Scouts toujours !

Tiens encore un Scout, on va pouvoir monter une troupe vu le nombre

Soit le bienvenue et bonne lecture

Scout d'Europe mais personnellement tous les scouts a la base ont les mêmes principe.

Scouts d'Europe aussi. La plupart des scouts (reconnus par le ministère de la jeunesse et des sports, car il y a aussi des "cas") ont une bonne philosophie, mais après, tout dépend des responsables locaux. Dans mon coin, les scouts de France, c'était vraiment la colonie de vacance, alors que les scouts d'Europe proposaient vraiment des activités "nature".

Si vous avez des enfants et que vous compter les inscrire dans cette formidable école de vie, renseignez-vous bien sur la direction et les activités proposées. Car le scoutisme, c'est génial, mais ça peut-être aussi un sacré lavage de cerveau. Ce n'est pas pour rien que la plupart des régimes totalitaires ont copié les scouts pour embrigader les jeunes.

+1 !
Rencontrez les responsables locaux & écoutez vos enfants.
Les bons groupes n'ont rien à voir avec une colo !
( et les filles aussi, hein !)

je me suis bien amusé dans les scouts de france..par contre, c'est vrai moins dur que les scouts d'europe..(j'avais un copain qui en faisait parti et qui me parlait de ce qu'il faisait)
par contre très interessant en tant que chef pour apprendre à gérer des jeunes ...(les Louveteaux ne sont pas des durs non plus...)

Il serait intéressant de comparer nos expériences dans les différents mouvements et de voir ce que cela nous a apporter (débrouillardise, survie, communication, etc.)

Exemple de petit descriptif :

Mouvement "pratiqué(s)", nombre d'années, compétences acquises et un petit bilan.

(je m'attelle a faire le mien)

Je ne ferais pas de bilan personnel, n'y étant resté que qq années (louveteaux et scout) et ayant autant appris avec la famille et autres.

Néanmoins pour avoir côtoyé un bon paquet de scouts je trouve que ca éveille quand même chez beaucoup ce côté "rustique".
Dormir dehors, ne pas se laver plusieurs jours, se laver à l'eau froide en plein hiver, manger tout dans la même gamelle rincée à l'eau, se démerder pour son couchage sinon eau sur la tête, aller chercher la flotte/bois, bricoler ce qui manque etc.
Ce qqchose qui manque à beaucoup (trop) de gens qui tombent des nues dès que *inscrire n'importe quel petit couac/manque dans la vie quotidienne*

Bon après c'est comme tout : ca dépend ou on est tombé.
Il y avait une très gentille chef allemande, mais alors la rusticité c'était pas ca... Pour cause : ils possédaient une maison, ou ils faisaient l'écrasante majorité de leurs activités (ca m'a l'air très allemand, j'avais été mangé à la même sauce au sein d'un CVJM allemand, enfin les souvenirs que j'en ai -> qq pièces et pleins d'activités différentes allant du sport aux films en passant par la confection d'objets et... un we en extérieur)

Sinon je suppose que là encore ca dépend de l'encadrement, mais pour beaucoup des jeunes (SGDF dans ce que j'ai pu en voir) ca fait un peu collo.
On mange, on joue, on mange, on joue, on dort, on mange, on redort, une tite prière et c'est repartit pour un tour.
C'est ce qui m'est arrivé, du coup j'ai arrêté assez tôt.
Dommage : je n'ai pas bénéficié de ce fameux rôle d'encadrement qui fait de jeunes hommes des (on appelle ca comme on veux : chef, manager, leader)

Quand on fait le bilan :
- activité hors milieu habituel (famille, amis, ville)
- apprends la vie en groupe
- apprends la débrouillardise/autonomie
- apprends la rusticité
- apprends le respect
- apprends le "commandement"
- apprends à toujours avoir un couteau sur soi
Y a pas à dire, ca vaut le coup de chercher un groupe correct pour ses enfants !

Et bien moi je les ais fait les scout de France, et a part des trucs religieux, des sortie" colo" et malgré pal mal d année la bas, ils m'ont rien appris. c'était vraiment une garderie.

Après je ne généralise pas, mais j'aurai aimé quelque chose proche du mouvement initié par baden powel.

peut etre que les scout d'europe m'auraient plus convenus.

