Le risque grec
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Re: Le risque grec
Un bon article de synthèse et de vulgarisation : Onze question-réponses sur la crise grècque
Plus léger, un point de vue "amusant" et décalé sur la crise grècque :
Google pourrait racheter la Grèce
Plus léger, un point de vue "amusant" et décalé sur la crise grècque :
Google pourrait racheter la Grèce
Barnabé- Membre Premium
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Re: Le risque grec
Les choses semblent mal tourner en Grèce !
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Le bilan à ce jour est de 3 morts...
Rammstein
***
Manifestation à Athènes : un mort dans une banque incendiée
Une succursale bancaire a été incendiée par des cocktails Molotov en marge de la manifestation contre l'austérité. Des magasins et des abris-bus ont été détruits à coup de barres de fer.
Alors que la Grèce était de nouveau quasi-paralysée mercredi 5 mai par une grève générale, la manifestation à Athènes a dégénéré.
De violents affrontements ont opposé mercredi dans le centre d'Athènes des groupes de jeunes lançant des cocktails Molotov et des policiers ripostant par des tirs de gaz lacrymogènes en marge de la manifestation contre l'austérité. Une succursale bancaire du centre de ville a été incendiée par des cocktails Molotov lancés par des jeunes portant des cagoules, en marge de la manifestation contre l'austérité, a indiqué mercredi à l'AFP une source policière.
Des devantures de magasins et d'agences bancaires provoquant des débuts d'incendies sur une avenue du centre d'Athènes ont également été pris pour cible par des groupes de quelques dizaines de jeunes.
Des vitrines de magasins et des abris-bus ont été détruits à coup de barres de fer sans que la police soit visible sur les lieux. Les jeunes s'infiltraient ensuite dans le cortège des manifestants qui défilent.
A Salonique (nord), deuxième grande ville de Grèce, des jeunes manifestants ont jeté des pierres contre des magasins et des agences bancaires du centre de la ville au cours de la manifestation. Les policiers ont également riposté à coup de gaz lacrymogènes.
Troisième journée de grève nationale
Les grands syndicats du pays avaient appelé à une nouvelle journée de grève générale, la troisième depuis février, pour protester contre les nouvelles mesures d'austérité imposées par le gouvernement socialiste en échange de l'aide de l'UE et du FMI. Depuis minuit, les transports aériens et maritimes sont immobilisés et les dessertes ferroviaires interrompues.
La grève devait entraîner la fermeture des écoles et des administrations. Banques et grandes entreprises du secteur public fonctionnaient au ralenti. Les hôpitaux publics fonctionnaient avec un personnel d'astreinte.
Le pays est privé de toute information des radios-télévisions en raison du ralliement au mouvement du syndicat des journalistes. Les journaux ne devaient pas paraître jeudi.
Les transports urbains (bus, métro, trolleys, tramways fonctionnent cependant à Athènes de 10h (7h GM, 9h heure française) à 16h (15h heure française) pour permettre aux grévistes de participer aux rassemblements à l'appel des deux grandes centrales syndicales, la Confédération des salariés du privé (GSEE, 1 million d'adhérents) et celle du public (Adedy, 370.000). Les taxis travaillaient normalement dans tout le pays.
Les fédérations de commerçants avaient appelé leurs membres à se joindre à la grève, mais les commerces étaient ouverts normalement mercredi matin à Athènes et à Salonique, la grande ville du nord de la Grèce.
Une "lutte contre les mesures antisociale"
Le rassemblement organisé à Athènes mercredi par les syndicats est "le plus important jamais organisé" en Grèce, selon la Confédération générale des travailleurs de Grèce (GSEE), principal syndicat du secteur privé.
Côté policier, on affirme que quelque 20.000 personnes étaient rassemblées mercredi à la mi-journée dans le centre d'Athènes et environ 14.000 à Salonique (nord) dans le cadre de la grève générale.
Près de 10.000 manifestants, massés sous un grand soleil derrière une banderole appelant à la "lutte contre les mesures antisociale" écoutaient des discours de dirigeants syndicaux des deux grandes centrales syndicales, la Confédération des salariés du privé (GSEE, 1 million d'adhérents), et celle du public (Adedy, 370.000) en attendant de commencer à défiler.
A Athènes, de nombreux calicots tenus par les manifestants appelaient à "faire payer la crise par les riches" ou critiquaient l'UE et le FMI, qui ont obtenu que le gouvernement grec mette en place des mesures d'austérité draconiennes en échange d'un plan de sauvetage de la Grèce de 110 milliards d'euros sur trois ans.
"FMI et UE nous volent un siècle d'acquis sociaux", proclamait l'une de ses banderoles.
De son côté, le Pame a réuni environ 10.000 personnes sur une autre place de la capitale.
Les grévistes s'apprêtaient à manifester dans le centre de la capitale jusqu'au parlement où sont discutées en commission les mesures de rigueur et d'austérité demandées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.
Journée test
Parmi les mesures annoncées du plan d'économie figurent une hausse de la TVA, qui passera de 21 à 23%, une augmentation de 10% des taxes sur les carburants, l'alcool et le tabac, et un gel des salaires et retraites du secteur public.
"Ces mesures sont injustes, elles pèsent uniquement sur les personnes pauvres et vulnérables", a dénoncé Ilias Iliopoulos, le secrétaire général d'Adedy. "Nous continuerons à manifester et nous invitons les salariés à nous soutenir."
La participation sera observée avec attention comme un test du niveau d'opposition à ces mesures.
Les sondages traduisent une colère croissante de l'opinion publique. Les Grecs estiment payer le prix de la crise grecque alors que la corruption et l'évasion fiscale restent impunies.
Les investisseurs redoutent que le mouvement social mette en péril la mise en place de la réforme de la Grèce par le gouvernement.
Notre patience "est quasiment à bout"
Le vice-chancelier et ministre des Finances autrichien Josef Proell a affirmé que l'Europe perd patience avec la Grèce : "Quand on voit les mouvements de protestations en Grèce, notre patience, à moi et au reste de l'Europe, est quasiment à bout", a-t-il dit.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a prévenu de son côté que la Grèce s'exposait au défaut de paiement si elle ne remplissait pas ses engagements, rappelant que le versement de l'aide serait conditionné à des contrôles stricts.
