Le risque grec
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Re: Le risque grec
Face a une catastrophe qui touche tout le monde (comme les catastrophes naturelles par exemple) l'empathie et la solidarité tournent a fond, car tout le monde est dans le même bateau...
Il n'en va pas de même avec des catastrophes économiques comme celle de l'Argentine hier, de la Grèce aujourd'hui et d'autres demain.... parce que l'état maintient le système coûte que coûte, quitte à sacrifier pas mal de ses brebis, qui se transforment alors en loups enragés...
Je ne suis pas sûr que ce soit de la "déraison" mais plutôt un instinct de survie...et les groupes de rebelles ainsi formés ne sont pas plus "egoiste" que la société qui les laissent sur le bord de la route...ils essaient juste de s'organiser hors d'un système ou ils n'ont plus leur place, quitte à piller ce dernier moribond.
Il n'en va pas de même avec des catastrophes économiques comme celle de l'Argentine hier, de la Grèce aujourd'hui et d'autres demain.... parce que l'état maintient le système coûte que coûte, quitte à sacrifier pas mal de ses brebis, qui se transforment alors en loups enragés...
Je ne suis pas sûr que ce soit de la "déraison" mais plutôt un instinct de survie...et les groupes de rebelles ainsi formés ne sont pas plus "egoiste" que la société qui les laissent sur le bord de la route...ils essaient juste de s'organiser hors d'un système ou ils n'ont plus leur place, quitte à piller ce dernier moribond.
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Re: Le risque grec
Bonjour Hildegarde,
J'ai posté cet article à titre informatif pour deux raisons principales. La première, c'est qu'un scénario "à la grecque" reste aujourd'hui l'un des plus probable pour ce qui nous concerne directement (nous = Français de France) : un effondrement économique lent, avec une paupérisation massive et une disparition des classes moyennes.
La seconde, c'est que, pour des gens qui se préparent, il me paraît important, mais je peux me tromper, de se préparer autant sur un plan matériel que psychologique.
Moi aussi, j'aurais pensé à une forme de solidarité spontanée entre voisins...mais ce n'est pas du tout cela : les gens se replient vraiment sur eux-mêmes. Peut-être que c'est cela, la pauvreté "néo-libérale" !
J'ai posté cet article à titre informatif pour deux raisons principales. La première, c'est qu'un scénario "à la grecque" reste aujourd'hui l'un des plus probable pour ce qui nous concerne directement (nous = Français de France) : un effondrement économique lent, avec une paupérisation massive et une disparition des classes moyennes.
La seconde, c'est que, pour des gens qui se préparent, il me paraît important, mais je peux me tromper, de se préparer autant sur un plan matériel que psychologique.
Moi aussi, j'aurais pensé à une forme de solidarité spontanée entre voisins...mais ce n'est pas du tout cela : les gens se replient vraiment sur eux-mêmes. Peut-être que c'est cela, la pauvreté "néo-libérale" !
Cornegidouille- Membre
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Re: Le risque grec
Cornegidouille a écrit:Moi aussi, j'aurais pensé à une forme de solidarité spontanée entre voisins...mais ce n'est pas du tout cela : les gens se replient vraiment sur eux-mêmes. Peut-être que c'est cela, la pauvreté "néo-libérale" !
Solidarité spontanée non, mais si les relations étaient cordiales avant la crise (larvée, à la grec) on peut tout de même espérer une sorte de bienveillance du moins pas d'hostilité.
Ici même c'est déjà posé la question : "la survie, seul ? ou en groupe ?" et les conclusions étaient presque unanime sur la nécessité du groupe restreint mais un minimum ouvert aux gens de bien, dans le sens solidarité de proximité et de bienveillance comme minimum relationnel nécessaire.
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Belenos- Membre Premium
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Re: Le risque grec
Belenos a écrit:
Solidarité spontanée non, mais si les relations étaient cordiales avant la crise (larvée, à la grec) on peut tout de même espérer une sorte de bienveillance du moins pas d'hostilité.
Oui, je pense que c'est possible à la campagne, quand tu as quelques voisins. En ville, c'est plus compliqué : c'est déjà la guerre au quotidien pour garer les bagnoles...je te parles même pas d'une vraie situation de crise.
Et objectivement, quand tu regardes un peu ce qui s'est passé après Katrina, il semble y avoir eu plus de tensions que de solidarité. Donc, soit tu as un groupe un peu préparé préexistant à la cata, et tu as des chances de t'en tirer, soit tu te débrouilles seul, et c'est beaucoup plus difficile.
Perso, je suis tout seul...car personne autour de moi n'est sensibilisé aux risques ou n'accepte de l'être...
Cornegidouille- Membre
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Re: Le risque grec
Hildegarde à écrit:
L’être humain peut souvent devenir agressif et intolérant dans des situations extrêmes.
C’est l’instinct de survie qui reprend le dessus.
Chacun pourtant n’a pas la même façon de réagir.
Il y a les extrêmes :
- le désespoir et l’abandon c'est-à-dire qu’il baisse les bras et se laisse mourir.
Ou alors il devient un loup donc un prédateur.
Personnellement j’espère être un sujet intermédiaire. Toutefois je pense qu’il faut être très fort dans sa tête pour garder son intégrité morale.
Vivre devient un réflexe comme celui de respirer si on manque d’air.
Un réflexe par définition, est une chose que l’on fait sans réfléchir.
Il suffit d’ailleurs d’être attentif à l’actualité pour trouver des réponses.
Par exemple, un individu est capable d’en écraser un autre s’il sent que sa vie est en danger pour par exemple soit se sortir d’un stade de foot ou d’une boîte de nuit qui prend feu.
J’ai personnellement eu le privilège de connaître un ancien détenu du camp de concentration de DACHAU.
Celui-ci m’a raconté qu’un capo devait revenir au baraquement en fin de journée avec moins d’hommes qu’il n’avait… pour faire de la place. Ce capo avait repéré dans son groupe deux hommes qui semblaient très amis. Il leur a ordonner de s’affronter à mains nues et celui qui resterait en vie serait épargné.
