[Crise économique] (2)
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Re: [Crise économique] (2)
Salut,
Comme je le disais sur le topic dédié à la « géopolitique de l'Europe et de l'UE », les états ont leurs propres intérêts particulier et il y a, fréquemment, antagonisme entre eux. En gros, malgré une solidarité affichée, chacun privilégie, avant tout, sa « survie » et son confort (comme nous tous en tant qu'individus). C'est une constante de l'histoire : l'humanité, les sociétés et les oligarchies sont, depuis toujours, divisés entre intérêts particuliers et, souvent, antagonistes. On m'a accusé, autrefois, sur Oléocène, de « tenir à Ma violence », lol ! Malheureusement, force est de reconnaître que la violence est une composante majeure de l'histoire de l'humanité, c'est un fait (bien plus important que ne le sont la compassion et l'altruisme).
Il faut bien se poser, amha, la question de comprendre où nous mènerait une Europe fédérale continentale, voir euro-sibérienne et méditerranéenne, comme certains la souhaitent. Tous les protagonistes seraient-ils logés à la même enseigne, ou bien certains, plus puissants et influents que d'autres, constitueraient-ils un noyau dur qui mènerait, au final, la barque (dans leurs intérêts propres, en priorité) ? Un ensemble aussi grand, aussi disparate dans le domaine culturel, social, identitaire, etc, est-il viable sur le long terme? Amha, non, car trop difficile à fédérer et à « uniformiser » (l'uniformisation, que l'UE met doucement en place, demande un centre et une idéologie forts).
Je vais poser une ultime question : la Russie a-t-elle seulement envie de soutenir et de participer à développer une Europe forte ? Amha, non. Pourquoi ? La Russie voit l'Europe comme un concurrent et un adversaire ; notamment l'Allemagne, la France et le Royaume-uni ; ainsi que leurs alliés US et l'OTAN. Non seulement la Russie a des intérêts propres et des vues sur le continent ; notamment sur les pays slaves, dont le frère serbe, que UE/OTAN/USA ont dépecé (Kosovo) et sur le Caucase/mer noire (pétrole de Bakou), mais elle est aussi un adversaire (ce qui n'est pas synonyme d'ennemi) des USA et de l'OTAN. Elle digère très mal la victoire des USA sur elle, lors de la guerre froide (qui a provoquée l'implosion de l'URSS) et les tentatives actuelles de contournement et d'encerclement de la Russie par les USA/OTAN, ainsi que les ingérences US/OTAN/UE dans les ex républiques satellites d'Europe de l'est et centrale (Slovaquie, Pologne, RDA, etc rentrées dans le pacte de l'OTAN et dans l'UE) et dans les ex républiques soviétiques (Ukraine, pays baltes, pays turcophones d'Asie centrale, etc). La Russie sait très bien que l'Europe est une zone satellite des USA et ces mêmes USA ne sont d'ailleurs pas, amha, prêts à lâcher le vieux continent (ni le vieux continent à être lâché par ceux-ci). N'oublions pas que l'UE est sous protection militaire US et que ses approvisionnement en pétrole sont dépendant des states. N'oublions pas qu'il existe aussi, entre USA et UE, des partenariats économiques et technologiques anciens et très développés (sans compter un lien historique, qui, je le conçoit, a tendance à s'estomper et à ne plus guère compter).
Enfin, la Russie a-t-elle besoin de l'Europe (ou, tout au moins, d'un partenariat équitable avec elle) ? A part sur le point de vue de l'avancée technologique, je ne vois pas. Toutefois, une Europe vassalisée par la Russie l'intéresserait bien plus ; mais présence US oblige, ce n'est pas à l'ordre du jour. Dans ce sens, une Europe impuissante (politiquement et militairement), voir balkanisée (donc divisée et sujette à des conflits endémiques) serait, amha, une opportunité pour la Russie.
Amha, une partie des élites européennes se tournera peut être un jour vers la Russie, mais, pour l'heure et dans le contexte actuel, cela me semble compromis.
En ce qui concerne un partenariat privilégié avec la Russie, pour s'approvisionner en gaz, en pétrole, etc ; est-ce bien prudent, stratégiquement parlant ? Avoir un seul fournisseur, ou un fournisseur privilégié, c'est s'exposer à ses caprices et, donc, à son dictat sur les prix et sur l'approvisionnement.
Ce n'est pas, probablement, pire que d'être sous vassalité US ; mais il faut, amha, y penser.
Quand à une Europe indépendante, je n'y crois guère. Nain politique, militaire et énergétique, le continent demeure dépendant de l'extérieur et vassalisé et, malgré les beaux discours, reste divisé. Division, qui par le passé, fit, en partie, son succès : la diversité des modèles de développement sociaux, politiques, culturels, scientifiques, etc, régionaux et nationaux, proposés, permettant de constituer autant de réserves de modèles complets, viables et envisageables et autant d'alternatives et d'évolutions potentielles et donc de moteurs du changement et du progrès.
Ensuite, un intérêt civilisationnel ; ça prend quelle forme ? Est-ce que les intérêts civilisationnels de la Russie, de l'Allemagne, de la France, de la Grèce, etc, cultures fondées sur des socles communs, mais ayant évoluées indépendamment les unes des autres depuis des siècles, sont les mêmes et si oui, quels sont-ils ?
Je ne vais pas ici défendre la vision angéliste, de plus en plus défendue par les tenants du mondialisme et de l'altermondialisme (ces 2 « frères ennemis » qui rêvent d'une civilisation mondialisée) et qui voudrait qu'il n'y ait jamais eut qu'une seule et unique civilisation mondiale : LA Civilisation (en tant que principe de civilisation) et non pas des ères de civilisations ayant des bases variées (parfois antagonistes). Thèse qui a l'avantage, pour ses défenseurs, de nier les différences profondes existantes entre valeurs de civilisation issues de socles divers (islam : droit islamique, interdiction du blasphème et de l'apostasie, incompatibilité avec la laïcité (sauf turque : laïcité de l'état, mais islam religion d'état), polygamie, inégalité hommes femmes, tabou de l'homosexualité, prévalence du spirituel sur le matériel, etc ; Occident : athéisme montant, séparation du pouvoir politique et religieux, développement des valeurs libérales et mondialistes, culte de la croissance et du matérialisme, égalité de droit, liberté de meurs, multiculturalisme, immigrationisme, etc). Toutefois, au sein des espaces à socle commun, aux frontières floues, il existe des valeurs fort variées et, parfois, opposées/antagonistes.
Qu'est ce que sont ces valeurs civilisationnelles européennes communes ? Il y a bien, en Occident, un socle grec (démocratie, citoyenneté, rationalité, etc) et romain (droit, organisation des armées, langues latines, etc), ainsi que judéo-chrétien (humanisme, organisation des terroirs selon des divisions cléricales et seigneuriales, religions, développement de certaines sciences, etc). Et un socle « moderne » : humanisme (« les lumières », droits de l'homme, égalité homme femme, etc), scientisme, économisme, rationalisme, laïcité, etc.
Tous les pays européens ont-ils, pour autant, un même rapport à la laïcité, à la nationalité, à l'identité, à la démocratie, etc ? Non : la reine d'Angleterre, par exemple, est aussi le chef de l'Église anglicane (pas de réelle laïcité) et le chef de plusieurs états (Commonwealth), « par la volonté de dieu » (monarchie de droit divin). L'Allemagne a une notion de la citoyenneté/nationalité basée sur le doit du sang et sur l'ethnicité allemande et la France sur le droit du sol et la citoyenneté. L'Angleterre est ouvertement communautariste, l'Allemagne ne reconnaît que des allemands de souche (excepté 2 minorités régionales : frisonnes et sorabes) et la France, jusqu'à il y a peu, favorisait l'assimilation républicaine. Etc, etc. Sans compter le fait que la Russie n'a pas le même socle civilisationnel que l'Occident, puisque, séparée de l'Occident depuis prêt de 1000 ans (schisme orient-occident), elle n'a pas suivit le même court historique et culturel. La Russie n'a pas connue la chevalerie, la renaissance, les « lumières », la révolution industrielle capitaliste, la séparation état/Église (sauf période soviétique) ; elle a une conception identitaire grand russe (malgré l'existence de nombreuses ethnies non slaves) de la nationalité (nationalisme fort) et connait une influence orthodoxe forte. Orthodoxie qui, contrairement au catholicisme, au protestantisme (issu d'une réforme du catholicisme) et au judaïsme, n'a pas fait sa réforme (et le mot orthodoxie veut bien dire ce qu'il veut dire : doctrine fondamentaliste), etc.
Après, si beaucoup ne regrettent pas le système communiste, beaucoup ne sont pas, non plus, enchantés d'être entrés dans un système libéral/capitaliste/mondialiste agressif et destructeur du tissu social, de la culture, des droits sociaux, des identités particulières, des sociétés traditionnelles, du monde du travail, etc.
Au final, les allemands de l'est auront vécus 2 chocs : la fin du totalitarisme communiste et, aussitôt ce fait consommé, l'entrée dans un économisme totalitaire (qui est probablement, lui-même, en train d'imploser à petits feu ; troisième choc potentiel).
On ne réforme pas volontairement une culture/civilisation ; celle-ci s'adapte « d'elle-même » aux changements (via la modification, par adaptation générale, des politiques, des croyances, des attentes, des priorités, des alliances, etc et via la survenue de crises et de ruptures (conflits, guerres, etc)) de son environnement (social, écologique, énergétique, géopolitique, culturel, etc), ou pas (et fait donc faillite).
Une civilisation/culture, c'est bien autre chose qu'une communauté, ou qu'un état ; c'est un espace culturel, législatif, politique, idéologique, etc, fruit d'une organisation multi-générationnelle de la société dans tous ses aspects, qui a, pour ainsi dire, sa propre volonté, sa propre inertie, sa propre logique interne, etc, qui dépasse les volontés individuelles et politiques. Elle est autant le fruit des activités humaines qui la développe, que les hommes et leurs organisations sociales sont le fruit de de l'influence et du conditionnement de cette première.
Donc, pour répondre à ta question (« quel pourrait être enfin le déclencheur d'une modification profonde ? ») :
1). Amha, la nécessité d'évoluer sous la pression exercée par un contexte environnemental (au sens général) nouveau, qui agirait comme un moteur contraignant très fort. Dans ce cas, le nouveau paradigme qui émergerait serait l'héritier du précédent et le changement se ferait dans la continuité et, plus ou moins, en douceur. Exemple : le remplacement progressif et quasi imperceptible entre le modèle de l'Occident chrétien (changement aux alentour de l'an mille) et celui qui lui a succédé : l'Occident moderne.
Perso, je crois peu en ce scénario, pour la simple raison que l'Occident est conditionné par prêt de 1000 ans de logique économiste, commerciale et techniciste, universalistes. Abandonner ce paradigme ne se ferait, amha, pas sans douleur, ni sans violence (contre soit-même). Ensuite, les élites elles-mêmes (qui influencent le plus notre destinée) sont prisonnières de leurs propres dérives et excès ; reconnaître leurs erreurs serait les condamner à être écartées du pouvoir (on ne réélit pas les incompétents, les manipulateurs, les profiteurs et les menteurs). Conclusion, les élites s'accrocheront, majoritairement, au pouvoir et persisteront dans le déni, quitte à saboter l'édifice. Enfin, l'Occident implose : idéologiquement (faillite de l'idéologie croissantiste, techniciste, économiste, etc), économiquement et politiquement (perte de leadership et sur-endettement), technologiquement (pic de pétrole = baisse de l'accès aux bienfaits du progrès sans limites), démographiquement (voir le topic « le risque démographique ») et se dilue dans le multiculturalisme issu de la politique migratoire (basculement démographique et identitaire entre majorité fondatrice (européenne) et minorités latinos aux USA, et, dans certaines villes et régions, européennes, entre majorité fondatrices européennes et communautés à identités musulmanes majoritairement). Je précise que l'islam est un modèle de société/civilisation complet : politique, religieux, législatif et culturel, ayant fait ses preuves, démographiquement dynamique (immigration soutenue), qui profite du crash démographique occidental (hors immigration)) et d'une certaine logique communautariste/multiculturaliste (de 0 à 10% de la pop française en 50 ans), pour se poser en concurrent local montant du modèle dominant de socialisation dominant, en certaines parties du territoire de l'Occident historique. L'islam (pas uniquement une religion) est donc, dans les faits, un modèle de civilisation qui prend racine au sein même d'un autre modèle concurrent : l'Occident. Ce fait n'est pas à négliger.
2). Ou bien on assiste à la faillite complète du modèle de civilisation, incapable d'évoluer et, donc de s'adapter au changement, ou de résister à une influence concurrente et « invasive » et à son remplacement par un nouveau modèle, d'origine interne (alternatif, inventé par une culture minoritaire issue de cette même ère de civilisation (Rome et Athènes en leur temps, ou l'Italie (renaissance), la France (lumières, laïcité), l'Angleterre (capitalisme, révolution industrielle, etc), voir les USA (mondialisme)), ou bien externe (importé). Dans ce cas, il y a rupture et changement radical et/ou profond (exemples : le changement ayant eut lieu entre l'Europe païenne et l'empire romain chrétien, ou bien, en Afrique du Nord, celui ayant eut lieu entre l'empire romain chrétien (et juif) d'Orient et le monde islamique.
Après, quoiqu'il en soit, tout changement de paradigme n'est jamais tout à fait total (on conserve de nombreux éléments antérieurs, qui servent de base/fondations) dans le cas de la continuité, ni instantané, mais progressif ; les 2 modèles de société se côtoient un certain temps, avant que sa version évoluée, ou son concurrent importé, ne supplantent l'ancien, tout en incorporant quelques brides de son prédécesseur dans le second cas.
Que voyons nous aujourd'hui se profiler à l'horizon ? Quel nouveau modèle émerge et fédère au delà des divisions ? Quel est le candidat idéal et sérieux au poste de paradigme de civilisation complet (ou presque) et fédérateur de demain ? L'altermondialisme ? Les écolos ? L'islam ? Le nationalisme ? Le socialisme ? Le capitalisme réformé ? Etc ?
Amha, le capitalisme/mondialisme risque de s'accrocher un temps, mais, contraction de la mondialisation et des réserves énergétiques oblige, son universalisme est menacé à terme et il est, de fait, condamné à avancer ou à faire faillite (l'islam aussi, d'ailleurs, mais pour d'autres raisons : expansionnistes et suprémacistes).
Le paradigme mondialiste (libéral et de centre étasunien) rencontre de plus en plus d'oppositions extérieures (nationalismes/régionalisme, alliance des pays non alignés et de l'organisation de la conférence islamique (Russie, Iran, Venezuela, Chine, etc), etc) et intérieurs (les peuples occidentaux eux-mêmes, notamment via le fossé qui se crée entre élites et peuples et les crises systémiques issues du modèle libérale débridé, porteuses de conflits).
Mondialisme (alias capitalisme, libéralisme, économisme/technicisme, libre-échangisme, etc, à vocation universalistes ; bref, les avatars du paradigme occidental né au moyen-âge, basé sur une suprématie universelle de l'économie et de la technologie sans limites et, désormais, sous influence et centralisme US), dans lequel les peuples occidentaux ne se reconnaissent plus vraiment (d'autant plus que ses promesses d'avenir radieux tournent en eau de boudin). Légitimité qui est toutefois encore partiellement apportée par les « ennemis » même du système (de gauche et de droite) qui le cautionnent plus ou moins involontairement, via la promotion de nobles idées et de beaux rêves d'autres mondes (et Europes) possibles, sans frontières ni attaches, de capitalisme/socialisme à visage humain et d'hommes nouveaux (citoyens du monde, métissés et multi-cuturels), etc.
Par exemple (droites et gauches confondues) :
- la volonté de dépassement et d'ouverture des frontières nationales et l'internationalisme, de concert, ouvrent la voie à la circulation de la main d'œuvre et des marchandises, sans restrictions aucunes (une bénédiction pour les capitalistes apatrides et mondialistes).
- le soutien aux droits des « sans papiers » (« clandestins »), au vote des étrangers, à l'ouverture des frontières et à la naturalisation des migrants économiques, favorise la libre circulation de la main d'œuvre expatriée et, via la promotion du multiculturalisme/relativisme culturel, favorisent l'installation définitive de la main d'œuvre immigrée et le regroupement familial, là où la demande est insatisfaite, ou là où l'on a besoin d'un prolétariat bon marché pour maintenir la rentabilité et un coût de la main d'œuvre compétitif. Ces 2 exemples illustrant la façon dont les libéraux parviennent à avoir accès, avec la collaboration syndicale et de l'opposition de gauche, à une main d'œuvre souple (parfois semi esclavagée), dé-localisable à merci (et sans résistance du prolétariat local et national), en flux tendu.
