Re: [Crise économique] (2)

par Belenos Sam 19 Nov 2011 - 9:26

Philippe13 a écrit:Si on baisse le niveau de prestations sociales le nombre de gens qui viennent pour parasiter diminuera. Je ne pense pas aux immigrés traditionnels de nos ex-colonies mais au ressortissants des nouveaux membres de l'Europe à l'est.

C'est bien une des grosses mesures à prendre, arrêter de jouer aux humanistes forcenés, arrêter d'être malhonnête et de mentir aux immigrés quels qu'ils soient, non la France n'a plus les moyens d'être votre eldorado sociale, non il n'y a pas de boulot pour vous à moins de vous soyez des investisseurs solides ou des hauts diplômés.

par Le_Celte Sam 19 Nov 2011 - 9:57

Sans racisme aucun, j'était dans le métro parisien la semaine dernière (ne suis plus allé a paris depuis quelques années) et moi et ma femme on hallucinait : plus de 60% de blacks, le reste un mélange de maghrébins, asiatiques, portugais,slaves....avec parfois un français (souvent vieux) isolé par ci par la... affraid

On s'est aussi fait traiter de "sales radins de francais" par un groupe de blacks qui cherchaient a nous vendre des bracelets brésiliens de daube...sympa comme situation...

par **serilynpayne** Sam 19 Nov 2011 - 10:10

là c'est un terrain glissant ...

si on baisse les prestations sociales , ce sera pour tout le monde , et pas seulement pour le pourcentage irréductible des profiteurs de tout genre , intra ou extra européens et même Français.

ce qu'i m'amuse (enfin) c'est que le lavage de cerveaux fonctionne pas mal, on est en train de nous faire croire que la crise c'est de notre faute (ou pire de la faute des migrants de l'est ou d'ailleurs) .
Ca marche pas mal , c'est tellement facile de trouver des boucs émissaires de préférence de couleur ...

Ce qu'on vit aujourd'hui n'a rien a voir avec notre système social , c'est une monstre arnaque bancaire planétaire.

Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas améliorer le système social clind'oeil

d'ailleurs juste en ce qui concerne la sécurité sociale française , si les reversements de taxes votées pour la soutenir étaient réellement reversées dans cette escarcelle , elle serait bénéficiaire . Sauf que suivant les lois de finance sucessives les taxes sur le tabac et l'alcool (par exemple) qui avaient été à l'origine votées pour la sécu , on été versées dans d'autres paniers (perçés)

fraude fiscale

fraude sociale

rapport cours des comptes

par Invité Sam 19 Nov 2011 - 12:39

Paris n'est pas Genève, j'habite dans un quartier très populaire assez proche du quartier chinois. Ce quartier est pour des raisons historiques voué aux organismes sociaux. Je peux te dire que ça continue d'arriver comme si il n'y avait pas de chômage en France. Les gens de l'Est sont de plus en plus nombreux mais bien sur invisibles, et c'est parmi eux qu'il y a le plus de profiteurs actuellement.

Pour en revenir à la crise économique qui est bel et bien là j'ai prix deux mesures:

-J'ai accéléré la vente de bibelots, jouets collectors, vaisselle ancienne venus de la succession de mon père tant qu'il ya des clients solvables pour des trucs inutiles.

-J'ai incité et aidé ma fille qui a déjà le BAFA à préparer le complément natation qui va avec pour améliorer sa capacité à gagner de quoi financer ses études si nous étions en difficulté. Le BSB n'est pas difficile du tout pour quelqu'un qui a nagé en club jusqu'a l'adolescence et sur les mois d'été travailler avec un BAFA +BSB donne un vrai salaire, ce n'est plus un job étudiant. Ensuite, en 2012, elle envisage de préparer le BNSSA nettement plus dur mais un presque métier.

par Jocelyn Sam 19 Nov 2011 - 12:44

serilynpayne a écrit:Ce qu'on vit aujourd'hui n'a rien a voir avec notre système social , c'est une monstre arnaque bancaire planétaire.

