[Crise économique] (3)

Corvo a écrit:Voilà qui ne va pas rassurer le consommateur et qui risque donc, par anticipation d'une baisse continue des prix, d'impacter à la baisse la consommation des ménages

Crois-tu? Je n'ai pas tellement l'impression que les gens soient là à se dire "je vais attendre un peu, ce sera moins cher dans six mois"...

Cyrus a écrit:
Crois-tu? Je n'ai pas tellement l'impression que les gens soient là à se dire "je vais attendre un peu, ce sera moins cher dans six mois"...

Mon avis sur ce sujet c'est qu'effectivement les gens ont dépassé ce cap. Ils ne croient plus en l'avenir et sont maintenant désabusés. C'est pire.
Ils n'attendent pas une baisse des prix mais plutôt des changements structurels importants. pour l'instant ils pensent tous majoritairement que l'économie française va s'effondrer et quoiqu'il arrive ils préfèrent garder leur trésorerie qui commence à s'étioler depuis le temps. Alors même si les prix baissent, ils ne sont pas acheteurs. il n'y a qu'à regarder les soldes qui ne rencontrent plus l'engouement escompté.

C'est comme le locataire qui n'espère plus devenir un jour propriétaire. Ce fatalisme prend de l'ampleur  et gangrène de plus en plus profondément les couches sociales de notre société. Amha..

Cyrus_Smith a écrit:Crois-tu? Je n'ai pas tellement l'impression que les gens soient là à se dire "je vais attendre un peu, ce sera moins cher dans six mois"...

Une piste :

Qu'est-ce que la déflation? Comme l'expliquait L'Expansion en mars dernier, "pour les puristes, la déflation, c'est la baisse du niveau général des prix. Les hétérodoxes préfèrent, eux, parler d'un halo d'anticipations de baisse des prix. Quelle que soit la définition, la mécanique déflationniste, elle, est bien connue. Comme les ménages s'attendent à une valse à l'envers des étiquettes, ils préfèrent repousser leurs achats, ce qui alourdit les stocks des entreprises, les forçant à réduire leur production et leur prix de vente. Et voilà le cercle vicieux de la déflation enclenché. "

Une source parmi d'autres : Le spectre de la déflation derrière la baisse des prix à la consommation en juillet

Corvo a écrit:

Cyrus_Smith a écrit:Crois-tu? Je n'ai pas tellement l'impression que les gens soient là à se dire "je vais attendre un peu, ce sera moins cher dans six mois"...

Une piste :

Qu'est-ce que la déflation? Comme l'expliquait L'Expansion en mars dernier, "pour les puristes, la déflation, c'est la baisse du niveau général des prix. Les hétérodoxes préfèrent, eux, parler d'un halo d'anticipations de baisse des prix. Quelle que soit la définition, la mécanique déflationniste, elle, est bien connue. Comme les ménages s'attendent à une valse à l'envers des étiquettes, ils préfèrent repousser leurs achats, ce qui alourdit les stocks des entreprises, les forçant à réduire leur production et leur prix de vente. Et voilà le cercle vicieux de la déflation enclenché. "

Une source parmi d'autres : Le spectre de la déflation derrière la baisse des prix à la consommation en juillet

Pour moi, cela fait partie du mythe des inflationnistes.
Concrètement, on achète un bien quand on en a besoin (ou envie) et qu'on est capable de le payer. L'arrêt de la consommation par anticipation de la baisse des prix, c'est très marginal. Si on applique exactement le même modèle à l'informatique ou aux nouvelles technologies, personne n'aurait acheté d'ordinateurs ou de gsm, puisque pendant les 20 dernières années, tous les 6 mois sortaient une machine 25% plus puissante au même prix.

2015, année de la faillite ?

http://investir2015.com/la-france-en-faillite-2015/

Rammstein

@Corvo: je connais la définition, mais j'ai du mal à y croire au niveau des ménages. Les gens achètent la plupart des choses quand ils en ont besoin/envie et qu'ils peuvent se le permettre (ahem). Je n'ai pas l'impression qu'ils raisonnent pour savoir quand ce sera le moins cher (sauf juste avant la période des soldes - mais ils espèrent alors une baisse de bien plus que quelques décipoints de pourcentage sur le court terme).

Pour les entreprises qui doivent investir, je veux bien croire en revanche que ce soit une autre histoire.

http://www.le-projet-olduvai.com/t5827p800-crise-economique-3

Avez vous jeté un coup d'oeil au rouble depuis le debut de la semaine?
Il dévisse fortement depuis 2 jours...