Ils se sont battus et l’ami tua l’autre ami.
Ces exemples pour dire que dans des situations extrêmes nous ne savons pas de quoi sont capable les autres. Ni nous même d’ailleurs…
Schopenhauer disait : « Bien des gens seraient capables de tuer un homme pour prendre la graisse du mort et en frotter leurs bottes. »
Maintenant, loin de moi l’idée de vouloir dénigrer l’être humain. Tout au contraire, l’homme sait être perfectible, capable d’abnégation et il peut même être exemplaire.
Il est malgré tout capable du pire comme du meilleur et je pense que c’est à cela qu’ il faut s’attendre en période d’extrême pénurie.
Il n'en va pas de même avec des catastrophes économiques comme celle de l'Argentine hier, de la Grèce aujourd'hui et d'autres demain.... parce que l'état maintient le système coûte que coûte, quitte à sacrifier pas mal de ses brebis, qui se transforment alors en loups enragés...
Je ne suis pas sûr que ce soit de la "déraison" mais plutôt un instinct de survie...
L’être humain peut souvent devenir agressif et intolérant dans des situations extrêmes.
C’est l’instinct de survie qui reprend le dessus.
Chacun pourtant n’a pas la même façon de réagir.
Il y a les extrêmes :
- le désespoir et l’abandon c'est-à-dire qu’il baisse les bras et se laisse mourir.
Ou alors il devient un loup donc un prédateur.
Personnellement j’espère être un sujet intermédiaire. Toutefois je pense qu’il faut être très fort dans sa tête pour garder son intégrité morale.
Vivre devient un réflexe comme celui de respirer si on manque d’air.
Un réflexe par définition, est une chose que l’on fait sans réfléchir.
Il suffit d’ailleurs d’être attentif à l’actualité pour trouver des réponses.
Par exemple, un individu est capable d’en écraser un autre s’il sent que sa vie est en danger pour par exemple soit se sortir d’un stade de foot ou d’une boîte de nuit qui prend feu.
J’ai personnellement eu le privilège de connaître un ancien détenu du camp de concentration de DACHAU.
Celui-ci m’a raconté qu’un capo devait revenir au baraquement en fin de journée avec moins d’hommes qu’il n’avait… pour faire de la place. Ce capo avait repéré dans son groupe deux hommes qui semblaient très amis. Il leur a ordonner de s’affronter à mains nues et celui qui resterait en vie serait épargné.
Ils se sont battus et l’ami tua l’autre ami.
Ces exemples pour dire que dans des situations extrêmes nous ne savons pas de quoi sont capable les autres. Ni nous même d’ailleurs…
Schopenhauer disait : « Bien des gens seraient capables de tuer un homme pour prendre la graisse du mort et en frotter leurs bottes. »
Maintenant, loin de moi l’idée de vouloir dénigrer l’être humain. Tout au contraire, l’homme sait être perfectible, capable d’abnégation et il peut même être exemplaire.
Il est malgré tout capable du pire comme du meilleur et je pense que c’est à cela qu’ il faut s’attendre en période d’extrême pénurie.
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“Plus un homme est bête et moins l'existence lui semble mystérieuse.” Arthur Shopenhauer
"Moins on pense, plus on parle" Montesquieu
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Aristote- Modérateur
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Re: Le risque grec
je suis bien d'accord avec vous que les hommes en situation de crise à la Grecque seront amené a se comporté differemment, mais pour moi, ce n'est pas de la déraison ou de l'absence de raison, peut-être est ce simplement l'absence de moralité...un homme en situation de survie pourra tuer son meilleur ami, ce n'est pas moral, mais dans le cas cité par Aristote par exemple, il est raisonnable de penser qu'il a fait le bon choix, puisqu'il est resté en vie, et que c'est la seul chose qui motive l'instinct de survie.
La raison, c'est mener une reflexion logique qui amene a certaines conclusions..et actions.
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Re: Le risque grec
La Grèce est durement touchée par la malnutrition et l'insécurité alimentaire : More Children in Greece Are Going Hungry.
“Not in my wildest dreams would I expect to see the situation we are in,” Mr. Nikas said. “We have reached a point where children in Greece are coming to school hungry. Today, families have difficulties not only of employment, but of survival.”
The Greek economy is in free fall, having shrunk by 20 percent in the past five years. The unemployment rate is more than 27 percent, the highest in Europe, and 6 of 10 job seekers say they have not worked in more than a year. Those dry statistics are reshaping the lives of Greek families with children, more of whom are arriving at schools hungry or underfed, even malnourished, according to private groups and the government itself.
Last year, an estimated 10 percent of Greek elementary and middle school students suffered from what public health professionals call “food insecurity,” meaning they faced hunger or the risk of it, said Dr. Athena Linos, a professor at the University of Athens Medical School who also heads a food assistance program at Prolepsis, a nongovernmental public health group that has studied the situation. “When it comes to food insecurity, Greece has now fallen to the level of some African countries,” she said.
... In rural areas, people can at least grow food. But that is not enough to eradicate the problem. An hour’s drive northwest of Athens, in the industrial town of Asproprigos, Nicos Tsoufar, 42, stared vacantly ahead as he sat in the middle school that his three children attend. The school receives lunches from a program run by Prolepsis, the public health group. Mr. Tsoufar said his children desperately needed the meals.
He has not found work for three years. Now, he said, his family is living on what he called a “cabbage-based diet,” which it supplements by foraging for snails in nearby fields. “I know you can’t cover nutritional basics with cabbage,” he said bitterly. “But there’s no alternative.”
L'austérité en Grèce fait exploser le nombre de suicides et de meurtres : au programme suicides, meurtres, chomage, drogue, SIDA...
Rammstein
“Not in my wildest dreams would I expect to see the situation we are in,” Mr. Nikas said. “We have reached a point where children in Greece are coming to school hungry. Today, families have difficulties not only of employment, but of survival.”
The Greek economy is in free fall, having shrunk by 20 percent in the past five years. The unemployment rate is more than 27 percent, the highest in Europe, and 6 of 10 job seekers say they have not worked in more than a year. Those dry statistics are reshaping the lives of Greek families with children, more of whom are arriving at schools hungry or underfed, even malnourished, according to private groups and the government itself.