"S'il y avait des manquements" au programme d'austérité, "les versements seraient stoppés. Et alors le défaut de paiement menacerait à nouveau Athènes", a déclaré le ministre conservateur.
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Le bilan à ce jour est de 3 morts...
Rammstein
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Manifestation à Athènes : un mort dans une banque incendiée
Une succursale bancaire a été incendiée par des cocktails Molotov en marge de la manifestation contre l'austérité. Des magasins et des abris-bus ont été détruits à coup de barres de fer.
Alors que la Grèce était de nouveau quasi-paralysée mercredi 5 mai par une grève générale, la manifestation à Athènes a dégénéré.
De violents affrontements ont opposé mercredi dans le centre d'Athènes des groupes de jeunes lançant des cocktails Molotov et des policiers ripostant par des tirs de gaz lacrymogènes en marge de la manifestation contre l'austérité. Une succursale bancaire du centre de ville a été incendiée par des cocktails Molotov lancés par des jeunes portant des cagoules, en marge de la manifestation contre l'austérité, a indiqué mercredi à l'AFP une source policière.
Des devantures de magasins et d'agences bancaires provoquant des débuts d'incendies sur une avenue du centre d'Athènes ont également été pris pour cible par des groupes de quelques dizaines de jeunes.
Des vitrines de magasins et des abris-bus ont été détruits à coup de barres de fer sans que la police soit visible sur les lieux. Les jeunes s'infiltraient ensuite dans le cortège des manifestants qui défilent.
A Salonique (nord), deuxième grande ville de Grèce, des jeunes manifestants ont jeté des pierres contre des magasins et des agences bancaires du centre de la ville au cours de la manifestation. Les policiers ont également riposté à coup de gaz lacrymogènes.
Troisième journée de grève nationale
Les grands syndicats du pays avaient appelé à une nouvelle journée de grève générale, la troisième depuis février, pour protester contre les nouvelles mesures d'austérité imposées par le gouvernement socialiste en échange de l'aide de l'UE et du FMI. Depuis minuit, les transports aériens et maritimes sont immobilisés et les dessertes ferroviaires interrompues.
La grève devait entraîner la fermeture des écoles et des administrations. Banques et grandes entreprises du secteur public fonctionnaient au ralenti. Les hôpitaux publics fonctionnaient avec un personnel d'astreinte.
Le pays est privé de toute information des radios-télévisions en raison du ralliement au mouvement du syndicat des journalistes. Les journaux ne devaient pas paraître jeudi.
Les transports urbains (bus, métro, trolleys, tramways fonctionnent cependant à Athènes de 10h (7h GM, 9h heure française) à 16h (15h heure française) pour permettre aux grévistes de participer aux rassemblements à l'appel des deux grandes centrales syndicales, la Confédération des salariés du privé (GSEE, 1 million d'adhérents) et celle du public (Adedy, 370.000). Les taxis travaillaient normalement dans tout le pays.
Les fédérations de commerçants avaient appelé leurs membres à se joindre à la grève, mais les commerces étaient ouverts normalement mercredi matin à Athènes et à Salonique, la grande ville du nord de la Grèce.
Une "lutte contre les mesures antisociale"
Le rassemblement organisé à Athènes mercredi par les syndicats est "le plus important jamais organisé" en Grèce, selon la Confédération générale des travailleurs de Grèce (GSEE), principal syndicat du secteur privé.
Côté policier, on affirme que quelque 20.000 personnes étaient rassemblées mercredi à la mi-journée dans le centre d'Athènes et environ 14.000 à Salonique (nord) dans le cadre de la grève générale.
Près de 10.000 manifestants, massés sous un grand soleil derrière une banderole appelant à la "lutte contre les mesures antisociale" écoutaient des discours de dirigeants syndicaux des deux grandes centrales syndicales, la Confédération des salariés du privé (GSEE, 1 million d'adhérents), et celle du public (Adedy, 370.000) en attendant de commencer à défiler.
A Athènes, de nombreux calicots tenus par les manifestants appelaient à "faire payer la crise par les riches" ou critiquaient l'UE et le FMI, qui ont obtenu que le gouvernement grec mette en place des mesures d'austérité draconiennes en échange d'un plan de sauvetage de la Grèce de 110 milliards d'euros sur trois ans.
"FMI et UE nous volent un siècle d'acquis sociaux", proclamait l'une de ses banderoles.
De son côté, le Pame a réuni environ 10.000 personnes sur une autre place de la capitale.
Les grévistes s'apprêtaient à manifester dans le centre de la capitale jusqu'au parlement où sont discutées en commission les mesures de rigueur et d'austérité demandées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.
Journée test
Parmi les mesures annoncées du plan d'économie figurent une hausse de la TVA, qui passera de 21 à 23%, une augmentation de 10% des taxes sur les carburants, l'alcool et le tabac, et un gel des salaires et retraites du secteur public.
"Ces mesures sont injustes, elles pèsent uniquement sur les personnes pauvres et vulnérables", a dénoncé Ilias Iliopoulos, le secrétaire général d'Adedy. "Nous continuerons à manifester et nous invitons les salariés à nous soutenir."
La participation sera observée avec attention comme un test du niveau d'opposition à ces mesures.
Les sondages traduisent une colère croissante de l'opinion publique. Les Grecs estiment payer le prix de la crise grecque alors que la corruption et l'évasion fiscale restent impunies.
Les investisseurs redoutent que le mouvement social mette en péril la mise en place de la réforme de la Grèce par le gouvernement.
Notre patience "est quasiment à bout"
Le vice-chancelier et ministre des Finances autrichien Josef Proell a affirmé que l'Europe perd patience avec la Grèce : "Quand on voit les mouvements de protestations en Grèce, notre patience, à moi et au reste de l'Europe, est quasiment à bout", a-t-il dit.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a prévenu de son côté que la Grèce s'exposait au défaut de paiement si elle ne remplissait pas ses engagements, rappelant que le versement de l'aide serait conditionné à des contrôles stricts.
"S'il y avait des manquements" au programme d'austérité, "les versements seraient stoppés. Et alors le défaut de paiement menacerait à nouveau Athènes", a déclaré le ministre conservateur.