Haha, ouais. mrsgreen

(En France) la fraude sociale ET fiscale représentent ensemble quelques milliards d'euros, alors que le budget de l'Etat (et le déficit) sont en centaines de milliards d'euros.
Pas du tout le même ordre de grandeur.
C'est un problème, mais franchement pas la priorité, et aucun rapport avec la crise économique.

par **serilynpayne** Sam 19 Nov 2011 - 13:12

oui da jocelyn

malheureusement l'arbre qui cache la forêt risque d'être le prochain leitmotiv de la future propagande des élections de 2012.

en ce qui concerne Genève , depuis quelques mois , on voit l'afflux d'une certaine diaspora grecque et d'autres pays européens , surtout dans les médecins , ingénieurs etc ...
le bateau coule et les rats quittent le navire , en sachant que c'est les plus malins parmi les plus compétents qui se barrent en premier !

par **Wasicun** Sam 19 Nov 2011 - 14:17

Le_Celte a écrit:Sans racisme aucun, j'était dans le métro parisien la semaine dernière (ne suis plus allé a paris depuis quelques années) et moi et ma femme on hallucinait : plus de 60% de blacks, le reste un mélange de maghrébins, asiatiques, portugais,slaves....avec parfois un français (souvent vieux) isolé par ci par la...
On s'est aussi fait traiter de "sales radins de francais" par un groupe de blacks qui cherchaient a nous vendre des bracelets brésiliens de daube...sympa comme situation...

haha ... je ne serais donc pas le seul à m'être fait cette réflexion ... et ouais ... le monde change (heureusement PAS dans mes montagnes ... enfin pas TROP !!!)
;-)

PS : Paris, cette vieille "pute défraichie" que l'on met encore et encore sur le trottoir et qui au cours de l'histoire s'est toujours fait "prendre" (au sens propre comme au figuré) par le "premier venu" ou le "plus offrant", a vraiment du soucis à se faire ... nul doute que dans son cas "lumière" rimera bientôt avec "enfer" !!!

par **Ash** Sam 19 Nov 2011 - 17:18

394,8 milliards d’euros de recettes
pour 402,2 milliards de dépenses, c'est une entreprise qui marche, pas
pour la France en tant que nation, bien sûr, mais pour le CAC 40, de
quoi
est-ce que je parle?
De la sécurité sociale! J'ai donné les chiffres 2007 (trouvés sur
le site du sénat), à titre d'info, les dépenses de santé, selon le site
quid.fr représentaient 2445€ par an et par
habitant... Vous comprenez maintenant la volonté de ma présente lettre.

Il faut savoir aussi que la consommation médicale en France n'a
cessé d'augmenter de 1990 à 2005, le coût des médicaments a plus que
doublé en ces quinze ans! Le nombre de cancer a doublé
en 25 ans (1980-2005) (site de l'INC) alors que la médecine
"avance"... donc moins de mortalité. On nous donne alors à gober des
inepties comme "Parmi les différents types, c'est le cancer du
poumon qui provoque le plus de décès et cette tendance devrait se
maintenir jusqu'en 2030 à moins d'une intensification considérable des
efforts de lutte antitabac. Certains comme le cancer
de la prostate, du sein ou du colon sont plus courants dans les pays
développés, alors que ceux du foie, de l'estomac et du col de l'utérus
touchent davantage les pays en développement."
source: OMS

Source par mp

En effet, c'est pas 2-3 milliards qui font tourner la boutique et c'est pas près de changer pour ce qui est des maladies déjà, donc plus de dépenses... Merci de la réponse Phil.

par **phyvette** Sam 19 Nov 2011 - 18:40

Philippe13 a écrit:Il y a néanmoins une forte très forte attractivité pour les Bund qui font monter l'écart. Je serai curieux de savoir l'écart avec les pays du Nord bien gérés mais moins attractifs et surtout de combien cet écart se creuse.