Oui 20% de perte aujourd'hui

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/le-rouble-s-effondre-encore-de-20-la-russie-bascule-dans-la-panique_1633073.html

J'en ai profité pour investir dans une nouvelle montre russe*, ça me l'a fait à 20 % de -, un économie en quelque sorte.
  

*Le cap des 30 montres est dépassé!

Cela rappelle de vieux souvenirs... Le bank run a commencé à Moscou !

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/12/17/20002-20141217ARTFIG00155-les-moscovites-se-pressent-dans-les-banques-pour-retirer-des-devises.php

"Conséquence, les dépositaires d'un compte en devises se pressent pour retirer leurs avoirs alors que la banque fait tout pour limiter ces mouvements d'argent. «Aujourd'hui on limite à 2000 euros les retraits quotidiens» prévient une employée de Rosbank, la filiale russe de la Société générale, qui rechigne même à délivrer la moindre coupure communautaire. «Il y a énormément de clients qui veulent retirer des devises, et si ça se trouve, demain, vous ne pourrez plus en trouver», ajoute la jeune femme. Déjà, l'un des distributeurs automatiques au siège de la banque, susceptible de délivrer des devises, est en panne. Un autre distribue des dollars au compte-goutte."

«Je suis inquiète, mais je ne peux rien y faire, je n'ai même pas d'argent pour acheter, comme d'autres, des équipements électroniques», explique, résignée, Oleg, 45 ans. Ce dernier fait référence à la frénésie d'achats qui saisit les Russes comme si le fait d'acheteur une voiture était le meilleur rempart contre la crise. Et chacun se prépare à des lendemains difficiles. «Avant j'utilisais mon salaire pour voyager, maintenant, c'est fini», soupire Sergueï."

Question au journaliste : Oleg est-il/elle genré-e mâle ou femelle ?

Cerise sur le gâteau : les grecs élisent leur président aujourd'hui, et risquent de fâcher tout rouge la troika en votant mal ! 

Rammstein

Une courte analyse de Jacques SAPIR (économiste spécialiste de la Russie) sur la chute du rouble ici :

http://www.les-crises.fr/point-sur-la-chute-du-rouble-par-jacques-sapir/

En (très) gros :
- c'est spéculatif, 
- la décision de la Banque Centrale de Russie de monter ses taux sera inefficace, 
- il faudra que la Russie rétablisse un contrôle des changes.

Aristote a écrit:

Cyrus a écrit:
Crois-tu? Je n'ai pas tellement l'impression que les gens soient là à se dire "je vais attendre un peu, ce sera moins cher dans six mois"...

Mon avis sur ce sujet c'est qu'effectivement les gens ont dépassé ce cap. Ils ne croient plus en l'avenir et sont maintenant désabusés. C'est pire.
Ils n'attendent pas une baisse des prix mais plutôt des changements structurels importants. pour l'instant ils pensent tous majoritairement que l'économie française va s'effondrer et quoiqu'il arrive ils préfèrent garder leur trésorerie qui commence à s'étioler depuis le temps. Alors même si les prix baissent, ils ne sont pas acheteurs. il n'y a qu'à regarder les soldes qui ne rencontrent plus l'engouement escompté.

C'est comme le locataire qui n'espère plus devenir un jour propriétaire. Ce fatalisme prend de l'ampleur  et gangrène de plus en plus profondément les couches sociales de notre société. Amha..

Le deuil ...

Elisabeth Kübler-Ross a élaboré un modèle qui est très diffusé, sans qu'il ait été cependant démontré scientifiquement. Il fait l'objet de nombreuses transpositions et adaptations très contestées. Il s'agit d'un cycle théorique composé de cinq étapes :


1 - Choc, déni : cette courte phase du deuil survient lorsqu'on apprend la perte. La personne refuse d'y croire. C'est une période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes. La personne affectée peut s'évanouir et peut même vomir sans en être consciente. C'est en quittant ce court stade du deuil que la réalité de la perte s'installe.


2 - Colère : phase caractérisée par un sentiment de colère face à la perte. La culpabilité peut s'installer dans certains cas. Période de questionnements.


3 - Marchandage : phase faite de négociations, chantages…


4 - Dépression : phase plus ou moins longue du processus de deuil qui est caractérisée par une grande tristesse, des remises en question, de la détresse. Les endeuillés dans cette phase ont parfois l'impression qu'ils ne termineront jamais leur deuil car ils ont vécu une grande gamme d'émotions et la tristesse est grande.


5 - Acceptation : Dernière étape du deuil où l'endeuillé reprend du mieux. La réalité de la perte est beaucoup plus comprise et acceptée. L'endeuillé peut encore ressentir de la tristesse, mais il a retrouvé son plein fonctionnement. Il a aussi réorganisé sa vie en fonction de la perte.