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Re: Le risque grec
Les grecs quittent massivement l'Euro et se tournent vers le Franc suisse.
Résultat : l'Euro dégringole par rapport au Franc
Pareil pour l'or, mais bon, ça fait des semaines que ça dure
Résultat : l'Euro dégringole par rapport au Franc
Pareil pour l'or, mais bon, ça fait des semaines que ça dure
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Re: Le risque grec
C'est con, mais pour les frontaliers c'est toujours une bonne nouvelle
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Re: Le risque grec
au bout du compte, ce sera un mal pour un bien,Stalker a écrit:Les grecs quittent massivement l'Euro et se tournent
vers le Franc suisse.
Résultat : l'Euro dégringole par rapport au Franc
l'Euro était (artificiellement) hyper sur-évalué, et un euro à parité avec le dollar (voire un peu en deça) remettrait
notre monnaie à sa juste place,
les chinois font bien ce qu'il faut pour garder leur monnaie bien en deça de sa valeur "réelle",
autant que cet adjectif peut faire sens quand il y va des monnaies à l'échelle internationnale,
(utopiquement, la valeur relative d'échange en dehors de toute spéculation politico-économique),
or, les quotes sur les marchés sont précisément le terrain de jeu favori pour les spéculateurs de tout poil.
...
Quoi qu'il en soit, la rigueur, la cure d'austérité, les restrictions, ... nous y sommes d'ores et déjà, en France aussi.
(préparez vos stocks, les prix pourraient vites flamber ...)
Dernière édition par BigBird le Jeu 6 Mai 2010 - 18:12, édité 2 fois
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Re: Le risque grec
Prochaine étape en Grèce : le retour des colonels, voir Z de costa-gravas. l'armée grecque est assez importante par rapport à la petite taille du pays, qui se considère comme sous la menace turque depuis toujours.
Invité- Invité
Re: Le risque grec
Un témoignage lu sur Tropicalbear relatif à ce qui s'est passé en Argentine.
Peut-être vrai, peut-être faux, mais plausible en tout cas, je le copie sur ce fil dédié au risque grec parce que c'est peut-être ce qui se profile pour la Grèce si elle retourne au Drachme.
L'un d'entre vous se pose la question de savoir ce qui se passerait
si un pays se déclare en cessation de paiements. J'ai vécu à Buenos
Aires la crise argentine et je peux donc vous parler de ce
que les argentins ont vécu au jour le jour. Si la France ou la Grêce
devait se déclarer en cessation de paiements, je pense qu'on vivrait à
peu près la même chose.
D'abord le fait de fermer les banques purement et simplement et
d'obliger à payer par carte de crédit et pour un montant limité à 250$
par semaine provoque une désorganisation complète de tous
les circuits commerciaux. Même si votre salaire est versé vous ne
pouvez pas le dépenser et vous achetez pas grand chose avec 250 pesos
qui dévaluent journellement. Plus moyen d'acheter des
marchandises à l'extérieur car personne n'accepte le peso. Donc,
plus de transport internationnaux, plus assez d'électricité avec des
coupures plusieurs fois par semaine, plus moyen de réparer
les pompes à eau de la compagnie des eaux donc des quartier ne
peuvent plus avoir l'eau du robinet et les pompiers font une
distribution le matin et le soir avec leurs camions, des difficultés
pour faire des appels téléphoniques internationnaux, plus
d'électronique ni de pièces détachées pour les voitures, les
ordinateurs, les télés les appareils des hôpitaux, plus de médicaments
(et
c'est un vrai drame pour les malades qui sont sous insuline par
exemple), les hôpitaux ne peuvent plus soigner, la moitié du personnel a
été licencié et le stock de médicaments n'est fourni que
par l'aide d'urgence du Brésil mais de toute façon sont en quantité
insuffisante ou ne sont plus livrés depuis des semaines avec les drames
humains que cela suppose pour les malades du cancer, du
coeur, diabétiques, porteurs du VIH, prématurés, etc...
Les services publics fonctionnent au ralenti avec des queues
immenses, pas de chauffage, on vous facture les imprimés mèm pour la
déclaration d'impôts, les écoles, les services sociaux, les
impôts, la poste, le métro, les trains, les bus marchent comme ils
peuvent. Le matériel n'est plus entretenu et des rames de métro tombent
en panne entre 2 stations...
Pour la nourriture, on ne peut plus avoir que les produits locaux et
quand cela suppose un transport par camion, tout se complique. Le troc
revient en force: je te donne cette paire de chaussures
et tu me donnes 2 kilos de farine.
Si vous vendez votre appartement, vous êtes payé en bons du trésor
avec échéance à 5 ans... En attendant, il faut faire avec et trouver un
vendeur qui accepte vos bons du trésor en échange de son
appartement. Inutile de dire que le marché immobilier s'est écroulé.
Sans parler de la délinquence qui s'installe avec des rapts en série
pour obtenir une rançon des gens qui ne sont que de simples épiciers ou
des professeurs de lycée (donc il ne s'agit pas de
personnes fortunées) avec assassinat de la personne enlevée dans 95%
des cas.
C'est un vrai cauchemard à vivre et rien ne marche. Pour moi c'est
une expérience traumatisante qui n'est pas souhaitable.
Peut-être vrai, peut-être faux, mais plausible en tout cas, je le copie sur ce fil dédié au risque grec parce que c'est peut-être ce qui se profile pour la Grèce si elle retourne au Drachme.
L'un d'entre vous se pose la question de savoir ce qui se passerait
si un pays se déclare en cessation de paiements. J'ai vécu à Buenos
Aires la crise argentine et je peux donc vous parler de ce
que les argentins ont vécu au jour le jour. Si la France ou la Grêce
devait se déclarer en cessation de paiements, je pense qu'on vivrait à
peu près la même chose.
