Le Peak Oil commence à se préciser
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Le Peak Oil commence à se préciser
Une info parue dans le monde aujourd'hui. Un des articles les plus inquiétants que j'ai lu aujourd'hui :
Production de pétrole, article du monde
Si l'Arabie Saoudite ne peut pas augmenter sa production, les tensions internationales pour se procurer du pétrole vont augmenter... de manière très significative. C'est un signal d'alerte important AMHA.
Production de pétrole, article du monde
Si l'Arabie Saoudite ne peut pas augmenter sa production, les tensions internationales pour se procurer du pétrole vont augmenter... de manière très significative. C'est un signal d'alerte important AMHA.
Goodmusik- Membre
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Date d'inscription : 19/01/2011
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
C'est très inquiétant, car Matthieu Auzanneau est généralement bien informé et ne cède jamais au catastrophisme gratuit pour "faire vendre".
Pour le Pic-Oil, c'est simple. Le pic de pétrole conventionnel (light crude), est passé officiellement (AIE), depuis 2006, la production plafonne à 72 Mb/j.
La production "Tout Liquids" de Mars l'EIA donne 87.52 Mb/j.
La consommation de Mars 90,3 Mb/j selon gecodia.fr, en comptant tout, les XTL, les condensats et la variation de stock.
Un jour viendra bien ou l'Arabie Saoudite ne pourra plus fournir. Ghawar le plus gros gisement du monde produit depuis 60 ans, c'est exceptionnel, il produit 6,25 % de la production mondiale. Le jour ou Ghawar pique, l'Arabie Saoudite pique aussi, et le monde avec lui. Mais jusqu'au bout, et même plusieurs mois après ce sera le secret le mieux gardé des Saoudes.
Le jour ou Ghawar pique, le monde bascule. Hier, aujourd'hui, demain ? Pour sûr on n'en est pas loin.
Mettez vos casques.
Pour le Pic-Oil, c'est simple. Le pic de pétrole conventionnel (light crude), est passé officiellement (AIE), depuis 2006, la production plafonne à 72 Mb/j.
La production "Tout Liquids" de Mars l'EIA donne 87.52 Mb/j.
La consommation de Mars 90,3 Mb/j selon gecodia.fr, en comptant tout, les XTL, les condensats et la variation de stock.
Un jour viendra bien ou l'Arabie Saoudite ne pourra plus fournir. Ghawar le plus gros gisement du monde produit depuis 60 ans, c'est exceptionnel, il produit 6,25 % de la production mondiale. Le jour ou Ghawar pique, l'Arabie Saoudite pique aussi, et le monde avec lui. Mais jusqu'au bout, et même plusieurs mois après ce sera le secret le mieux gardé des Saoudes.
Le jour ou Ghawar pique, le monde bascule. Hier, aujourd'hui, demain ? Pour sûr on n'en est pas loin.
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phyvette- Membre Premium
- Nombre de messages : 844
Date d'inscription : 04/12/2006
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Certes la situation en Allemagne est un peu spéciale suite à l'introduction à marche forcée de l'E10 (une sorte de SP90 gavé de céréales), toujours est-il que depuis quelques semaines, le prix de l'essence atteint des sommets stratosphériques.
L'E10 doit remplacer le SP95 mais fait actuellement l'objet d'un boycott généralisé des automobilistes allemands. On lui reproche en effet d'accroître la consommation, d'être moins performant, de faire "brouter" le moteur lors des démarrages à froid, et d'avoir été validé à la va-vite par les constructeurs automobiles (il n'ont eu que quelques mois pour vérifier que leurs gammes de moteurs supportent bien l'E10).
Le gros problème, c'est que les distributeurs de carburant ne proposent souvent plus que du SP98 voire du SP100 en lieu et place du SP95. On se retrouve par conséquent avec :
- une pénurie quasi totale de SP95,
- des stocks pharamineux d'E10 invendables,
- une pénurie de SP98 due à une demande très importante.
A titre d'exemple, j'ai payé mon litre de SP100 (seul carburant dispo en plus de l'E10) ce matin 1,84 euro sur l'Autobahn A4, à hauteur de Chemnitz (station Shell). Et lors du week-end Pascal, plusieurs stations service ont vendu du SP98 à 9,99 euros le litre ! A titre de comparaison, en Tchéquie le litre de SP95 se vend 45 cents...
Même en 2008 le prix de l'essence n'avait pas atteint de tels sommets !
Rammstein
L'E10 doit remplacer le SP95 mais fait actuellement l'objet d'un boycott généralisé des automobilistes allemands. On lui reproche en effet d'accroître la consommation, d'être moins performant, de faire "brouter" le moteur lors des démarrages à froid, et d'avoir été validé à la va-vite par les constructeurs automobiles (il n'ont eu que quelques mois pour vérifier que leurs gammes de moteurs supportent bien l'E10).
Le gros problème, c'est que les distributeurs de carburant ne proposent souvent plus que du SP98 voire du SP100 en lieu et place du SP95. On se retrouve par conséquent avec :
- une pénurie quasi totale de SP95,
- des stocks pharamineux d'E10 invendables,
- une pénurie de SP98 due à une demande très importante.