Mouvement "pratiqué(s)": scouts de France
Nombre d'années : louveteau à pionner, soit de 8 à 17 ans.
Compétences acquises : orientation, bivouac, savoir faire un sac et choisir les affaires utiles, vie de groupe et d'équipe, allumer un feu, cuisiner sur le feu, faire des menus et acheter à manger pour une équipe toute une semaine (d'un seul coup), abattre et débiter un arbre, défricher un terrain, froissartage, faire du béton, jouer au foot, à la sioule et à la thèque, une semaine d'initiation à la voile (sur lac), etc.

Bilan : excellent pour moi. Par rapport à mon côté "bon en classe", les scouts ont été essentiels pour développer... tout ce qu'il y a à côté de l'école : la vie sociale, la débrouillardise, le contact avec la nature, un peu de muscles et de compétences pratiques, etc.

Mes parents étant plutôt casaniers (et pas riches pour payer des activités), si je n'avais pas été aux scouts, il y a vraiment de grands pans de mon éducation qui auraient manqué.

Je précise que j'étais dans un groupe excellent et pas forcément représentatif du mouvement complet : la chef de groupe avait donné très clairement une direction socialo-écolo-humaniste-catho-progressiste. Par rapport à d'autres groupes scouts, à chaque fois que j'ai eu l'occasion de comparer, on était mieux lotis. On faisait beaucoup plus de vie dans la nature, et on avait de meilleures compétences de marche, d'endurance et d'orientation. Pas de dérive paramilitaire avec salut au drapeau ou autre. On ne passait pas notre vie en uniformes. La religion catho était là (célébrations, veillées, messe le dimanche en camp) mais pas envahissante.

Avec le recul, ce qui est impressionnant, c'est l'autonomie et la confiance dont on bénéficiait. Deux jours de raids en autonomie chez les scouts (des gamins de 10 à 15 ans !), le plus âgé dans mon cas étant le chef d'équipe (14 ans), le suivi des adultes étant surtout le matin et le soir car les points de rencontre ne fonctionnaient pas souvent. Dotation d'un billet de 100F pour acheter la bouffe pour deux jours pour 6, dans les rares villages traversés ! Dans un des raids, lors d'un bivouac à la belle étoile, en moyenne montagne, on s'est retrouvés à faire 3/4 d'heure de marche en pleine nuit, sous la pluie, sans adulte, pour rejoindre un refuge repéré en montant, pour cause de pluie survenue au milieu de la nuit, qui s'est avérée tourner à la tempête... ça forge le caractère.
Comme je l'ai dit, j'ai aussi fait les menus et acheté la bouffe pour 7 personne pour une semaine, donc tout prévoir et quantifier et acheter d'un seul coup et à l'avance, sans la supervision d'un adulte, à 15 ans environ c'est pas évident. Idem cuisiner pour 7 à 30 personnes sur un feu.
Du canyonning "sauvage" avec des chefs qui n'en menaient pas large...
Toujours mineur, manier des outils dangereux (pelle, pioche, scie, machette, hache, et même tronçonneuse sur un camp pionnier (supervisé par un agent de l'ONF dans ce dernier cas)).
Aujourd'hui (20 ans plus tard seulement), je ne suis pas sûr que les enfants ont toujours ce degré d'autonomie. Les adultes encadrant les groupes se chient dessus (et à juste raison) des conséquences judiciaires possibles de tout accident ou tout manque de surveillance. N'empêche que si on ne laisse pas les gamins faire leurs expérience en leur faisant confiance, je ne vois pas comment on peut obtenir des gens débrouillards et autonomes.

Les seuls points négatifs de mon bilan (perso) sont :
- des chefs parfois peu pédagogues (bénévoles, il faut dire)
- des apprentissages parfois approximatifs (normal, ce sont des chefs bénévoles, encore une fois, pas des experts en survie). Par exemple, pendant un camp, j'avais 16 ans, on eu une formation au froissartage par un chef, qui était je crois un expert national venu tout exprès. Je me suis rendu compte alors que ça faisait 8 ans qu'on faisait de l'approximatif et du moche... bon ça tenait aussi, mais c'était quand même très brouillon. Dommage qu'on ait pas fait cette formation plus tôt.
- la religion (aujourd'hui je pourrais plus)
- vie d'équipe parfois méchante ou violente : les gamins peuvent être vaches entre eux ; c'est jamais tombé dans les extrêmes, heureusement.

De 17 à 25 ans stagiaire puis moniteur de voile aux Glénans. Ils m'ont énorment apporté à tous point de vue, mais je n'ai pas le temps de développer ce soir.