D'abord le fait de fermer les banques purement et simplement et
d'obliger à payer par carte de crédit et pour un montant limité à 250$
par semaine provoque une désorganisation complète de tous
les circuits commerciaux. Même si votre salaire est versé vous ne
pouvez pas le dépenser et vous achetez pas grand chose avec 250 pesos
qui dévaluent journellement. Plus moyen d'acheter des
marchandises à l'extérieur car personne n'accepte le peso. Donc,
plus de transport internationnaux, plus assez d'électricité avec des
coupures plusieurs fois par semaine, plus moyen de réparer
les pompes à eau de la compagnie des eaux donc des quartier ne
peuvent plus avoir l'eau du robinet et les pompiers font une
distribution le matin et le soir avec leurs camions, des difficultés
pour faire des appels téléphoniques internationnaux, plus
d'électronique ni de pièces détachées pour les voitures, les
ordinateurs, les télés les appareils des hôpitaux, plus de médicaments
(et
c'est un vrai drame pour les malades qui sont sous insuline par
exemple), les hôpitaux ne peuvent plus soigner, la moitié du personnel a
été licencié et le stock de médicaments n'est fourni que
par l'aide d'urgence du Brésil mais de toute façon sont en quantité
insuffisante ou ne sont plus livrés depuis des semaines avec les drames
humains que cela suppose pour les malades du cancer, du
coeur, diabétiques, porteurs du VIH, prématurés, etc...
Les services publics fonctionnent au ralenti avec des queues
immenses, pas de chauffage, on vous facture les imprimés mèm pour la
déclaration d'impôts, les écoles, les services sociaux, les
impôts, la poste, le métro, les trains, les bus marchent comme ils
peuvent. Le matériel n'est plus entretenu et des rames de métro tombent
en panne entre 2 stations...
Pour la nourriture, on ne peut plus avoir que les produits locaux et
quand cela suppose un transport par camion, tout se complique. Le troc
revient en force: je te donne cette paire de chaussures
et tu me donnes 2 kilos de farine.
Si vous vendez votre appartement, vous êtes payé en bons du trésor
avec échéance à 5 ans... En attendant, il faut faire avec et trouver un
vendeur qui accepte vos bons du trésor en échange de son
appartement. Inutile de dire que le marché immobilier s'est écroulé.
Sans parler de la délinquence qui s'installe avec des rapts en série
pour obtenir une rançon des gens qui ne sont que de simples épiciers ou
des professeurs de lycée (donc il ne s'agit pas de
personnes fortunées) avec assassinat de la personne enlevée dans 95%
des cas.
C'est un vrai cauchemard à vivre et rien ne marche. Pour moi c'est
une expérience traumatisante qui n'est pas souhaitable.
Stalker- Membre Premium
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Re: Le risque grec
la France c'est en train de devenir la Grèce .. J'ai l'impression que l'état prend les devants .. pour quand nous aussi la cessation de paiement ? quel plaisir de voir arriver le FMI ...
http://eco.rue89.com/2010/05/06/mesures-dausterite-une-danse-du-ventre-devant-les-marches-150433
http://eco.rue89.com/2010/05/06/mesures-dausterite-une-danse-du-ventre-devant-les-marches-150433
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Re: Le risque grec
Une distinction qu'on n'indique pas assez, c'est de savoir si les pays ont la maîtrise de leur politique monétaire ou non.
Les Etats-Unis, par exemple, peuvent imprimer (créer) autant de dollars qu'ils veulent : un défaut sur leur dette est a priori impossible, il suffit qu'ils créent assez de dollars, précipitant le pays dans l'hyperinflation, mais facilitant le remboursement de la dette libellée en dollars.
Dans le cas de la Grèce, ils sont tenus par les cou*lles : ils ne peuvent pas créer des euros pour rembourser plus facilement because les accords européens ; et s'ils retournent au drachme, ils subiront une dévaluation très forte de ce néo-drachme, et auront donc d'autant plus de mal à rembourser leur dette, libellée en euros ou en dollars. La Grèce pourrait donc donc faire défaut, c'est à dire ne plus arriver à rembourser la dette et ne plus arriver à se financer.
Les Etats-Unis, par exemple, peuvent imprimer (créer) autant de dollars qu'ils veulent : un défaut sur leur dette est a priori impossible, il suffit qu'ils créent assez de dollars, précipitant le pays dans l'hyperinflation, mais facilitant le remboursement de la dette libellée en dollars.
Dans le cas de la Grèce, ils sont tenus par les cou*lles : ils ne peuvent pas créer des euros pour rembourser plus facilement because les accords européens ; et s'ils retournent au drachme, ils subiront une dévaluation très forte de ce néo-drachme, et auront donc d'autant plus de mal à rembourser leur dette, libellée en euros ou en dollars. La Grèce pourrait donc donc faire défaut, c'est à dire ne plus arriver à rembourser la dette et ne plus arriver à se financer.
Barnabé- Membre Premium
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Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Le risque grec
Au moins pour les amateurs on aura les vacances en Grèce pour trois fois rien comme autrefois.
Je pense que la Grèce ne pourra pas rembourser, nos gouvernants le savent mais lui prête à fonds perdus pour éviter la contagion.
Je pense que la Grèce ne pourra pas rembourser, nos gouvernants le savent mais lui prête à fonds perdus pour éviter la contagion.
Invité- Invité
Re: Le risque grec
Philippe13 a écrit:Prochaine étape en Grèce : le retour des colonels, voir Z de costa-gravas. l'armée grecque est assez importante par rapport à la petite taille du pays, qui se considère comme sous la menace turque depuis toujours.
juste une question comme ça : est ce que les Turcs ne pourraient pas profiter de la faiblesse de la Grèce pour l'envahir??? bon dans les faits, cela n'arrangerait pas leurs affaires pour entrer dans la communauté européenne.. mais si l'Europe s'effondre rien ne pourrait l'arrêter...
________________________________________________________
--Editions L'Antre du Khaos
--On pensait être prêt, mais ce qui se passa était pire que tout ce que l'on avait pu imaginer!!--(les Chroniques du Khaos)
--BP : Be Prepared (Baden Powell)
--Mon EDC
Re: Le risque grec
Je pense que dans ce cas ci, la Turquie a beaucoup trop à perdre. Elle réduirait à néant sa côte auprès des pays occidentaux, qui en plus ne la laisserait certainement pas faire (n'oublions pas qu'une "bonne guerre" a déjà sauvé les US d'une crise économique, donc certains états n'hésiteraient pas à riposter...).
Non, vraiment, je n'y crois pas (mais je ne suis pas devin).
Sinon, je pense aussi que la France est partie pour une bonne phase d'austérité, ce qui nempèchera pas Sarko de dépenser 1,5 millions à chaque visite de 24h dans les DOM-TOM....