- les promesses de croissance infinie et la croyance dans un lien de cause à effet existant entre croissance et emplois, entretiennent l'illusion que des emplois en découleront, ainsi que des lendemains radieux.
- la croyance en la généralisation future de ce mode de vie/consommation, à l'ensemble de l'humanité, favorise le maintien et la légitimité des inégalités et l'exploitation actuelle des migrants et allège les consciences (permet donc au système de perdurer).
- le green-washing, la mode écolo bobo (l'écologie compatible avec le modèle de développement capitaliste) et l'écolo-ingénierie, permettent de nous faire croire que le système réparera les dérives engendrées par lui-même.
- etc, etc.
Bref, nous le voyons, la plupart des écolos, des multiculturalistes, des scientistes, des économistes, etc et leurs militants actifs ou sympathisants (de gauche comme de droite), cautionnent directement, ou indirectement, et souvent involontairement, le mondialisme.
Toutefois, cela ne suffit plus à entretenir l'illusion et le fossé qui se crée, entre oligarchie et populace, tend à faire éclater la cohésion de l'ensemble et, donc, à menacer l'édifice. Pour être suivit, il faut que l'oligarchie et sa politique soit légitimées et intériorisées par les foules. Restera, peut être, le recourt à la force. Toutefois, amha, un tel système, qui plus est menacé par la disparité économique, la récession, le peak oil, les conflits communautaires, les revendications lobbyistes, les conflits sociaux et militaires à venir, etc, n'a pas d'avenir à long terme. Pour qu'un paradigme se développe, il faut qu'il soit intériorisé par la majorité et pour parvenir à cela, il faut qu'un mythe fondateur commun fédère la collectivité (pour « avancer dans une même direction et dans un même souffle »).
Amha, par bien des points, le mondialisme est déjà en train d'atteindre ses limites ; celles des limites physiques des ressources et donc de la croissance, de la redistribution des profits, du maintien des retraites, de l'intégration d'une partie de l'immigration qui peine à s'assimiler et qui tend à se communautariser, du crash démographique en court (en Europe), des atteintes à l'environnement, des maladies de civilisation et de l'effondrement de l'espérance de vie qu'elles préfigurent, etc.
Perso, malgré quelques années de recherches et de réflexion et hormis la montée du mondialisme libéral et de l'islam (en réalité une conception de l'islam issue de courants et de cultures forts différents) du fait démographique et des flux migratoires musulmans, en Occident, je ne vois pas d'autres paradigmes, sérieux et fédérateurs (déjà bien organisés), émerger du lot en tant que prétendant suprême au titre de paradigmes dominants. Je ne vois pas, par exemple, l'anti capitalisme, ou l'altermondialisme, offrir cette alternative, puisque les 2 s'opposent au capitalisme et au mondialisme et, de ce fait, ne proposent pas d'alternative, mais de simples contre modèles. J'en fini par me demander, sérieusement, si le paradigme à venir (sur une période de durée non définissable), ne serait pas, tout simplement, celui de l'émergence (comme on le voit actuellement) d'un multi-paradigme, au sein duquel une multitude de paradigmes cohabiteraient, ou s'affronteraient durablement, avant que l'un d'eux ne domine finalement les autres. Bref, une Europe multi-culturelle et multi-conflictuelle, voir balkanisée (comme le sont le Caucase et les Balkans, ou le Liban ; déchirés qu'il sont entre sphères culturelles d'influences diverses et antagonistes).
A noter que le terme multi-culturel est trompeur, car il n'existe pas de société multi-culturelle au sens propre du terme (où toutes les cultures seraient égales et cohabiteraient de fait sans antagonismes majeurs). En France, par exemple, c'est la culture « française », de socle gréco-romain et judéo-chrétien et de nature économiste et techniciste, qui domine et contrôle, en son sein, les cultures « minoritaires » et impose ses règles (législation et droit républicain, laïcité, langue française, égalité homme femme, droit du travail, monogamie, droits de l'homme, majorité à 18 ans, aides sociales, droits du travail, etc). Par exemple, le droit français et la laïcité et la législation islamique (charia) sont antagonistes et ne peuvent cohabiter sur un même plan et à égalité. Pour l'instant, la loi de la république prévaut donc sur les lois coutumières et politico-religieuses ; bien que se développe une tolérance des particularismes, ainsi qu'une adaptation de la législation et du droit français (adaptation du système bancaire à la charia, tolérance de la polygamie et des tribunaux islamiques (donc de la charia partielle), financement de la construction de mosquées par le contribuable, « laïcité positive », dérogation au droit européen en matière d'abattage halal, etc).
Toutefois, je ne pense pas que les élites acceptent une islamisation large du territoire ; la prolongation de « l'expérience » sociale nuirait à leur pouvoir et à sa perpétuation. Amha, si la situation dérive, il y aura scission : chaque oligarchie gardant le contrôle politique, législatif, idéologique, culturel et économique de sa zone d'influence. Scission qui peut comprendre des scissions internes : occident et islam n'étant pas, loin de là, homogènes.
Bref, le scénario que je présente ici ne tient la route que si l'on juge que l'évolution actuelle se poursuivra en l'état et que rien ne viendra l'entraver ; ce qui est, je le conçois, peu probable (comme sont peu probables tous les autres scénario existants, d'ailleurs).
L'histoire se conjugue au passé, pas au futur et rien n'est écrit.
Mes 2 zeuros.
@+
La question, amha, est : les intérêts de la Russie sont-ils les mêmes que ceux de l'Europe (ou bien sont-ils compatibles) ? Amha, non. Autre question : faire rentrer la Russie dans l'Europe, ou bien créer des liens d'échanges privilégiés avec elle, ne favoriserait-il pas l'influence russe dans l'UE (dans les propres intérêts des décideurs russes) ? L'UE à 27, c'est déjà la cacophonie, plus un noyau dur allemand, voir français, qui a tendance à tirer les prises de décisions politiques, économiques, etc, vers son propre intérêt, alors avec l'entrée en scène d'un nouveau noyau extra dur russe, cela n'arrangerait pas la cohésion fragile de l'UE.seconde étape , la création d'une grande Europe incluant la Russie, avec taxes douanières
Comme je le disais sur le topic dédié à la « géopolitique de l'Europe et de l'UE », les états ont leurs propres intérêts particulier et il y a, fréquemment, antagonisme entre eux. En gros, malgré une solidarité affichée, chacun privilégie, avant tout, sa « survie » et son confort (comme nous tous en tant qu'individus). C'est une constante de l'histoire : l'humanité, les sociétés et les oligarchies sont, depuis toujours, divisés entre intérêts particuliers et, souvent, antagonistes. On m'a accusé, autrefois, sur Oléocène, de « tenir à Ma violence », lol ! Malheureusement, force est de reconnaître que la violence est une composante majeure de l'histoire de l'humanité, c'est un fait (bien plus important que ne le sont la compassion et l'altruisme).
Il faut bien se poser, amha, la question de comprendre où nous mènerait une Europe fédérale continentale, voir euro-sibérienne et méditerranéenne, comme certains la souhaitent. Tous les protagonistes seraient-ils logés à la même enseigne, ou bien certains, plus puissants et influents que d'autres, constitueraient-ils un noyau dur qui mènerait, au final, la barque (dans leurs intérêts propres, en priorité) ? Un ensemble aussi grand, aussi disparate dans le domaine culturel, social, identitaire, etc, est-il viable sur le long terme? Amha, non, car trop difficile à fédérer et à « uniformiser » (l'uniformisation, que l'UE met doucement en place, demande un centre et une idéologie forts).
Je vais poser une ultime question : la Russie a-t-elle seulement envie de soutenir et de participer à développer une Europe forte ? Amha, non. Pourquoi ? La Russie voit l'Europe comme un concurrent et un adversaire ; notamment l'Allemagne, la France et le Royaume-uni ; ainsi que leurs alliés US et l'OTAN. Non seulement la Russie a des intérêts propres et des vues sur le continent ; notamment sur les pays slaves, dont le frère serbe, que UE/OTAN/USA ont dépecé (Kosovo) et sur le Caucase/mer noire (pétrole de Bakou), mais elle est aussi un adversaire (ce qui n'est pas synonyme d'ennemi) des USA et de l'OTAN. Elle digère très mal la victoire des USA sur elle, lors de la guerre froide (qui a provoquée l'implosion de l'URSS) et les tentatives actuelles de contournement et d'encerclement de la Russie par les USA/OTAN, ainsi que les ingérences US/OTAN/UE dans les ex républiques satellites d'Europe de l'est et centrale (Slovaquie, Pologne, RDA, etc rentrées dans le pacte de l'OTAN et dans l'UE) et dans les ex républiques soviétiques (Ukraine, pays baltes, pays turcophones d'Asie centrale, etc). La Russie sait très bien que l'Europe est une zone satellite des USA et ces mêmes USA ne sont d'ailleurs pas, amha, prêts à lâcher le vieux continent (ni le vieux continent à être lâché par ceux-ci). N'oublions pas que l'UE est sous protection militaire US et que ses approvisionnement en pétrole sont dépendant des states. N'oublions pas qu'il existe aussi, entre USA et UE, des partenariats économiques et technologiques anciens et très développés (sans compter un lien historique, qui, je le conçoit, a tendance à s'estomper et à ne plus guère compter).
Enfin, la Russie a-t-elle besoin de l'Europe (ou, tout au moins, d'un partenariat équitable avec elle) ? A part sur le point de vue de l'avancée technologique, je ne vois pas. Toutefois, une Europe vassalisée par la Russie l'intéresserait bien plus ; mais présence US oblige, ce n'est pas à l'ordre du jour. Dans ce sens, une Europe impuissante (politiquement et militairement), voir balkanisée (donc divisée et sujette à des conflits endémiques) serait, amha, une opportunité pour la Russie.
Amha, une partie des élites européennes se tournera peut être un jour vers la Russie, mais, pour l'heure et dans le contexte actuel, cela me semble compromis.
En ce qui concerne un partenariat privilégié avec la Russie, pour s'approvisionner en gaz, en pétrole, etc ; est-ce bien prudent, stratégiquement parlant ? Avoir un seul fournisseur, ou un fournisseur privilégié, c'est s'exposer à ses caprices et, donc, à son dictat sur les prix et sur l'approvisionnement.
Ce n'est pas, probablement, pire que d'être sous vassalité US ; mais il faut, amha, y penser.
Quand à une Europe indépendante, je n'y crois guère. Nain politique, militaire et énergétique, le continent demeure dépendant de l'extérieur et vassalisé et, malgré les beaux discours, reste divisé. Division, qui par le passé, fit, en partie, son succès : la diversité des modèles de développement sociaux, politiques, culturels, scientifiques, etc, régionaux et nationaux, proposés, permettant de constituer autant de réserves de modèles complets, viables et envisageables et autant d'alternatives et d'évolutions potentielles et donc de moteurs du changement et du progrès.
C'est juste, toutefois, si l'Europe veut vendre à l'extérieur, il faut qu'elle y ait des débouchés et donc des partenaires qui en aient les moyens (donc qui produisent et vendent eux aussi). Donc il lui faut entrer dans une logique d'échanges « équitables » et de concurrence ; ce qui, à l'heure de l'Internet et du fret aérien (mondialisation), devient difficile à remettre en question.En ce qui concerne l’aspect de l’économie réelle nous – les Européens – sommes les spectateurs horrifiés de la destruction du tissus économique européen que l’on constate par les délocalisations des emplois vers les autres continents, par le chômage qui augmente, par les conditions de travail qui se dégradent (salaires, sécurité sociale, retraite, temps de travail…). La cause est dans la concurrence des pays émergents qui s’épanouit dans le contexte du mondialisme imposé par les « élites » politiques et intellectuelles.
oui, mais, les élites en veulent-elles ? Cela va-t-il dans le sens de leurs intérêts de classe ? Si c'est non, c'est tout vu ; ces propositions seront ignorées.Donc en ce qui concerne l’activité de l’économie réelle, il faut instaurer le protectionnisme européen, cohérent, englobant toutes les branches de l’économie, unissant sous les mêmes règles toutes les régions d’Europe. Pour protéger les salariés Européens, il faut déjà commencer par taxer les importation en Europe de tous les produits qu’on est capable de produire en Europe.
Le protectionnisme avec « les mêmes règles dans toutes les régions d’Europe » ça signifie instaurer par exemple un SMIG européen, la même TVA, les mêmes règles d’imposition des entreprises. C’est tout à fait réaliste, ce serait une opération équivalente à la réunification des deux Allemagnes.
La France seule dans un protectionnisme national ne pourrait pas survivre face aux pressions de toutes sortes des « grands » ensembles mondiaux. Il faut une masse, un poids économique, industriel, civilisationnel, pour continuer à exister face aux grandes forces mondiales. L’Europe constitue ce poids et possède un fort potentiel en infrastructures, en structures industrielles, en savoir faire.
Ensuite, un intérêt civilisationnel ; ça prend quelle forme ? Est-ce que les intérêts civilisationnels de la Russie, de l'Allemagne, de la France, de la Grèce, etc, cultures fondées sur des socles communs, mais ayant évoluées indépendamment les unes des autres depuis des siècles, sont les mêmes et si oui, quels sont-ils ?
Je ne vais pas ici défendre la vision angéliste, de plus en plus défendue par les tenants du mondialisme et de l'altermondialisme (ces 2 « frères ennemis » qui rêvent d'une civilisation mondialisée) et qui voudrait qu'il n'y ait jamais eut qu'une seule et unique civilisation mondiale : LA Civilisation (en tant que principe de civilisation) et non pas des ères de civilisations ayant des bases variées (parfois antagonistes). Thèse qui a l'avantage, pour ses défenseurs, de nier les différences profondes existantes entre valeurs de civilisation issues de socles divers (islam : droit islamique, interdiction du blasphème et de l'apostasie, incompatibilité avec la laïcité (sauf turque : laïcité de l'état, mais islam religion d'état), polygamie, inégalité hommes femmes, tabou de l'homosexualité, prévalence du spirituel sur le matériel, etc ; Occident : athéisme montant, séparation du pouvoir politique et religieux, développement des valeurs libérales et mondialistes, culte de la croissance et du matérialisme, égalité de droit, liberté de meurs, multiculturalisme, immigrationisme, etc). Toutefois, au sein des espaces à socle commun, aux frontières floues, il existe des valeurs fort variées et, parfois, opposées/antagonistes.
Qu'est ce que sont ces valeurs civilisationnelles européennes communes ? Il y a bien, en Occident, un socle grec (démocratie, citoyenneté, rationalité, etc) et romain (droit, organisation des armées, langues latines, etc), ainsi que judéo-chrétien (humanisme, organisation des terroirs selon des divisions cléricales et seigneuriales, religions, développement de certaines sciences, etc). Et un socle « moderne » : humanisme (« les lumières », droits de l'homme, égalité homme femme, etc), scientisme, économisme, rationalisme, laïcité, etc.
Tous les pays européens ont-ils, pour autant, un même rapport à la laïcité, à la nationalité, à l'identité, à la démocratie, etc ? Non : la reine d'Angleterre, par exemple, est aussi le chef de l'Église anglicane (pas de réelle laïcité) et le chef de plusieurs états (Commonwealth), « par la volonté de dieu » (monarchie de droit divin). L'Allemagne a une notion de la citoyenneté/nationalité basée sur le doit du sang et sur l'ethnicité allemande et la France sur le droit du sol et la citoyenneté. L'Angleterre est ouvertement communautariste, l'Allemagne ne reconnaît que des allemands de souche (excepté 2 minorités régionales : frisonnes et sorabes) et la France, jusqu'à il y a peu, favorisait l'assimilation républicaine. Etc, etc. Sans compter le fait que la Russie n'a pas le même socle civilisationnel que l'Occident, puisque, séparée de l'Occident depuis prêt de 1000 ans (schisme orient-occident), elle n'a pas suivit le même court historique et culturel. La Russie n'a pas connue la chevalerie, la renaissance, les « lumières », la révolution industrielle capitaliste, la séparation état/Église (sauf période soviétique) ; elle a une conception identitaire grand russe (malgré l'existence de nombreuses ethnies non slaves) de la nationalité (nationalisme fort) et connait une influence orthodoxe forte. Orthodoxie qui, contrairement au catholicisme, au protestantisme (issu d'une réforme du catholicisme) et au judaïsme, n'a pas fait sa réforme (et le mot orthodoxie veut bien dire ce qu'il veut dire : doctrine fondamentaliste), etc.