Allemagne Bund à 10 ans: 1,97%

France OAT à 10 ans (spread vs Bund): 155 pb (-23 pb)

Pays-Bas DSL à 10 ans(spread vs Bund): 60 pb (-2 pb)

Autriche RA 10 ans (spread vs Bund): 161 pb (-18 pb)

Espagne Obligaciones à 10 ans (spread vs Bund): 450 pb (-8 pb)

Belgique OLO à 10 ans (spread vs Bund): 296 pb (-4 pb)

Grèce GGB à 10 ans (spread vs Bund): 3080 pb (-19 pb)

Irlande T-Bonds à 10 ans (spread vs Bund): 617 pb (+5 pb)

Italie BTP à 10 ans (spread vs Bund): 474 pb (-26 pb)

Portugal OT à 10 ans (spread vs Bund): 958 pb (+4 pb)

http://www.obliginfos.fr/2011/11/19/nouvelle-detente-des-spreads-dans-la-zone-euro/

par transhuman Sam 19 Nov 2011 - 20:52

P'tite question très très naive :

Est ce que l'écart des taux d'intérêts avec l'Allemagne va continuer longtemps après Thanksgiving ?

Amha , le monde à déjà publié la réponse :

http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/11/19/et-si-l-allemagne-n-etait-pas-si-exemplaire_1606367_3234.html

par transhuman Sam 19 Nov 2011 - 21:27

Johann a écrit:Salut Transhuman, ça fait plaisir de te voir passer, même si ce n'est pas de la meilleure augure...

....

Merci ...Mais si c'est de meilleure augure : c'est le signe que ma santé va un peu mieux Rolling Eyes

Plus sérieusement, l'étendue et l'état de la crise me dépasse largement au niveau éco et politique. Avec une conséquence : je décris ce que je comprend c'est à dire les problèmes mais n'arrive aucunement à imaginer de quelconques solutions .

Le grand argentier français (*) ( celui avec un héliport audessus de la Seine , juste à coté d'une salle de spectacle ) , comment dire , compte le moindre sous ? est prêt à se proterné devant tout et n'importe quoi, cthulhu et schtroumpfs ( normal, le batiment est rempli de gargamels Twisted Evil

) compris pourvu que la TVA rentre tous les mois ? se dit que le gouvernement se la fait mettre bien profond depuis des années par les USA puis par l'Allemagne ?
P.S. : Si vous visitez ( on sait jamais un jour se sera peut etre mis en vente à la découpe ? ) faites attention de ne pas marcher sur les types , au crane rasé et vieillissants qui vous tendent la main, ce ne sont ni d'anciens militaires devenus SDF ( quoique ? dans le lot ) ni des moines boudhistes déguisés en businessmen , juste des taupes du FN qui attendent là depuis des années dans l'espoir de cueillir des fruits pourris de l'arbre des fausses promesses politiques.
çà serait bien que leurs fumages nauséabonds n'arrivent point dans les vertes et souriantes clairières de la vallée d'Olduvai [Crise économique] (2) - Page 33 301126

Bref , vous aurez compris que la politique et la haute administration sont un vrai marigot intellectuel qui a depuis fort longtemps atteint sa saison sèche.

Je pense de plus en plus que leap 2020 est pas trop loin de bien décrire le planning des prochains mois. Mon seul bémol à leur égard est lorsqu'ils prévoient un 21 avril à l'envers pour le premier tour de la présidentiel en 2012 : c'est à dire un second tour lepen contre hollande.
Il est effectivement dans la logique du système de se radicaliser pour mieux regrouper les partisans de chacun, à peu près comme aux USA. Mais la puissance des différents lobbys est telle , surtout dans la communication, et sans négliger la soif de conformisme petit bourgeois de beaucoup de gens, que je ne serait pas du tout surpris d'un 21 avril bis en 2012 c'est à dire un second tour lepen contre sarkozy.