Last year, an estimated 10 percent of Greek elementary and middle school students suffered from what public health professionals call “food insecurity,” meaning they faced hunger or the risk of it, said Dr. Athena Linos, a professor at the University of Athens Medical School who also heads a food assistance program at Prolepsis, a nongovernmental public health group that has studied the situation. “When it comes to food insecurity, Greece has now fallen to the level of some African countries,” she said.
... In rural areas, people can at least grow food. But that is not enough to eradicate the problem. An hour’s drive northwest of Athens, in the industrial town of Asproprigos, Nicos Tsoufar, 42, stared vacantly ahead as he sat in the middle school that his three children attend. The school receives lunches from a program run by Prolepsis, the public health group. Mr. Tsoufar said his children desperately needed the meals.
He has not found work for three years. Now, he said, his family is living on what he called a “cabbage-based diet,” which it supplements by foraging for snails in nearby fields. “I know you can’t cover nutritional basics with cabbage,” he said bitterly. “But there’s no alternative.”
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Re: Le risque grec
Le pouvoir d'achat des Grecs a fondu de 40% depuis 2008
http://www.statistics.gr/portal/page/portal/ESYE
http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/le-pouvoir-d-achat-des-grecs-a-fondu-de-40-depuis-2008-882224#xtor=EPR-226Les Grecs sont en moyenne presque 40% plus pauvres qu'en 2008, selon des chiffres de l'agence statistique Elstat publiés mardi, qui mettent en évidence l'impact de la récession sur le pays.
Le revenu brut disponible a chuté de 29,5% entre les premiers trimestres de 2008 et de 2013. En prenant en compte l'inflation sur cette même période, la chute est proche de 40%.
La rémunération totale des salariés a baissé de 34% depuis le deuxième trimestre 2009, dit Elstat. Sur la même période, le gouvernement grec a réduit les prestations sociales de 26%.
Selon Elstat, la crise économique a également affecté l'épargne des ménages, en recul de 8,7% au deuxième trimestre 2013 contre une baisse de 6,7% l'an dernier.
La troïka, composée du Fonds monétaire international, de la Commission et de la Banque centrale européennes, prévoit une contraction de 4% du PIB cette année avant une modeste reprise économique en 2014. Le PIB de la Grèce aurait ainsi chuté de 25% de 2008 à 2013, soit la plus forte récession qu'ait connue le pays en temps de paix.
http://www.statistics.gr/portal/page/portal/ESYE
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le risque grec
Première mondiale : la Grèce passe du statut de "pays développé" à celui de "pays émergeant" !
Lien
"Pays sombrant" aurait sans doute été plus approprié, mais bon, on n'allait pas non plus créer une nouvelle catégorie pour un seul pays...
Rammstein
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Rammstein- Membre fondateur
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Re: Le risque grec
La Grèce aurait-elle du atteindre le statut de pays développé? Pas sur du tout! L'histoire de la Grèce moderne depuis son indépendance au XIX eme est très peu connue. Quand on se penche dessus ce n'est qu'une suite de crise et de faillites, ce n'est même pas un pays qui a connu ce qu'on pourrai appeler un équilibre pauvre. Le passage d'un économie de pays émergeant : Tourisme bon marché + argent de la diaspora de l'immigration + le peu d'industrie en dumping social (réparation navale) à une monnaie forte m'avait semblé peu judicieux, tout comme pour le Portugal d'ailleurs.
La Grèce a été soutenue par les européens à coup d'abandons de créances jusqu'en 1920 pour faire pièce à l'empire Ottoman, puis à partir de 1945 par les américains pour empêcher que trop de pauvreté ne bascule le pays dans les bras des communistes.
On est dans le cas d'un pays qui retrouve son niveau d'équilibre naturel- au mieux celui des années 80 -parce que les faits sont têtus. En plus il n'y a plus l'appel d'air de l'émigration en Allemagne pour les travailleurs en surnombre C'est dur, c'est à ça que l'on se prépare ici, ça pourrai être moins dur car si nous avons vécu au-dessus de nos moyens par l'emprunt et avec une monnaie trop forte ce n'est pas dans les mêmes proportions.
La seule chose de positive qu'ont les grecs c'est que le mode de vie pauvre ils l'ont encore en mémoire et que pour beaucoup de trentenaire ou quadragénaire en impasse en ville il y a encore l'exploitation agricole des vieux parents comme refuge.
La Grèce a été soutenue par les européens à coup d'abandons de créances jusqu'en 1920 pour faire pièce à l'empire Ottoman, puis à partir de 1945 par les américains pour empêcher que trop de pauvreté ne bascule le pays dans les bras des communistes.
On est dans le cas d'un pays qui retrouve son niveau d'équilibre naturel- au mieux celui des années 80 -parce que les faits sont têtus. En plus il n'y a plus l'appel d'air de l'émigration en Allemagne pour les travailleurs en surnombre C'est dur, c'est à ça que l'on se prépare ici, ça pourrai être moins dur car si nous avons vécu au-dessus de nos moyens par l'emprunt et avec une monnaie trop forte ce n'est pas dans les mêmes proportions.
La seule chose de positive qu'ont les grecs c'est que le mode de vie pauvre ils l'ont encore en mémoire et que pour beaucoup de trentenaire ou quadragénaire en impasse en ville il y a encore l'exploitation agricole des vieux parents comme refuge.
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"Ne participez pas à l’économie sans nécessité. Achetez aussi peu que possible. Réutilisez autant que vous le pouvez. Réduisez vos besoins physiques. Établissez des plans pour les réduire davantage" (Dimitri Orlov)
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Re: Le risque grec
Petit point sur la situation en Grèce en 2014 :
Extrait de France Info, rubrique "l'Europe au quotidien", 06/04/14 (France Info est pourtant un média mainstream et pro-européen)
Ca vous paraît trop subjectif ?