Dans l'idéal oui, excepté que ce serrait, dans ce cas, la Russie (empire euro-sibérien) qui imposerait ses propres dictats ; pas pire que les dictats US, peut être, mais il faut bien le noter, amha. Quand aux mêmes valeurs civilisationnelles, encore une fois, sont-elles vraiment identiques ? Probablement bien plus proches que celles que nous avons avec la chine ou le monde arabe (notamment du fait d'une certaines proximité géographique et de bases grecs et judéo-chrétiennes, de plus en plus lointaines et dérivées), mais pas plus proches qu'avec les USA, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l'Argentine, etc. Pays qui ont des racines européennes (donc gréco-romaines, judéo-chrétiennes, humanistes, économistes, matérialistes, etc) récentes (séparation politique effectuée il y a environ 200-300 ans et jamais totalement consommée) et qui sont sous l'influence culturelle, militaire, commerciale, etc, US (mondialiste).La mise en place des accords de coopération étroite avec la Fédération de Russie, qui partage les mêmes valeurs civilisationnelles, et qui dispose d’immenses réserves de matières premières permettrait à cet ensemble européen de vivre en autarcie sans avoir à subir les dictats des autres régions du monde.
Tafdak ; toutefois, amha, ce qui compte le plus pour anticiper des évolutions/implosions, c'est d'appréhender le monde tel qu'il est et tel qu'il tend à devenir, pas tel qu'il devrait être.c'est suffisamment rare d'avoir des idées concrètes pour les relever
Pas sûr qu'ils regrettent pour autant le système communiste, sa police de la pensée, son système politique à parti unique, ses informateurs/délateurs de quartier, etc. Système qu'ils étaient nombreux à vouloir fuir, même au péril de leur vie ; nostalgie supposée d'un système qu'ils cautionnent peu, dans les faits, dans les urnes (élections).Serylinpayne : je pense que c'est une erreur de comparer la mise en place de TVA ou SMIC européens à ce qui s'est produit à la réunification de l'Allemagne. La presse n'a que très peu fait le relais à l'époque du nombre énorme d'allemands qui ont tout perdu. Aujourd'hui 2/3 des ex allemands de l'est regrettent la RDA.
Après, si beaucoup ne regrettent pas le système communiste, beaucoup ne sont pas, non plus, enchantés d'être entrés dans un système libéral/capitaliste/mondialiste agressif et destructeur du tissu social, de la culture, des droits sociaux, des identités particulières, des sociétés traditionnelles, du monde du travail, etc.
Au final, les allemands de l'est auront vécus 2 chocs : la fin du totalitarisme communiste et, aussitôt ce fait consommé, l'entrée dans un économisme totalitaire (qui est probablement, lui-même, en train d'imploser à petits feu ; troisième choc potentiel).
Nul peuple n'a jamais eut les capacités de changer/réformer le « système » (le paradigme, la culture, etc). Certains pensent toutefois que nous nous montrerons moins impuissants et plus malins que les anciens. Malheureusement, force est de constater qu'actuellement aucun changement/réforme ne pointe à l'horizon et que, bien au contraire, déni de réalité et fuite en avant dominent. Les acteurs de la contestation (les pays non alignés, la gauche anti capitaliste et altermondialiste, les islamistes, l'extrême droite identitaire et/ou nationaliste, les écolos, etc) se montrent impuissants à proposer une alternative viable et fédératrice ; quand leurs propositions ne sont pas, elles-mêmes, en fait, de simples prétextes pour prolonger le « système » en l'état.mais alors, quel pourrait être enfin le déclencheur d'une modification profonde. Comme on en parle les libéraux freinent des 4 fers ... ils croient effectivement qu'une solution irait contre leurs principes. Mais cette solution existe. Nous sommes donc incapables dans nos démocraties de choisir ce qui est bien pour nous. Ce qui n'était qu'une impression se conforte en réalité . Nous sommes un peuple à l'agonie, nous n'avons pas les capacités de changer ce système.
On ne réforme pas volontairement une culture/civilisation ; celle-ci s'adapte « d'elle-même » aux changements (via la modification, par adaptation générale, des politiques, des croyances, des attentes, des priorités, des alliances, etc et via la survenue de crises et de ruptures (conflits, guerres, etc)) de son environnement (social, écologique, énergétique, géopolitique, culturel, etc), ou pas (et fait donc faillite).
Une civilisation/culture, c'est bien autre chose qu'une communauté, ou qu'un état ; c'est un espace culturel, législatif, politique, idéologique, etc, fruit d'une organisation multi-générationnelle de la société dans tous ses aspects, qui a, pour ainsi dire, sa propre volonté, sa propre inertie, sa propre logique interne, etc, qui dépasse les volontés individuelles et politiques. Elle est autant le fruit des activités humaines qui la développe, que les hommes et leurs organisations sociales sont le fruit de de l'influence et du conditionnement de cette première.
Donc, pour répondre à ta question (« quel pourrait être enfin le déclencheur d'une modification profonde ? ») :
1). Amha, la nécessité d'évoluer sous la pression exercée par un contexte environnemental (au sens général) nouveau, qui agirait comme un moteur contraignant très fort. Dans ce cas, le nouveau paradigme qui émergerait serait l'héritier du précédent et le changement se ferait dans la continuité et, plus ou moins, en douceur. Exemple : le remplacement progressif et quasi imperceptible entre le modèle de l'Occident chrétien (changement aux alentour de l'an mille) et celui qui lui a succédé : l'Occident moderne.
Perso, je crois peu en ce scénario, pour la simple raison que l'Occident est conditionné par prêt de 1000 ans de logique économiste, commerciale et techniciste, universalistes. Abandonner ce paradigme ne se ferait, amha, pas sans douleur, ni sans violence (contre soit-même). Ensuite, les élites elles-mêmes (qui influencent le plus notre destinée) sont prisonnières de leurs propres dérives et excès ; reconnaître leurs erreurs serait les condamner à être écartées du pouvoir (on ne réélit pas les incompétents, les manipulateurs, les profiteurs et les menteurs). Conclusion, les élites s'accrocheront, majoritairement, au pouvoir et persisteront dans le déni, quitte à saboter l'édifice. Enfin, l'Occident implose : idéologiquement (faillite de l'idéologie croissantiste, techniciste, économiste, etc), économiquement et politiquement (perte de leadership et sur-endettement), technologiquement (pic de pétrole = baisse de l'accès aux bienfaits du progrès sans limites), démographiquement (voir le topic « le risque démographique ») et se dilue dans le multiculturalisme issu de la politique migratoire (basculement démographique et identitaire entre majorité fondatrice (européenne) et minorités latinos aux USA, et, dans certaines villes et régions, européennes, entre majorité fondatrices européennes et communautés à identités musulmanes majoritairement). Je précise que l'islam est un modèle de société/civilisation complet : politique, religieux, législatif et culturel, ayant fait ses preuves, démographiquement dynamique (immigration soutenue), qui profite du crash démographique occidental (hors immigration)) et d'une certaine logique communautariste/multiculturaliste (de 0 à 10% de la pop française en 50 ans), pour se poser en concurrent local montant du modèle dominant de socialisation dominant, en certaines parties du territoire de l'Occident historique. L'islam (pas uniquement une religion) est donc, dans les faits, un modèle de civilisation qui prend racine au sein même d'un autre modèle concurrent : l'Occident. Ce fait n'est pas à négliger.
2). Ou bien on assiste à la faillite complète du modèle de civilisation, incapable d'évoluer et, donc de s'adapter au changement, ou de résister à une influence concurrente et « invasive » et à son remplacement par un nouveau modèle, d'origine interne (alternatif, inventé par une culture minoritaire issue de cette même ère de civilisation (Rome et Athènes en leur temps, ou l'Italie (renaissance), la France (lumières, laïcité), l'Angleterre (capitalisme, révolution industrielle, etc), voir les USA (mondialisme)), ou bien externe (importé). Dans ce cas, il y a rupture et changement radical et/ou profond (exemples : le changement ayant eut lieu entre l'Europe païenne et l'empire romain chrétien, ou bien, en Afrique du Nord, celui ayant eut lieu entre l'empire romain chrétien (et juif) d'Orient et le monde islamique.
Après, quoiqu'il en soit, tout changement de paradigme n'est jamais tout à fait total (on conserve de nombreux éléments antérieurs, qui servent de base/fondations) dans le cas de la continuité, ni instantané, mais progressif ; les 2 modèles de société se côtoient un certain temps, avant que sa version évoluée, ou son concurrent importé, ne supplantent l'ancien, tout en incorporant quelques brides de son prédécesseur dans le second cas.
Que voyons nous aujourd'hui se profiler à l'horizon ? Quel nouveau modèle émerge et fédère au delà des divisions ? Quel est le candidat idéal et sérieux au poste de paradigme de civilisation complet (ou presque) et fédérateur de demain ? L'altermondialisme ? Les écolos ? L'islam ? Le nationalisme ? Le socialisme ? Le capitalisme réformé ? Etc ?
Amha, le capitalisme/mondialisme risque de s'accrocher un temps, mais, contraction de la mondialisation et des réserves énergétiques oblige, son universalisme est menacé à terme et il est, de fait, condamné à avancer ou à faire faillite (l'islam aussi, d'ailleurs, mais pour d'autres raisons : expansionnistes et suprémacistes).
Le paradigme mondialiste (libéral et de centre étasunien) rencontre de plus en plus d'oppositions extérieures (nationalismes/régionalisme, alliance des pays non alignés et de l'organisation de la conférence islamique (Russie, Iran, Venezuela, Chine, etc), etc) et intérieurs (les peuples occidentaux eux-mêmes, notamment via le fossé qui se crée entre élites et peuples et les crises systémiques issues du modèle libérale débridé, porteuses de conflits).
Mondialisme (alias capitalisme, libéralisme, économisme/technicisme, libre-échangisme, etc, à vocation universalistes ; bref, les avatars du paradigme occidental né au moyen-âge, basé sur une suprématie universelle de l'économie et de la technologie sans limites et, désormais, sous influence et centralisme US), dans lequel les peuples occidentaux ne se reconnaissent plus vraiment (d'autant plus que ses promesses d'avenir radieux tournent en eau de boudin). Légitimité qui est toutefois encore partiellement apportée par les « ennemis » même du système (de gauche et de droite) qui le cautionnent plus ou moins involontairement, via la promotion de nobles idées et de beaux rêves d'autres mondes (et Europes) possibles, sans frontières ni attaches, de capitalisme/socialisme à visage humain et d'hommes nouveaux (citoyens du monde, métissés et multi-cuturels), etc.
Par exemple (droites et gauches confondues) :
- la volonté de dépassement et d'ouverture des frontières nationales et l'internationalisme, de concert, ouvrent la voie à la circulation de la main d'œuvre et des marchandises, sans restrictions aucunes (une bénédiction pour les capitalistes apatrides et mondialistes).
- le soutien aux droits des « sans papiers » (« clandestins »), au vote des étrangers, à l'ouverture des frontières et à la naturalisation des migrants économiques, favorise la libre circulation de la main d'œuvre expatriée et, via la promotion du multiculturalisme/relativisme culturel, favorisent l'installation définitive de la main d'œuvre immigrée et le regroupement familial, là où la demande est insatisfaite, ou là où l'on a besoin d'un prolétariat bon marché pour maintenir la rentabilité et un coût de la main d'œuvre compétitif. Ces 2 exemples illustrant la façon dont les libéraux parviennent à avoir accès, avec la collaboration syndicale et de l'opposition de gauche, à une main d'œuvre souple (parfois semi esclavagée), dé-localisable à merci (et sans résistance du prolétariat local et national), en flux tendu.
- les promesses de croissance infinie et la croyance dans un lien de cause à effet existant entre croissance et emplois, entretiennent l'illusion que des emplois en découleront, ainsi que des lendemains radieux.
- la croyance en la généralisation future de ce mode de vie/consommation, à l'ensemble de l'humanité, favorise le maintien et la légitimité des inégalités et l'exploitation actuelle des migrants et allège les consciences (permet donc au système de perdurer).
- le green-washing, la mode écolo bobo (l'écologie compatible avec le modèle de développement capitaliste) et l'écolo-ingénierie, permettent de nous faire croire que le système réparera les dérives engendrées par lui-même.
- etc, etc.
Bref, nous le voyons, la plupart des écolos, des multiculturalistes, des scientistes, des économistes, etc et leurs militants actifs ou sympathisants (de gauche comme de droite), cautionnent directement, ou indirectement, et souvent involontairement, le mondialisme.
Toutefois, cela ne suffit plus à entretenir l'illusion et le fossé qui se crée, entre oligarchie et populace, tend à faire éclater la cohésion de l'ensemble et, donc, à menacer l'édifice. Pour être suivit, il faut que l'oligarchie et sa politique soit légitimées et intériorisées par les foules. Restera, peut être, le recourt à la force. Toutefois, amha, un tel système, qui plus est menacé par la disparité économique, la récession, le peak oil, les conflits communautaires, les revendications lobbyistes, les conflits sociaux et militaires à venir, etc, n'a pas d'avenir à long terme. Pour qu'un paradigme se développe, il faut qu'il soit intériorisé par la majorité et pour parvenir à cela, il faut qu'un mythe fondateur commun fédère la collectivité (pour « avancer dans une même direction et dans un même souffle »).
Amha, par bien des points, le mondialisme est déjà en train d'atteindre ses limites ; celles des limites physiques des ressources et donc de la croissance, de la redistribution des profits, du maintien des retraites, de l'intégration d'une partie de l'immigration qui peine à s'assimiler et qui tend à se communautariser, du crash démographique en court (en Europe), des atteintes à l'environnement, des maladies de civilisation et de l'effondrement de l'espérance de vie qu'elles préfigurent, etc.
Perso, malgré quelques années de recherches et de réflexion et hormis la montée du mondialisme libéral et de l'islam (en réalité une conception de l'islam issue de courants et de cultures forts différents) du fait démographique et des flux migratoires musulmans, en Occident, je ne vois pas d'autres paradigmes, sérieux et fédérateurs (déjà bien organisés), émerger du lot en tant que prétendant suprême au titre de paradigmes dominants. Je ne vois pas, par exemple, l'anti capitalisme, ou l'altermondialisme, offrir cette alternative, puisque les 2 s'opposent au capitalisme et au mondialisme et, de ce fait, ne proposent pas d'alternative, mais de simples contre modèles. J'en fini par me demander, sérieusement, si le paradigme à venir (sur une période de durée non définissable), ne serait pas, tout simplement, celui de l'émergence (comme on le voit actuellement) d'un multi-paradigme, au sein duquel une multitude de paradigmes cohabiteraient, ou s'affronteraient durablement, avant que l'un d'eux ne domine finalement les autres. Bref, une Europe multi-culturelle et multi-conflictuelle, voir balkanisée (comme le sont le Caucase et les Balkans, ou le Liban ; déchirés qu'il sont entre sphères culturelles d'influences diverses et antagonistes).
A noter que le terme multi-culturel est trompeur, car il n'existe pas de société multi-culturelle au sens propre du terme (où toutes les cultures seraient égales et cohabiteraient de fait sans antagonismes majeurs). En France, par exemple, c'est la culture « française », de socle gréco-romain et judéo-chrétien et de nature économiste et techniciste, qui domine et contrôle, en son sein, les cultures « minoritaires » et impose ses règles (législation et droit républicain, laïcité, langue française, égalité homme femme, droit du travail, monogamie, droits de l'homme, majorité à 18 ans, aides sociales, droits du travail, etc). Par exemple, le droit français et la laïcité et la législation islamique (charia) sont antagonistes et ne peuvent cohabiter sur un même plan et à égalité. Pour l'instant, la loi de la république prévaut donc sur les lois coutumières et politico-religieuses ; bien que se développe une tolérance des particularismes, ainsi qu'une adaptation de la législation et du droit français (adaptation du système bancaire à la charia, tolérance de la polygamie et des tribunaux islamiques (donc de la charia partielle), financement de la construction de mosquées par le contribuable, « laïcité positive », dérogation au droit européen en matière d'abattage halal, etc).
Toutefois, je ne pense pas que les élites acceptent une islamisation large du territoire ; la prolongation de « l'expérience » sociale nuirait à leur pouvoir et à sa perpétuation. Amha, si la situation dérive, il y aura scission : chaque oligarchie gardant le contrôle politique, législatif, idéologique, culturel et économique de sa zone d'influence. Scission qui peut comprendre des scissions internes : occident et islam n'étant pas, loin de là, homogènes.
Bref, le scénario que je présente ici ne tient la route que si l'on juge que l'évolution actuelle se poursuivra en l'état et que rien ne viendra l'entraver ; ce qui est, je le conçois, peu probable (comme sont peu probables tous les autres scénario existants, d'ailleurs).
L'histoire se conjugue au passé, pas au futur et rien n'est écrit.
Mes 2 zeuros.