Non, vraiment, je n'y crois pas (mais je ne suis pas devin).
Sinon, je pense aussi que la France est partie pour une bonne phase d'austérité, ce qui nempèchera pas Sarko de dépenser 1,5 millions à chaque visite de 24h dans les DOM-TOM....
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Re: Le risque grec
Je ne savais pas trop où le poster ..
L'article date (avril 2011), ca serait intéressant d'avoir les chiffres d'aujourd'hui :
Courrier International - Le retour à la terre, version grecque
PS : Trouvé sur http://www.facebook.com/BaseAutonomeDurable . D'ailleurs, d'après quelques uns de leurs posts, je pense qu'ils nous visitent aussi
L'article date (avril 2011), ca serait intéressant d'avoir les chiffres d'aujourd'hui :
Courrier International - Le retour à la terre, version grecque
En raison de la crise et du plan de rigueur imposé au pays, de nombreux Grecs quittent les grandes villes pour se lancer dans l’agriculture.
(...)
Kostas n’est pas un cas isolé. Les emplois dans l’agriculture ont augmenté de 7 % en Grèce entre 2008 et 2009, selon un récent sondage réalisé en Europe par l’organisme Paseges pour le développement de la main-d’œuvre agricole. Cela signifie concrètement que 38 000 Grecs ont décidé d’une manière ou d’une autre de se consacrer à la production agricole et de changer de mode de vie. Des dizaines d’e-mails de ces “nouveaux agriculteurs” arrivent chaque jour dans les bureaux de cet organisme. Leurs questions sont souvent les mêmes : ils veulent apprendre comment on plante, sème, récolte… Et surtout quoi. Avec la crise économique qui s’installe durablement dans le pays, ces demandes se multiplient.
(...)
Traditionnellement, l’activité agricole était classée dans la catégorie des emplois précaires. Mais, en temps de crise, tout change. Xenofontas Ktenas l’a bien compris. Depuis un an, cet ancien commerçant s’est reconverti lui aussi dans la production de romarin, dans la région d’Agrinion [dans l’ouest du pays], où il a loué dix hectares. “Les affaires marchent bien, je ne me plains pas”, témoigne-t-il.
PS : Trouvé sur http://www.facebook.com/BaseAutonomeDurable . D'ailleurs, d'après quelques uns de leurs posts, je pense qu'ils nous visitent aussi
Re: Le risque grec
Heu.... à vérifier mais il me semble l'avoir déjà lu ici...
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...N'est pas mort ce qui à jamais dort et au cours des ères peut mourir même la Mort... Briarée-Erèbe
Ash- Membre Premium
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Re: Le risque grec
Quelques articles qui refletent les difficultées de plus en plus fortes du quotidien des Grecs :
- Début d'une pénurie de médicaments
- Diminution des salaires (de 50% dans plusieurs cas)
- Diminution des aides sociales
- Impôts preleves à la "source"
- Besoin de prouver qu'on est en règle vis à vis des impots avant de faire certains actes (comme vendre ou acheter une maison)
- Etc..
Figaro - La Grèce confrontée à une pénurie de médicament
RTBF - Grèce : la crise touche les pharmacies et la santé publique
Mariane - Grèce : le système de santé est en train d'exploser
La Croix - En Grèce, des classes moyennes proches de l’asphyxie
- Début d'une pénurie de médicaments
- Diminution des salaires (de 50% dans plusieurs cas)
- Diminution des aides sociales
- Impôts preleves à la "source"
- Besoin de prouver qu'on est en règle vis à vis des impots avant de faire certains actes (comme vendre ou acheter une maison)
- Etc..
Figaro - La Grèce confrontée à une pénurie de médicament
Depuis janvier, les pharmaciens refusent de délivrer les médicaments sur ordonnance s'ils ne sont pas payés comptant.
(...)
«Avec l'austérité, les retraités n'ont plus les moyens de payer leurs antidouleur. Et nous n'arrivons plus à nous approvisionner. Je crains qu'il faille bientôt mettre la clé sous la porte», s'inquiète-t-elle.
(...)
Plus de 170 pharmacies ont déjà fermé à Athènes et Thessalonique. «D'un côté, les pharmacies attendent d'être remboursées par l'État. Mais les retards de paiements peuvent dépasser les 14 mois. Avec le taux de chômage frôlant les 22 % et les cotisations sociales amoindries, il faudra encore plus attendre. Or ils ne peuvent continuer à accorder des crédits, explique Takis Bratsos, économiste. De l'autre, il y a la pénurie. La plupart des hôpitaux et pharmacies sont surendettés, et forcément les laboratoires pharmaceutiques ne s'intéressent plus à la Grèce. D'autant que le prix des médicaments est très bas.»
RTBF - Grèce : la crise touche les pharmacies et la santé publique
En Grèce, les centres de protection sociale sont remplis de personnes qui espèrent recevoir les médicaments qu'ils n'arrivent plus à se payer. "Je suis à moitié morte; je crois que je vais bientôt m’effondrer", témoigne une patiente de 73 ans, "je me suis levée à 4h30 ce matin, je n'ai plus d'oxygène alors que j'en ai besoin 18 heures par jour".
Même dans les hôpitaux, les traitements pour soigner des cancers deviennent difficiles à se procurer.
Par ailleurs, certains médicaments (160 selon les pharmaciens) viennent à manquer. Cela concerne tant les antibiotiques que les antidépresseurs.
Mariane - Grèce : le système de santé est en train d'exploser
Un retraité a aussi acheté les trois dernières boites d'un autre médicament, visiblement soulagé : «J'ai fait quatre pharmacies pour le trouver depuis tôt ce matin. Non seulement il faut supporter le coût en entier, mais ce qui est nouveau, c'est que les médicaments deviennent introuvables. L'effondrement.»
Voula m'a montré la liste imprimée des commandes du jour. Le système informatisé des commandes demeure opérationnel, mais à quoi bon ? Sur 53 commandes ce mercredi 6 juin, il y a 38 qui ne seront pas honorées. «Manque de quantité», voilà. Le système de santé est sur le point de s'effondrer. Déjà, pour les malades souffrant d'un cancer ou de diabète, non seulement le coût de se soigner devient hors portée, mais surtout, les médicaments ne sont plus disponibles.