OK, regardons les chiffres de l'économie, hard facts, hard numbers :
http://www.liberation.fr/economie/2014/04/11/la-grande-purge-de-la-grece-en-quatre-graphiques_994720
Chômage
En 4 ans (2009 à 2013), le chomage est passé de 7,7 % à 27,3 % (et même 28 % d'après les derniers chiffres). Multiplé par 3,5 en 4 ans. Plus d'un grec sur quatre au chômage.
Le chomage des jeunes de moins de 25 ans : passé de 25 % début 2009 à 61,4 % aux dernières nouvelles. Multiplié par 2,5. 6 jeunes sur 10 au chômage. Toute une génération qui ne peut plus travailler.
PIB
Le PIB a baissé de 22 % en 4 ans. Et continue de le faire (source Libé) :
La dette publique qui continue d'augmenter
Elle est passée de 113 % en 2008 à 130 % en 2009 et à 177 % du PIB en 2013. Malgré des "abandons de créances du privé (plus de 100 milliards)" (ce qu'on appelle en économie une "faillite partielle", n'oublions pas !).
Toute cette austérité n'avait-elle pas pour but de faire baisser la dette ? J'ai dû rater quelque chose.
Baisse des revenus
Le revenu médian a baissé de 28 % entre 2010 et 2013.
Santé :
- 1/3 des grecs n'ont plus de couverture maladie
- le réseau de centres de santé financé par la sécu a été fermé brutalement en mars 2014. 5000 médecins licenciés.
- baisse du budget de l'hopital public de 25 % (peut-on encore parler d'hôpitaux "publics" quand ils refusent les gens qui n'ont pas de sécurité sociale et qui ne peuvent pas payer de leur poche ?)
- Selon la revue médicale The Lancet, la mortalité infantile a augmenté de 43% et le nombre d’enfants mort-nés de 21% depuis le début de la crise. (à l'école, en cours d'histoire-géo, on m'a appris que la mortalité infantile était une bonne mesure du niveau de développement d'un pays...).
http://www.liberation.fr/monde/2014/05/21/a-athenes-les-plus-pauvres-peuvent-mourir_1023635
Suicides
On en parlait déjà ici : http://www.le-projet-olduvai.com/t4907-lausterite-pousse-les-grecs-au-suicide
Le nombre de suicides a augmenté de 47 % de 2007 à 2011.
Des chercheurs ont montré le lien entre austérité et suicide :
La responsable d'une ONG grecque qui travaille à la prévention du suicide dit : "Les données officielles sont à la traîne. Nos données indiquent une augmentation très importante. Nous parlons d'individus bien identifiés, dont les noms et les circonstances ont été enregistrés."
http://www.huffingtonpost.com/2013/09/10/greece-suicides_n_3900906.html
Ce portrait est catastrophique... mais pourtant, on parle d'un petit pays d'une dizaine de millions d'habitants, qui reste tout de même soutenu par la relative bonne santé économique de l'Europe et par les aides apportées par l'Union européenne.
Si l'Europe s'enfonçait vraiment dans la crise, avec la France et l'Allemagne qui plongent, une sortie de l'euro, etc.... qu'est-ce que ça pourrait bien donner ? Je m'interroge.
Extrait de France Info, rubrique "l'Europe au quotidien", 06/04/14 (France Info est pourtant un média mainstream et pro-européen)
Sous perfusion depuis quatre ans, Athènes entrevoit le bout du tunnel... financièrement. Mais humainement, le peuple n'a pas fini de payer l'addition. Car l'essentiel (77% selon une étude d'Attac Autriche qui n'a pas été démentie par Bruxelles) de l'argent du plan de sauvetage de la Grèce a bénéficié directement au secteur de la finance. "Sur les injonctions de la Troïka, le gouvernement grec reconduit le budget de l'armée. Dans le même temps, il a amputé des deux tiers le budget de la santé", s'est indignée Michèle Rivasi dans l'hémicycle du Parlement européen, accusant la Commission européenne d'être "co-responsable au sein de la Troïka de mesures délétères sur la santé des populations, alors qu'elle est censée être garante des traités, et notamment de la Charte des Droits Fondamentaux. A ce titre, elle était tenue de garantir à chacun l'accès aux soins, elle ne l'a pas fait, bien au contraire !"
Catastrophe sanitaire et humanitaire
L'eurodéputée du groupe Verts a été bouleversée par son récent déplacement à Athènes. "Je ne m'attendais pas à une telle souffrance du peuple grec". Elle rappelle la réduction des salaires de 40 à 50%, décrit les soupes populaires organisées midi et soir
sur les places publiques, les enfants qui s'évanouissent à l'école parce que leurs parents ne peuvent plus leur payer à manger, le manque de médicaments et notamment d'antibiotiques, l'augmentation de la mortalité, l'explosion du sida, de la toxicomanie, de la prostitution.
"La santé de base n'est plus assurée, plus de 30% de la population n'a plus accès à la sécurité sociale", s'indigne Michèle Rivasi, pour qui la situation serait encore pire sans la solidarité et la mobilisation d'associations comme Médecins du monde.
Les effets de ce traumatisme se feront durablement sentir, bien au-delà de l'assainissement financier.
"Guerre entre pauvres"
Sans compter que cette précarisation conduit à "un refus du plus pauvre que soi, une guerre entre pauvres" regrette l'eurodéputée,
qui s'inquiète du rejet des migrants en situation irrégulière, parqués dans des camps de rétention "pires que des prisons", de la montée de l'extrême droite.
Ca vous paraît trop subjectif ?
OK, regardons les chiffres de l'économie, hard facts, hard numbers :
http://www.liberation.fr/economie/2014/04/11/la-grande-purge-de-la-grece-en-quatre-graphiques_994720
Chômage
En 4 ans (2009 à 2013), le chomage est passé de 7,7 % à 27,3 % (et même 28 % d'après les derniers chiffres). Multiplé par 3,5 en 4 ans. Plus d'un grec sur quatre au chômage.
Le chomage des jeunes de moins de 25 ans : passé de 25 % début 2009 à 61,4 % aux dernières nouvelles. Multiplié par 2,5. 6 jeunes sur 10 au chômage. Toute une génération qui ne peut plus travailler.