@+
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: [Crise économique] (2)
Jesus All Mighty God... Parole d'ex-modérateur, vous avez la langue bien pendue !
Let's stick to the facts damm'it !
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~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: [Crise économique] (2)
@KrAvEuNn
donc à ton avis les multi-paradigmes vont devoir se combattre et aussi cohabiter , et pour la France avec des lois laïques et républicaines qui vont tenter d'encadrer tout ça avec une certaine dérive de ces mêmes lois pour faire plaisir aux différents lobbys, ce qui dans une 50 aine d'années va devenir un vrai foutoir mélangé à l'auberge espagnole.
Nos élites se déconnectant de plus en plus du terrain et devenant un groupe fort mais avec aucune liaison avec la base qui la nourrit.
On peut imaginer prochainement un pays composé de groupes, des régions ou certains de ces groupes sont bannis, et des régions mixtes. i.e : l'Alsace refusera des communautés musulmanes alors qu'en région parisienne cohabiterait avec plus ou moins de chance cathos, juifs, arabes ...(c'est réducteur , mais parlant)
J'habite en haute Savoie , et clairement certaines communautés ne sont pas les bienvenues.
En fait un retour au féodalisme, les régions déjà aujourd'hui distribuent 70% de la manne de l'état, donc on a une emprise politique forte (chose que les Français n'ont pas compris au vu de la participation électorale aux dernière élections régionales ). A moyen terme, ce régionalisme poussé pourra faire ses propres lois locales , et avec des élus moins déconnectés de la base que ceux du gouvernement, régir dans une nouvelle politique notre environnement et notre vie future. La France à plusieurs vitesses, paupérisation de certaines régions pauvres, pas d'entraide (comme pour la Grèce), faillite de certaines villes (St Etienne ...). Bref la fin d'une union nationale.
C'est clair qu'il n'y a pas de mythe fondateur aujourd'hui pour créer quoique ce soit, les opposants politiques sont contre mais n'ont pas de programme (c'est désespérant).
Malheureusement une dictature seule pourrait fédérer par la force et au détriment d'une bonne partie de la population. Nous sommes sur un navire qui va au gré des courants, nous avons porté la liberté individuelle à son paroxysme, et nous avons crée une nation d'individus isolés . Nous avons peur des groupes soudés par une idéologie (comme l'Islam) car ils représentent une entité face à des personnes seules, sans force. Ces groupes nous font aussi envie, une envie d'appartenir, d'être. J'imagine l'exaltation des groupes de résistants pendant WW2... Un sens à la vie, pas seulement de consommer, mais de construire, d'aider.. nous en sommes loin.
Finalement la solution est peut être là, sous nos yeux, mais quel travail ! à part pendant ma période militaire, j'ai rarement eu l'impression de vivre dans une communauté ! Tout n'est qu'échanges marchands , pas (ou peu) de place à l'entraide.
Depuis les chasseurs cueilleurs nous avons tous envie d'appartenir à un clan, car c'est le clan qui fait la force et qui apporte le soutient et l'amour.
quel est notre clan aujourd'hui ? La France ? bof ! les partis politiques ? re-bof ! la famille ? dispersée au gré de l'économie ... Breton ? Corse ? re-re-bof !
y'a plus qu'à attendre le Messie
donc à ton avis les multi-paradigmes vont devoir se combattre et aussi cohabiter , et pour la France avec des lois laïques et républicaines qui vont tenter d'encadrer tout ça avec une certaine dérive de ces mêmes lois pour faire plaisir aux différents lobbys, ce qui dans une 50 aine d'années va devenir un vrai foutoir mélangé à l'auberge espagnole.
Nos élites se déconnectant de plus en plus du terrain et devenant un groupe fort mais avec aucune liaison avec la base qui la nourrit.
On peut imaginer prochainement un pays composé de groupes, des régions ou certains de ces groupes sont bannis, et des régions mixtes. i.e : l'Alsace refusera des communautés musulmanes alors qu'en région parisienne cohabiterait avec plus ou moins de chance cathos, juifs, arabes ...(c'est réducteur , mais parlant)
J'habite en haute Savoie , et clairement certaines communautés ne sont pas les bienvenues.
En fait un retour au féodalisme, les régions déjà aujourd'hui distribuent 70% de la manne de l'état, donc on a une emprise politique forte (chose que les Français n'ont pas compris au vu de la participation électorale aux dernière élections régionales ). A moyen terme, ce régionalisme poussé pourra faire ses propres lois locales , et avec des élus moins déconnectés de la base que ceux du gouvernement, régir dans une nouvelle politique notre environnement et notre vie future. La France à plusieurs vitesses, paupérisation de certaines régions pauvres, pas d'entraide (comme pour la Grèce), faillite de certaines villes (St Etienne ...). Bref la fin d'une union nationale.
C'est clair qu'il n'y a pas de mythe fondateur aujourd'hui pour créer quoique ce soit, les opposants politiques sont contre mais n'ont pas de programme (c'est désespérant).
Malheureusement une dictature seule pourrait fédérer par la force et au détriment d'une bonne partie de la population. Nous sommes sur un navire qui va au gré des courants, nous avons porté la liberté individuelle à son paroxysme, et nous avons crée une nation d'individus isolés . Nous avons peur des groupes soudés par une idéologie (comme l'Islam) car ils représentent une entité face à des personnes seules, sans force. Ces groupes nous font aussi envie, une envie d'appartenir, d'être. J'imagine l'exaltation des groupes de résistants pendant WW2... Un sens à la vie, pas seulement de consommer, mais de construire, d'aider.. nous en sommes loin.
Finalement la solution est peut être là, sous nos yeux, mais quel travail ! à part pendant ma période militaire, j'ai rarement eu l'impression de vivre dans une communauté ! Tout n'est qu'échanges marchands , pas (ou peu) de place à l'entraide.
Depuis les chasseurs cueilleurs nous avons tous envie d'appartenir à un clan, car c'est le clan qui fait la force et qui apporte le soutient et l'amour.
quel est notre clan aujourd'hui ? La France ? bof ! les partis politiques ? re-bof ! la famille ? dispersée au gré de l'économie ... Breton ? Corse ? re-re-bof !
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serilynpayne- Animateur
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Re: [Crise économique] (2)
Bonjour,
Bon je commencerais par m'adresser à l'ensemble de la classe : j'espère que vous sauvegarderez soigneusement sur vos plus beaux parchemins les réflexions de maître Kraveun-le-sage .
J'ai honte quand je compare à mes fariboles écrites entre deux dépannages de clepsydre electronique.
Maitre Kraveun, mes plus bas hommages. Et vous autres mécréants prenez exemple : çà c'est de la prose digne d'un bien baux velin encadré, pas de cochons'tées de plumitif journaleux.
Ceci dit quelques remarques sur la possibilité de changer ou de modifier le système culturel actuel ( celui de l'Europe s'entend ) :
Ce que j'ai essayé d'exprimer c'est que la fréquence des chocs et des déséquilibres augmentant sans cesse , désormais ces crises commencent à atteindre directement les dites "élites". Avant ( jusqu'en 2005 à peu près ) les crises pour les élites , c'etait des dossiers à gérer et c'était le peuple qui subissait les conséquences ( des crises et des dossiers )
Maintenant les crises sont telles que les revenus, les avantages, le niveau de vie des élites commencent directement à être touchés.
Et là , amha, les élites vont commencer à se déliter ( ).
La cohésion culturelle des élites est vraiment très dépendante de leur croyance en la validité du système culturel nord américain.
Hors celui ci explose sous nos yeux, les multiples couches de mensonges étant révélées les unes après les autres , la dernière en date étant la seconde plate forme pétrolière qui vient de s'écrouler faute d'entretien par BP ).
Lorsque les dites élites européennes ne vont vraiment plus voir la construction de leur avenir dépandre favorablement des USA, un bouchon structurel va sauter vis à vis de réelles réformes.
Quand ? En France c'est en théorie assez simple : lorsque la fondation St Simons et le Club de l'Horloge vont devoir fermer boutique fautes d'adhérents suffisants.
Alors sommes nous à la veille de la chute de l'empire romain ?
Déjà nous avons un avantage nous ne sommes pas Rome , mais la Gaule .
Il y a 1700 ans lorsque Rome a failli et que les peuples de l'Est ont commencé à prendre leurs quartiers, ce qui a vraiment été dramatique c'est la perte de savoir faire agricole et technique. Pas la perte d'une dépendance politique.
Ensuite, maintenant nous savons réellement que l'être humain peut modifier profondément son environnement. Ce qui a été accompli depuis Lavoisier , même Francis Bacon n'aurait put le rêver et encore moins les alchimistes.
Pour s'accrocher et garder espoir j'ai tendance à penser que les peuples sont plus sensibles à des exemples concrets ( médecine, véhicules, .... ) qu'à des réflexions philosophiques. Les épicuriens raisonnés n'ont pas sauvés Rome.
Mais par contre , la comptabilité à partie double, la notation algébrique, l'introduction du zéro ont précédé ( est ce vraiment un hazard ) le changement culturel de la renaissance.
Alors nos élites ? que vont elles devenir ? Et bien amha elles pourraient bien retrouver d'anciennes traditions faute de places au soleil pour tous leurs héritiers dans une économie en contraction.
Les prochaines décennies nous diront si nous sommes plus proches de la chute de premiers capétiens ou de la chute de Rome...
Bon je commencerais par m'adresser à l'ensemble de la classe : j'espère que vous sauvegarderez soigneusement sur vos plus beaux parchemins les réflexions de maître Kraveun-le-sage .
J'ai honte quand je compare à mes fariboles écrites entre deux dépannages de clepsydre electronique.
Maitre Kraveun, mes plus bas hommages. Et vous autres mécréants prenez exemple : çà c'est de la prose digne d'un bien baux velin encadré, pas de cochons'tées de plumitif journaleux.
Ceci dit quelques remarques sur la possibilité de changer ou de modifier le système culturel actuel ( celui de l'Europe s'entend ) :
Ce que j'ai essayé d'exprimer c'est que la fréquence des chocs et des déséquilibres augmentant sans cesse , désormais ces crises commencent à atteindre directement les dites "élites". Avant ( jusqu'en 2005 à peu près ) les crises pour les élites , c'etait des dossiers à gérer et c'était le peuple qui subissait les conséquences ( des crises et des dossiers )
Maintenant les crises sont telles que les revenus, les avantages, le niveau de vie des élites commencent directement à être touchés.
Et là , amha, les élites vont commencer à se déliter ( ).
La cohésion culturelle des élites est vraiment très dépendante de leur croyance en la validité du système culturel nord américain.
Hors celui ci explose sous nos yeux, les multiples couches de mensonges étant révélées les unes après les autres , la dernière en date étant la seconde plate forme pétrolière qui vient de s'écrouler faute d'entretien par BP ).
Lorsque les dites élites européennes ne vont vraiment plus voir la construction de leur avenir dépandre favorablement des USA, un bouchon structurel va sauter vis à vis de réelles réformes.
Quand ? En France c'est en théorie assez simple : lorsque la fondation St Simons et le Club de l'Horloge vont devoir fermer boutique fautes d'adhérents suffisants.
Alors sommes nous à la veille de la chute de l'empire romain ?
Déjà nous avons un avantage nous ne sommes pas Rome , mais la Gaule .
Il y a 1700 ans lorsque Rome a failli et que les peuples de l'Est ont commencé à prendre leurs quartiers, ce qui a vraiment été dramatique c'est la perte de savoir faire agricole et technique. Pas la perte d'une dépendance politique.
Ensuite, maintenant nous savons réellement que l'être humain peut modifier profondément son environnement. Ce qui a été accompli depuis Lavoisier , même Francis Bacon n'aurait put le rêver et encore moins les alchimistes.
Pour s'accrocher et garder espoir j'ai tendance à penser que les peuples sont plus sensibles à des exemples concrets ( médecine, véhicules, .... ) qu'à des réflexions philosophiques. Les épicuriens raisonnés n'ont pas sauvés Rome.
Mais par contre , la comptabilité à partie double, la notation algébrique, l'introduction du zéro ont précédé ( est ce vraiment un hazard ) le changement culturel de la renaissance.
Alors nos élites ? que vont elles devenir ? Et bien amha elles pourraient bien retrouver d'anciennes traditions faute de places au soleil pour tous leurs héritiers dans une économie en contraction.
Les prochaines décennies nous diront si nous sommes plus proches de la chute de premiers capétiens ou de la chute de Rome...
Dernière édition par transhuman le Sam 1 Mai 2010 - 22:40, édité 1 fois
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"J'arrêterais de faire de la politique le jour où ceux qui font de la politique arrêteront de faire les guignols....."
Coluche
P'tain dire que c'etait il y a 30 ans et que rien n'a changé en mieux depuis ....
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Re: [Crise économique] (2)
serilynpayne a écrit:@KrAvEuN
y'a plus qu'à attendre le Messie
.... j'espère que tu galéjade ? C'est l'une des pires évolutions possibles ? ( A propos de Rome , Le concile de Nicée non plus n'a pas changé l'avenir de l'empire ! par contre, je trouve qu'il a bien préparer les tisons pour l'inquisition . ... ).
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Re: [Crise économique] (2)
Bonjour,
Quelque soit le sens de ta prose (je ne te savais point poète), j'avoue que je préfèrerais la claque cinglante de l'ironie, que l'embarras occasionné par quelque déférence non méritée.
Enfin bref...
L'islam (les cultures et courants divers issus du socle islamique commun) cohabite et lutte déjà avec l'occident (les cultures et modèles de sociétés issus du socle occidental commun) et d'autres paradigmes « mineurs » (africains, asiatiques, salves, etc), pour le leadership (au moins aux niveaux local et des institutions nationales). La plupart des paradigmes minoritaires se contentent d'être dans l'ombre et ne sont pas expansionnistes (ne cherchent pas à convertir ou à prendre le dessus), ou n'ont pas la possibilité de se le permettre ; d'autres non et, donc, dans ce dernier cas, ils se heurtent au paradigme dominant, le testent, le poussent dans ses retranchements, etc.
Dans l'histoire, les empires, les états, les royaumes, les nations, etc, ont tous été fédérés par et à travers l'autorité d'un centre fort ; c'est-à-dire par une entité culturelle dominante. Ce fut le cas de la France (minorités protestantes, juives et « gitanes « , sous dominance catholique et royale centralisée à Paris, puis républicaine centralisée à Paris), de la Chine (sous domination Han), de la fédération de Russie (sous domination russe, nationaliste/impérialiste et orthodoxe), des USA (sous domination « blanche » et protestante), de la Turquie (sous domination ottomane, puis turque), de l'Algérie (sous domination arabo-islamique), etc. Aujourd'hui, l'assimilation des immigrés, assimilée, en Occident, à une forme d'impérialisme, a fait place net à une conception progressiste de la citoyenneté : une forme de multi citoyenneté (à la carte ?) En gros on accepte la mise en concurrence des identités (communautarisme) "exotiques" et leur assujettissement à des autorités particulières, auto désignées. En gros : l'état se désengage au niveau des modes de socialisations et délègue ce pouvoir à des autorités communautaires auto désignées.
Le paradigme occidental, économiste et techniciste, dominant, se retrouve prisonnier d'une logique de civilisation qu'il ne peut plus dépasser, accroché qu'il est à ses anciens mythes (croissance, mondialisme, etc) et, donc, acculé à la faillite. L'occident, devenu trop gourmand et trop grand, fini par se diluer et, pour sauver une partie des meubles, abandonne des parties entières de son territoire (notamment les campagnes et les ZUP) à des pouvoirs locaux (mafieux, religieux, ou communautaires ; ou un peu des 3), qui assurent le rôle de relais locaux du pouvoir. A côté de ce paradigme dominant qui se contracte, il y a un certain islam (ou plutôt des courants qui se revendiquent de lui) qui monte et se radicalise. D'un côté nous avons affaire à un islam très divisé (un nombre incalculable de courants, souvent antagonistes), mais dont les parties consentent à faire des alliances (provisoires) de circonstance. De l'autre, nous avons un Occident dont la « magie » fédératrice (économiste et techniciste) n'opère plus vraiment. Un Occident, qui, en vue de créer un homo économicus novus, s'est efforcé de déconstruire toutes les valeurs de socialisation et la pluralité des modèles d'organisation traditionnels, de l'ancien monde, pour imposer un modèle universaliste (d'uniformisation) unique : économiste (gérant tous les aspects de l'existence). Une uniformisation poussée qui tend non seulement à limiter les chances d'apparition, en son sein, de modèles réellement alternatifs, mais qui, de surcroit, renvoi les « citoyens » (consommateurs producteurs) à la seule identité qu'ils connaissent désormais: eux (ou le Moi Je).