A titre d'exemple, j'ai payé mon litre de SP100 (seul carburant dispo en plus de l'E10) ce matin 1,84 euro sur l'Autobahn A4, à hauteur de Chemnitz (station Shell). Et lors du week-end Pascal, plusieurs stations service ont vendu du SP98 à 9,99 euros le litre ! A titre de comparaison, en Tchéquie le litre de SP95 se vend 45 cents...
Même en 2008 le prix de l'essence n'avait pas atteint de tels sommets !
Rammstein
Dernière édition par Rammstein le Dim 01 Mai 2011, 00:11, édité 1 fois
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Rammstein- Membre fondateur
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Localisation : Allemagne
Date d'inscription : 07/11/2006
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
salut,
rammstein tu a ecrit 9,99 le litre ...rassure moi c'est 1,99..
rammstein tu a ecrit 9,99 le litre ...rassure moi c'est 1,99..
le vilain- Membre
- Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 17/03/2011
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Non, Rammstein n'a pas fait de faute de frappe, c'est bien 9.99 €/L, mais c'est un peu particulier.
Explications ici
Explications ici
phyvette- Membre Premium
- Nombre de messages : 844
Date d'inscription : 04/12/2006
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
merci pour le lien,c'est vrai que la situation est particuliere....mais c'est quand meme un truc de fou!
le vilain- Membre
- Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 17/03/2011
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Comme Rammstein l'a expliqué plus haut c'est un problème de trafic plus important à cette période de W-E de Pâques, d'interdiction pour les camions-citernes de circuler durant les vacances et les problèmes de logistiques au moment de l'introduction de l'E10.
L'histoire des motocyclistes ça ressemble à une interprétation de folliculaire. Mais ce sera peut être notre quotidien dans une dizaine d'années.
L'histoire des motocyclistes ça ressemble à une interprétation de folliculaire. Mais ce sera peut être notre quotidien dans une dizaine d'années.
phyvette- Membre Premium
- Nombre de messages : 844
Date d'inscription : 04/12/2006
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
alors, à propos du peak oil, un autre son de cloche.... quelqu'un à qui je parlais du peak oil m'a rétorqué que : les réserves sont encore immenses. Les sociétés exploitantes construisent toujours de nouveaux oléoducs, ce qui prouvent qu'elles savent bien que les reserves ne sont pas sur le point de s'épuiser.
le "soi-disant" peak oil est une invention pour justifier des hausses de prix (money money) et nous mener je ne sais où....mais , quoiqu'il en soit, il y aura toujours du carburant à disposition et les choses seront faites de telle façon qu'on restera consommateur parce qu'on s'habituera petit à petit au prix exorbitant (d'ailleurs c'est déjà le cas).
Qu'en pensez- vous ?
le "soi-disant" peak oil est une invention pour justifier des hausses de prix (money money) et nous mener je ne sais où....mais , quoiqu'il en soit, il y aura toujours du carburant à disposition et les choses seront faites de telle façon qu'on restera consommateur parce qu'on s'habituera petit à petit au prix exorbitant (d'ailleurs c'est déjà le cas).
Qu'en pensez- vous ?
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Le peak oil n'est pas la fin du pétrole mais le plafonnement de la production. Ce, avec plus de consommateurs dans les pays émergeants qui émergent vraiment=> pénurie relative avec augmentation des prix. Cette augmentation des prix permet d'envisager à contrario l'exploitation de pétrole connu mais jusqu'ici trop cher à exploiter.
Ce qui nous guette, d'une manière fiable, n'est pas tant de ne plus avoir de pétrole du tout mais qu'il soit hors de prix et que cela provoque une crise majeure par quasi-arrêt de la consommation.
La vraie pénurie c'est pour plus tard, beaucoup plus tard.
Ce qui nous guette, d'une manière fiable, n'est pas tant de ne plus avoir de pétrole du tout mais qu'il soit hors de prix et que cela provoque une crise majeure par quasi-arrêt de la consommation.
La vraie pénurie c'est pour plus tard, beaucoup plus tard.
Invité- Invité
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Salut !
Le blem c'est que cette moitié de pétrole restante est majoritairement la plus difficile à exploiter car moins proche, moins propre et de moins bonne qualité ; le pétrole le plus facile à exploiter l'a été très majoritairement en premier.
En ce qui concerne les constructions d'oléoducs et autres infrastructures, il est malheureusement un fait incontournable : aujourd'hui on consomme plus de pétrole que l'on en découvre (Ces dernières années on ne découvre plus qu'un baril de pétrole conventionnel pour 3 consommés). L'écrasante majorité des réserves ont été découvertes dans les annnées 60-70. On vit donc sur la réserve ; sans jeu de mot.
En conclusion, l'autre son de cloche (ce quelqu'un) manque un peu d'arguments pour étayer ses affirmations.
