[alimentation alternative] Le bouleau

Et ça se mange?

Jeunes feuilles : les très jeunes feuilles se consomment au printemps, mais avec l'âge, elles prennent une saveur par trop résineuse.

Bois : en Scandinavie, on a fait du pain avec de la sciure (!) de bouleau bouillie, séchée au four, pulvérisée et mélangée à de la farine.

Écorce interne : en Europe, on a mangé l'écorce interne du bouleau blanc. En Laponie, on en faisait une farine grossière et, en Sibérie, on la consommait avec des oeufs d'esturgeon. Les Amérindiens consommaient l'écorce du bouleau à papier qui était réputée très sucrée. Celle des sujets les plus âgés était la meilleure et il paraît que les enfants en raffolaient.

Écorce de la racine : on a employé l'écorce de la racine du bouleau à papier pour faire un substitut de thé.

Sève : dans le centre, le nord et l'ouest du Canada, régions d'où l'érable à sucre est absent, les Amérindiens récoltaient la sève du bouleau à papier. Ils la buvaient telle quelle ou l'ajoutaient aux soupes. On en faisait parfois du sirop qui entrait dans la préparation de la bannique. Au Québec, les Algonquins récoltaient la sève du bouleau jaune qu'ils mélangeaient à celle de l'érable à sucre pour la fabrication du sirop. Les Saulteux mélangeaient également ces deux types de sèves et en faisaient une boisson froide.

En Europe, on a aussi recueilli la sève du bouleau blanc. Pour la conserver, on ajoutait quatre ou cinq clous de girofle au litre. Elle a permis de faire un vin légèrement pétillant, ou encore une bière aux propriétés rafraîchissantes et diurétiques, dont vous trouverez la recette dans Documents associés.

Passeport santé.net

Blue

Merci Blue pour cet excellent lien sur le bouleau.
Je vais le relire attentivement et prendre des notes.
Dans mon boisé il y a les trois types de bouleaux, jaune (b. alleghaniensis), blanc (b. papyrefera) et gris (b. populifolia), de même que l'érable à sucre (acer saccharum) et l'érable rouge (acer rubrum). Tous deux permettent la fabrication du sirop et du sucre d'érable.
Projet: remplacer le sucre raffiné par le sucre d'érable.

j'avais regardé çà mais si je me souviens bien, attention le combustible et la durée de cuisson...

Pour le combustible, ici ya pas de problème pour l'instant. Traditionnellement le nettoyage de l'érablière fournit plus que largement le nécessaire.
Pour le temps de cuisson, tous mes voisins savent le faire, je vais m'informer auprès d'eux. Le matériel de base n'est pas très couteux.

Alors Jep, si je peux me permettre....au Boulot bouleau!

Sympa ta signature Geispe!

Petrus16

<<<Sympa ta signature Geispe!>>>

je trouve que c'est un message qu'il faut faire passer.
Il faut planter dès maintenant pour manger dans dix ou quinze ans... je crains même qu'il ne soit déjà trop tard, mais sait-on jamais...
Ensuite 100g de noix apportent 600 calories soit le tiers de ce qui est nécessaire pour une journée : çà fait déjà çà de pris sans pratiquement que l'on ait du travail sauf à ramasser et stocker.
Idem pour les fruits que l'on peut sécher pour faire plusieurs années de réserves.

L'histoire du bouleau me rappelle un livre que j'ai lu il y a plusieurs années : "Ermites dans la taiga", ou quelque chose de ce genre. Ce livre a été écrit par un géologue soviétique, qui a eu la surprise lors d'une expédition dans la Russie profonde de tomber sur une famille de vieux croyants, vivants en complète autarcie depuis des générations. Le géologue s'est alors transformé en ethnologue, et a décrit dans son ouvrage le mode de vie de ces gens. Si les aspects religieux du mode de vie des vieux croyants sont un peu farfelus, leur facon de se débrouiller avec rien et d'exploiter au mieux la nature est bluffante.

Tout cela pour en venir au fait que l'alimentation de base des vieux croyants était constituée de faines (fruits du hêtre), que l'on trouve partout en abondance...



Pour en revenir au bouleau, j'ai lu un article intéressant chez David Manise sur la fabrication d'une colle extra-forte à partir de cette essence forestière.

Rammstein

<<<Tout cela pour en venir au fait que l'alimentation de base des vieux croyants était constituée de fènes (fruit du hêtre), que l'on trouve partout en abondance...>>>

tiens justement... je me suis inquiété de ce que nos forêts de hêtres faisaient de moins en moins de faînes... (chez moi du moins) notre casse-croûte f..-til le camp à cause du climat ?

Effectivement, j'avais remarqué aussi, comme j'ai changé de région (passage de la forêt de Fontainebleau aux forêts jurassiennes) je pensais que c'était peut être dû aux conditions climatiques et à la faune...Alors finalement peut être que non...

Les faînes sont effectivement très intéressantes...Elles peuvent donner également de l'huile...

Blue

mais fastidieux à ramasser : je n'ai pas encore trouvé de moyen réellement efficace hormis une à une à la main... souvent dans un tapis de feuilles mortes... autre idée ?

Non...et pas non plus d'idée pour presser les oléagineux à domicile...

Blue

A la pelle, sous un arbre. Et tu tamises ensuite... Ou alors tu disposes des toiles sous les arbres avant la chute des faines.

Les ermites russes sont parvenus chaque année à en récolter plusieurs dizaines de kilos, donc il y a nécessairement une astuce.

Pour l'extraction de l'huile, dans le cas de la noix de coco par exemple, il suffit de faire bouillir la chair de la noix pour faire monter à la surface l'huile. Ceci doit être applicable à tous les oléagineux en principe.