Pour résumer, l'Occident, dont le paradigme implose, laisse un vide, ou plutôt des vides:
- culturel (il a détruit les cultures anciennes populaires et académiques),
- idéologique (l'économisme et le technicisme n'ont pas réalisés le meilleur des mondes possible),
- identitaire (l'identité de groupe a laissé place à l'individualisme, qui se révèle souvent synonyme de solitude et d'anonymat),
- social (les services sont payants, le tissu social déstructuré, les familles éclatées, les personnes déracinées et délocalisées, les vieux parqués dans des hospices, etc),
- politique (toutes les idéologies et les utopies ont faillies à changer le monde/société = changer les hommes, donc à créer un homme nouveau),
- démographique (l'économisme a besoin de 2 ressources bon marché : la matière première et la main d'œuvre ; ses industries (citadines) vampirisent les campagnes et le tiers monde, tout en en asséchant les sources (le libéralisme ne favorise pas la natalité et se nourrit donc de la natalité périphérique... jusqu'à ce qu'elle ait tout épuisé)),
- spirituel (la mort devient tabou et est dé-ritualisée, la procréation devient médicalisée, le matérialisme débridé à désenchanté le monde, tandis que les antidépresseurs, les drogues et les sectes, jouent le rôle de béquilles psychiques),
-etc.
Vides qui ne demandent qu'à être comblés ; mais par qui et par quoi ?
Nous en sommes, amha, là : un occident décomposé, à la population atomisée (éclatée en courants, idéologies, identités, désirs, attentes, etc, multiples), en attente qu'un consensus nouveau se dessine, qui se cherche et fini par se perdre. D'un autre côté il y a l'islam, mais un islam divisé et dont la source démographique (immigration principalement) se tarit progressivement. Le monde musulman, pas mal « ponctionné » par les flux migratoires dirigés vers l'Europe et ses usines/ateliers/services/etc, subit, lui aussi, le crash démographique et seule l'Afrique sub-saharienne fournit encore suffisamment de naissances pour assurer, un temps seulement, l'augmentation de la « Oumma » et l'alimentation du flux de la main d'œuvre dont le capital a besoin pour optimiser ses profits. A un moment donné, au court de ce siècle, l'islam va stagner et sa proportion démographique, dans le monde et en Occident, tendre à peu augmenter, voir à baisser (si conflits et famines) ; tendis que tous les flux migratoires vont se tarir et la population mondiale vieillir inexorablement (inversant le rapport actifs-inactifs). Si le crash démographique occidental est, par je ne sais quel moyen, ralentit, puis maitrisé, la proportion de l'islam restera minoritaire en Europe et une partie de sa pop intégrable. Sinon, nous assisterons, probablement, a un déclin démographique inexorable de l'occident, ou bien à une réaction ultime de "reconquête" (ce n'est pas exclu).
A noter que les problèmes démographiques, migratoire, d'intégration des minorités, de vieillissement des populations, de communautarismes, de PO, etc, seront des défis majeurs de ce siècle et sources d'autant de conflits potentiels. Jamais l'humanité n'aura été exposée à autant de grands défis simultanés.
Amha, ce sera une période de grandes incertitudes, de remises en question, de bousculement des acquis, de recompositions diverses, de conflits, de ruptures, de chaos, etc. Bref, un beau bordel dont il est difficile de pronostiquer l'évolution à long terme, tellement les combinaisons possibles sont multiples et alambiquées.
Après, quoi qu'il en soit, je ne suis pas certain que la Chine Han, le Japon demeuré assez tradi, la Russie grand russe, etc, aient réellement fini par céder aux sirènes multiculturelles, immigrationnistes et melting-potistes. D'ailleurs, quand la France s'interroge sur son/ses identité(s), le reste du monde ne se pose pas de questions et la vit, tout simplement (le japon se sent nippon, la Russie grand russe, la Chine han, etc). Ce projet mondialiste était, avant tout, une idéologie occidentale (un peu inspirée par le modèle US).
Amha, l'avenir des différentes zones occidentalisées se jouera sur leurs capacités à se ré approprier une identité propre, un projet de société viable et adapté à leur environnement, à créer une nouvelle norme de socialisation et à imposer un même contrat social à tous.
Perso, je crains que ce mouvement, s'il voit le jour, ne se fasse parfois par le feu et par le fer ; en effet, comment fédérer, voir ramener dans le rang, des groupes fort divisés et, parfois, fort antagonistes, par la simple bonne volonté ?
Si l'on prolongeait les tendances actuelles indéfiniment, perso, je vous dresse une carte assez précise de ce que pourrait être l'Europe et le monde de demain (en gros un occident islamisé) ; toutefois, je le répète, ça ne fonctionne pas comme ça. Déjà, comme dit plus haut, la démographie de l'islam (et du tiers monde) s'essouffle, ensuite, la crise rend l'Europe moins attractive, le mondialisme s'essouffle, etc, etc. Bref, des ruptures s'imposent d'elles mêmes. Mais les options sont trop nombreuses pour dresser un scénario certain.
Peut être une nouvelle forme de féodalisme, oui, mais pas un retour en arrière ; juste une réorganisation géopolitique du continent, dans un contexte contemporain. Organisation pour qui l'emploi du terme de féodalisme serait probablement exagéré. En y réfléchissant un peu, une organisation de ce type pourrait permettre à l'oligarchie de se maintenir ; reste à savoir par quelle forme d'utopie l'espoir du peuple serait entretenu. Mais là nous spéculons.
Europe à plusieurs vitesses et lâchage des régions et villes pauvres et des campagnes désertées et re-centrage sur les villes carrefours et les euro-régions stratégiques. Sans oublier que des entreprises, des corporations, voir des mafias, auront, pour certains, plus de pouvoir et de budget que les états et constitueront, de fait, de nouveau pouvoirs locaux qui marcheront, avant tout, pour leur propre compte et formeront, peut être, leurs propres monnaies, leurs propres polices et armées privées, etc . Nouvelles « baronnies » ?
En guise de conclusion : LA Civilisation et l'aire de civilisation Occidentale, sont nées et ont été portées majoritairement par les villes. C'est principalement dans les villes que se joue leur avenir et leur évolution. Villes qui risquent, PO oblige, de ne plus pouvoir nourrir autant d'hommes, ni de pouvoir maintenir toutes leurs structures en l'état. Villes qui, pour s'agrandir et se développer ont, de toute éternité, vampirisées leurs périphéries (campagnes, puis tiers monde) et qui, pic démographique et vieillissement de la pop oblige, vont se retrouver à cours de chaire fraiche et d'actifs (les villes ont toujours eut une natalité plus basse que les campagnes et une mortalité plus forte). Villes qui risquent de par leur statut de carrefours des voies de commerce et de communication, et de par leur mixité ethnique et sociale, d'être sujettes à conflits. Etc. Sont à surveiller de très prêt.
@+
Merde ! J'ai beau te lire et te relire, je n'arrive pas à savoir si c'est du lard ou du cochon, lol ! En gros ta prose est-elle de l'ironie ou de l'admiration exagérée ? Dans le cas de l'ironie, je ne comprend pas ce qui me vaudrait moquerie et dans celui de l'admiration, je ne vois pas en quoi mes paroles sont si sages, ni en quoi mes propos son si « supérieur ». T'as fumé la moquette ou quoi ? Lol !Bon je commencerais par m'adresser à l'ensemble de la classe : j'espère que vous sauvegarderez soigneusement sur vos plus beaux parchemins les réflexions de maître Kraveun-le-sage .
J'ai honte quand je compare à mes fariboles écrites entre deux dépannages de clepsydre electronique.
Maitre Kraveun, mes plus bas hommages. Et vous autres mécréants prenez exemple : çà c'est de la prose digne d'un bien baux velin encadré, pas de cochons'tées de plumitif journaleux.
Quelque soit le sens de ta prose (je ne te savais point poète), j'avoue que je préfèrerais la claque cinglante de l'ironie, que l'embarras occasionné par quelque déférence non méritée.
Enfin bref...
Amha, on en est déjà là, oui.donc à ton avis les multi-paradigmes vont devoir se combattre et aussi cohabiter
L'islam (les cultures et courants divers issus du socle islamique commun) cohabite et lutte déjà avec l'occident (les cultures et modèles de sociétés issus du socle occidental commun) et d'autres paradigmes « mineurs » (africains, asiatiques, salves, etc), pour le leadership (au moins aux niveaux local et des institutions nationales). La plupart des paradigmes minoritaires se contentent d'être dans l'ombre et ne sont pas expansionnistes (ne cherchent pas à convertir ou à prendre le dessus), ou n'ont pas la possibilité de se le permettre ; d'autres non et, donc, dans ce dernier cas, ils se heurtent au paradigme dominant, le testent, le poussent dans ses retranchements, etc.
Dans l'histoire, les empires, les états, les royaumes, les nations, etc, ont tous été fédérés par et à travers l'autorité d'un centre fort ; c'est-à-dire par une entité culturelle dominante. Ce fut le cas de la France (minorités protestantes, juives et « gitanes « , sous dominance catholique et royale centralisée à Paris, puis républicaine centralisée à Paris), de la Chine (sous domination Han), de la fédération de Russie (sous domination russe, nationaliste/impérialiste et orthodoxe), des USA (sous domination « blanche » et protestante), de la Turquie (sous domination ottomane, puis turque), de l'Algérie (sous domination arabo-islamique), etc. Aujourd'hui, l'assimilation des immigrés, assimilée, en Occident, à une forme d'impérialisme, a fait place net à une conception progressiste de la citoyenneté : une forme de multi citoyenneté (à la carte ?) En gros on accepte la mise en concurrence des identités (communautarisme) "exotiques" et leur assujettissement à des autorités particulières, auto désignées. En gros : l'état se désengage au niveau des modes de socialisations et délègue ce pouvoir à des autorités communautaires auto désignées.
Le paradigme occidental, économiste et techniciste, dominant, se retrouve prisonnier d'une logique de civilisation qu'il ne peut plus dépasser, accroché qu'il est à ses anciens mythes (croissance, mondialisme, etc) et, donc, acculé à la faillite. L'occident, devenu trop gourmand et trop grand, fini par se diluer et, pour sauver une partie des meubles, abandonne des parties entières de son territoire (notamment les campagnes et les ZUP) à des pouvoirs locaux (mafieux, religieux, ou communautaires ; ou un peu des 3), qui assurent le rôle de relais locaux du pouvoir. A côté de ce paradigme dominant qui se contracte, il y a un certain islam (ou plutôt des courants qui se revendiquent de lui) qui monte et se radicalise. D'un côté nous avons affaire à un islam très divisé (un nombre incalculable de courants, souvent antagonistes), mais dont les parties consentent à faire des alliances (provisoires) de circonstance. De l'autre, nous avons un Occident dont la « magie » fédératrice (économiste et techniciste) n'opère plus vraiment. Un Occident, qui, en vue de créer un homo économicus novus, s'est efforcé de déconstruire toutes les valeurs de socialisation et la pluralité des modèles d'organisation traditionnels, de l'ancien monde, pour imposer un modèle universaliste (d'uniformisation) unique : économiste (gérant tous les aspects de l'existence). Une uniformisation poussée qui tend non seulement à limiter les chances d'apparition, en son sein, de modèles réellement alternatifs, mais qui, de surcroit, renvoi les « citoyens » (consommateurs producteurs) à la seule identité qu'ils connaissent désormais: eux (ou le Moi Je).
Pour résumer, l'Occident, dont le paradigme implose, laisse un vide, ou plutôt des vides:
- culturel (il a détruit les cultures anciennes populaires et académiques),
- idéologique (l'économisme et le technicisme n'ont pas réalisés le meilleur des mondes possible),
- identitaire (l'identité de groupe a laissé place à l'individualisme, qui se révèle souvent synonyme de solitude et d'anonymat),
- social (les services sont payants, le tissu social déstructuré, les familles éclatées, les personnes déracinées et délocalisées, les vieux parqués dans des hospices, etc),
- politique (toutes les idéologies et les utopies ont faillies à changer le monde/société = changer les hommes, donc à créer un homme nouveau),
- démographique (l'économisme a besoin de 2 ressources bon marché : la matière première et la main d'œuvre ; ses industries (citadines) vampirisent les campagnes et le tiers monde, tout en en asséchant les sources (le libéralisme ne favorise pas la natalité et se nourrit donc de la natalité périphérique... jusqu'à ce qu'elle ait tout épuisé)),
- spirituel (la mort devient tabou et est dé-ritualisée, la procréation devient médicalisée, le matérialisme débridé à désenchanté le monde, tandis que les antidépresseurs, les drogues et les sectes, jouent le rôle de béquilles psychiques),
-etc.
Vides qui ne demandent qu'à être comblés ; mais par qui et par quoi ?
Nous en sommes, amha, là : un occident décomposé, à la population atomisée (éclatée en courants, idéologies, identités, désirs, attentes, etc, multiples), en attente qu'un consensus nouveau se dessine, qui se cherche et fini par se perdre. D'un autre côté il y a l'islam, mais un islam divisé et dont la source démographique (immigration principalement) se tarit progressivement. Le monde musulman, pas mal « ponctionné » par les flux migratoires dirigés vers l'Europe et ses usines/ateliers/services/etc, subit, lui aussi, le crash démographique et seule l'Afrique sub-saharienne fournit encore suffisamment de naissances pour assurer, un temps seulement, l'augmentation de la « Oumma » et l'alimentation du flux de la main d'œuvre dont le capital a besoin pour optimiser ses profits. A un moment donné, au court de ce siècle, l'islam va stagner et sa proportion démographique, dans le monde et en Occident, tendre à peu augmenter, voir à baisser (si conflits et famines) ; tendis que tous les flux migratoires vont se tarir et la population mondiale vieillir inexorablement (inversant le rapport actifs-inactifs). Si le crash démographique occidental est, par je ne sais quel moyen, ralentit, puis maitrisé, la proportion de l'islam restera minoritaire en Europe et une partie de sa pop intégrable. Sinon, nous assisterons, probablement, a un déclin démographique inexorable de l'occident, ou bien à une réaction ultime de "reconquête" (ce n'est pas exclu).
A noter que les problèmes démographiques, migratoire, d'intégration des minorités, de vieillissement des populations, de communautarismes, de PO, etc, seront des défis majeurs de ce siècle et sources d'autant de conflits potentiels. Jamais l'humanité n'aura été exposée à autant de grands défis simultanés.
Amha, ce sera une période de grandes incertitudes, de remises en question, de bousculement des acquis, de recompositions diverses, de conflits, de ruptures, de chaos, etc. Bref, un beau bordel dont il est difficile de pronostiquer l'évolution à long terme, tellement les combinaisons possibles sont multiples et alambiquées.
Le foutoir/auberge espagnole, c'est le projet que l'économisme avait esquissé pour l'occident (parce qu'il était bon pour le commerce de former des identités correspondant à des variables de marché) et qu'il aurait bien voulu imposer au reste de la planète ; son expérience risque, toutefois, d'être écourtée pour cause de faillite.et pour la France avec des lois laïques et républicaines qui vont tenter d'encadrer tout ça avec une certaine dérive de ces mêmes lois pour faire plaisir aux différents lobbys, ce qui dans une 50 aine d'années va devenir un vrai foutoir mélangé à l'auberge espagnole.
Après, quoi qu'il en soit, je ne suis pas certain que la Chine Han, le Japon demeuré assez tradi, la Russie grand russe, etc, aient réellement fini par céder aux sirènes multiculturelles, immigrationnistes et melting-potistes. D'ailleurs, quand la France s'interroge sur son/ses identité(s), le reste du monde ne se pose pas de questions et la vit, tout simplement (le japon se sent nippon, la Russie grand russe, la Chine han, etc). Ce projet mondialiste était, avant tout, une idéologie occidentale (un peu inspirée par le modèle US).
Amha, l'avenir des différentes zones occidentalisées se jouera sur leurs capacités à se ré approprier une identité propre, un projet de société viable et adapté à leur environnement, à créer une nouvelle norme de socialisation et à imposer un même contrat social à tous.
Perso, je crains que ce mouvement, s'il voit le jour, ne se fasse parfois par le feu et par le fer ; en effet, comment fédérer, voir ramener dans le rang, des groupes fort divisés et, parfois, fort antagonistes, par la simple bonne volonté ?
Si l'on prolongeait les tendances actuelles indéfiniment, perso, je vous dresse une carte assez précise de ce que pourrait être l'Europe et le monde de demain (en gros un occident islamisé) ; toutefois, je le répète, ça ne fonctionne pas comme ça. Déjà, comme dit plus haut, la démographie de l'islam (et du tiers monde) s'essouffle, ensuite, la crise rend l'Europe moins attractive, le mondialisme s'essouffle, etc, etc. Bref, des ruptures s'imposent d'elles mêmes. Mais les options sont trop nombreuses pour dresser un scénario certain.