Tu trouveras plus d'infos sur le forum ici : Risque nucléaire et manque de pétrole : effet dominos ? -
Le pic de pétrole et ses conséquences - Ressources & liens utiles - Articles sur le PO dans la presse et les médias
Les réserves sont en effet immenses, puisque le pic de Hubbert est le sommet de la courbe d'exploitation ; quand on a exploité la moitié des réserves existantes. Après vient la dépletion.hildegarde a écrit:alors, à propos du peak oil, un autre son de cloche.... quelqu'un à qui je parlais du peak oil m'a rétorqué que : les réserves sont encore immenses. Les sociétés exploitantes construisent toujours de nouveaux oléoducs, ce qui prouvent qu'elles savent bien que les réserves ne sont pas sur le point de s'épuiser.
Le blem c'est que cette moitié de pétrole restante est majoritairement la plus difficile à exploiter car moins proche, moins propre et de moins bonne qualité ; le pétrole le plus facile à exploiter l'a été très majoritairement en premier.
En ce qui concerne les constructions d'oléoducs et autres infrastructures, il est malheureusement un fait incontournable : aujourd'hui on consomme plus de pétrole que l'on en découvre (Ces dernières années on ne découvre plus qu'un baril de pétrole conventionnel pour 3 consommés). L'écrasante majorité des réserves ont été découvertes dans les annnées 60-70. On vit donc sur la réserve ; sans jeu de mot.
Et une théorie du complot... une. Le pic de pétrole n'est pas une invention des traders ou des industriels et des politiques, mais une théorie scientifique (géologique) acceptée par l'écrante majorité des chercheurs et des géologues. Quant aux propos qui affirment que la montée des prix en enrichie certains, c'est surtout par opportunisme que ces derniers font des bénefs.le "soi-disant" peak oil est une invention pour justifier des hausses de prix (money money) et nous mener je ne sais où....
Il restera toujours du pétrole, mais comme il sera toujours plus difficile et coûteux à extraire et à transformer, sa consommation deviendra de plus en plus un luxe. On s'habituera à son prix, en effet (par la sobrité), mais l'économie, qui repose sur l'exploitation infinie et abordable des ressources en prendra un sacré coup et notre mode de vie avec.mais , quoiqu'il en soit, il y aura toujours du carburant à disposition et les choses seront faites de telle façon qu'on restera consommateur parce qu'on s'habituera petit à petit au prix exorbitant (d'ailleurs c'est déjà le cas).
En conclusion, l'autre son de cloche (ce quelqu'un) manque un peu d'arguments pour étayer ses affirmations.
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Merci de m'en avoir fourni, des arguments, comme cela je ne resterai pas sans voix lors de la prochaine discussion !
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
De rien. J'oubliais une chose importante : parmi cette moitié de pétrole restante, une forte minorité ne pourra jamais être sortie de terre car impossible ou trop coûteuse à extraire. En effet, à partir du moment où le pétrole coûte bien plus d'énergie (en équivalent barils) et d'argent pour être extrait qu'il n'en rapporte, on le laisse généralement en terre. Donc, de cette moitié de pétrole restante, une forte minorité compte pour du beurre et l'on peut concevoir qu'il ne nous reste donc pas autant de pétrole exploitable que l'on en a extrait jusqu'à présent.hildegarde a écrit:Merci de m'en avoir fourni, des arguments
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Le gigantesque champ pétrolifère repéré il y a quelque temps au large de la Guyane semble soudainement bien vide...
Pétrole en Guyane française: Tullow Oil annonce l'échec d'un troisième forage
Rammstein
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Rammstein- Membre fondateur
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Date d'inscription : 07/11/2006
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Bon voilà le dernier article de oil man:
http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/06/11/petrole-hormis-les-non-conventionnels-americains-la-production-mondiale-a-baisse-en-2013/
L’Intérêt est qu'il précise bien que l'optimum de production est bel et bien passé et que c'est uniquement les
productions de pétrole non conventionnel qui, pour l'instant ,compense la déplétion des champs pétrolifères .
http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/06/11/petrole-hormis-les-non-conventionnels-americains-la-production-mondiale-a-baisse-en-2013/
L’Intérêt est qu'il précise bien que l'optimum de production est bel et bien passé et que c'est uniquement les
productions de pétrole non conventionnel qui, pour l'instant ,compense la déplétion des champs pétrolifères .
troisgriffes- Membre
- Nombre de messages : 3562
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
KrAvEuNn a écrit:De rien. ;)J'oubliais une chose importante : parmi cette moitié de pétrole restante, une forte minorité ne pourra jamais être sortie de terre car impossible ou trop coûteuse à extraire. En effet, à partir du moment où le pétrole coûte bien plus d'énergie (en équivalent barils) et d'argent pour être extrait qu'il n'en rapporte, on le laisse généralement en terre. Donc, de cette moitié de pétrole restante, une forte minorité compte pour du beurre et l'on peut concevoir qu'il ne nous reste donc pas autant de pétrole exploitable que l'on en a extrait jusqu'à présent.
Lorsqu'il faudra un baril de pétrole pour sortir du sol un baril, l'exploitation du pétrole cessera.
Il restera pourtant encore beaucoup de pétrole dans le sol.
Aujourd'hui, il me semble, qu'en moyenne, il faut un baril pour en sortir 3. On se rapproche de la fin.