«C'était grâce à l'association des Médecins du monde que certaines fournitures ne faisaient pas encore défaut... Mais désormais, tout manque, y compris la nourriture.» Joint par téléphone par les journalistes de Real Fm (journal de 14h), le maire de Leros évoque l'état d'urgence : «Nous devons faire face à une crise humanitaire, au secours.»
«Le système de santé est en train d'exploser, d'ici un mois viendra le tour des retraites, c'est la fin. Mes amis sont des cadres Syriza qui, de l'intérieur, tentent un audit réaliste de la situation, pour enfin agir vite dès le 18 juin, au cas où. Mais comment agir sur une bombe en train d'exploser ? Ils sont catastrophés. Une par une, les commandes de l'avion se mettent en position «arrêt». C'est la chute, après deux ans de mémorandum tout part en vrille, terminé... La seule note positive, c'est que nous sentons la montée de Syriza comme une lame de fond, à Athènes évidemment, pas ailleurs je crois. »
«ON ATTEND LA FIN»
Et elle viendra. Désormais, les banques seront chargées d'effectuer le travail du contrôle fiscal. En effet, l'impôt se collecte de plus en plus mal. Les entreprises ne versent plus grand chose, ni TVA, car on attend la fin. Les multinationales installées chez nous expatrient leurs recettes du jour chaque soir et les banques ne financent plus rien.
Entre temps, on installe des photovoltaïques et des éoliennes sur l'île inhabitée de Saint-Georges, entre le Cap Sounion et Hydra.
La Croix - En Grèce, des classes moyennes proches de l’asphyxie
Chacun ne demande pourtant qu’à raconter comment sa vie tangue et son horizon se brouille. Irène, la jeune institutrice de 28 ans, est retournée vivre chez ses parents: son salaire de 1200 € a fondu de moitié et les impôts lui sont désormais retenus à la source, alors qu’auparavant elle n’était pas imposable.
Tassoula, la chef de service de 56 ans, de l’autre côté du guichet, s’estime, elle, chanceuse. Son salaire de 2600 € est passé à 1700 €. «Je tiens bon, j’ai ma maison et pas de prêt à rembourser.»
Petros, 55 ans, attend depuis plus de quatre heures. Il n’est plus à ça près. Sa vie chancelle. Petros envisage de laisser ses deux filles à Athènes où ils vivent depuis vingt-huit ans pour retourner au village familial, près de Pyrgos, dans le Péloponnèse. Sa femme n’est pas encore prête à tout lâcher, mais son salaire couvre juste le loyer, alors qu’à Pyrgos la maison dont il a hérité est vide. Ce professeur de mathématiques à domicile a perdu plus de la moitié de sa clientèle. «Les parents n’ont plus les moyens.»
Constantin, autre avocat de 50 ans, plaide son cas: «J’ai perdu la moitié de mes revenus, beaucoup d’avocats n’ont plus de travail du tout, on ne peut pas fouetter un cheval mort.» Tout en pointant les grandes fortunes du pays qui «échappent toujours à l’impôt», Constantin laisse tomber que «de toute façon la collecte des impôts sera insuffisante pour sauver le pays ».
Un homme vient faire tamponner un certificat dans son bureau. «Il faut dorénavant prouver que l’on est en règle vis-à-vis des impôts pour vendre un terrain», explique Georges Sotiropoulos.
http://le-projet-olduvai.forumactif.com/t3005p25-le-risque-grec
Bonjour,
j'ai lu un article très intéressant sur Rue89 dans la rubrique porte-monnaie. En ft, elle détaille les revenus des gens et comment ils le dépensent, je l'avoue c'est assez voyeuriste mais ça apporte un témoignange de l'intérieur. Je trouve Pavlos très lucide sur la situation et celle de son pays. On peut dire que par rapport aux autres il est relativement priviligié mais dans le court terme seulement. Il aurait aussi pû être intéressant de faire un témoignage sur un jeune au chômage ou encore étudiant...
D'ailleurs, je ne savais pas qu'il y avait un service militaire obligatoire en Grèce.
Bonne lecture!
Je vous mets le lien :
http://www.rue89.com/2012/06/12/en-grece-pavlos-27-ans-est-saisonnier-pour-825-eu-par-mois-232928
j'ai lu un article très intéressant sur Rue89 dans la rubrique porte-monnaie. En ft, elle détaille les revenus des gens et comment ils le dépensent, je l'avoue c'est assez voyeuriste mais ça apporte un témoignange de l'intérieur. Je trouve Pavlos très lucide sur la situation et celle de son pays. On peut dire que par rapport aux autres il est relativement priviligié mais dans le court terme seulement. Il aurait aussi pû être intéressant de faire un témoignage sur un jeune au chômage ou encore étudiant...
D'ailleurs, je ne savais pas qu'il y avait un service militaire obligatoire en Grèce.
Bonne lecture!
Je vous mets le lien :
http://www.rue89.com/2012/06/12/en-grece-pavlos-27-ans-est-saisonnier-pour-825-eu-par-mois-232928
Mackou- Membre
- Nombre de messages : 49
Date d'inscription : 19/08/2011
L'année ou la Grèce fit faillite
En 1893....
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/1893-l-annee-ou-la-Grece-fit-faillite-_EP_-2012-06-13-818222
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/1893-l-annee-ou-la-Grece-fit-faillite-_EP_-2012-06-13-818222
" Au lendemain de son indépendance, en 1830, la Grèce n’est pas assez riche pour assurer seule sa stabilité. Elle fait appel aux puissances étrangères, qui la soutiennent face à l’empire ottoman, menace pour l’Europe de l’Est. Comme le rappelle l’historien Nicolas Bloudanis dans son ouvrage Faillites grecques : une fatalité historique ? , l’État grec dispose de faibles ressources.
...
En 1889, les États créanciers proposent la création d’une banque centrale mixte afin de contrôler la gestion de la dette, mais le gouvernement refuse. Il préfère créer de nouveaux impôts et continuer à emprunter à l’étranger. Le cercle vicieux des dépenses aboutit, en 1893, à la faillite de l’État grec. "
...
Les États prêteurs exigent de nouveau un droit de regard et en font une condition à l’engagement de tout nouveau prêt.