PIB
Le PIB a baissé de 22 % en 4 ans. Et continue de le faire (source Libé) :
(donc cette baisse de 1,1 % est la moins pire depuis 4 ans ? De là à appeller une baisse un "résultat positif", n'est-ce pas légèrement exagéré ?).Le Produit intérieur brut grec a baissé de 1,1% au premier trimestre 2014, selon une première estimation du service des statistiques grecques (Elstat), confirmant un fort ralentissement de la contraction de l’activité économique par rapport à la même période il y a un an.(...)
«Le résultat du premier trimestre est le plus positif des quatre dernières années», s’est félicité le ministre grec des Finances Yannis Stournaras
La dette publique qui continue d'augmenter
Elle est passée de 113 % en 2008 à 130 % en 2009 et à 177 % du PIB en 2013. Malgré des "abandons de créances du privé (plus de 100 milliards)" (ce qu'on appelle en économie une "faillite partielle", n'oublions pas !).
Toute cette austérité n'avait-elle pas pour but de faire baisser la dette ? J'ai dû rater quelque chose.
Baisse des revenus
Le revenu médian a baissé de 28 % entre 2010 et 2013.
Santé :
- 1/3 des grecs n'ont plus de couverture maladie
- le réseau de centres de santé financé par la sécu a été fermé brutalement en mars 2014. 5000 médecins licenciés.
- baisse du budget de l'hopital public de 25 % (peut-on encore parler d'hôpitaux "publics" quand ils refusent les gens qui n'ont pas de sécurité sociale et qui ne peuvent pas payer de leur poche ?)
- Selon la revue médicale The Lancet, la mortalité infantile a augmenté de 43% et le nombre d’enfants mort-nés de 21% depuis le début de la crise. (à l'école, en cours d'histoire-géo, on m'a appris que la mortalité infantile était une bonne mesure du niveau de développement d'un pays...).
http://www.liberation.fr/monde/2014/05/21/a-athenes-les-plus-pauvres-peuvent-mourir_1023635
Suicides
On en parlait déjà ici : http://www.le-projet-olduvai.com/t4907-lausterite-pousse-les-grecs-au-suicide
Le nombre de suicides a augmenté de 47 % de 2007 à 2011.
Des chercheurs ont montré le lien entre austérité et suicide :
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/des-chercheurs-etablissent-un-lien-entre-suicides-et-austerite-en-grece_1510489.htmlNikolaos Antonakakis et Alan Collins, les chercheurs de Portsmouth, ont étudié les chiffres entre 2009 et 2010. Selon eux, un suicide sur deux en 2010 serait strictement imputable à la politique d'austérité. Les deux scientifiques ont même établi une règle: une baisse de 1% des dépenses publiques aboutirait à une augmentation de 0,43% des suicides chez les hommes.
(...)
En 2012, des chercheurs britanniques avaient déjà estimé qu'une hausse annuelle de 10% des chômeurs faisait augmenter de 1,4% les suicides chez les hommes.
La responsable d'une ONG grecque qui travaille à la prévention du suicide dit : "Les données officielles sont à la traîne. Nos données indiquent une augmentation très importante. Nous parlons d'individus bien identifiés, dont les noms et les circonstances ont été enregistrés."
http://www.huffingtonpost.com/2013/09/10/greece-suicides_n_3900906.html
Ce portrait est catastrophique... mais pourtant, on parle d'un petit pays d'une dizaine de millions d'habitants, qui reste tout de même soutenu par la relative bonne santé économique de l'Europe et par les aides apportées par l'Union européenne.
Si l'Europe s'enfonçait vraiment dans la crise, avec la France et l'Allemagne qui plongent, une sortie de l'euro, etc.... qu'est-ce que ça pourrait bien donner ? Je m'interroge.
Barnabé- Membre Premium
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Re: Le risque grec
En face tu as la Turquie qui avec un monnaie faible s'en sort mieux et s'industrialise à grand pas. Pour moi la Grèce n'avait pas du tout le le niveau d'accéder à l'euro et devait rester un pays attirant grâce à son coût de la vie peu élevé.
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Re: Le risque grec
La Grèce n'est rentré dans la CEE et l'euro uniquement par son statut de berceau de notre civilisation car aussi-non ce pays n'avait pas le niveau.
Après pour les technocrates du FMI et de Bruxelles ,du moment que le milieu financier va bien tout va bien...
La CEE fait pas dans le social,madame Merkel là encore dit il y a pas longtemps.
Avec le niveau ou est tombée la Grèce ,je suis toujours étonné qu'il n'y est pas eu de révolution là-bas.
Après pour les technocrates du FMI et de Bruxelles ,du moment que le milieu financier va bien tout va bien...
La CEE fait pas dans le social,madame Merkel là encore dit il y a pas longtemps.
Avec le niveau ou est tombée la Grèce ,je suis toujours étonné qu'il n'y est pas eu de révolution là-bas.
troisgriffes- Membre
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Re: Le risque grec
Préparez les chips et la bière, la Grèce fait une rechute ! La bourse grecque s'est en effet effondrée de 12,8% mardi, et les emprunts d'état à 10 ans sont passés à 8,158% ! Plusieurs banques accusent de grosses pertes, et le pompier européen devrait bientôt passer à l'action avec sa valise d'Euro !
Lien : http://www.cnbc.com/id/102251328#.
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Re: Le risque grec
Ouf, on avait déjà choisi Lisbonne pour nos vacances de printemps!