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« Nous saurons que notre programme de désinformation est accompli quand tout ce que le public américain croira sera faux. » ~ William Casey, Directeur de la CIA (tiré de la première réunion du personnel de Casey en tant que Directeur en 1981).
bigblond- Membre
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Date d'inscription : 15/08/2012
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Pas nécessairement. Le "baril" consommé étant une mesure d'énergie qui n'est pas forcément constituée de pétrole. On peut donc très bien imaginer que l'exploitation continue, soit pour alimenter des systèmes dont la transformation pour utiliser une autre source d'énergie serait encore plus coûteuse, soit (surtout?) pour d'autres utilisations non liées à la production d'énergie, notamment en pétrochimie.bigblond a écrit:KrAvEuNn a écrit:De rien. ;)J'oubliais une chose importante : parmi cette moitié de pétrole restante, une forte minorité ne pourra jamais être sortie de terre car impossible ou trop coûteuse à extraire. En effet, à partir du moment où le pétrole coûte bien plus d'énergie (en équivalent barils) et d'argent pour être extrait qu'il n'en rapporte, on le laisse généralement en terre. Donc, de cette moitié de pétrole restante, une forte minorité compte pour du beurre et l'on peut concevoir qu'il ne nous reste donc pas autant de pétrole exploitable que l'on en a extrait jusqu'à présent.
Lorsqu'il faudra un baril de pétrole pour sortir du sol un baril, l'exploitation du pétrole cessera.
Cyrus_Smith- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Les deux limites actuelles sont la technique et principalement la rentabilité.
A l’extrême,si tu dois utiliser l'équivalent d'un baril à 145$ pour en extraire un autre mais que tu vas revendre celui-ci 150$,
c'est encore rentable même si énergétiquement stupide...
A l’extrême,si tu dois utiliser l'équivalent d'un baril à 145$ pour en extraire un autre mais que tu vas revendre celui-ci 150$,
c'est encore rentable même si énergétiquement stupide...
troisgriffes- Membre
- Nombre de messages : 3562
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Emploi : technicien
Date d'inscription : 17/11/2012
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Yep ! Ce n'est pas tant le nombre de barils qu'il nous reste à extraire qui compte, dans ces calculs, mais l'équivalent en énergie par baril. Le pétrole non conventionnel étant généralement de moins bonne qualité, il restitue moins d'énergie par baril. En somme, il est très improbable que les réserves de pétrole restantes renferment autant d'énergie que leur équivalent en barils d'hier.bigblond a écrit:Lorsqu'il faudra un baril de pétrole pour sortir du sol un baril, l'exploitation du pétrole cessera.
Ce n'est donc pas la quantité de pétrole restante qui doit être prise en compte, mais la qualité de ce pétrole et, donc, son rendement énergétique global et le rythme et le coût global auquel on peut l'extraire pour répondre à une demande en expansion.
En somme c'est grillé. Le pétrole abondant et abordable c'est fini et, avec lui, la croissance économique et matérielle sans limites, les mythes Cornucopien (croyance en ce que les ressources sont illimitées) et scientistes (positivisme, etc), le plein emploi, la paix sociale, la stabilité politique, etc, etc.
A contrario il faut aussi noter que le pétrole est indispensable pour extraire et transporter d'autres sources d'énergie, tels que le charbon et le gaz, ainsi que les terres rares.Cyrus_Smith a écrit:On peut donc très bien imaginer que l'exploitation continue, soit pour alimenter des systèmes dont la transformation pour utiliser une autre source d'énergie serait encore plus coûteuse, soit (surtout?) pour d'autres utilisations non liées à la production d'énergie, notamment en pétrochimie.
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Cyrus_Smith a écrit:Pas nécessairement. Le "baril" consommé étant une mesure d'énergie qui n'est pas forcément constituée de pétrole. On peut donc très bien imaginer que l'exploitation continue, soit pour alimenter des systèmes dont la transformation pour utiliser une autre source d'énergie serait encore plus coûteuse, soit (surtout?) pour d'autres utilisations non liées à la production d'énergie, notamment en pétrochimie.bigblond a écrit:Lorsqu'il faudra un baril de pétrole pour sortir du sol un baril, l'exploitation du pétrole cessera.
D'accord avec toi Cyrus, j'utilisais une image forcément réductrice pour résumer la situation, et donner un argument à Hilde.
Bien sûr, comme tu le fais remarquer, on continuera à exploiter du pétrole pour certaines applications où il est indispensable. Mais peut-être (et même certainement) plus pour chauffer son logement, mettre du carburant dans son cabriolet pour aller se balader dans la campagne les cheveux au vent, ... etc,... toutes ces choses qui nous semblent indispensables aujourd'hui.
On peut par exemple imaginer des systèmes photovoltaïques à proximité des champs pétroliers permettant de fournir l'énergie pour forer, pomper, transporter, ... ce pétrole. N'empêche qu'il faudra préalablement de l'énergie pour produire ces systèmes photovoltaïques...
On pourra aussi utiliser du charbon... pour produire de l'électricité pour alimenter le système d'exploitation du pétrole.