...
La Commission financière internationale, composée de représentants de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Italie, de l’Allemagne, de l’Autriche et de la Russie, s’installe à Athènes pour contrôler les dépenses de l’État, qui perd ainsi quasiment toute marge de manœuvre en matière budgétaire.
________________________________________________________
« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. » - Étienne de La Boétie (Discours de la servitude volontaire)
« Aucun homme n'est né avec une selle et des rênes sur le dos, et aucun non plus n'est né avec des bottes et des éperons pour le monter. » William Rumbolt
Si le climat était une banque, cela ferait longtemps qu'il serait sauvé.
ghp- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
- Nombre de messages : 1827
Localisation : Ichi ;)
Date d'inscription : 08/05/2010
Re: Le risque grec
Bon ben on y vient tout doucement, la veille d'un W-E de grand départ de Juillet, sans y voir malice faut bien admette que le timing compte autant que la décision, et l'Espagne monopolise l'attention.
On se souviendra avec émotion de cette élan de générosité spontané des créanciers privés de la Grèce qui avaient acceptés une décote importante de plus de 50% de leurs avoirs obligataires grecs pour que l'on ne puisse pas dire que la Grèce faisait défaut.
Pour la même raison un plan audacieux est en discussion afin de réduire l'endettement de la Grèce de 70 à 100 milliards d'euros.
Cette fois les bienfaiteurs de l'humanité seront les instances internationales créancières de la Grèce. La BCE et les banques centrales nationales, qui devront être du coup recapitalisées. La BCE s'est refusée à tout commentaire, les banquiers centraux n'ont pas pipés mots, et le silence approbateur du FMI est assourdissant.
Mais là encore il ne s'agira pas d'un défaut, puisque ce sera volontaire.
A noter toute fois que la Banque Centrale Française est en première ligne pour en goinfrer un max.
C'est beau la solidarité Européenne spontanée, ce n'est pas l'Espagne qui dira le contraire, le tout c'est d'y aller mollo.
Qui veux faire défaut loin, ménage c'est contribuables...
Lien
On se souviendra avec émotion de cette élan de générosité spontané des créanciers privés de la Grèce qui avaient acceptés une décote importante de plus de 50% de leurs avoirs obligataires grecs pour que l'on ne puisse pas dire que la Grèce faisait défaut.
Pour la même raison un plan audacieux est en discussion afin de réduire l'endettement de la Grèce de 70 à 100 milliards d'euros.
Cette fois les bienfaiteurs de l'humanité seront les instances internationales créancières de la Grèce. La BCE et les banques centrales nationales, qui devront être du coup recapitalisées. La BCE s'est refusée à tout commentaire, les banquiers centraux n'ont pas pipés mots, et le silence approbateur du FMI est assourdissant.
Mais là encore il ne s'agira pas d'un défaut, puisque ce sera volontaire.
A noter toute fois que la Banque Centrale Française est en première ligne pour en goinfrer un max.
C'est beau la solidarité Européenne spontanée, ce n'est pas l'Espagne qui dira le contraire, le tout c'est d'y aller mollo.
Qui veux faire défaut loin, ménage c'est contribuables...
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phyvette- Membre Premium
- Nombre de messages : 846
Date d'inscription : 04/12/2006
Grèce : un mort dans une manifestation
Bonsoir,
Une petite info de la part de Patagon :
Un manifestant âgé de 66 ans est mort aujourd'hui à la suite d'une crise cardiaque sur la place Syntagma à Athènes où se déroulaient des manifestations anti-austérité émaillées de violences entre la police et un groupe de jeunes, a-t-on appris auprès de la radio Skaï.
L'homme a été victime d'une insuffisance respiratoire et d'une crise cardiaque alors qu'il se trouvait sur la place, en face du parlement, où quelque 25.000 personnes, selon la police, ont défilé aujourd'hui, au milieu d'échauffourées avec la police, a indiqué la radio. Il a été transporté à l'hôpital où il est décédé, selon la même source.
Des manifestants ont commencé de défiler dans le centre d'Athènes aujourd'hui, alors que les services publics et les transports étaient paralysés par l'appel à la grève générale lancé par les syndicats. Aucun train ne roulait, aucun ferry ne partait vers les nombreuses îles du pays, aucun taxi ne circulait, la liaison ferroviaire entre Athènes et l'aéroport était suspendue, seul le métro et certaines lignes de bus fonctionnaient à Athènes, et deux stations du centre étaient fermées sur ordre de la police.
Une petite info de la part de Patagon :
Un manifestant âgé de 66 ans est mort aujourd'hui à la suite d'une crise cardiaque sur la place Syntagma à Athènes où se déroulaient des manifestations anti-austérité émaillées de violences entre la police et un groupe de jeunes, a-t-on appris auprès de la radio Skaï.
L'homme a été victime d'une insuffisance respiratoire et d'une crise cardiaque alors qu'il se trouvait sur la place, en face du parlement, où quelque 25.000 personnes, selon la police, ont défilé aujourd'hui, au milieu d'échauffourées avec la police, a indiqué la radio. Il a été transporté à l'hôpital où il est décédé, selon la même source.
Des manifestants ont commencé de défiler dans le centre d'Athènes aujourd'hui, alors que les services publics et les transports étaient paralysés par l'appel à la grève générale lancé par les syndicats. Aucun train ne roulait, aucun ferry ne partait vers les nombreuses îles du pays, aucun taxi ne circulait, la liaison ferroviaire entre Athènes et l'aéroport était suspendue, seul le métro et certaines lignes de bus fonctionnaient à Athènes, et deux stations du centre étaient fermées sur ordre de la police.
Invité- Invité
Re: Le risque grec
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Rammstein- Membre fondateur
- Nombre de messages : 8189
Localisation : Allemagne
Date d'inscription : 07/11/2006
Re: Le risque grec
En même temps ça fait maintenant 2 ans qu'on nous bassine avec la crise grecque et les choses évoluent peu finalement. Les grecs retournent à la demi-pauvreté qui était leur lot avant leur entrée dans l'euro et qui est sans doute seulement ce qu'on peut obtenir d'un pays montagneux, plutôt aride et aux ressources très faibles hors du tourisme. L'émigration des grecs est une constante depuis au moins 100 ans.