Source Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Deuil


Puisque j'observe que très peu de gens se questionnent sur la crise (phase 2 = colère), je pense qu'on doit en être à la première phase...    le fatalisme voudrait qu'on en soit à la cinquième phase : l'acceptation.

La BCE va faire marcher la planche à billet afin de refaire monter l'inflation à 2%,aider au financement des états,stimuler la bourse et aider les entreprises exportatrices.
Sauf que comme les prix vont monter "qui c'est qui  qui va " perdre du pouvoir d'achat?hum?
Ah oui c'est vrai les salaires sont sensés augmenter aussi vite que l'inflation.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/01/22/le-bazooka-monetaire-de-la-bce-passe-au-crible_4561760_3234.html

Assouplissement quantitatif - "Les pauvres en prennent plein la gueule à cause des taux zéro"

Pour l'économiste Charles Gave, les politiques exceptionnelles menées par les banques centrales depuis le début de la crise sont pires que le mal.

Extrait :

Il faut d'abord se demander pourquoi une partie de la zone euro est en déflation ! C'est parce que l'euro est une construction imbécile. Il n'est pas possible de maintenir des taux de change fixes entre des pays qui ont des productivités différentes. Sinon, celui qui a la productivité la plus forte mange les autres. C'est ce qui s'est passé depuis le début des années 2000. En base 100 en 2000, la production industrielle allemande est aujourd'hui à 120, la française est à 85, l'italienne à 75. De 1960 à 2000, la production industrielle de ces trois pays était pourtant exactement la même. Après avoir foutu en l'air notre appareil industriel, l'Allemagne est en train de demander qu'on réduise notre protection sociale. C'est ce qui s'appelle une dévaluation intérieure pour faire baisser les prix : ce que l'Espagne a commencé à faire. Cela appauvrit de manière épouvantable toutes les petites gens. L'euro est une fantastique machine à créer des divergences. Dans un livre que j'ai publié il y a une dizaine d'années, Des Lions menés par des ânes, je disais que l'euro allait créer trop d'usines en Allemagne, trop de fonctionnaires en France et trop d'immeubles en Espagne. Cela a mis 10-12 ans à se produire, mais cela s'est produit.


Les systèmes d'assurance et de retraite ont besoin de vrais taux pour pouvoir remplir leurs objectifs. Avec des taux à zéro, voire négatifs, les retraites complémentaires comme l'Agirc et l'Arrco seront en faillite d'ici deux-trois ans, car une grosse partie de leur revenu vient de leurs placements obligataires ! En d'autres termes, la BCE est en train de subventionner la consommation actuelle avec la retraite du futur. C'est un jeu à somme nulle. Cela fait trois ans que l'on nous promet le nirvana. Cela a simplement eu pour effet de faire monter les marchés obligataires des pays périphériques de la zone euro comme le Portugal, l'Espagne, l'Italie et même la France à des niveaux qui ne sont justifiés en rien par les fondamentaux économiques de ces pays. On a bien vu avec la Suisse la semaine dernière que lorsque la banque centrale crée des faux taux, ça revient vite comme un élastique à la figure. Et ça fait mal !

Source :http://www.lepoint.fr/economie/les-pauvres-en-prennent-plein-la-gueule-a-cause-des-taux-zero-21-01-2015-1898502_28.php

Très intelligent ce texte, j'ai toujours pensé que l'euro ne pourrait pas marcher avec des économies aussi différentes.

On a bien vu avec la Suisse la semaine dernière que lorsque la banque centrale crée des faux taux, ça revient vite comme un élastique à la figure. Et ça fait mal !

ben ça fait pas si mal que ça de voir ses revenus augmentés de 20 à 30 % en 5 minutes  !! bien sur il y aura des dommages collatéraux pour les frontaliers , déjà certaines entreprises genevoises veulent baisser les salaires des frontaliers , dumping social , qui est illégal . 

Une partie du commerce de détail Genevois mais aussi Bâlois et Tessinois va souffrir et certainement licencier (des frontaliers) .

Le prix des maisons sur "France voisine" va augmenter .

Politiquement  va augmenter (on le voit déjà) le ressenti des Suisses à l'encontre des frontaliers , comme d'hab , "frouze" , sale frontalier etc ... ça rigole   Mais bon , l'appât du gain étant la quasi seule religion par ici, les choses vont se détendre et contribuer finalement à insérer la zone frontalière encore plus dans un rôle d'échange local.

Mais bon , à part les exportations Suisses qui vivaient comme dans un rêve depuis sept 2011 avec un taux garanti par la BNS , toutes les personnes en zone frontière sont contentes .