Je sais que le lien a déjà été posté à plusieurs endroits, mais je ne résiste pas à l'envie de vous le remettre : Jean-Marc Jancovici (Expert en énergie) – audition à une commission de l'Assemblée Nationale (ou du Sénat) :
https://www.youtube.com/watch?v=MULmZYhvXik
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bigblond- Membre
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Date d'inscription : 15/08/2012
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Cyrus_Smith a écrit:Pas nécessairement. Le "baril" consommé étant une mesure d'énergie qui n'est pas forcément constituée de pétrole. On peut donc très bien imaginer que l'exploitation continue, soit pour alimenter des systèmes dont la transformation pour utiliser une autre source d'énergie serait encore plus coûteuse, soit (surtout?) pour d'autres utilisations non liées à la production d'énergie, notamment en pétrochimie.bigblond a écrit:KrAvEuNn a écrit:De rien. ;)J'oubliais une chose importante : parmi cette moitié de pétrole restante, une forte minorité ne pourra jamais être sortie de terre car impossible ou trop coûteuse à extraire. En effet, à partir du moment où le pétrole coûte bien plus d'énergie (en équivalent barils) et d'argent pour être extrait qu'il n'en rapporte, on le laisse généralement en terre. Donc, de cette moitié de pétrole restante, une forte minorité compte pour du beurre et l'on peut concevoir qu'il ne nous reste donc pas autant de pétrole exploitable que l'on en a extrait jusqu'à présent.
Lorsqu'il faudra un baril de pétrole pour sortir du sol un baril, l'exploitation du pétrole cessera.
Je rénchéris sur Cyrus : il ne faut pas trop compter sur la fin prochaine du pétrole. Un drogué continue à se fournir sa drogue, même si le prix monte. Parmi les quelques réflexions qui me viennent :
- effectivement, on peut utiliser pour l'extraction du pétrole d'autres énergies que le pétrole. En particulier, l'électricité. Electricité qui peut être produite par les énergies renouvelables, le charbon, le nucléaire... N'oublions pas que le charbon est la première énergie dans le monde (40 %) pour la production d'électricité. Ce n'est pas parce qu'en France, on n'exploite plus le charbon, que ça n'existe pas ailleurs !
- le pétrole n'est pas indispensable pour l'extraction du pétrole. Certes, on a besoin de beaucoup de transport, et le transport reste aujourd'hui très dépendant du pétrole. Mais les biocarburants sont déjà une réalité.
- la moindre qualité des pétroles non conventionnels n'est pas trop un problème, dans l'absolu. On maîtrise la chimie du pétrole, donc on peut raffiner ce pétrole, on peut même le cracker puis refabriquer des carburants synthétiques...
- il y aura une augmentation du recours au charbon. Soit directement, soit avec une transformation CtL (Coal to Liquids). Les écolos protesteront, les scientistes diront que la capture du CO2 c'est pour bientôt, mais ça continuera dans tous les cas.
Du coup, connaissant un peu la nature humaine, je pense que le fossé va se creuser entre les pays qui auront de l'énergie (ça ne veut pas dire en produire soi-même, ça veut dire être capable d'assurer son approvisionnement), , et les autres. Il y aura d'un côté les pays "riches énergétiquement", avec du pétrole, du nucléaire, du charbon, des biocarburants... et des armées pour protéger leur territoire et leurs intérêts. De l'autre, les pays "pauvres énergétiquement", qui seront affamés à tout point de vue, notamment par la culture d'agrocarburants pour l'exportation.
Je ne me fais pas trop de souci pour l'approvisionnement en pétrole des pays riches comme la France. Je me fais surtout des soucis pour les conséquences en termes d'environnement, de géopolitique, de terrorisme, et de multiplication des tragédies humaines (massacres, montée de la pauvreté, famines, dictatures, catastrophes climatiques dont les conséquences sont d'autant plus dramatiques que ces pays sont paupérisés (cf. Haïti)). Je pense qu'il y aura de plus en plus de pauvres, à l'échelle mondiale. Toute le monde s'en désolera et prétendra faire quelque chose à ce sujet, mais en fait ça continuera.
On voit en France qu'une économie qui fonctionne assez bien laisse 5 millions de chômeurs et 140 000 SDF sur le bas-côté. Ces chiffres augmentent sans cesse, tout le monde s'en désole, mais on n'arrive pas à enrayer le phénomène. Au niveau mondial, j'ai peur de la même chose : ces dernières décennies, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a baissé mais reste au chiffre effarant de 1,3 milliard de personnes. J'ai bien peur que ce chiffre croisse à nouveau.
Il est probable aussi qu'il y ait des grosses crises économiques, dont l'un des facteurs au moins sera le prix du pétrole (autrement dit, le système actuel ne sait pas décroître, donc cette décroissance procédera par des crises économiques et des effondrements économiques temporaires).
Bref, ça n'a pas de sens de dire "Lorsqu'il faudra un baril de pétrole pour sortir du sol un baril, l'exploitation du pétrole cessera". Ça n'a pas de sens de dire : "la fin du pétrole". Pas à l'échelle de notre vie, en tout cas (il me reste 40 ans à tirer environ).
L'"oléocène" va durer encore des dizaines d'années. Mais un oléocène de plus en plus inégalitaire, violent, et polluant... c'est ça qui craint.
Barnabé- Membre Premium
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
"- le pétrole n'est pas indispensable pour l'extraction du pétrole. Certes, on a besoin de beaucoup de transport, et le transport reste aujourd'hui très dépendant du pétrole..."