Amha, il y aura des rejets réciproques, ou unilatéraux, dans un camp comme dans l'autre ; il y en a déjà d'ailleurs.Nos élites se déconnectant de plus en plus du terrain et devenant un groupe fort mais avec aucune liaison avec la base qui la nourrit.
On peut imaginer prochainement un pays composé de groupes, des régions ou certains de ces groupes sont bannis, et des régions mixtes. i.e : l'Alsace refusera des communautés musulmanes alors qu'en région parisienne cohabiterait avec plus ou moins de chance cathos, juifs, arabes ...(c'est réducteur , mais parlant)
J'habite en haute Savoie , et clairement certaines communautés ne sont pas les bienvenues.
C'est le projet libéral libertaire d'une certaine Europe. Une Europe des régions fédérées dans un grand ensemble continental.En fait un retour au féodalisme, les régions déjà aujourd'hui distribuent 70% de la manne de l'état, donc on a une emprise politique forte (chose que les Français n'ont pas compris au vu de la participation électorale aux dernière élections régionales ). A moyen terme, ce régionalisme poussé pourra faire ses propres lois locales , et avec des élus moins déconnectés de la base que ceux du gouvernement, régir dans une nouvelle politique notre environnement et notre vie future.
Peut être une nouvelle forme de féodalisme, oui, mais pas un retour en arrière ; juste une réorganisation géopolitique du continent, dans un contexte contemporain. Organisation pour qui l'emploi du terme de féodalisme serait probablement exagéré. En y réfléchissant un peu, une organisation de ce type pourrait permettre à l'oligarchie de se maintenir ; reste à savoir par quelle forme d'utopie l'espoir du peuple serait entretenu. Mais là nous spéculons.
Union nationale, ou, plutôt « union sacrée ».La France à plusieurs vitesses, paupérisation de certaines régions pauvres, pas d'entraide (comme pour la Grèce), faillite de certaines villes (St Etienne ...). Bref la fin d'une union nationale.
Europe à plusieurs vitesses et lâchage des régions et villes pauvres et des campagnes désertées et re-centrage sur les villes carrefours et les euro-régions stratégiques. Sans oublier que des entreprises, des corporations, voir des mafias, auront, pour certains, plus de pouvoir et de budget que les états et constitueront, de fait, de nouveau pouvoirs locaux qui marcheront, avant tout, pour leur propre compte et formeront, peut être, leurs propres monnaies, leurs propres polices et armées privées, etc . Nouvelles « baronnies » ?
Yes ! Un contre modèle est, par essence, le négatif d'un modèle donné ; donc un contre pouvoir qui ne sait, au final, que s'opposer sans proposer (sauf à avoir un minimum d'identité et de projets de société viables et fédérateurs à opposer au modèle dominant, pour le contrer ou le remplacer. L'islam est née, en partie, sur cette base, pour contrer la montée de l'influence et de la réforme chrétiennes (opposée au pouvoir politique et législatif (juif), au commerce (les fameux "marchands du temple"), à l'esclavage, etc) et c'est ce qui le force, depuis, à s'affirmer, à s'opposer à toute réforme et à se montrer agressif et conquérant (renfermé sur lui-même), pour ne pas être acculé à subir d'influence et, donc, à changer).C'est clair qu'il n'y a pas de mythe fondateur aujourd'hui pour créer quoique ce soit, les opposants politiques sont contre mais n'ont pas de programme (c'est désespérant).
Peut être, ou bien une influence extérieure forte, ou un conflit majeur (qui fédère toujours par le principe du « nous contre eux »).Malheureusement une dictature seule pourrait fédérer par la force et au détriment d'une bonne partie de la population.
Probable, oui ; toutefois l'islam fait aussi peur car il apparait comme étant, par bien des points, antagoniste aux valeurs occidentales (égalité et mixité de sexes, monogamie, laïcité, abolition de la peine de mort et d'apostasie, liberté sexuelle, droit de critique et de blasphème, athéisme et agnosticisme, etc) ; par certains côtés il apparaît comme sa Némésis (son antithèse). Les groupes soudés nous font peur, aussi, car ils brident et portent atteinte à l'individualité ; un groupe n'existe et n'est soudé que si les individus qui le compose abandonnent une partie importante de leur individualité (sacrifice) au profit de la cohésion du groupe. Ils nous font envie car ils sont les garants (« archaïques ») de la protection sociale, de la sécurité offerte par la force du groupe, de la survie des individus (le groupe est garant de la survie de ses membres) et, à travers les générations, des identités particulières (qui survivent à la mort des individus et se transmettent aux générations futures), etc.Nous sommes sur un navire qui va au gré des courants, nous avons porté la liberté individuelle à son paroxysme, et nous avons crée une nation d'individus isolés . Nous avons peur des groupes soudés par une idéologie (comme l'Islam) car ils représentent une entité face à des personnes seules, sans force. Ces groupes nous font aussi envie, une envie d'appartenir, d'être.
En bref, une raison de se dépasser et d'exister au delà de soit-même (dans une entité communautaire supérieure à soit, dans laquelle on se fait une place et où l'on est reconnu par ses pairs).J'imagine l'exaltation des groupes de résistants pendant WW2... Un sens à la vie, pas seulement de consommer, mais de construire, d'aider.. nous en sommes loin.
L'homme est un animal social et le modèle économiste l'a, justement, dé-socialisé et coupé de toute identité et appartenance particulière. Le besoin reste.Finalement la solution est peut être là, sous nos yeux, mais quel travail ! à part pendant ma période militaire, j'ai rarement eu l'impression de vivre dans une communauté ! Tout n'est qu'échanges marchands , pas (ou peu) de place à l'entraide.
Depuis les chasseurs cueilleurs nous avons tous envie d'appartenir à un clan, car c'est le clan qui fait la force et qui apporte le soutient et l'amour.
L'amicale de la pétanque ? La carte fidélité carrouf ? Le fan club de « plus belle la vie » ? La masse des consom-acteurs ? L'UMPS ? La citoyenneté mondiale ? Etc. En fait, amha, la notion de clan est devenue multi-clanique, fluctuante selon les envies et les modes et à la carte. Un rêve de pubard, quoi (celui de Séguéla, en fait).quel est notre clan aujourd'hui ? La France ? bof ! les partis politiques ? re-bof ! la famille ? dispersée au gré de l'économie ... Breton ? Corse ? re-re-bof !
Ou l'homme de la providence? Lol ! Un nouveau Napoléon ? Un nouveau Churchill ? Etc.y'a plus qu'à attendre le Messie
Oui, tafdak avec toi ; je fais le même constat.Ceci dit quelques remarques sur la possibilité de changer ou de modifier le système culturel actuel ( celui de l'Europe s'entend ) :
Ce que j'ai essayé d'exprimer c'est que la fréquence des chocs et des déséquilibres augmentant sans cesse , désormais ces crises commencent à atteindre directement les dites "élites". Avant ( jusqu'en 2005 à peu près ) les crises pour les élites , c'etait des dossiers à gérer et c'était le peuple qui subissait les conséquences ( des crises et des dossiers )
Maintenant les crises sont telles que les revenus, les avantages, le niveau de vie des élites commencent directement à être touchés.
Et là , amha, les élites vont commencer à se déliter.
Tafdak.La cohésion culturelle des élites est vraiment très dépendante de leur croyance en la validité du système culturel nord américain.
Hors celui ci explose sous nos yeux, les multiples couches de mensonges étant révélées les unes après les autres , la dernière en date étant la seconde plate forme pétrolière qui vient de s'écrouler faute d'entretien par BP ).
Lorsque les dites élites européennes ne vont vraiment plus voir la construction de leur avenir dépandre favorablement des USA, un bouchon structurel va sauter vis à vis de réelles réformes.
Quand ? En France c'est en théorie assez simple : lorsque la fondation St Simons et le Club de l'Horloge vont devoir fermer boutique fautes d'adhérents suffisants.
Juste un détail : la Gaule n'a jamais existé (politiquement, culturellement, etc) ; c'est une invention de Jules César qui avait pour but de désigner un espace géographique déterminé (il parlait d'ailleurs de « guerre DES GauleS »).Alors sommes nous à la veille de la chute de l'empire romain ?
Déjà nous avons un avantage nous ne sommes pas Rome , mais la Gaule.
Bien vu.Il y a 1700 ans lorsque Rome a failli et que les peuples de l'Est ont commencé à prendre leurs quartiers, ce qui a vraiment été dramatique c'est la perte de savoir faire agricole et technique. Pas la perte d'une dépendance politique.
A 200 % d'accord avec ça. Par exemple, ce sont les fermes romaines, dirigées par des romains et selon des techniques romaines, qui, de part leur dissémination sur le territoire conquis (en gaule tout au moins) a influencé l'évolution du modèle agricole celte (par simple démonstration de la supériorité de ce modèle sur les modèles locaux).Ensuite, maintenant nous savons réellement que l'être humain peut modifier profondément son environnement. Ce qui a été accompli depuis Lavoisier , même Francis Bacon n'aurait put le rêver et encore moins les alchimistes.
Pour s'accrocher et garder espoir j'ai tendance à penser que les peuples sont plus sensibles à des exemples concrets ( médecine, véhicules, .... ) qu'à des réflexions philosophiques. Les épicuriens raisonnés n'ont pas sauvés Rome.
Notre époque n'aurait été qu'une petite parenthèse dans la longue marche de l'histoire ? Possible, oui.Alors nos élites ? que vont elles devenir ? Et bien amha elles pourraient bien retrouver d'anciennes traditions faute de places au soleil pour tous leurs héritiers dans une économie en contraction.
Ni de l'un, ni de l'autre. La chute de l'occident édifiera sa propre légende, amha.Les prochaines décennies nous diront si nous sommes plus proches de la chute de premiers capétiens ou de la chute de Rome...
En guise de conclusion : LA Civilisation et l'aire de civilisation Occidentale, sont nées et ont été portées majoritairement par les villes. C'est principalement dans les villes que se joue leur avenir et leur évolution. Villes qui risquent, PO oblige, de ne plus pouvoir nourrir autant d'hommes, ni de pouvoir maintenir toutes leurs structures en l'état. Villes qui, pour s'agrandir et se développer ont, de toute éternité, vampirisées leurs périphéries (campagnes, puis tiers monde) et qui, pic démographique et vieillissement de la pop oblige, vont se retrouver à cours de chaire fraiche et d'actifs (les villes ont toujours eut une natalité plus basse que les campagnes et une mortalité plus forte). Villes qui risquent de par leur statut de carrefours des voies de commerce et de communication, et de par leur mixité ethnique et sociale, d'être sujettes à conflits. Etc. Sont à surveiller de très prêt.
@+
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: [Crise économique] (2)
@krav
c'était pas du tout ironique . C'est une chose de bien connaitre l'histoire et la politique çà en est une toute autre de synthétiser clairement ses propos. Et c'est beaucoup plus rare.
tu fais trop dans la modestie.
Sinon le ton de ma missive tentait simplement, par son ambiance médiévale d'allèger de quelques menus souris [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Souris_(homonymie)#Acceptions_plus_anciennes
[/url] l'atmosphère de cette maisonnée qui commençait à tendre vers la sinistrose , sans doute frappée par le virus "fin de monde"
( Vous connaissez le "point Godwin" ? ; je crois qu'il va falloir créer aussi le "point 2012" ).
J'ai unegène agacement de plus en plus prononcé envers cette mode qui trotte sur le net depuis moults années qui veut que la fin du capitaliste carnassier et égoïste soit synonyme tant de fin du monde que de fin de vie civilisée!
Celà fait preuve au mieux d'une méconnaissance au pire d'un mépris pour tous ces gens, de la mère de famille au petit patron qui n'a jamais vu l'ombre d'un cac40 , en passant par l'étudiant besogneux , qui veulent par tous les moyens à leur disposition maintenir leur vie quotidienne dans les meilleures conditions possibles.
Celà est aussi une négation du travail de centaines de chercheurs qui annuellement truandent consciemment le système pour arriver à faire de la science fondamentale avec des budgets court termistes et commandités sans aucun intérêt pour la connaissance de l'univers.
Enfin cette sinistrose qui , je trouve émane in fine de quelques plumitifs des beaux quartiers auxquels la bienpensence du politiquement correct ne laisse que cette échappatoire comme voie d'expression à leurs ambitions, cette sinistrose donc n'aboutie sur le net qu'à fragiliser encore plus les plus faibles à la foi en leur faisant croire que tout va s'écrouler simultanément ET en leur mettant bien en face les différences de revenus dont ils sont victimes ( couplets variés sur acheter de l'or ! Acheter une ferme en montagne ! acheter trois ans de bouffe! ) C'est vachement bien pour les gens qui achètent à Lidl et qui ont du mal à boucler le mois!
Bref j'ai ressenti le besoin d'alléger quelque peu l'atmosphère de cette taverne.
( le tout à lire sur un fond sonore de carmina burana , passage au choix )
c'était pas du tout ironique . C'est une chose de bien connaitre l'histoire et la politique çà en est une toute autre de synthétiser clairement ses propos. Et c'est beaucoup plus rare.
tu fais trop dans la modestie.
Sinon le ton de ma missive tentait simplement, par son ambiance médiévale d'allèger de quelques menus souris [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Souris_(homonymie)#Acceptions_plus_anciennes
[/url] l'atmosphère de cette maisonnée qui commençait à tendre vers la sinistrose , sans doute frappée par le virus "fin de monde"
( Vous connaissez le "point Godwin" ? ; je crois qu'il va falloir créer aussi le "point 2012" ).
J'ai une
Celà fait preuve au mieux d'une méconnaissance au pire d'un mépris pour tous ces gens, de la mère de famille au petit patron qui n'a jamais vu l'ombre d'un cac40 , en passant par l'étudiant besogneux , qui veulent par tous les moyens à leur disposition maintenir leur vie quotidienne dans les meilleures conditions possibles.
Celà est aussi une négation du travail de centaines de chercheurs qui annuellement truandent consciemment le système pour arriver à faire de la science fondamentale avec des budgets court termistes et commandités sans aucun intérêt pour la connaissance de l'univers.
Enfin cette sinistrose qui , je trouve émane in fine de quelques plumitifs des beaux quartiers auxquels la bienpensence du politiquement correct ne laisse que cette échappatoire comme voie d'expression à leurs ambitions, cette sinistrose donc n'aboutie sur le net qu'à fragiliser encore plus les plus faibles à la foi en leur faisant croire que tout va s'écrouler simultanément ET en leur mettant bien en face les différences de revenus dont ils sont victimes ( couplets variés sur acheter de l'or ! Acheter une ferme en montagne ! acheter trois ans de bouffe! ) C'est vachement bien pour les gens qui achètent à Lidl et qui ont du mal à boucler le mois!
Bref j'ai ressenti le besoin d'alléger quelque peu l'atmosphère de cette taverne.
( le tout à lire sur un fond sonore de carmina burana , passage au choix )
Dernière édition par transhuman le Dim 2 Mai 2010 - 12:39, édité 1 fois
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"J'arrêterais de faire de la politique le jour où ceux qui font de la politique arrêteront de faire les guignols....."
Coluche
P'tain dire que c'etait il y a 30 ans et que rien n'a changé en mieux depuis ....
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Re: [Crise économique] (2)
De façon plus prosaique au sujet du manque de solidarité et de l'individualisme contemporain qui ne peut, au fil des ans, qu'aboutir pour les individus à la solitude, je pense qu'une grande part du problème vient du système de production totalement inadapté à la foi aux besoin des gens depuis le début de la crise globale ( 1980 à peu près ) ET aussi totalement inadapté à l'utilisation progressive des avancées technologiques.
Actuellement, le modèle productif ne peut pas améliorer pas à pas les méthodes de fabrication et les objets produits. La fabrication des objets informatiques est emblématique de cette situation. Intel ne modifie pas ses chaines de production. Elle construit de nouvelles usines et cesse d'utiliser les anciennes.
L'automobile est aussi pas mal comme exemple : il n'y a aucun moyen prévu pour par exemple doté d'abs une voiture de la fin des années 1980 qui en est dépourvu. La "solution" proposée c'est "à la casse" et "achète du neuf" !
Resultat les avancées scientifiques et les prototypes technologiques sont très peu utilisées par rapport aux possibilités qui existent :
un exemple parmi d'autres : j'ai retenu l'idée d'un designer qui proposait de concevoir des ordinateurs non plus comme aujourd'hui d'un bloc monolithique mais plutot comme des boites que l'on pourrait poser cote à cote comme des livres mis sur la tranche sur une étagère, pour augmenter ou réduire les capacités de l'ordi selon les besoins. Celà n'a aucune chance de se produire car totalement à l'encontre du type de production à grande échelle et à courte duree de vie des produits .