Rammstein

effectivement c'est un autre domaine où nous risquons d'avoir des surprises : l'huile... pas du tout évidente à fabriquer en autarcie.
Le truc le plus pratique que j'ai trouvé c'est que je pile des noix dans un mortier suribachi (c'est un mortier japonais strié dans le fond ce qui fait que çà ne dérape pas)...
Pour graisser une poële on peut presser, à la main, une poignée de noix pilées dans un petit bout de tissu et en enduire le fond de la poële... çà fait vraiment peu d'huile mais c'est mieux que rien...
On doit pouvoir faire pareil avec les faînes, (sais pas s'il faut les décortiquer avant ce qui n'est pas évident non plus - mais après tout peut-être pas nécessaire : j'essaierai dès qu'il y aura de nouveau une récolte)...

Pour faire un délicieux beurre de noix (mais qui ne peut pas se griller) on rajoute plusieurs fois dans les noix pilées un peu d'eau en continuant de piler et remuer : çà donne un beurre de noix, blanc, que l'on peut manger tel que, mettre dans les salades, sur des tartines, dans des mueslis et les pâtés. En y rajoutant p.ex. de l'ail, des fines herbes, et du sel, pilés, on obtient un délicieux aïoli.

Non l'extraction de l'huile n'est pas similaire pour tous les oléagineux à celle de la noix de coco (d'ailleurs avec cette méthode on "loupe" pas mal de gras...).

Pour la plupart des oléagineux, il y a pressage...Voir les moulins à huile artisanaux visitables dans certaines campagnes...Ils utilisent des grosses meules en pierre...Mais pour reproduire ça à la maison... ???

Merci pour les recettes Geispe... Hélàs, les noyers qui étaient la principale ressource en huile de la région autrefois se font plus que plus que rare... :-(

Blue

J'ai créé un fil de discussion Faînes et un fil de discussion Noix...Merci de continuer dans ces novueaux fils pour ces sujets de discussion, histoire qu'on s'y retrouve plus tard... ;-)

Je cherche un peu d'infos sur les techniqeus artisnales de afbrication de l'huile et je lance un fil de discussion...

Blue

Les moulins à huile de l'époque étaient efficaces bien sûr...
mais ils demandaient à être construits et entretenus, donc tout un système et un marché. Il fallait pouvoir leur apporter de grandes quantités d'oléagineux ce qui n'est pas évident... Il manque donc effectivement un petit pressoir manuel pour faire de l'huile pour une utilisation "ménagère".
Les meules de pierre servaient à écraser si j'ai bien compris, (çà peut se faire à la main) mais ensuite il faut - et c'est le plus difficile - comprimer le tout pour en extraire l'huile... là je n'ai pas trop d'idées...
Il me semble qu'il existe en Afrique de grosses presses manuelles en fonte, mais cela nécessite aussi une fonderie et de la forge au départ...

Quand j'étais gamine, je suis allée plusieurs années de suite chez une copine pur une "affaire" qui mobilisait la famille et son entourage : le pressage des pommes récoltées dans le jardin !

On utilisait un petit pressoir (dans mon souvenir, je dirais que la "cuve" en lattes de bois faisait environ 1 m de haut, peut être un peu moins, la structure de l'apapreil était en "fonte")...Le jus produit était en partie u dans les jorus suivants, mais surtout mis en bouteilles bouchées et chapeautées d'un muselet en fil de fer et donnait un cidre maison disons...spécial...lol
Il y avait aussi ces jours là production abondante de glée de pommes au citron et au miel...Miam...

Je ne sais pas si on trouve encore ce genre de pressoir (oui je faisais bien la distinction entre l'opération de broyage et l'opération de pressage) et s'il pourrait être multi-usages et convenir à la production d'huile...

Blue

il me semble que çà pourrait aller si on arrive à avoir des sacs très résistants dans lesquels on peut mettre les oléagineux broyés pour presser le tout ensuite... mais faut pas que les sacs éclatent au pressage...
Placés tels que dans un pressoir à pomme les oléagineux sortiraient par les fentes des lattes...

Il y a des rpessoirs à pommes en vente sur Ebay...Celui de mon souvenir ressemblait tout à fait à ça :


Lien Ebay

Bon, encore un équipement pas donné...Mais qui doit être durable si bien entretenu...

Blue

Et ce mini-pressoir (à cassis) ne pourrait il pas faire l'affaire ?


Lien Ebay
Il fait 28 cm de haut (de où à où ???) et pour l'instant est à son rpix de départ de 40€...

Blue

Les pressoirs à pomme ne sont pas assez "puissants", ni étudiés pour presser les oléagineux...navré

Pourtant, ici on vend un pressoir "décoratif et utilitaire" pour les pommes, fruits...et noix...

Si l'oléagineux est préconcassé...et riche en huile...Pourquoi est ce que cela ne fonctionnerait pas ? Risque de casse ?

Blue

J'ai un pressoir à cidre à la maison et je peux te dire que ça ne peut presser que des fruits "grossiers" (la pression n'est pas suffisante pour sur-presser les fruits et en faire sortir de l'huile).

Mais bon, c'est un très vieux pressoir...pour les pressoirs de table, je ne sais pas (mais je pense que le rendement doit être ridicuel) ; bref, à voir avec les commerçants et fabriquants.

Ben rendement ridicule ou rien hein, en l'absence d'électricité...As tu rgardé le rendement des petits moulins à farine manuels disponibles neufs sur le marché ??? Tu comprends à quoi on occupait les vieux qui se chauffaient au coin de la cheminée quand on avait pas le moyen d'aller au gros moulin...lol

De toutes façons, il faut concasser et aussi chauffer un minimum...

Blue