De toutes façons on ne peut que constater ; A aucun moment la BNS à demandé l'avis à quoique ce soit , même pas à l'équivalent Suisse du ministre des finances !!

C'est un des aspects de la "crise économique" qui est négligé , en tout cas par nous , c'est qu'il n'y a pas que des perdants , il y a aussi des gagnants . 
Comme une tache d'huile , ça s'étale autour de Genève , sur presque une centaine de kilomètres , mais de manière diluée . Quand je vais dans la région de Poitiers, j'ai l'impression d'être en 1970 .

L'Eldorado attire , Par exemple depuis 1 an ou deux je suis sollicité par plusieurs personnes de ma famille qui veulent venir s'installer vers Genève , un cousin s'est installé à Lausanne ainsi qu'un ami croisé à Paris . Je suis en quelque sorte un passager du Mayflower    C'est pas nouveau , on assiste à des migrations économiques  . mais je disgresse 

Voici un post sur "Les évolutions de la politique énergétique des USA "
Il est plutôt consistant et peu être éventuellement un peu rébarbatif pour certain,enfin bon.
Quand à en faire un résumé:j'en ai pas le courage vu sa longueur et sa densité.

A noter que dans la colonne de droite vous avez les liens vers d'autres post de la même veine,de quoi  vous refaire une véritable remise à niveau sur la crise économique aux USA(qui n'est toujours pas finie).
Pour ceux qui n'ont pas d'atome crochu avec l'économie ,vous pouvez toujours en user en tant que somnifère.

http://criseusa.blog.lemonde.fr/

une très bonne BD : économix 

http://livre.fnac.com/a7745143/Dan-Burr-Economix-la-premiere-histoire-de-l-economie-en-BD

troisgriffes a écrit:
Pour ceux qui n'ont pas d'atome crochu avec l'économie ,vous pouvez toujours en user en tant que somnifère.

http://criseusa.blog.lemonde.fr/

Article très bien fait je trouve , ta remarque est également pertinente , ça traine en longueur !!!

Salut,

10 graphiques que tout le monde devrait voir

A l'occasion du Forum économique mondial (WEF) à Davos, Owen Gaffney, directeur de la stratégie mondiale au Stockholm Resilience Centre, a publié quelques tableaux intéressants sur le blog de ​​l'événement, qui montrent quel est le nouveau contexte mondial où les leaders d'aujourd'hui se doivent d'agir.

Extraits:

2. Croissance économique

Bien que les économies émergentes soient devenues l'usine du monde, la plus grande partie de l'activité économique et la majorité de la consommation demeurent concentrées dans les pays riches.

3. Consommation d'énergie

Les énergies fossiles – le charbon puis le pétrole  - ont largement alimenté la révolution industrielle. L'abondance d’une énergie peu coûteuse a changé la vie de ceux qui y avaient accès. Elle a également modifié la trajectoire des nations qui pouvaient exploiter ces nouvelles sources d'énergie. Mais les émissions de gaz à effet de serre, la déforestation, l'agriculture industrielle et les transports ont grandement modifié notre planète.

4. L'eau

L’irrigation pratiquée pour les besoins de l’agriculture et de la production alimentaire met une pression énorme sur nos ressources en eau douce. L'agriculture consomme environ 70% de notre production d'eau douce. La consommation de viande augmente la demande en eau. L'eau est sans aucun doute un enjeu clé de cette ère.

On nous annonce la fin de la crise économique pour cette année(cette fois c'est la bonne),sauf que visiblement un certain nombre d'indicateurs disent l'inverse:

http://la-chronique-agora.com/baltic-dry-index/

Voici les détails de l'IPCH(indice des prix à la consommation harmonisé) Européen pour Février 2015 qui est à -0,3 :

http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/6664156/2-02032015-BP-FR.pdf/127a4e9b-b718-483c-9e63-c0ec523251c9

Ce qui fait le troisième mois consécutif d'indice négatif:

http://fr.global-rates.com/statistiques-economiques/inflation/indice-des-prix-a-la-consommation/ipch/zone-euro.aspx


Et sur cette page les indices d'un certain nombre de pays,vous remarquerez que le signe "-" est très présent...

http://fr.global-rates.com/statistiques-economiques/inflation/indice-des-prix-a-la-consommation/ipc/ipc.aspx

Rassurez vous bonnes gens,tout va bien.

troisgriffes a écrit:Rassurez vous bonnes gens,tout va bien.

vouiiii
 le bateau coule normalement
 vous serez réveillés a temps
 dormez bien bonnes gens