De toute façon je ne pense pas que fifille soit en mesure de gagner quoique se soit, même si , à force de pratiquer la méthode coué elle ressemble de plus en plus à la petite ségo . ( la sisi du poitou Very Happy

).

Bref pour la suite, française, des évènements : si Sarko gagne en 2012 à peu près rien de nouveau, les mêmes recettes mais en pire et avec comme résultat fort peu de croissance economique
Si hollande gagne, osera t il réformé réellement la fiscalité ? probablement qu'il prendra le risque tellement il est à la recherche d'une crédibilité politique et voulant effacer l'image de sage "economiste" du candidat virtuel , dsk himself .
Si reforme fiscale il y a ( impot sur le revenu + csg fondus ensemble, remplacement du quotient familial par un crédit d'impot ... cf dossier de la revue capital ) est ce que cette reforme aboutira ?
J'en doute beaucoup : Les services fiscaux et du trésor sont largement débordés par la masse de travail ainsi que par la fusion des deux administrations. Leur informatique respective est tout sauf homogène et souple et pas du tout prévu pour absorber un tel bouleversement en si peu de temps ( moins d'un an entre la prise de fonction présidentielle, l'etablissement de la nouvelle assemblée et le début de la campagne d'imposition en 2013 )
Donc si Hollande passe , il est probable qu'après les promesses de 2012 , façon pierre mauroy en 1981, on aura vite ( bordel fiscal => moins de recettes => au secours mon triple AAA .... ) un tournant à l'orthodoxie façon mitterrand 1983 ...

Sinon pour voir ce qui préoccupe le monde , en dehors du nombril francais, on peut lire "scientific american" de ce mois avec un très bon article sur :
..."l'approvisionnement énergétique de l'europe " ( on peut les critiquer les cowboys mais faut dire ce qui est : ils perdent pas le nord pour les trucs vraiment importants en géopolitique ...

* : il s'agit de Bercy, qui abrite le ministère des finances qui chapeaute les impots et le trésor . La partie du batiment la plus noble , avec les bureaux du ministre et de ses conseillers , se prolonge vers la Seine et possède un héliport à son sommet.

par **phyvette** Sam 19 Nov 2011 - 21:54

transhuman a écrit:
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/11/19/et-si-l-allemagne-n-etait-pas-si-exemplaire_1606367_3234.html

"L'Allemagne a une dette plus élevée que celle de l'Espagne. Seulement personne ne veut le savoir ici."

Le problème de l'Espagne ce n'est pas que la dette publique, le plus grave c'est sa gigeantesque dette privée.

Et malgré des recettes fiscales en forte hausse (de 40 milliards d'euros) en 2011 grâce à une croissance dynamique, la dette publique [Allemande] devrait croître, en valeur absolue, cette année de 25 milliards d'euros.

Celle de la France de 90 milliards.

En 2010 une étude de la Banque des règlements internationaux (BRI) chiffrait d'ailleurs l'explosion des dépenses de santé en Allemagne à 10 % du PIB en 2035...

La france nous étions déjà à 11,1 % de dépenses de santé en 2006.

Quoi que dise le Monde l'Allemagne garde la confiance des marchés, ce qui n'est plus notre cas. Même si le Monde veut se rassurer comme il le peut.

par transhuman Sam 19 Nov 2011 - 22:31

Phyvette : Le but n'est pas de dire si le Monde à raison ou tord, on s'en fout non ? C'est l'état de l'ensemble des économies européennes qui est en question ;

Le meta game régional en cours c'est quel niveau de dépenses sociales sera t il compatible avec l'établissement d'un fédéralisme européen ? Et celà de façon homogène entre les pays pour rendre possible la coordination fiscale qui commence.

De grâce, ne faisons pas ici une ressassée des vieilles lunes économiques issues des années 70. C'est très français d'être en retard d'un conflit mais , pour parler de notre petit microcosme du web, j'ai bien l'impression que c'est ce qui a tué oléocène.