_il n'est pas indispensable mais y participe pour beaucoup d'éléments des systèmes impliqués dans son extraction-transformation-acheminement-raffinage-: plastiques,pétrochimie,...
Difficile d'utiliser l'électricité sans les isolants divers & variés.
" Mais les biocarburants sont déjà une réalité..."
_et ils posent de graves problèmes en termes de concurrence avec les productions alimentaires:surfaces exploitées,oléagineux détournés de leur fonction primaire,nécessité de carburants pour les machines agricoles,nécessité d'intrants industriels(pétrochimie). Crises céréales=Mexique 2008, Mahgreb-Egypte 2011...
De mémoire 1L d'agrocarburant consomme au final son équivalent pétrole, le différentiel vient du spéculatif: bourse des céréales à Détroit.
"Il est probable aussi qu'il y ait des grosses crises économiques, dont l'un des facteurs au moins sera le prix du pétrole (autrement dit, le système actuel ne sait pas décroître, donc cette décroissance procédera par des crises économiques et des effondrements économiques temporaires)..."
_Ces crises seront dues à plusieurs effets conjugués.
Si on examine seulement l'aspect pétrole: crises de croissance à répétition ou chronique, enchérissement de tous les transports,de tous les processus de fabrication (plastiques,textiles,objets manufacturés du quotidien...),chauffage,isolation,agriculture intensive,
_il n'est pas indispensable mais y participe pour beaucoup d'éléments des systèmes impliqués dans son extraction-transformation-acheminement-raffinage-: plastiques,pétrochimie,...
Difficile d'utiliser l'électricité sans les isolants divers & variés.
" Mais les biocarburants sont déjà une réalité..."
_et ils posent de graves problèmes en termes de concurrence avec les productions alimentaires:surfaces exploitées,oléagineux détournés de leur fonction primaire,nécessité de carburants pour les machines agricoles,nécessité d'intrants industriels(pétrochimie). Crises céréales=Mexique 2008, Mahgreb-Egypte 2011...
De mémoire 1L d'agrocarburant consomme au final son équivalent pétrole, le différentiel vient du spéculatif: bourse des céréales à Détroit.
"Il est probable aussi qu'il y ait des grosses crises économiques, dont l'un des facteurs au moins sera le prix du pétrole (autrement dit, le système actuel ne sait pas décroître, donc cette décroissance procédera par des crises économiques et des effondrements économiques temporaires)..."
_Ces crises seront dues à plusieurs effets conjugués.
Si on examine seulement l'aspect pétrole: crises de croissance à répétition ou chronique, enchérissement de tous les transports,de tous les processus de fabrication (plastiques,textiles,objets manufacturés du quotidien...),chauffage,isolation,agriculture intensive,
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Mouaip...pour ceux qui ne l'on pas vu: (ça décoiffe)......
https://www.youtube.com/watch?v=xxbjx6K4xNw
https://www.youtube.com/watch?v=xxbjx6K4xNw
Dernière édition par Semper le Jeu 12 Juin 2014, 18:43, édité 1 fois
Semper- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Mouais... (ça ne concerne pas le lien que Semper a glissé pendant que je rédigeais ma prose)
Le prix du pétrole a évidement une importance, mais si il faut un baril pour en extraire un (en raisonnant en équivalent pétrole quelque soit l'énergie), nous irons moins le chercher, même si le baril vaut 10.000 $.
Il sera bien plus intéressant d'utiliser l'énergie de substitution (photovoltaïque, éolien, biomasse,...) directement, le plus près possible de la source d'émission.
Notons au passage que si le baril vaut 10.000$, ça risque de renchérir les énergies de substitution.
Quelques éléments de vocabulaire et une analyse très récente ici :
http://yoananda.wordpress.com/2014/06/11/non-pas-le-mais-les-pics-petroliers/
On peut bien sûr ne pas être d'accord avec moi ou avec Yoananda
Le prix du pétrole a évidement une importance, mais si il faut un baril pour en extraire un (en raisonnant en équivalent pétrole quelque soit l'énergie), nous irons moins le chercher, même si le baril vaut 10.000 $.
Il sera bien plus intéressant d'utiliser l'énergie de substitution (photovoltaïque, éolien, biomasse,...) directement, le plus près possible de la source d'émission.
Notons au passage que si le baril vaut 10.000$, ça risque de renchérir les énergies de substitution.
Quelques éléments de vocabulaire et une analyse très récente ici :
http://yoananda.wordpress.com/2014/06/11/non-pas-le-mais-les-pics-petroliers/
On peut bien sûr ne pas être d'accord avec moi ou avec Yoananda
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« Nous saurons que notre programme de désinformation est accompli quand tout ce que le public américain croira sera faux. » ~ William Casey, Directeur de la CIA (tiré de la première réunion du personnel de Casey en tant que Directeur en 1981).
bigblond- Membre
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
...avec les liens mis sur cette discussion les années précédentes,2007>2010, je suis resté sur la lecture de l'actualité en la matière, 2014=
Certains articles sont très intéressants & reprennent des informations avérées depuis quelques mois ou années en économie.
http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/04/19/gael-giraud-du-cnrs-le-vrai-role-de-lenergie-va-obliger-les-economistes-a-changer-de-dogme/#more-10535
"
19 avril 2014, par Matthieu Auzanneau
Gaël Giraud, du CNRS : « Le vrai rôle de l’énergie va obliger les économistes à changer de dogme »
Contrairement à ce qui est écrit dans tous les manuels d'économie, l'énergie (et non le capital, sans elle inerte) se révèle être LE facteur essentiel de la croissance, selon Gaël Giraud, 44 ans, directeur de recherche au CNRS et jésuite. Economistes, perpétuez-vous depuis deux siècles la même bourde fatidique ?