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Re: Le risque grec
Cette fois ça y est. Plus de deux mois après l’élection de Syriza et la prise de pouvoir d’Alexis Tsipras en Grèce, le pays aurait informé ses créditeurs de son insolvabilité à compter du 9 avril prochain
Read more at http://www.atlantico.fr/pepites/grece-pays-aurait-informe-crediteurs-insolvabilite-compter-9-avril-2072876.htm
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Re: Le risque grec
De plus en plus d'indices vont dans le sens d'un défaut très prochain de la Grèce sur sa dette. Par exemple :
http://chevallier.biz/2015/04/grexit-scenario-du-ko-au-chaos/
(en anglais) :
http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-04-20/greek-mayors-to-protest-government-decision-to-seize-their-cash
http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-04-21/ecb-said-to-study-curbs-on-greek-bank-support-as-unease-grows-i8qy1abe
http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/11551536/Greek-bank-shares-slide-to-record-low-as-ECB-considers-pulling-the-plug.html
http://chevallier.biz/2015/04/grexit-scenario-du-ko-au-chaos/
(en anglais) :
http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-04-20/greek-mayors-to-protest-government-decision-to-seize-their-cash
http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-04-21/ecb-said-to-study-curbs-on-greek-bank-support-as-unease-grows-i8qy1abe
http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/11551536/Greek-bank-shares-slide-to-record-low-as-ECB-considers-pulling-the-plug.html
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Re: Le risque grec
Analyse très pertinente de Charles Gave sur ce qui pourrait être la stratégie du gouvernement grecque.
http://institutdeslibertes.org/ne-jamais-croire-un-grec-surtout-sil-tamene-un-present/
http://institutdeslibertes.org/ne-jamais-croire-un-grec-surtout-sil-tamene-un-present/
[...]Pour comprendre ce qu’est peut être la stratégie du gouvernement Grec, il faut se rappeler une boutade célèbre : Si vous devez 100.000 euro à votre banquier, vous avez un problème. Si vous lui devez 300 milliards, il a un problème Donc soyons clairs, ce sont la BCE, le FMI etc. qui ont un problème, pas la Grèce.
Or le gouvernement Grec sait très bien que dés qu’il aura fait faillite, ce qui est inévitable, il n’aura plus accès à aucun financement et ce pendant un grand moment. Il lui faut donc se constituer un trésor de guerre, que les autorités internationales ne pourront pas saisir. Logiquement, il aurait du installer comme à Chypre, des contrôles des changes, des contrôles des capitaux et que sais je encore, pour garder le peu de devises qu’il avait. Or qu’est que je constate? Les déposants Grecs peuvent librement transférer de l’argent de leur compte en Grèce à n’importe quel compte étranger (à leurs cousins en Australie, en Allemagne ou aux USA…), ou, s’ils n’ont pas de cousins, ils peuvent transformer leurs dépôts en billets de banque et les mettre dans un coffre chez eux. [...]
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Re: Le risque grec
Et en effet intéressant de voir la réaction des créanciers, pas habitués à qu'on leur tienne autant tête ...
En tout cas, sujet important à suivre ..
Source : LaTribune - 04/06/15 - Grèce : l'ultimatum des créanciers fait "pschitt"En réalité, les créanciers semblent de plus en plus désemparés par la fermeté grecque. Ils lancent des ultimatums, mais ne peuvent accepter de tirer les leçons d'un rejet de ces derniers, autrement dit provoquer le défaut grec. Peu à peu, leur position de faiblesse devient plus évidente. Et ils commencent à reculer. Selon le Wall Street Journal, les créanciers abandonneraient désormais leurs exigences de réductions d'effectif dans la fonction publique et de réformes du marché du travail.
En tout cas, sujet important à suivre ..
Re: Le risque grec
Le gouvernement grec a repoussé le remboursement du FMI à la fin du mois, mais pendant ce temps un "bank run" a lieu.
D'après cet article (en anglais) : http://www.zerohedge.com/news/2015-06-05/greek-banks-verge-total-collapse-bank-run-surges-massively-depositors-yank-€700-mill
entre le 27 mai et le 5 juin (7 jours ouvrés), les grecs ont retiré 3,4 milliards d'euros ; soit 2,5 % de tout l'argent en dépôt.
En conséquence, les banques grecques seraient au bord de la faillite.
(si ces chiffres sont corrects).
D'après cet article (en anglais) : http://www.zerohedge.com/news/2015-06-05/greek-banks-verge-total-collapse-bank-run-surges-massively-depositors-yank-€700-mill
entre le 27 mai et le 5 juin (7 jours ouvrés), les grecs ont retiré 3,4 milliards d'euros ; soit 2,5 % de tout l'argent en dépôt.
En conséquence, les banques grecques seraient au bord de la faillite.
(si ces chiffres sont corrects).
Barnabé- Membre Premium
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Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Le risque grec
_une longue explication sur la situation grecque par le 1er ministre Alexis Tsipras, je n'ai mis que la conclusion, suffisamment éloquente:
Alexis Tsipras : « Non à une zone euro à deux vitesses » :
"Aujourd’hui, l’Europe se trouve à la croisée des chemins. Après des concessions importantes du gouvernement grec, la décision repose, non plus entre les mains des institutions qui, à l’exception de la Commission européenne, ne sont pas élues et qui ne rendent pas des comptes aux peuples, mais entre les mains des leaders de l’Europe.
Quelle stratégie pourrait l’emporter ? Celle d’une Europe de la solidarité, de l’égalité et de la démocratie ou bien celle de la rupture et finalement de la division ?
Si certains pensent ou veulent bien croire que la décision que nous attendons ne concernera que la Grèce, ils se trompent. Je les renvoie au chef-d’œuvre d’Ernest Hemingway Pour qui sonne le glas ?
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/05/31/alexis-tsipras-l-europe-est-a-la-croisee-des-chemins_4644263_3234.html#tQg0GYWrdG8PHRdU.99
"
_L'analyse de J.Sapir:
"...
On oublie souvent, par ignorance ou par malice, que SYRIZA est un parti profondément européen. On a expliqué dans un texte publié en février dernier les raisons de l’attachement à l’Europe. Mais on oublie aussi que SYRIZA est un parti profondément attaché à la souveraineté du peuple grec et à la démocratie. Il ne peut accepter une Europe qui foule aux pieds et la souveraineté et la démocratie, ce qui est la logique des institutions européennes depuis maintenant 10 ans.