Les modalités de financement du fédéralisme européen détermineront d'ici quelques années la puissance financière comparée de l'Europe par rapport aux autres grands blocs monétaires et géopolitiques. Et par conséquent à quelle part des ressources énergétiques l'Europe peut prétendre.
Jusqu'en 2008, la méthode qui tenait la corde s'était celle défendue par le Medef et les ultra libéraux : moins il y a de dépenses sociales plus il reste d'argent pour la finance. L'astuce de communication consistant à faire croire au peuple que la finance domine l'économie alors qu'elle en est devenu un parasite.
Maintenant, depuis la débacle financière, le balancier intellectuel de la bien pensance ( toujours à la recherche du moindre effort ) va vers l'autre extrème et on va louer à nouveau les avantages du capitalisme rhenan.

Mouais , bof bof. Amha la crise est tellement grave que ce qui compte désormais c'est les conflits sociologiques sous jacents au jeu politique : refus d'une communauté de destin aux USA contre impératifs énergétiques , matriarchisation accélérée des sociétés européennes contre cout des diverses protections sociales.

par transhuman Sam 19 Nov 2011 - 22:43

Sinon concernant le journal "le monde" et son importance dans le microcosme politique il faut voir l'émoi suscité cet été par la publication dans ce journal d'une petite fiction , fort bien renseignée, sur l'hypothèse d'un abandon de l'euro par l'allemagne.
Ces réactions , tout à la fois outrées et paniquées, sont d'autant plus révélatrice de l'importance des publications de ce journal, que in fine, le sujet du roman de l'été n'était pas du tout sur la crise économique mais, contrairement aux apparences, sur les dangers du virtuel et des rumeurs.

par **KrAvEn** Dim 20 Nov 2011 - 4:40

Salut !

Quelques remarques :

On en a fait peu de cas mais deux dirigeants européens, démocratiquement élus, viennent d'être remplacés manu military, sous l'impulsion de l'UE (de Merkel/Sarkozy), par deux technocrates européens (forcément non élus). Papandréou a été remplacé par Lucas Papademos, ex patron de la banque centrale grecque et ex professeur d'économie à Harvard et Berlusconi a été remplacé par Mario Monti, ex banquier de la Goldman Sachs (banque qui a participée à maquiller les comptes pourris de la Grèce).

La loi par laquelle tout aurait commencé, en France ? Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France alias loi Pompidou-Giscard, qui deviendra la loi 123 du traité de Lisbonne.

loi a été abrogé le 1er janvier 1994 puisque reprise par l'article 104 du traité de Maastricht puis par l'article 123 du traité de Lisbonne

Cette loi modifie l'organisation de la Banque de France et affaiblit les droits du Trésor Public par rapport à celle-ci. L'article 25 interdit en effet au Trésor Public d'emprunter directement à la Banque de France à un taux d'intérêt faible ou nul, comme il en avait jusqu'alors le droit. Les gouvernements français devront dès lors trouver d'autres sources de financement, principalement en empruntant à des taux d'intérêts plus élevés aux banques privées ou encore par des emprunts nationaux. Cette loi empêche donc de mettre en œuvre des stratégies inflationnistes de type assouplissement quantitatif (politique appliquée notamment par la Réserve fédérale américaine) et empêche donc la dévaluation progressive de la monnaie corrélative à l'augmentation de l'endettement étatique. L'Allemagne a défendu la politique monétaire de la BCE, marquée historiquement par l'hyperinflation de la République de Weimar dans les années 1920.

Plusieurs personnalités politiques ont dénoncé cette loi comme un endettement volontaire de la France au bénéfice des banques privées le Trésor Public devant emprunter aux banques privées à des taux d'intérêts plus élevés que ceux pratiqués par la Banque centrale (Banque de France puis BCE), augmentant depuis lors la dette publique de la France.

