsqu'elle a entraîné la mort d'autrui.
Les deux premiers alinéas de l'article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables à l'infraction prévue par le présent article.
Article 322-11
La tentative du délit prévu par l'article 322-6 est punie des mêmes peines.
La peine minimale commence à 10 ans d'enprisonnement et 150000 euros d'amende. Sous l'ancien régime, l'incendiaire finissait directement au bûcher... Depuis, c'est tout juste si la police enregistre encore les feux de boîtes aux lettres ou de véhicules (j'ai plus trop les chiffres en tête, mais on n'est pas loin des 40000 voitures incendiées par an), alors que les conséquences de ces actes sont potentiellement dramatiques, et constituent légalement autant de tentatives d'homicides, quoiqu'en disent les médias !
AMHA cette fameuse "note interne de la Direction Centrale de la Police Judiciaire" (encore une fuite organisée ?) n'est qu'une action de communication de l'état, en réponse à l'actualité criminelle chargée de ces dernières semaines... Cette affirmation n'engage bien sûr que moi !
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Re: De quoi meurt-on ?
Il y a les morts, mais il y a aussi tous ceux qui en réchappent... Il faut regarder le nombre d'agression pour avoir une image de la violence en France AMHA.
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Re: De quoi meurt-on ?
Canis Lupus a écrit:Il y a les morts, mais il y a aussi tous ceux qui en réchappent... Il faut regarder le nombre d'agression pour avoir une image de la violence en France AMHA.
Salut, ce fil ne cherche pas à décrire "une image de la violence" mais à déterminer les causes de décès de façon statistique.
J'ai déjà amplement dit, dans les messages précédents, qu'une agression violente mais non mortelle représente certainement un "inconvénient", contre lequel il est nécessaire de se prémunir, mais que d'une, cela n'entre pas dans ce fil de discussion, et que, de deux, les moyens de s'en prémunir sont hors charte.
Donc si vous voulez enrichir ce forum avec des statistiques relatives à la violence non-mortelle (agressions, incendies etc.), merci d'ouvrir un fil ad hoc au lieu de polluer celui-ci.
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