Il en découle que ce que demande SYRIZA c’est bien un retour de l’Europe vers son projet démocratique et respectant la souveraineté des peuples. Si cela devait s’avérer impossible, l’Europe ne serait plus l’Europe et SYRIZA ne se sentirait plus tenue de respecter les règles d’une Europe anti-démocratique. Cela signifie que la négociation porte en réalité sur des principes politiques et non sur des données techniques comme le montant supposé de l’excédent budgétaire primaire ou le montant des retraites. Non que ces données techniques ne soient pas importantes ; elles le sont incontestablement pour une large part de la population grecque. Mais, la négociation ne porte qu’indirectement sur ces points. L’Europe est-elle prête à appliquer à la Grèce un traitement identique à celui qui fut réservé à l’Allemagne en 1953 ou préfèrera-t-elle se crisper dans l’austérité et camper sur ses procédures antidémocratiques ?
...
L’aveuglement politique des dirigeants européens, leur obstination à pousser de l’avant des politiques dont les principes étaient à l’évidence nocifs et les résultats funestes, aura des conséquences considérables sur l’Europe. L’Histoire dira que les véritables fossoyeurs du projet européen se sont appelés Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et François Hollande, avec l’aide de MM. Rajoy et Renzi.
Pris dans cet aveuglement, ces dirigeants ont voulu croire que la Grèce ne voulait que renégocier le carcan de servitude dans laquelle elle est enfermée. Mais ce que voulait, et veut toujours, la Grèce c’est la fin de ce carcan et non le changement des cadenas qui le verrouillent. Aussi a-t-on vu se développer une incompréhension fondamentale entre Athènes et les autres pays. Là où les créanciers proposaient des concessions de pure forme en échange de nouveau prêts, les dirigeant grecs proposaient des concessions importantes, et que l’on peut trouver excessives comme sur les privatisations et la suspension de certaines mesures sociales, mais en échange d’un traitement global de la question de la dette, traitement qui passe à l’évidence par une annulation d’une partie de cette dette et une restructuration d’une autre partie, transformée en dette à 50 ans.
L’incompréhension des eurocrates devant les demandes de la Grèce s’enracine dans l’aveuglement que l’on a évoqué. Mais, dans le cas de l’Allemagne, il s’enracine aussi dans la compréhension que la question de la dette ne pourra pas être cantonnée à la Grèce. Que l’Allemagne cède, ce qui n’est pas totalement exclu dans les jours à venir compte tenu de l’ampleur des pressions américaines sur Berlin, et c’est toute la politique d’austérité qui partira en morceaux. D’ores et déjà le Premier-ministre espagnol, qui s’était fait le meilleur allié de Berlin en février et mars, annonce un changement important d’attitude. Il réclame désormais la création d’euro-obligations pour alimenter la croissance dans les pays de l’Europe du Sud. Le message pour Mme Merkel ne saurait être plus clair : céder sur la Grèce, c’est se préparer à voir tous les pays de l’Europe du Sud remettre en cause le dogme de l’austérité et chercher à s’engouffrer dans la brèche ouverte par Athènes.
On s’aperçoit ici que la politique mise en place par le compromis entre Mme Merkel et Nicolas Sarkozy au printemps 2010 a enfermé les dirigeants européistes dans une situation dont ils ne peuvent sortir que par des décisions qui se révèleront désastreuses pour eux. L’intransigeance provoquera le défaut de la Grèce et à court terme sa sortie de la zone Euro, entamant ainsi le détricotage de cette dernières. Mais, accepter la demande d’Athènes provoquera une implosion de la politique d’austérité, des demandes répétées se concentrant sur l’Allemagne, ce qui aboutira à rendre la situation insupportable pour ce pays. A refuser de voir la réalité des problèmes ces dirigeants se sont mis d’eux-mêmes dans une situation dont ils ne pourront sortir qu’à un coût, politique comme économique, considérable.
Une fin abominable ou une abomination sans fin ?
Dès lors, et parce que l’Europe – et c’est ici que l’on diverge avec les espoirs de Tsipras – ne peut pas se réformer, elle n’a d’autres choix que d’accepter une fin abominable (le défaut) ou une abomination sans fin du point de vue de la logique austéritaire, c’est à dire la remise en cause rapide de tous les traités signés depuis 1999.
On peut se demander si l’Allemagne n’a pas déjà choisi la fin abominable. La réponse à cette question ne saurait désormais tarder."
http://russeurope.hypotheses.org/3888
_Donc échéance fin juin ...ou aux calendes gréco-européennes!?
Alexis Tsipras : « Non à une zone euro à deux vitesses » :
"Aujourd’hui, l’Europe se trouve à la croisée des chemins. Après des concessions importantes du gouvernement grec, la décision repose, non plus entre les mains des institutions qui, à l’exception de la Commission européenne, ne sont pas élues et qui ne rendent pas des comptes aux peuples, mais entre les mains des leaders de l’Europe.
Quelle stratégie pourrait l’emporter ? Celle d’une Europe de la solidarité, de l’égalité et de la démocratie ou bien celle de la rupture et finalement de la division ?
Si certains pensent ou veulent bien croire que la décision que nous attendons ne concernera que la Grèce, ils se trompent. Je les renvoie au chef-d’œuvre d’Ernest Hemingway Pour qui sonne le glas ?
- Alexis Tsipras (Premier ministre de la Grèce)
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/05/31/alexis-tsipras-l-europe-est-a-la-croisee-des-chemins_4644263_3234.html#tQg0GYWrdG8PHRdU.99
"
_L'analyse de J.Sapir:
"...
On oublie souvent, par ignorance ou par malice, que SYRIZA est un parti profondément européen. On a expliqué dans un texte publié en février dernier les raisons de l’attachement à l’Europe. Mais on oublie aussi que SYRIZA est un parti profondément attaché à la souveraineté du peuple grec et à la démocratie. Il ne peut accepter une Europe qui foule aux pieds et la souveraineté et la démocratie, ce qui est la logique des institutions européennes depuis maintenant 10 ans.