Pour mieux Comprendre la dette publique (en quelques minutes) et les effets de la loi Pompidou-Giscard sur l'endettement du pays :

par Invité Dim 20 Nov 2011 - 8:27

Petites précisions pour les jeunes générations:

-Pompidou : ex-dirigeant de la banque Rothschild

-Giscard : inspecteur des finances

par **hildegarde** Dim 20 Nov 2011 - 9:34

Et après tout ça, comment ne pas croire en un complot internationnal fommenté par les groupes financiers...

ok, je sors.

par transhuman Dim 20 Nov 2011 - 11:33

hildegarde a écrit:Et après tout ça, comment ne pas croire en un complot internationnal fommenté par les groupes financiers...

ok, je sors.

Complot je sais pas ; international peu probable car trop compliqué; financier non car la finance est désormais totalement assimilée à un parasite myope sur l'avenir; par contre du coté européen j'ai l'impression qu'une bande de futés sont en train de profiter de la situation pour asseoir un nouveau pouvoir :

Récapitulons la situation :

- La crise financière décrédibilise chaque jour un peu plus les pouvoirs en place, qu'ils soient de droite ou de gauche.
- Dans chaque pays une grande partie des électeurs trouve peu de différence entre le parti au pouvoir et l'opposition.

Si les extrémistes ont bien tenté de profité de la situation on peut pas dire qu'ils aient réussi, cf le FN et ses dettes en France.

Donc au final c'est l'ensemble de la classe politique qui dans chaque pays est à la fois sclérosée, par ses copinages avec la finance, et décrédibilisée , notamment par ses frasques sexuelles.

Pendant ce temps là depuis des années, des technocrates se sont constitués en corps autonomes à Bruxelles et l'on voit bien à quel point ils arrivent à forcer la main des gouvernements nationaux.

Avec les nouveaux dirigeants grecs et italiens je me demande si ce n'est pas une tentative de mise sous tutelle du pouvoir politique par une sorte de conseil des sages ( dans les mots hein parce que dans les faits je suis dubitatif .... ) voulant contourner le débat politique et ses luttes fratricides pour mettre en place un règlement bureaucratique .

On voit bien que les sujets importants sont internationaux, et ne peuvent etre gérés que par grands blocs continentaux . Donc est si étonnant que des dirigeants tente de réduire le fonctionnement des états nationaux au même niveau que le fonctionnement des collectivités territoriales ? N'est ce pas la suite d'un cheminement entamé depuis le moyen age où les grands féodaux ont été contraints, plus ou moins rapidement, dans les principaux pays , de se fondre dans l'identité nationale ?

Il est bien possible que d'ici 20 ans il n'y est plus de politique que celle internationale.

par **Wasicun** Dim 20 Nov 2011 - 13:15

Pour un peu je vous conseillerais presque de vous plonger dans "Comprendre l'Empire" de Soral !!!
(haha ... OK ... je me sauve ...)
;-)

par pibe26 Dim 20 Nov 2011 - 19:03

KrAvEuNn a écrit:Pour mieux Comprendre la dette publique (en quelques minutes) et les effets de la loi Pompidou-Giscard sur l'endettement du pays :

Même si le format vidéo est sympa, c'est difficile de résumer fidèlement un problème de ce type en 10 minutes... La preuve, c'est que le topic fait 27 pages sur le sujet...

Quelques remarques:

1) les banques commerciales créent la monnaie depuis 1973, elles n'ont pas remplacées les banques centrales en tant que créancières des états.
2) Les "réserves fractionnaires", c'est mort... La création monétaire est contrôlée par les taux d'intérêts, qui sont fixés par les banques centrales. Augmentation du taux directeur = augmentation des taux d'intérêts dans les banques privées = moins de candidat pour faire des prêts = moins de création monétaire
3) Il ne s'agit pas des banques d'un côté, et de la population et de l'économie de l'autre. Les Etats empruntent via les banques. Les banques empruntent auprès de la banque centrale et des EPARGNANTS. La banque encaisse des intérêts sur le crédit mais doit ensuite rémunérer les épargnants qui touchent les intérêts sur les placements... La banque est un intermédiaire qui prend une marge (intermédiation financière).