Tout ça me conforte dans mon scénario de récession et de crise lente et subie mais sans trop de chaos sauf localisé avec perte d'efficacités des fonctions de l'état. Pas drôle mais pas "la route".
J'avais un contact avec un français installé en Crète qui me donnait des renseignements en temps réel et me décryptais la situation, malheureusement il est décédé il y a peu et ce sans rapport avec la situation.
Tout ça me conforte dans mon scénario de récession et de crise lente et subie mais sans trop de chaos sauf localisé avec perte d'efficacités des fonctions de l'état. Pas drôle mais pas "la route".
J'avais un contact avec un français installé en Crète qui me donnait des renseignements en temps réel et me décryptais la situation, malheureusement il est décédé il y a peu et ce sans rapport avec la situation.
Invité- Invité
Re: Le risque grec
J'ai écouté cet après-midi ce reportage en 3 parties sur la situation des Grecs. Ça me rappelle l'Argentine en 2002 sur beaucoup de points. La première partie est sous-titrée en français, le reste est en anglais.
Chroniques d'une hiver européen.
Chroniques d'une hiver européen.
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~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: Le risque grec
Sachant qu'il s'agit de l'hiver 2011...
http://hivereuropeen.wordpress.com/
J'imagine que l'hiver 2012 sera encore plus difficile pour eux..
http://hivereuropeen.wordpress.com/
J'imagine que l'hiver 2012 sera encore plus difficile pour eux..
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le risque grec
Second épisode de cette série de reportage sur la société grecque après quatre ans de crise et d'austérité. Aujourd'hui, nous nous intéressons au système de santé qui n'est pas épargné par les coupes budgétaires. La qualité des soins s'en ressent. En outre, à cause du chômage, 40 % de la population n'a plus aujourd'hui de couverture maladie.franceinfo.fr
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Pour explorer le champ des possibles, le bricolage est la méthode la plus efficace. H. Reeves
La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information. A. Einstein
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ressources
Raffa- Modérateur à temps partiel
- Nombre de messages : 1853
Date d'inscription : 12/01/2008
crise grecque : l'avis d'un traumatologue
Article que j'ai trouvé intéressant : http://www.presseurop.eu/fr/content/article/3182321-une-societe-traumatisee
Morceaux choisis :
- "La spécialité de Georg Pieper, c’est le traumatisme. Chaque fois
qu’une catastrophe s’est abattue sur l’Allemagne, le traumatologue s’est
rendu sur place. Après les attentats d’Oslo et d’Utøya, Georg Pieper
est allé en Norvège où il a encadré ses confrères. Il s’y connaît pour
observer une situation à la loupe et juger de l’ampleur d’une
catastrophe.En octobre, Georg Pieper a passé quelques jours à Athènes, où il a
donné des cours de traumatologie à des psychologues, des psychiatres et
des médecins. Il s’attendait à trouver une situation difficile, mais la
réalité était au-delà de ses pires appréhensions".- "En octobre 2012, voilà la Grèce qui se présentait à lui : des femmes enceintes jusqu’aux dents courent les hôpitaux en suppliant qu’on les y admette,
mais parce qu’elles n’ont ni assurance-maladie, ni suffisamment
d’argent, personne ne veut les aider à mettre leur enfant au monde. Des
gens qui, il y a peu, faisaient encore partie de la classe moyenne,
glanent les restes de fruits et de légumes dans la rue, dans une
banlieue d’Athènes".
- "Le ressentiment à l’égard d’un système corrompu, perverti, et à l’égard
de la politique internationale, dont les tranches d’aide tombent dans
l’escarcelle des banques au lieu de servir à sauver des gens, est
immense, et va croissant. Les hommes ramènent cette haine dans leur famille, et leurs fils la
traduisent en actes dans la rue. On observe une multiplication des
groupes violents qui s’en prennent aux minorités."
Et le meilleur pour la fin :
"En Grèce, les fondements de la société ont été sapés
jusqu’à ce que celle-ci finisse par s’effondrer. La crise a anéanti
l’Etat-Providence. "L’homme, analyse Georg Pieper, se transforme en
fauve dans ce type de situations dramatiques". La nécessité le pousse à la déraison. L’égoïsme supplante la solidarité."
Morceaux choisis :
- "La spécialité de Georg Pieper, c’est le traumatisme. Chaque fois
qu’une catastrophe s’est abattue sur l’Allemagne, le traumatologue s’est
rendu sur place. Après les attentats d’Oslo et d’Utøya, Georg Pieper
est allé en Norvège où il a encadré ses confrères. Il s’y connaît pour
observer une situation à la loupe et juger de l’ampleur d’une
catastrophe.En octobre, Georg Pieper a passé quelques jours à Athènes, où il a
donné des cours de traumatologie à des psychologues, des psychiatres et
des médecins. Il s’attendait à trouver une situation difficile, mais la
réalité était au-delà de ses pires appréhensions".- "En octobre 2012, voilà la Grèce qui se présentait à lui : des femmes enceintes jusqu’aux dents courent les hôpitaux en suppliant qu’on les y admette,
mais parce qu’elles n’ont ni assurance-maladie, ni suffisamment
d’argent, personne ne veut les aider à mettre leur enfant au monde. Des
gens qui, il y a peu, faisaient encore partie de la classe moyenne,
glanent les restes de fruits et de légumes dans la rue, dans une
banlieue d’Athènes".
- "Le ressentiment à l’égard d’un système corrompu, perverti, et à l’égard
de la politique internationale, dont les tranches d’aide tombent dans
l’escarcelle des banques au lieu de servir à sauver des gens, est
immense, et va croissant. Les hommes ramènent cette haine dans leur famille, et leurs fils la
traduisent en actes dans la rue. On observe une multiplication des
groupes violents qui s’en prennent aux minorités."
Et le meilleur pour la fin :
"En Grèce, les fondements de la société ont été sapés
jusqu’à ce que celle-ci finisse par s’effondrer. La crise a anéanti
l’Etat-Providence. "L’homme, analyse Georg Pieper, se transforme en
fauve dans ce type de situations dramatiques". La nécessité le pousse à la déraison. L’égoïsme supplante la solidarité."
Cornegidouille- Membre
- Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 11/12/2012
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