Lorsque ce modèle industriel ne sera plus étudié que par les historiens ( ou les archéologues ) je pense tout à fait que des peuples se reconstitueront en fonction de la façon dont ils intègreront les nouveaux procédés de fabrication ( des fibres de lins à la place du plastique, jusqu'aux nano technos en passant par l'economie informelle domestique ) à leur vie courante.
Tout peuple, il me semble, ce constitue largement autour de ses réponses qu'il apporte à la relation entre production et vie quotidienne, à l'adaptation des méthodes de production aux cycles de la vie ( en particulier la grossesse, le soin des nourissons et la mort )
le tout dans un territoire donné avec ses avantages et inconvénients.
Sur l'economie domestique informelle il y a un bon article sur le blog "archdruid report" : cf article du 14 avril 2010 "A blindness to systems , vers le milieu recherchez "I’d like to discuss another example at this point," et la suite.
Sur une illustration science fictionnesque ( désolé je me refait pas ) de la structuration des peuples selon les avancées technologiques retenues je me souvient "d'étoiles mourrantes" d'Ayerdhal et de Duynach avec les différents "rameaux"
Actuellement, le modèle productif ne peut pas améliorer pas à pas les méthodes de fabrication et les objets produits. La fabrication des objets informatiques est emblématique de cette situation. Intel ne modifie pas ses chaines de production. Elle construit de nouvelles usines et cesse d'utiliser les anciennes.
L'automobile est aussi pas mal comme exemple : il n'y a aucun moyen prévu pour par exemple doté d'abs une voiture de la fin des années 1980 qui en est dépourvu. La "solution" proposée c'est "à la casse" et "achète du neuf" !
Resultat les avancées scientifiques et les prototypes technologiques sont très peu utilisées par rapport aux possibilités qui existent :
un exemple parmi d'autres : j'ai retenu l'idée d'un designer qui proposait de concevoir des ordinateurs non plus comme aujourd'hui d'un bloc monolithique mais plutot comme des boites que l'on pourrait poser cote à cote comme des livres mis sur la tranche sur une étagère, pour augmenter ou réduire les capacités de l'ordi selon les besoins. Celà n'a aucune chance de se produire car totalement à l'encontre du type de production à grande échelle et à courte duree de vie des produits .
Lorsque ce modèle industriel ne sera plus étudié que par les historiens ( ou les archéologues ) je pense tout à fait que des peuples se reconstitueront en fonction de la façon dont ils intègreront les nouveaux procédés de fabrication ( des fibres de lins à la place du plastique, jusqu'aux nano technos en passant par l'economie informelle domestique ) à leur vie courante.
Tout peuple, il me semble, ce constitue largement autour de ses réponses qu'il apporte à la relation entre production et vie quotidienne, à l'adaptation des méthodes de production aux cycles de la vie ( en particulier la grossesse, le soin des nourissons et la mort )
le tout dans un territoire donné avec ses avantages et inconvénients.
Sur l'economie domestique informelle il y a un bon article sur le blog "archdruid report" : cf article du 14 avril 2010 "A blindness to systems , vers le milieu recherchez "I’d like to discuss another example at this point," et la suite.
Sur une illustration science fictionnesque ( désolé je me refait pas ) de la structuration des peuples selon les avancées technologiques retenues je me souvient "d'étoiles mourrantes" d'Ayerdhal et de Duynach avec les différents "rameaux"
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Re: [Crise économique] (2)
transhuman a écrit:
Resultat les avancées scientifiques et les prototypes technologiques sont très peu utilisées par rapport aux possibilités qui existent :
un exemple parmi d'autres : j'ai retenu l'idée d'un designer qui proposait de concevoir des ordinateurs non plus comme aujourd'hui d'un bloc monolithique mais plutot comme des boites que l'on pourrait poser cote à cote comme des livres mis sur la tranche sur une étagère, pour augmenter ou réduire les capacités de l'ordi selon les besoins. Celà n'a aucune chance de se produire car totalement à l'encontre du type de production à grande échelle et à courte duree de vie des produits .
Ca existe.
Un constructeur de caméras de cinéma/fictionTV fait depuis plus d'un an la nique aux Panasonic, Sony, JVC : c'est Red.
Bon, c'est encore un peu confidentiel, surtout vu le prix des accessoires, mais tous les pros sont entousiastes : tu n'achètes que les trucs dont tu as besoin, et tu fabriques ta propre ergonomie.
Stalker- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
C'est chouette ....
.... mais j'imagine la douloureuse .....
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Re: [Crise économique] (2)
non, c'est très sérieux au contraire : y'en a bien qui reconstruisent actuellement un temple détruit en -587 puis à nouveau en 70, dans l'attente de leur messie.transhuman a écrit:.... j'espère que tu galéjes ?serilynpayne a écrit:@KrAvEuN
y'a plus qu'à attendre le Messie
grosminet- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
serilynpayne a écrit:
On peut imaginer prochainement un pays composé de groupes, des régions ou certains de ces groupes sont bannis, et des régions mixtes
c'est aussi ce que je pense : les personnes d'origine extra-européenne vivront en ville, les européens de souche à la campagne, et ça fera des ghettos un peu partout...
grosminet- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
N'oublions pas à ce niveau quelque chose que les livres d'histoire oublient de plus en plus, c'est que le premier Ghetto (celui dont on a le nom) était composé de personnes désirant vivre ensemble sans 'intrus', la même chose donc que ce qui est en train de se passer par exemple dans les cités (chasse aux blancs) ou à coté de Chengdu en Chine, un mini-village international interdit aux chinois et réservé donc aux expatriés...
Enfin, c'était un point de détail, comme celui de Godwin auquel je fus régulièrement confronté, n'étant pas encore assez rhétorique.
Le point Godwin a son article wiki: http://fr.wikipedia.org/wiki/Point_godwin.
C'est ce qu'on dit par chez nous, on parle de la Kali-Yuga ou de l'age du fer, du Verseau, etc... en même temps, je vais vous expliquer un peu mon point de vue dessus. Le New-age est un conglomérat informe et incompris de traditions plus ou moins authentiques et/ou commerciales, ça ne vaut pas un pet de lapin coté fiabilité, soyons d'accord.
MAIS comme définition de cet âge dont peu importe la temporisation arbitraire d'une plaque gravée en tant que calendrier (intox 'inca' plus que probable), le nom important peu aussi, il est défini par les Traditions (Védiques, Hindi, Hermétiques, etc...) comme étant 'un moment dans l'histoire où les moyens sont de loin plus important que les besoins et que même si toutes les choses se trouvent accessibles, il n'y a pour ainsi dire plus personne pour aller les chercher' (résumé par moi). Il est entendu aussi que cet âge ne saurait durer éternellement et que par le passé, d'autres civilisations se seraient trouvées dans un cas similaire et auraient disparu, certains parlent de la civilisation nordico-polaire, de l'Atlantide, voire de Mû... allez savoir, ça par contre, j'en sais rien.
Par contre, c'est ce qu'on appelle symboliquement une chute, pas le chaos qui suit un âge de fer, mais le fait de s'y trouver, où le matérialisme et le rationalisme sont exacerbés, qu'il n'y a plus la moindre place pour la sensibilité, pour l'union alchimique d'avec le monde. Si vous ne savez pas ce que c'est que cette union, c'est ni plus ni moins ce qu'on ressent après une dure journée de labeur, à la tombée de la nuit, assis dans l'herbe à écouter le vent (sisisi, c'est ça, je vous promet).
Bon, voilà des vues un peu particulières de la "crise", qui ne sont pas vraiment des alertes mais qui sont des vues différentes de celle-ci. Notez juste que quand je dis 'par chez nous', c'est quelque chose d'indéfini, c'est chez moi et d'autres personnes que je croise de manière aléatoire, pas de secte ou de groupe à la mords-moi-le-mormon, hein...
Enfin, c'était un point de détail, comme celui de Godwin auquel je fus régulièrement confronté, n'étant pas encore assez rhétorique.
Le point Godwin a son article wiki: http://fr.wikipedia.org/wiki/Point_godwin.
Notre époque n'aurait été qu'une petite
parenthèse dans la longue marche de l'histoire ? Possible, oui.
C'est ce qu'on dit par chez nous, on parle de la Kali-Yuga ou de l'age du fer, du Verseau, etc... en même temps, je vais vous expliquer un peu mon point de vue dessus. Le New-age est un conglomérat informe et incompris de traditions plus ou moins authentiques et/ou commerciales, ça ne vaut pas un pet de lapin coté fiabilité, soyons d'accord.
MAIS comme définition de cet âge dont peu importe la temporisation arbitraire d'une plaque gravée en tant que calendrier (intox 'inca' plus que probable), le nom important peu aussi, il est défini par les Traditions (Védiques, Hindi, Hermétiques, etc...) comme étant 'un moment dans l'histoire où les moyens sont de loin plus important que les besoins et que même si toutes les choses se trouvent accessibles, il n'y a pour ainsi dire plus personne pour aller les chercher' (résumé par moi). Il est entendu aussi que cet âge ne saurait durer éternellement et que par le passé, d'autres civilisations se seraient trouvées dans un cas similaire et auraient disparu, certains parlent de la civilisation nordico-polaire, de l'Atlantide, voire de Mû... allez savoir, ça par contre, j'en sais rien.
Par contre, c'est ce qu'on appelle symboliquement une chute, pas le chaos qui suit un âge de fer, mais le fait de s'y trouver, où le matérialisme et le rationalisme sont exacerbés, qu'il n'y a plus la moindre place pour la sensibilité, pour l'union alchimique d'avec le monde. Si vous ne savez pas ce que c'est que cette union, c'est ni plus ni moins ce qu'on ressent après une dure journée de labeur, à la tombée de la nuit, assis dans l'herbe à écouter le vent (sisisi, c'est ça, je vous promet).
Bon, voilà des vues un peu particulières de la "crise", qui ne sont pas vraiment des alertes mais qui sont des vues différentes de celle-ci. Notez juste que quand je dis 'par chez nous', c'est quelque chose d'indéfini, c'est chez moi et d'autres personnes que je croise de manière aléatoire, pas de secte ou de groupe à la mords-moi-le-mormon, hein...
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Re: [Crise économique] (2)
Salut Trans,
Enfin merci pour les compliments Trans', mais concentrez vous plutôt sur les idées et leur validité, ou leur non validité (ça m'aidera peut être à évoluer et à devenir, un jour, sage), lol !
Je pense que la plupart des gens se rendent compte que nous sommes à une période charnière de notre histoire et que le monde tel que nous le connaissons (enfin nous les occidentaux) tend à changer, de plus en plus rapidement et radicalement. En somme, si ce n'est pas de la fin du monde, ni de celle de LA Civilisation, qu'il s'agit, c'est bien de celle d'un monde (d'un modèle de civilisation et de développement) : l'expansion de l'occident mondialiste.
Pour beaucoup de personnes, qui ne sont pas férus d'histoire, de sciences, d'économie, etc, cette transition vers un autre modèle de développement est authentiquement perçu comme un mur ; un mur opaque, au travers duquel il est impossible de percevoir un au delà (puisque perdre certains acquis (mondialisation, aviation civile, voiture individuelle, etc) est vécu comme une régression). Donc une impasse et, en soit, une fin. Et ça s'arrête là.
La fin de l'expansion de l'Occident moderne est vécue comme la fin de LA Civilisation moderne (comme élément global de civilisation) universelle et éternelle ; car, dans leur imaginaire, l'occident c'est l'aboutissement d'une Civilisation universelle et mondialisée/globalisée, unique et incontournable, amenée à se développer et à s'étendre dans l'espace et le temps.
Elle portait (surtout dans l'imaginaire occidental) les promesses d'un monde meilleur et sans limites, fait de conquêtes spatiales et de colonisations d'autres mondes, de voitures volantes,de vaisseaux intersidéraux, d'espérance de vie en augmentation constante, de pax américana, de fin de l'histoire, de citées marines et spatiales, de robots humanoïde, d'IA, d'un monde unifié et d'une humanité réconciliée, d'un métissage généralisé, etc.
Avec la faillite de ce paradigme, commence un deuil difficile et le déni. Dans les têtes, c'est un choc psychologique important : la fin d'un mythe. Laissons aux gens le temps d'intégrer ce changement.
Le monde occidental est en train de perdre ses repères. Repères qui étaient restés, plus ou moins, inchangés depuis plusieurs générations ; à tel point qu'ils semblaient éternels et invariables (fixés dans le marbre pour les siècles et les siècles).
Regardez dans les œuvres de SF, par exemple (c'est parlant) : très majoritairement le monde de demain y est dépeint comme profondément occidental (techniciste, croissantiste, sans limites géologiques, universel, mondialisé (pour ne pas dire « cosmologisé »), athée, etc). Même la population y est décrite comme majoritairement occidentalisée (regardez les films tels que « blade runner », « minority report », « starship troopers », « star-trek », « Alien », « soleil vert » , etc). Le futur y est la projection exacte et poussée à l'extrême, du monde occidental d'aujourd'hui. Ce futur, nous le croyions acquit et invariable.
Je rajouterais, enfin, qu'il existe une minorité de personnes qui place beaucoup d'espoir dans la fin du capitalisme, ou de l'Occident, qu'ils perçoivent comme un modèle irrécupérable et mauvais, qu'il vaut mieux voir disparaître, ou bien comme un frein à l'émergence d'un monde meilleur : libre, fraternel, etc (internationaliste ou identitaire). Bref, la fin du monde tel qu'on le connait, par le biais d'une quelconque cata, serait, pour eux, le seul moyen de réaliser l'utopie (reconstruction) d'un autre monde possible. D'où l'espoir et l'attente qui se dégagent de ces visions à la 2012.
Perso je conclurais sur une vidéo que j'ai mâté hier soir et qui synthétise pas mal de choses que j'ai dites précédemment, ou sur d'autres topic ; au sujet du mondialisme, de l'acculturation, de l'occidentalisation, de la diversité des modèles culturels, de l'uniformisation en court et de son contre coup vers un retour à la diversité, de la montée de défiance envers l'occident, du pic de pétrole, des guerres pour les ressources, etc, etc. Un débat entre 2 intervenants et co-auteurs du livre « L'Occident mondialisé : Controverse sur la culture planétaire », de Hervé Juvin et Gille Lipovetsky. Débat posé, objectif, argumenté, etc ; vraiment très plaisant et très intéressant... à voir absolument (environ 35 minutes), ici.
Présentation de l'éditeur
Ok, ce n'étais pas clair pour moi.c'était pas du tout ironique
Dans la modestie, ou la fausse modestie, non ; je suis trop égocentrique pour ça. Ma prose est juste la somme des idées que j'ai intégré et que je juge comme étant les plus pertinentes pour le moment, en attente d'en trouver/adopter de meilleures encore. Bref, prenez la pour ce qu'elle est : une réflexion à un instant T, mais pas un produit fini et figé, ni une vérité académique (professorale/sage).C'est une chose de bien connaitre l'histoire et la politique çà en est une toute autre de synthétiser clairement ses propos. Et c'est beaucoup plus rare.
tu fais trop dans la modestie.
Enfin merci pour les compliments Trans', mais concentrez vous plutôt sur les idées et leur validité, ou leur non validité (ça m'aidera peut être à évoluer et à devenir, un jour, sage), lol !
Lol ! Pas bête, en effet. En ce qui concerne le point Godwin, tu constatera que ce forum (grâce à sa charte et à un certain respect entre ses membres) y est rarement sujet. En ce qui concerne 2012, à proprement parler, il en va de même (et ce ne sont pas les quelques newbies qui abordent ce thème qui devront faire oublier la règle). Par contre, en ce qui concerne la sinistrose, en effet, la thématique même de ce forum étant anxiogène, il est évident qu'elle trouve ici un terrain favorable à son développement (comme la parano d'ailleurs). Mais bon, le contenu d'un forum restant, avant tout, la somme des participations de ses membres, la sinistrose devient d'autant plus visible que le nombre de sujets qui en sont atteint devient grand.( Vous connaissez le "point Godwin" ? ; je crois qu'il va falloir créer aussi le "point 2012" ).
Si tu vas par là il y a aussi le Mahdi (alias Muhammad al-Mahdî, ou l'imam caché, ou le 12ième imam, cher aux chiites ; imam qui reviendrait sur terre pour annoncer l'apocalypse et réinstaurer le califat) et probablement bien d'autres joyeusetés dans ce genre (et chez les chrétiens ?) "Point 2012", là, non ?grosminet a écrit:non, c'est très sérieux au contraire : y'en a bien qui reconstruisent actuellement un temple détruit en -587 puis à nouveau en 70, dans l'attente de leur messie.