...
Vos travaux aboutissent à une conclusion qui diverge totalement des analyses classiques : “l'élasticité”, c'est-à-dire la sensibilité du PIB par habitant vis-à-vis de la consommation d'énergie est d'après vous de l'ordre de 60 %, et non de moins de 10 % (soit le coût de la facture énergétique dans la production), comme l'indique la littérature économique habituelle. [ Autrement dit, si la consommation d'énergie augmente de 100 %, la théorie économique conventionnelle prédit que la hausse induite du PIB par habitant se limitera à moins de 10 %. D'après Gaël Giraud, l'observation empirique montre que l'augmentation est en réalité de 60 %, pas moins ! ]
Comment justifiez-vous cet énorme écart ?
La raison profonde de cet écart, c'est évidemment le très bas niveau du prix des hydrocarbures, même aujourd'hui.
Beaucoup d'économistes postulent que le marché international de l'énergie est à l'équilibre, et que les prix qui en émergent reflètent les tensions réelles s'exprimant sur ce marché. D'abord quelques remarques sur cette idée d'un équilibre naturel. Le prix de la plupart des énergies fossiles est influencé par celui du pétrole et, tout récemment, du gaz. Or le prix du pétrole, comme celui du gaz de schiste nord-américain, ne résulte pas d'une pure rencontre concurrentielle de l'offre et de la demande. Tous deux sont soumis à diverses manipulations. Il apparaît que le mode de fixation du prix du pétrole spot, livrable à court terme, ressemble davantage à la fixation des taux monétaires du LIBOR qu'aux fictions idéales des manuels d'économie. Nous savons aujourd'hui que ces taux interbancaires du LIBOR ont été sciemment manipulés par diverses banques de la City de Londres, cela durant des années et avec éventuellement la complicité passive de leur régulateur, la banque centrale d'Angleterre. De même, le prix du pétrole est un sujet politiquement très sensible, il n'est pas étonnant qu'il soit soumis à diverses pressions."
...au sujet du pic pétrolier, on peut aussi méditer sur les informations sur les pétroles & gaz de schiste depuis 2 ans & les interventions des entreprises étatzuniennes sur ce sujet:
_prévisions exagérées en Californie
_épuisement rapide des puits exploités
_volonté de faire passer à tout prix la fracturation "propre" à travers le monde & surtout en Europe: France>Pologne>Ukraine...
Par ailleurs, sur l'exagération possible des stocks des pays OPEP, il est à mettre en // avec le lien étroit entre stocks-réserves/droits de vente:
"Le coefficient R/P a longtemps été sous-évalué car les réserves déclarées ne correspondaient pas aux réserves techniques. Il est aujourd'hui surévalué car certains pays déclarent des réserves qu'ils n'ont pas pour des raisons à la fois politiques et financières."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Synth.C3.A8se_des_arguments_des_optimistes_et_des_pessimistes
Certains articles sont très intéressants & reprennent des informations avérées depuis quelques mois ou années en économie.
http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/04/19/gael-giraud-du-cnrs-le-vrai-role-de-lenergie-va-obliger-les-economistes-a-changer-de-dogme/#more-10535
"
19 avril 2014, par Matthieu Auzanneau
Gaël Giraud, du CNRS : « Le vrai rôle de l’énergie va obliger les économistes à changer de dogme »
Contrairement à ce qui est écrit dans tous les manuels d'économie, l'énergie (et non le capital, sans elle inerte) se révèle être LE facteur essentiel de la croissance, selon Gaël Giraud, 44 ans, directeur de recherche au CNRS et jésuite. Economistes, perpétuez-vous depuis deux siècles la même bourde fatidique ?
...
Vos travaux aboutissent à une conclusion qui diverge totalement des analyses classiques : “l'élasticité”, c'est-à-dire la sensibilité du PIB par habitant vis-à-vis de la consommation d'énergie est d'après vous de l'ordre de 60 %, et non de moins de 10 % (soit le coût de la facture énergétique dans la production), comme l'indique la littérature économique habituelle. [ Autrement dit, si la consommation d'énergie augmente de 100 %, la théorie économique conventionnelle prédit que la hausse induite du PIB par habitant se limitera à moins de 10 %. D'après Gaël Giraud, l'observation empirique montre que l'augmentation est en réalité de 60 %, pas moins ! ]
Comment justifiez-vous cet énorme écart ?
La raison profonde de cet écart, c'est évidemment le très bas niveau du prix des hydrocarbures, même aujourd'hui.