Concernant la dette des états, il n'y pas de secret, c'est comme pour le particulier, il faut que le budget voté soit équilibré !Des normes existent sur le particulier et sont respectées. Elles existent sur les Etats et elles ont été largement "oubliées"... Du coup, les Etats perdent leur autonomie financière et dépendent des marchés. C'est la même chose pour une entreprise qui a besoin de beaucoup de découvert bancaire, elle perd son indépendance financière...

La seule différence, c'est que pour les Etats, leur endettement dépend fortement du taux de croissance. Car forte croissance = augmentation du PIB = baisse de l'endettement en valeur relative. SI PIB = 150 et dette 15 => endettement 10 %. Si PIB = 200 et dette = 18 => endettement 9 % en baisse, mais en réalité plus élevé que sur n-1. Donc plus les Etats anticipent une croissance forte en n+1, plus ils s'endettent en n... Et comme le taux de croissance est toujours surestimé, on est très endetté...

Si les taux d'intérêts sont supérieurs au taux de croissance, c'est le drame car l'endettement augmente même si le budget primaire (avant de payer les intérêts de la dette publique) est à l'équilibre. L'endettement est stable si le budget primaire est en excédent.

Comme notre budget primaire est en déficit, et que les taux d'intérêts deviennent supérieurs au taux de croissance, il faut ramer très fort pour réduire l'endettement, on s'est "piégé" tout seul en fait... parceque même si on le baisse, il grossit à cause des taux d'intérêts.

Donc si on perd le triple A, et que l'on emprunte à 1.80 %, comment faire pour rembourser, en sachant qu'on a dû mal à rembourser ce que l'on a emprunté à 0.80 % ?

=> il faut absolument de la croissance, qui va mécaniquement baisser notre endettement.

Pour les particuliers, même principe. La priorité c'est de réduire les charges fixes, et particulièrement les charges d'emprunts... Sauf que c'est généralement difficile.

1) Renégocier les prêts immos (bon courage)
2) Remboursement anticipé partiel
3) Remboursement anticipé total
=> avec priorité aux prêts dont le taux est le plus élevé (révolving etc)

Pour les plus pessimistes, vous pouvez vendre votre maison tant que les prix sont normaux, ce qui permettra de rembourser les prêts....

par **serilynpayne** Dim 20 Nov 2011 - 19:59

pibe26 a écrit:
=> il faut absolument de la croissance, qui va mécaniquement baisser notre endettement.

et on la trouve où cette croissance ? même si on y arrive c'est une putain de course en avant ...

par pibe26 Dim 20 Nov 2011 - 21:10

serilynpayne a écrit:et on la trouve où cette croissance ? même si on y arrive c'est une putain de course en avant ...

De toute façon, pour l'instant on réduit le déficit à 85 Mds € et c'est le budget le plus rigoureux !
Équilibre prévu en 2016 avec 15 Mds économisé par an. Une fois à l'équilibre, si taux de croissance > taux d'intérêt, on reste à l'équilibre et la dette va baisser mécaniquement.

Jusque 2016, c'est compliqué. Pas de relance de la demande intérieure car pas de budget, c'est pour ça que beaucoup d'économistes attendent le programme économique du PS. Il faut que les français gardent le moral pour limiter l'épargne...

Pour le reste, c'est la demande extérieure. Allemagne, mais surtout la zone hors europe, les fameux Brésil Russie Inde Chine... C"est le moment des soldes sur tous les "fleurons" de l'industrie nationale.

par **serilynpayne** Dim 20 Nov 2011 - 23:23

je suis loin d'être aussi optimiste !!

déjà juste si les taux d'emprunts de la France passent vers 7 ou 8% c'est râpé ...

bon c'est beaucoup de blabla , finalement y'a juste à attendre et on verra bien ! Ce qui me fait rire(jaune) c'est que tous ces blaireaux d'économistes , de banquiers et de politiques sont pas plus capables que moi de planter un clou et de mener la barque un peu plus correctement .

par **Ash** Dim 20 Nov 2011 - 23:30

Ahem, ahem, ahem.....