Tout comme Barnabé !!!
Plus sur le Poitou, mais un chef charismatique (Vieux Loup pour ceux qui ont fait les SdF) qui nous laissait vraiment assumer nos choix, conneries comprises. Et là, on progresse !!!
C'était aussi la première fois qu'un adulte me faisait confiance, ça aide pas mal à se développer.
Autrement, marche, feu, bouffe, travaux divers (bois, béton...), froissartage, et surtout débrouille systématique pour tout : un truc oublié ou cassé doit être improvisé, réparé avec les moyens du bord.

Scout unioniste protestant.

Louveteau et éclaireur.
Compétences et bilan: Pareil que Barnabé
Point négatif:
La partie religion été un peu barbante, mais bon, c'était pas la mort non plus. Sinon, cool pas de chefs tyraniques et bonne ambience dans l'équipe pour moi.

Phénix a écrit:
La partie religion été un peu barbante, mais bon, c'était pas la mort non plus.

Quelqu'un a fait partie des Éclaireurs (mouvement Laïc des scouts de France) ?

Scout d’Europe de 9 ans à 18 ans. Louveteau, scouts, et même chef pendant quelques mois.

Comme tous ici, il me semble, j’ai vraiment adoré. Cela m’a apporté énormément : confiance en moi, autonomie, débrouillardise, amitiés, etc…

Pour les compétences et tout le reste, je rejoins en grande partie ce qu’a dit Barnabé (tiens, vous jouez aussi à la sioule chez les SdF ? ).

Pour parler des spécificités des Scouts dEurope (dans mon coin en tout cas):
- uniforme strict : ça a ses inconvénients (coté militaristes et tradi), mais aussi ses avantage; on est tous logés à la même enseigne (pas de marques contre sous-marques discount), on sent qu’en fait partie d’une équipe, et on doit prendre soin de ses affaires et de sa présentation.

- Le coté religieux m’a parfois ennuyé (c'est l'âge), mais sans être trop présent non plus (mon premier chef de pat était communiste et athée, et il n’a jamais été embêté).

- La non-mixité (parfois non-respectée ), amène un environnement plus neutre à cet âge ou les adolescents ne cessent de s’affronter (sans poules, plus de coqs). Je pense quand même qu'il faudrait "mixer" un peu plus.

- Le dépassement de soi était exceptionnel pour un mouvement de jeunesse « officiel » : marches de 45Km/jour, nuit sous la tente en plein hiver avec footing obligatoire avant le p’tit dej, froissartage avec outils « dangereux », autonomie de 3 ou 4 jours sous la seule autorité du chef de patrouille (16/17 ans), cuisine & hygiène parfois plus que «survivalistes »...

Dans notre monde surprotecteur et législateur à outrance, j’ai peur que cela disparaisse peu à peu.

En tout cas, je le proposerai certainement à mes enfants.

@ tarsonis

j'ai fait partie des éclaireurs au Mans , la cellule de l'époque était assez dynamique, j'en garde de très bon souvenirs

Da a écrit:
- uniforme strict : ça a ses inconvénients (coté militaristes et tradi), mais aussi ses avantage; on est tous logés à la même enseigne (pas de marques contre sous-marques discount)

Alors que nous portions peu l'uniforme, la distinction des marques, c'est un truc qui n'existait pas dans mon groupe scout (dans les années 1980). Autant on pouvait être admiratif de la qualité d'une bonne paire de chaussures de marches, autant, si quelqu'un venait avec des beaux vêtements, on le plaignait car il allait se faire engueuler s'il les abîmait en jouant à la sioule (il faisait l'arbitre ou le remplaçant) ou en crapahutant dans les bois. C'était plutôt l'indication de quelqu'un qui n'a rien compris à l'esprit d'équipe, et c'était très rare. Tout le monde s'habillait "ordinaire" pour ne pas avoir peur de se salir ou de déchirer.
C'était d'ailleurs un peu pareil pour l'uniforme, vu comme de "beaux vêtements". Dans un camp, on le mettait le premier jour, le dernier jour, et le dimanche pour aller à la messe. Le reste du temps, on le rangeait soigneusement pour éviter de l'abîmer ! Le samedi ou en week-end, disons qu'on le portait à peu près la moitié du temps, suivant les époques, les âges, les chefs, ce qui donnait une troupe un peu dépareillée : sur 7 gamins, on pouvait avoir par exemple 4 chemises, 3 foulards et deux sans uniforme du tout (si vous comptez bien, ça veut dire qu'il y a en un qui portait le foulard sans chemise). Mais de toute façon, dès que ça craignait un peu : sioule, marche dans les bois etc. on le rangeait vite.