Il en découle que ce que demande SYRIZA c’est bien un retour de l’Europe vers son projet démocratique et respectant la souveraineté des peuples. Si cela devait s’avérer impossible, l’Europe ne serait plus l’Europe et SYRIZA ne se sentirait plus tenue de respecter les règles d’une Europe anti-démocratique. Cela signifie que la négociation porte en réalité sur des principes politiques et non sur des données techniques comme le montant supposé de l’excédent budgétaire primaire ou le montant des retraites. Non que ces données techniques ne soient pas importantes ; elles le sont incontestablement pour une large part de la population grecque. Mais, la négociation ne porte qu’indirectement sur ces points. L’Europe est-elle prête à appliquer à la Grèce un traitement identique à celui qui fut réservé à l’Allemagne en 1953 ou préfèrera-t-elle se crisper dans l’austérité et camper sur ses procédures antidémocratiques ?
...
L’aveuglement politique des dirigeants européens, leur obstination à pousser de l’avant des politiques dont les principes étaient à l’évidence nocifs et les résultats funestes, aura des conséquences considérables sur l’Europe. L’Histoire dira que les véritables fossoyeurs du projet européen se sont appelés Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et François Hollande, avec l’aide de MM. Rajoy et Renzi.
Pris dans cet aveuglement, ces dirigeants ont voulu croire que la Grèce ne voulait que renégocier le carcan de servitude dans laquelle elle est enfermée. Mais ce que voulait, et veut toujours, la Grèce c’est la fin de ce carcan et non le changement des cadenas qui le verrouillent. Aussi a-t-on vu se développer une incompréhension fondamentale entre Athènes et les autres pays. Là où les créanciers proposaient des concessions de pure forme en échange de nouveau prêts, les dirigeant grecs proposaient des concessions importantes, et que l’on peut trouver excessives comme sur les privatisations et la suspension de certaines mesures sociales, mais en échange d’un traitement global de la question de la dette, traitement qui passe à l’évidence par une annulation d’une partie de cette dette et une restructuration d’une autre partie, transformée en dette à 50 ans.
L’incompréhension des eurocrates devant les demandes de la Grèce s’enracine dans l’aveuglement que l’on a évoqué. Mais, dans le cas de l’Allemagne, il s’enracine aussi dans la compréhension que la question de la dette ne pourra pas être cantonnée à la Grèce. Que l’Allemagne cède, ce qui n’est pas totalement exclu dans les jours à venir compte tenu de l’ampleur des pressions américaines sur Berlin, et c’est toute la politique d’austérité qui partira en morceaux. D’ores et déjà le Premier-ministre espagnol, qui s’était fait le meilleur allié de Berlin en février et mars, annonce un changement important d’attitude. Il réclame désormais la création d’euro-obligations pour alimenter la croissance dans les pays de l’Europe du Sud. Le message pour Mme Merkel ne saurait être plus clair : céder sur la Grèce, c’est se préparer à voir tous les pays de l’Europe du Sud remettre en cause le dogme de l’austérité et chercher à s’engouffrer dans la brèche ouverte par Athènes.
On s’aperçoit ici que la politique mise en place par le compromis entre Mme Merkel et Nicolas Sarkozy au printemps 2010 a enfermé les dirigeants européistes dans une situation dont ils ne peuvent sortir que par des décisions qui se révèleront désastreuses pour eux. L’intransigeance provoquera le défaut de la Grèce et à court terme sa sortie de la zone Euro, entamant ainsi le détricotage de cette dernières. Mais, accepter la demande d’Athènes provoquera une implosion de la politique d’austérité, des demandes répétées se concentrant sur l’Allemagne, ce qui aboutira à rendre la situation insupportable pour ce pays. A refuser de voir la réalité des problèmes ces dirigeants se sont mis d’eux-mêmes dans une situation dont ils ne pourront sortir qu’à un coût, politique comme économique, considérable.
Une fin abominable ou une abomination sans fin ?
Dès lors, et parce que l’Europe – et c’est ici que l’on diverge avec les espoirs de Tsipras – ne peut pas se réformer, elle n’a d’autres choix que d’accepter une fin abominable (le défaut) ou une abomination sans fin du point de vue de la logique austéritaire, c’est à dire la remise en cause rapide de tous les traités signés depuis 1999.
On peut se demander si l’Allemagne n’a pas déjà choisi la fin abominable. La réponse à cette question ne saurait désormais tarder."
http://russeurope.hypotheses.org/3888
_Donc échéance fin juin ...ou aux calendes gréco-européennes!?
Kerkallog- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Date d'inscription : 19/05/2012
Re: Le risque grec
Pour le système bancaire, le danger c'est que la Grèce sorte de l'UE et que cela marche à l'image de l'Islande et dont personne ne parle....
albertspetz- Membre Premium
- Nombre de messages : 1883
Localisation : Sud Est
Date d'inscription : 14/06/2012
Re: Le risque grec
Standard & Poor abaisse la note de la Grèce, qui passe de CCC+ à CCC, avec perspective négative. L'agence souligne que, faute d'un accord avec ses créanciers, la Grèce s'achemine vers un défaut.
source : AFP.
source : AFP.
Barnabé- Membre Premium
- Nombre de messages : 5313
Localisation : Massif Central
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Le risque grec
Ils sont mignons Standard & Poor, c'est con**d de bureaucrates de me***e qui ne voit pas les gens mourir de faim ...Barnabé a écrit:Standard & Poor abaisse la note de la Grèce, qui passe de CCC+ à CCC, avec perspective négative. L'agence souligne que, faute d'un accord avec ses créanciers, la Grèce s'achemine vers un défaut.
source : AFP.
Le pouvoir aux peuples souverains : que chacun décide pour lui !!!
A bas l'europe meurtrière des peuples !!!
castel- Membre Premium
- Nombre de messages : 313
Age : 54
Localisation : trou perdu
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Date d'inscription : 15/06/2009
Re: Le risque grec
Apparemment les grecs avaient décidé que nous devions financer à fond perdu leur niveau de vie et on ne veut plus !castel a écrit:
Le pouvoir aux peuples souverains : que chacun décide pour lui !!!
Peut-être qu'a force d'avoir faim les grecs auront l'idée de taxer leur église pour ses biens immobiliers et leurs armateurs. Les armateurs il y a un gros risque de délocalisation bien sur.
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