Petite tentative d'explication, comme ça, à froid.J'ai unegèneagacement de plus en plus prononcé envers cette mode qui trotte sur le net depuis moults années qui veut que la fin du capitaliste carnassier et égoïste soit synonyme tant de fin du monde que de fin de vie civilisée!
Je pense que la plupart des gens se rendent compte que nous sommes à une période charnière de notre histoire et que le monde tel que nous le connaissons (enfin nous les occidentaux) tend à changer, de plus en plus rapidement et radicalement. En somme, si ce n'est pas de la fin du monde, ni de celle de LA Civilisation, qu'il s'agit, c'est bien de celle d'un monde (d'un modèle de civilisation et de développement) : l'expansion de l'occident mondialiste.
Pour beaucoup de personnes, qui ne sont pas férus d'histoire, de sciences, d'économie, etc, cette transition vers un autre modèle de développement est authentiquement perçu comme un mur ; un mur opaque, au travers duquel il est impossible de percevoir un au delà (puisque perdre certains acquis (mondialisation, aviation civile, voiture individuelle, etc) est vécu comme une régression). Donc une impasse et, en soit, une fin. Et ça s'arrête là.
La fin de l'expansion de l'Occident moderne est vécue comme la fin de LA Civilisation moderne (comme élément global de civilisation) universelle et éternelle ; car, dans leur imaginaire, l'occident c'est l'aboutissement d'une Civilisation universelle et mondialisée/globalisée, unique et incontournable, amenée à se développer et à s'étendre dans l'espace et le temps.
Elle portait (surtout dans l'imaginaire occidental) les promesses d'un monde meilleur et sans limites, fait de conquêtes spatiales et de colonisations d'autres mondes, de voitures volantes,de vaisseaux intersidéraux, d'espérance de vie en augmentation constante, de pax américana, de fin de l'histoire, de citées marines et spatiales, de robots humanoïde, d'IA, d'un monde unifié et d'une humanité réconciliée, d'un métissage généralisé, etc.
Avec la faillite de ce paradigme, commence un deuil difficile et le déni. Dans les têtes, c'est un choc psychologique important : la fin d'un mythe. Laissons aux gens le temps d'intégrer ce changement.
Le monde occidental est en train de perdre ses repères. Repères qui étaient restés, plus ou moins, inchangés depuis plusieurs générations ; à tel point qu'ils semblaient éternels et invariables (fixés dans le marbre pour les siècles et les siècles).
Regardez dans les œuvres de SF, par exemple (c'est parlant) : très majoritairement le monde de demain y est dépeint comme profondément occidental (techniciste, croissantiste, sans limites géologiques, universel, mondialisé (pour ne pas dire « cosmologisé »), athée, etc). Même la population y est décrite comme majoritairement occidentalisée (regardez les films tels que « blade runner », « minority report », « starship troopers », « star-trek », « Alien », « soleil vert » , etc). Le futur y est la projection exacte et poussée à l'extrême, du monde occidental d'aujourd'hui. Ce futur, nous le croyions acquit et invariable.
Je rajouterais, enfin, qu'il existe une minorité de personnes qui place beaucoup d'espoir dans la fin du capitalisme, ou de l'Occident, qu'ils perçoivent comme un modèle irrécupérable et mauvais, qu'il vaut mieux voir disparaître, ou bien comme un frein à l'émergence d'un monde meilleur : libre, fraternel, etc (internationaliste ou identitaire). Bref, la fin du monde tel qu'on le connait, par le biais d'une quelconque cata, serait, pour eux, le seul moyen de réaliser l'utopie (reconstruction) d'un autre monde possible. D'où l'espoir et l'attente qui se dégagent de ces visions à la 2012.
Amha, cela n'est pas le fruit d'un mépris volontaire et conscient des petites gens, mais bien celui d'une vision de l'avenir (devenu maintenant très flou et très incertain) qui a échappée au domaine des logiques de simple prolongation vers l'infini des tendances passées, pour emprunter la voie du chaos et des incertitudes. En bref, le monde occidental redescend violemment sur terre et reprend corps avec le monde réel, ses limites physiques et ses petits désagréments.Celà fait preuve au mieux d'une méconnaissance au pire d'un mépris pour tous ces gens, de la mère de famille au petit patron qui n'a jamais vu l'ombre d'un cac40 , en passant par l'étudiant besogneux , qui veulent par tous les moyens à leur disposition maintenir leur vie quotidienne dans les meilleures conditions possibles.
Celà est aussi une négation du travail de centaines de chercheurs qui annuellement truandent consciemment le système pour arriver à faire de la science fondamentale avec des budgets court termistes et commandités sans aucun intérêt pour la connaissance de l'univers.
Leur monde s'écroule et eux aussi ont du mal à digérer ce fait ; ils s'accrochent donc à ce qu'ils peuvent : le passé et le mode de pensée et de comportement intériorisé, ritualisé, codifié, etc qui était le leur ; bref à tout ce qu'ils connaissent et qui constituait leur quotidien. Il est dur de devoir changer et encore plus dur de devoir carrément changer de monde.Enfin cette sinistrose qui , je trouve émane in fine de quelques plumitifs des beaux quartiers auxquels la bienpensence du politiquement correct ne laisse que cette échappatoire comme voie d'expression à leurs ambitions,
C'est violent, en effet, mais d'une violence qui, amha, n'est pas consciemment formulée. C'est, amha, juste le résultat d'un décalage de mode de vie et de pensée ; le choc entre 2 mondes : celui des « privilégiés » et celui des classes populaires. 2 mondes qui ne vivent pas, justement, une même réalité et qui n'ont pas les mêmes repères, les mêmes codes, etc.cette sinistrose donc n'aboutie sur le net qu'à fragiliser encore plus les plus faibles à la foi en leur faisant croire que tout va s'écrouler simultanément ET en leur mettant bien en face les différences de revenus dont ils sont victimes ( couplets variés sur acheter de l'or ! Acheter une ferme en montagne ! acheter trois ans de bouffe! ) C'est vachement bien pour les gens qui achètent à Lidl et qui ont du mal à boucler le mois!
Ok !Bref j'ai ressenti le besoin d'alléger quelque peu l'atmosphère de cette taverne.
Tiré de l'œuvre de Karl Orff et dont le titre phare est "Ô Fortuna" ; ceci sur un sujet consacré à la crise... on ne pouvait faire meilleur choix.( le tout à lire sur un fond sonore de carmina burana , passage au choix ).
Perso je conclurais sur une vidéo que j'ai mâté hier soir et qui synthétise pas mal de choses que j'ai dites précédemment, ou sur d'autres topic ; au sujet du mondialisme, de l'acculturation, de l'occidentalisation, de la diversité des modèles culturels, de l'uniformisation en court et de son contre coup vers un retour à la diversité, de la montée de défiance envers l'occident, du pic de pétrole, des guerres pour les ressources, etc, etc. Un débat entre 2 intervenants et co-auteurs du livre « L'Occident mondialisé : Controverse sur la culture planétaire », de Hervé Juvin et Gille Lipovetsky. Débat posé, objectif, argumenté, etc ; vraiment très plaisant et très intéressant... à voir absolument (environ 35 minutes), ici.
Présentation de l'éditeur
Résumé du livreDepuis la chute du Mur en 1989, la mondialisation est en débat. Entre l'horizon d'une "fin de l'histoire", démocratique et capitaliste, et la perspective d'un "clash des civilisations", la polémique a fait rage. Hervé Juvin et Gilles Lipovetsky reviennent sur cette controverse. Ils la nuancent et l'approfondissent sans, pour autant, mettre de côté leurs divergences.
Biographie de l'auteurLe mode de vie occidental s'exporte, jusque dans son besoin de consommation frénétique auquel la culture n'échappe pas. Cette culture devient culture-monde, abondante, éphémère, monnayable. La gloire éternelle n'est plus de mise mais la reconnaissance immédiate qui passe par la valeur marchande. Pour la première fois donc, culture et globalisation coexistent, de façon déstabilisante, inquiétante peut-être. Dans un univers hypermoderne dominé par la logique de l'excès, qu'en est-il du capitalisme culturel ? Doit-on parler d'uniformisation à l'occidentale ou de réinvention de la différence ? La culture-monde signe-t-elle la fin de l'originalité ?
@+Hervé Juvin dirige l'Eurogroup Institute, société de conseil qu'il a créée. Il est l'auteur de L'avènement du corps (Gallimard, 2005) et de Produire le monde (Gallimard, 2008). Gilles Lipovetsky, professeur agrégé de philosophie, est un sociologue réputé. Il est l'auteur, entre autres, de L'ère du vide et de L'empire de l'éphémère. Il a publié, chez Grasset et dans la même collection, Les temps hypermodernes.
________________________________________________________
Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: [Crise économique] (2)
Voici un article très intéressant concernant différents scénarios possibles (en milieu d'article).
Jocelyn- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
Les cours des métaux précieux sont un bon indicateur de la confiance des investisseurs en la capacité du système à perdurer, n'est-ce pas ?
Cours de l'or 29 044€/kg
Cours de l'argent 457€/kg
Pas besoin de regarder le JT pour savoir comment va l'économie...
Cours de l'or 29 044€/kg
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Pas besoin de regarder le JT pour savoir comment va l'économie...
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~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: [Crise économique] (2)
Il ya un truc frappant: quant on relit ici et sur oléocène les fils sur "crise" ou "économie" personne n'avait prévu que la seconde crise partirai de la Grèce, alors les prévisons....
Invité- Invité
Re: [Crise économique] (2)
30.000 € passés haut la main today pour le roi des métaux !
On file vers les 1.000 euros l'once ..gare à la surchauffe !
Pour la Grèce c'etait annoncé plus sur des blog plus eco comme chez Paul Jorion (que je vous recommande à nouveau chaudement !)
On file vers les 1.000 euros l'once ..gare à la surchauffe !
Pour la Grèce c'etait annoncé plus sur des blog plus eco comme chez Paul Jorion (que je vous recommande à nouveau chaudement !)
Schtroumpf- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
KRACH BOURSIER EN COURS !!!
DOW -9,04%
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Re: [Crise économique] (2)
Tiens, ça remonte !
DOW -4,17%
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Re: [Crise économique] (2)
Actuellement à -4,42%, ça chute mais bon, c'est remonté, source.
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Re: [Crise économique] (2)
-3,20 % à la clotûre : malgré une baisse impressionnante en début de séance, au final, c'est pas monstrueux. Faut suivre quand même voir comment vont évoluer les autres bourses.
Barnabé- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
Surprenant ce qui s'est passé hier ... Des extraits de ce qu'en disait morningbull ce matin (avec son humour habituel) :
Je crois que ce matin il n’y a qu’un mot qui me vienne spontanément, ou plutôt une onomatopée, c’est… Whaaaaooouuuu…
...
Il y a eu AVANT…Avant
tout s’est passé en Europe, les investisseurs ont commencé la journée avec la même nervosité imprégnée d’incertitude,
Il a y eu également un rapport de Moody’s, décidément très prolifiques ces derniers jours… L’analyste incriminé cette fois, tirait le signal d’alarme et mentionnait avec angoisse les risques auxquels les banques des pays du sud de l’Europe faisaient face. Il parlait du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie.. mais également des risques de contagion sur l’Angleterre ou l’Irlande… Je vous le confirme ça n’a pas aidé… On ne peut d’ailleurs pas exclure que la rumeur qui parlait d’un éventuel downgrade de la dette italienne par une des trois stars du rating, soit née de ce rapport…
Et puis il y a eu APRES...
New York a ouvert… Et là, là, c’est là que tout est parti en vrille… Alors qu’il ne restait plus qu’environ 2 heures de trading, tout s’est effondré. Et quand je dis effondré, je pèse mes mots… Le Dow Jones a soudainement pris la direction du sud à une vitesse effrayante. Un taux de descente qui rappelait furieusement un vendredi très très noir de 1987. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le Dow Jones était passé sous les 10'000, alors qu’il y a encore une semaine on était au dessus des 11'000. Au paroxysme de la panique l’indice historique américain reculait de plus de 900 points. Mais au-delà des indices, certains titres se faisaient littéralement massacrer… Au hasard de la cote, on trouvait Procter et Gamble en baisse de 37%, Accenture qui passait de 40$ à moins d’un cents, Apple qui plongeait de 22% et j’en passe et des meilleurs, certains titres ont même affiché 0 à l’écran. Des ETF’s sur le Russell 1000 ont atteint les 7 cents… alors qu’ils valaient près de 40$ à l’ouverture… Inutile de vous dire que le facteur humain avait largement disparu, les machines avaient pris le pouvoir… Alors que depuis 23 ans on nous dit que 1987 ne pourra plus JAMAIS se produire, les formidables systèmes d’algorithmes et de « flash trading » qui sont censé nous rendre la vie belle, facile et agréable, nous ont montré leurs limites..
Mais l’histoire ne s’arrête pas là… Le marché est reparti de plus belle, car l’humain a repris le dessus et s’est dit que, quand même, Accenture à 5 cents, c’était pas cher et que Procter à 40 dollars ça devait quand même faire des rendements en terme de dividende qui rendraient jaloux un détenteur de junk bonds et que finalement on aurait encore besoin de pampers dans les années à venir…
Wall Street a alors entamé un « come-back » historique. Même le jour ou Michael Jordan est revenu sur le parquet de Chicago avec son numéro 23, ce n’était pas pareil… le Dow a repris près de 600 points en l’espace de quelques minutes. On nageait en plein délire. En tant qu’investisseur amateur, en regardant ça de l’extérieur, je me serais dit : « c’est ça les stars de la finance… ben moi, je vais sortir mon argent des banques et de la bourse et je vais m’acheter un bout de terrain pour faire pousser des chèvre et élever des tomates »…
En fin de journée, le traders, les markets makers, tous les intervenants se regardaient hébétés, avec un mélange d’incompréhension, de peur et de lassitude, se demandant si ils ne feraient pas mieux d’aller AUSSI acheter un bout de terrain et de faire pousser des Aston Martin.
Mais l’heure était aux interrogations… La première rumeur qui circulait, c’est une erreur de manipulation de la part d’un trader de chez Citigroup, qui aurait vendu pour 16 milliards de dollars de futures à la place de 16 millions… Forcément, ça pèse.. et ça pèse lourd.. Puis, on parlait de problème technique qui aurait déclenché des ordres de ventes sur les ordinateurs automatisés de la plupart des banques, bref, 23 ans plus tard, on se rendait compte que 1987 peut encore se reproduire et qu’à donner trop de confiance aux machines, on se retrouve dans le rôle de John Connor dans Terminator 2, 3, 4 etc…
En clôture on s’est pris une belle tôle, un belle claque dans la figure, pas mal d’intervenants se sont retrouvés KO au bord du ring et au-delà de la peur qui fait paniquer tout le monde, on est en droit de se demander encore combien de fois on va devoir faire subir cela à nos pacemakers avant qu’ils ne disjonctent totalement…
Actuellement, le marché est sous enquête, la SEC est sur le coup, ainsi que toutes les instances de marché, le Nasdaq, le NYSE, l’OMX, la CFTC, le CME , la CIA, la NSA, le FBI et même la police municipale de la ville de Genève est sur le coup. Pour le moment on s’autorise à penser que l’on ne comprend pas ce qui s’est passé, l’histoire du trader de Citigroup semble peu probable, d’ailleurs à ce propos, pourquoi dès qu’il y a un gros problème dans le marché, c’est toujours sur Citi que ça retombe ???
Néanmoins le Nasdaq a annoncé qu’ils allaient annuler les trades faites à des prix qui ne ressemblaient pas à la réalité, on tolérera un certain écart « rationnel », mais si vous avez acheté des Apple 22% plus bas, on risque bien de vous reprendre votre « coup du siècle », il est plus que probable que les autres vont suivre le mouvement…
Re: [Crise économique] (2)
189,50 euro le nap !! (donc prime de 5% vu que le nap est a 175 euro réel)
http://195.68.56.170/cours/cotation.asp
Après une telle montée des derniers jours la hausse "devrait" marquer une courte pause dixit plusieurs sources comme ce site http://www.daily-bourse.fr/analyse-OR-Forte-pression-haussiere-et-nouveau-record-en-vtptc-9608.php avant d'atteindre de nouveaux plus hauts ...!
http://195.68.56.170/cours/cotation.asp
Après une telle montée des derniers jours la hausse "devrait" marquer une courte pause dixit plusieurs sources comme ce site http://www.daily-bourse.fr/analyse-OR-Forte-pression-haussiere-et-nouveau-record-en-vtptc-9608.php avant d'atteindre de nouveaux plus hauts ...!
Schtroumpf- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
CAC40 à -5,60% à 16:40.
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