Beaucoup d'économistes postulent que le marché international de l'énergie est à l'équilibre, et que les prix qui en émergent reflètent les tensions réelles s'exprimant sur ce marché. D'abord quelques remarques sur cette idée d'un équilibre naturel. Le prix de la plupart des énergies fossiles est influencé par celui du pétrole et, tout récemment, du gaz. Or le prix du pétrole, comme celui du gaz de schiste nord-américain, ne résulte pas d'une pure rencontre concurrentielle de l'offre et de la demande. Tous deux sont soumis à diverses manipulations. Il apparaît que le mode de fixation du prix du pétrole spot, livrable à court terme, ressemble davantage à la fixation des taux monétaires du LIBOR qu'aux fictions idéales des manuels d'économie. Nous savons aujourd'hui que ces taux interbancaires du LIBOR ont été sciemment manipulés par diverses banques de la City de Londres, cela durant des années et avec éventuellement la complicité passive de leur régulateur, la banque centrale d'Angleterre. De même, le prix du pétrole est un sujet politiquement très sensible, il n'est pas étonnant qu'il soit soumis à diverses pressions."
...au sujet du pic pétrolier, on peut aussi méditer sur les informations sur les pétroles & gaz de schiste depuis 2 ans & les interventions des entreprises étatzuniennes sur ce sujet:
_prévisions exagérées en Californie
_épuisement rapide des puits exploités
_volonté de faire passer à tout prix la fracturation "propre" à travers le monde & surtout en Europe: France>Pologne>Ukraine...
Par ailleurs, sur l'exagération possible des stocks des pays OPEP, il est à mettre en // avec le lien étroit entre stocks-réserves/droits de vente:
"Le coefficient R/P a longtemps été sous-évalué car les réserves déclarées ne correspondaient pas aux réserves techniques. Il est aujourd'hui surévalué car certains pays déclarent des réserves qu'ils n'ont pas pour des raisons à la fois politiques et financières."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Synth.C3.A8se_des_arguments_des_optimistes_et_des_pessimistes
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Kerkallog a écrit:...
19 avril 2014, par Matthieu Auzanneau
Gaël Giraud, du CNRS : « Le vrai rôle de l’énergie va obliger les économistes à changer de dogme »
Contrairement à ce qui est écrit dans tous les manuels d'économie, l'énergie (et non le capital, sans elle inerte) se révèle être LE facteur essentiel de la croissance, selon Gaël Giraud, 44 ans, directeur de recherche au CNRS et jésuite. Economistes, perpétuez-vous depuis deux siècles la même bourde fatidique ?
...
Vos travaux aboutissent à une conclusion qui diverge totalement des analyses classiques : “l'élasticité”, c'est-à-dire la sensibilité du PIB par habitant vis-à-vis de la consommation d'énergie est d'après vous de l'ordre de 60 %, et non de moins de 10 % (soit le coût de la facture énergétique dans la production), comme l'indique la littérature économique habituelle. [ Autrement dit, si la consommation d'énergie augmente de 100 %, la théorie économique conventionnelle prédit que la hausse induite du PIB par habitant se limitera à moins de 10 %. D'après Gaël Giraud, l'observation empirique montre que l'augmentation est en réalité de 60 %, pas moins ! ]
Oui, oui, oui,...
Comme le dit JANCOVICI, c'est bien l'énergie qui nous a permis de créer toute la richesse dont nous disposons aujourd'hui.
Le travail humain a progressivement perdu le rôle qui était le sien et il continuera à le perdre à cause des progrès de la mécanisation-robotisation des industries (pour autant qu'on dispose de sources d'énergie permettant d'alimenter ces mécaniques).
Le capital n'est qu'une boucle du système
L'exemple du pêcheur illustre parfaitement cette théorie.
Un bateau (le capital), des marins (le travail), du gasoil (l'énergie) et des poissons dans la mer (aubaine gratuite) = création de richesse donc augmentation du PIB
Si on supprime l'énergie de l'équation on comprend vite qu'on peut beaucoup moins facilement créer de la richesse.
Kerkallog a écrit:...
Comment justifiez-vous cet énorme écart ?
La raison profonde de cet écart, c'est évidemment le très bas niveau du prix des hydrocarbures, même aujourd'hui.
Beaucoup d'économistes postulent que le marché international de l'énergie est à l'équilibre, et que les prix qui en émergent reflètent les tensions réelles s'exprimant sur ce marché. D'abord quelques remarques sur cette idée d'un équilibre naturel. Le prix de la plupart des énergies fossiles est influencé par celui du pétrole et, tout récemment, du gaz. Or le prix du pétrole, comme celui du gaz de schiste nord-américain, ne résulte pas d'une pure rencontre concurrentielle de l'offre et de la demande. Tous deux sont soumis à diverses manipulations...
Oui, oui, oui.
Comme le dit Paul JORION, le prix ne résulte pas de la loi de l'offre et de la demande mais d'un rapport de force entre le vendeur et l'acheteur.
Ca remet en cause l'essentiel des théories de nos grands économistes (qui ne tiennent d'ailleurs aucun compte du bonheur de gens). Je n'irais pas jusqu'à parler de complot, mais ça commence à me travailler...
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