Oui, nous aussi on avait les "tenues de camps" qui permettaient d'épargner l'uniforme quand c'était nécessaire.

Je pense que l'aspect "mode" doit plus se ressentir maintenant.

De témoignages à ce sujet ?

Pas chez les scouts d'Europe, il y a encore 2 ans : uniformes + tenues de camp, à savoir shorts bleus, tee-shirts, pulls, chaussettes blanches ou bleues ne comportant aucun dessin ni inscription (exit les marques).
Par contre, certains enfants exhibaient leur beau couteau tout neuf, leur gourde camo ou autre ; ils étaient la risée des autres, car ils avaient peur de les perdre. Au WE suivant, en général, ils revenaient avec leurs anciennes affaires...

Bonjour à tous,

ca y est j'ai enfin un peu de temps pour faire mon petit retour sur expérience.

J'ai était scout (louveteau puis scout et enfin chef) de l'age de 8ans a 31ans avec quelques coupure au milieu (déménagement ou études). J'ai pratiqué 2 mouvements les SUF (Scouts Unitaire de France) et les Europe. Ce sont deux mouvements très tradi mais après tout dépend des chefs sur qui tu tombes (comme toujours en fait quelque soit le mouvement).

Ma période de louveteau ne c'est pas super bien passé, essentiellement due à une mauvaise ambiance. Et des responsables un peu dépassés par les évènements, mais j'ai quand même quelques bons souvenir. Par contre ma période scout ne fût que du bonheur.
J'ai eu la chance de pouvoir monter une Patrouille Libre (c'est une patrouille qui se trouve trop loin d'une troupe. Elle est indépendante mais elle doit tout de même se rattacher à une troupe pour faire son camp d'été). Étant au fin fond de la bourgogne, nous étions que des fils de paysans ou d'ouvrier déjà habitués a courir les bois, avoir ce cadre n'a fait qu'augmenter notre engouement pour l'aventure.

Pour nous le fait de porter un uniforme c'était génial car on était ainsi habillé comme les petits "bourges" la seule différence c'est qu'on s'équipait au stock américain (pour 20 francs à l'époque nous avions pantalon et chemise) alors qu'eux chez Carrick. Je trouve que c'est l'aspect positif de l'uniforme, l'aspect négatif c'est le coté para-militaire mais bon dans les bois en train de courir c'était la dernière de nos préoccupations. Pour ce qui est des tenues de camps (short toujours de la couleur de l'uniforme, tshirt blanc/bleu selon le mouvement, toujours le foulard et le 4bosses/béret) nous en avions pour les activités salissantes mais je ne me souviens pas avoir vu beaucoup d'articles mode à l'époque (années 90), le maitre mot était toujours solidité.

Grâce au scoutisme j'ai appris énormément de choses dont certaines me servent encore aujourd'hui. Cela m'a surtout appris à sortir de ma bulle et de m'exprimer en publique (animer des réunions de groupe avec parents et enfants ça oblige à se dépasser). Mais d'autres plus technique comme le Froissartage, l'orientation (topographie et réalisation de cartes locales), la cuisine sur feu de bois (depuis la plus basique jusqu'à quelques mets raffinés), la survie (pêcher à la main, tuer et préparer un petit animal, trouver quelques baies/plantes sauvages comestibles) mais cette partie la était réservée aux plus grand ayant déjà prouvé leur compétences, l'organisation d'un camp et la vie de 80 personnes, l'intendance avec budget très restrain, et j'en oublie certainement.

J'ai eu la chance de pouvoir être assistant d'un super chef de troupe et de prendre sa relève par la suite. J'ai beaucoup appris et j'espère avoir beaucoup donné aussi

Je vais avoir un fils et avec ma femme (qui a était Guide de nombreuses années elle aussi) nous comptons lui offrir cette chance de pouvoir s'épanouir dans la nature.

Il est vrai que le ministère de la jeunesse et des sports est en train de resserrer la vis aux différents mouvements scouts, mais il existe encore de nombreuses dérogation qui nous permettent de camper sans frigos, sans contrôle sanitaire sur les repas préparés,sans douches et wc, pouvoir faire des raids de 3 jours en totale autonomie, etc (en fait les scouts sont le mouvement qui a le plus de dérogations en France).

En résumé c'est pour moi une des meilleurs écoles de la vie actuellement disponible, surtout pour quelqu'un qui n'a pas trop les moyens.

heu c'était en 1971... donc depuis je sais pas ce que c'est devenu ?