Faites gaffe à la politique ici, merci. clind'oeil

Non pas que... mais bon... c'est proscrit ici.

(Soral, FN, fifille, Rotschild.... dans pas longtemps on va arriver chez les zid, UR et TP...)

par **KrAvEn** Lun 21 Nov 2011 - 0:36

Salut !

Philippe13 a écrit:-Pompidou : ex-dirigeant de la banque Rothschild

-Giscard : inspecteur des finances

En fait, la plupart des membres de l'élite faisant science po, droit, ou économie et ayant les mêmes préoccupations et ambitions (accroître leur patrimoine), il n'est pas étonnant de retrouver parmi nos dirigeants des économistes liés, ou autrefois liés, à de gros consortiums économiques et bancaires ; d'autant plus que le piston et les réseaux d'influence turbinent pour offrir des parachutes dorés aux amis de trente ans. clind'oeil

Même s'il s'avère que l'endettement public a augmenté sérieusement depuis 1974, soit après la mort de Pompidou et l'arrivée au pouvoir de Giscard, la grande majorité des économistes conteste la thèse qui lierait augmentation de la dette publique et la loi Pompidou-Giscard. De nombreux économistes affirment que la loi Pompidou était en fait conçue pour contraindre les gouvernements à plus de discipline budgétaire. En fait la dérive des dettes publiques serait en bonne partie due à la dérégulation financière (dérégulation/déréglementation libérale des marchés financiers), au milieu des années 80. La gauche française, pionnière de la dérégulation financière ?

Extraits de l’intervention de Georges Lane aux Assises Régionales des Contribuables de Lyon du 9 avril 2005.

L’endettement public a continûment augmenté en France dans la période des années 1974-2004. En 1974, la dette publique se montait à 13% du PIB, en 2004, elle s’élève à 65,6% du PIB. En trente ans, la dette publique a donc été multipliée par près de cinq, sans que la France ait connu des catastrophes majeures. C’est considérable, sans précédent dans l’histoire.

pibe26 a écrit:Même si le format vidéo est sympa, c'est difficile de résumer fidèlement un problème de ce type en 10 minutes... La preuve, c'est que le topic fait 27 pages sur le sujet...

Tout à fait d'accord avec toi ; la vidéo pédagogique se veut résumé de vulgarisation ultra condensé et simplifié. Elle a donc ses imites et ne reflète pas le degré de complexité du sujet. Elle est destinée à un public profane afin de lui expliquer grossièrement les ficelles de la dette.

hildegarde a écrit:Et après tout ça, comment ne pas croire en un complot international fomenté par les groupes financiers...

Lol ! Les apparences sont parfois trompeuses. clind'oeil

Ce que tu nomme ironiquement complot est, en fait, le fruit des corporatismes, des intérêts de classe, des évolutions politiques et sociales impulsées il y a parfois très longtemps, etc. Bref, c'est le résultat d'une très longue évolution et de luttes d'intérêts.

Au passage et sans vouloir faire de comparatifs entre 1789 et aujourd'hui, ou entre la crise actuelle et une potentielle révolution : HISTOIRE MONÉTAIRE DE LA FRANCE et origine du premier krach boursier de l'histoire (qui mènera, pour partie, à la révolution de 1789). Le parallèle avec aujourd'hui est quelque peu bluffant. (En anglais sous titré en français... A VOIR ABSOLUMENT) :

Complément à ces 2 vidéos :

Préludes de la Révolution française : la crise financière (1770-1787)

John Law et la bulle de la Compagnie du Mississippi

Au début du XVIIIe siècle, John Law tente une expérience macroéconomique inédite pour résoudre le problème de la dette publique française. Son échec provoquera le premier krach boursier de l'histoire.

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