( Gestion psychologique) Le " Coping"..
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Olduvaï :: Survie & premiers secours (réservé aux membres s'étant présentés) :: Premiers secours & gestion psychologique
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( Gestion psychologique) Le " Coping"..
Bonjour,
Je vous propose une approche "simplifiée" mais assez complète de ce processus (libre à chacun d'approfondir ses recherches )
- Le "Coping " ..c'est quoi ça?
Terme venant de l'américain "to cope", qui signifie le processus par lequel un sujet adopte différentes attitudes pour s'adapter à une
situation stressante et y faire face.
L'étymologie du verbe anglais to cope (affronter, faire face, venir à bout, s'en tirer, etc.) trouverait son origine dans le vieux français : coup, couper (frapper) ; et au-delà le latin colpus, colaphus, et le grec kolaphos : frapper de façon vive et répétitive, en particulier avec la main (Paulhan & al., 1995).
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1992_num_92_4_29539
Cela souligne le caractère actif et conscient du processus, qu'il convient donc de distinguer des mécanismes de défense.
http://www.univ-reims.fr/gallery_files/site/1/1697/3184/12879/13100/13156.pdf
Le coping est un concept relativement récent en psychologie puisque son introduction date de la fin des années 1960.
- Le "Coping" ça sert à quoi?
Pour faire face à une situation stressante, chaque individu, étant unique, va réagir de façon différente. La stratégie que la personne met
en place va être influencée par sa vie, son histoire personnelle, ses émotions, sa motivation...
Le coping peut alors être, selon l'individu, l'acceptation, l'évitement ou, la réduction de l'effet du stress...
Si le coping est dépendant de tout ce qui fait que la personne est comme elle est, il est aussi sous l'influence du contexte dans lequel se déroule l'événement stressant.
On se rend compte que par apprentissage le coping peut être plus efficace et, qu'à force d'être placé dans la même situation stressante,
l'individu finit par s'habituer et les manifestations d'anxiété diminuent (on parle d'habituation).
- Les stratégies du coping
1)Le coping centré sur le problème
Cette stratégie vise à réduire les exigences de la situation et/ou à augmenter ses propres ressources pour
mieux y faire face. La vie quotidienne fournit de nombreux exemples de ce type de coping, comme : négocier
un délai pour payer ses factures, rechercher un emploi mieux rétribué, consulter un médecin, augmenter
ses connaissances dans certains domaines,construire un planning, rechercher des informations,...
2)Le coping centré sur l’émotion
Il vise à gérer les réponses émotionnelles induites par la situation. La régulation des émotions peut se faire de
diverses façons (émotionnelle, physiologique, cognitive,comportementale). Il existe beaucoup de réponses
appartenant à cette catégorie : consommer des substances (alcool, tabac, drogues), s’engager dans
diverses activités distrayantes (exercice physique, lecture,télévision,...), se sentir responsable (auto-accusation),
exprimer ses émotions (colère, anxiété,...).
On peut utiliser à la fois à un coping centré sur le problème et centré sur l’émotion face au même événement.
Un automobiliste victime d’un accident de la circulation peut avoir envie de frapper ou d’insulter son
adversaire, puis se dire que cela n’arrangera pas la situation et se mettre à constater les dégâts et à rédiger
une déclaration d’accident.
http://eps30mots.net/_admin/Repertoire/fckeditor/file/Articles/Coping/concept-stress-coping.pdf
Trois facteurs entraînant une baisse du stress mis en avant dans le coping
- Le contrôle. Lorsque l'individu sait qu'il peut empêcher lui-même le déclenchement de l'agent stresseur, il présente moins de manifestations
de stress. En effet, il fait ici face à la situation en agissant sur elle par le contrôle. Cela peut donner lieu à des conduites d'évitement, par exemple.
- Le feed-back. Lorsque l'individu sait comment se passe la situation, il y a moins de manifestations de stress. L'exemple peut-être ici
l'entretien d'embauche : le premier est toujours très stressant. Mais au bout de 10, quand on sait comment se déroule un entretien, on a une
capacité d'adaptation à l'événement stressant beaucoup plus développée.
- La prédiction. Lorsque l'individu sait que le stresseur va être très bientôt déclenché, le stress est moins important. Mais, l'anticipation
peut également, à l'inverse, entraîner elle-même le stress. Ici, les deux réactions sont possibles : imaginez une personne qui sait qu'elle
va être opérée tel jour, telle heure. Elle peut soit s'adapter en se disant qu'elle ne peut y échapper et la date fixée atténue alors le
stress, soit redoubler d'angoisse à l'approche de cette date vécue comme menaçante, terrorisante...
http://www.psychonet.fr/1999/12/02/116-le-coping#
Il convient aussi de distinguer nettement coping et adaptation.
L’adaptation est un concept extrêmement large, qui inclut toute la psychologie, voire même la biologie.
L’adaptation inclut tous les modes de réaction des organismes vivants interagissant avec les conditions
changeantes de l’environnement (soit, chez l’homme,la perception, l’émotion, la motivation, l’apprentissage,
etc...).
De plus, l’adaptation implique des réactions d’ajustement répétitives et automatiques.
En revanche, le coping est un concept beaucoup plus spécifique. S’il inclut aussi diverses réponses
d’ajustement chez les individus, il ne concerne que les réactions à des variations de l’environnement évaluées
comme menaçantes (ou stressantes).
Le coping comprend des efforts cognitifs et comportementaux conscients, changeants,spécifiques et parfois nouveaux pour l’individu et pour l’espèce.
(Selon LAZARUS et FOLKMAN (1984a, pp 283-284)
Je vous propose une approche "simplifiée" mais assez complète de ce processus (libre à chacun d'approfondir ses recherches )
- Le "Coping " ..c'est quoi ça?
Terme venant de l'américain "to cope", qui signifie le processus par lequel un sujet adopte différentes attitudes pour s'adapter à une
situation stressante et y faire face.
L'étymologie du verbe anglais to cope (affronter, faire face, venir à bout, s'en tirer, etc.) trouverait son origine dans le vieux français : coup, couper (frapper) ; et au-delà le latin colpus, colaphus, et le grec kolaphos : frapper de façon vive et répétitive, en particulier avec la main (Paulhan & al., 1995).
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1992_num_92_4_29539
Cela souligne le caractère actif et conscient du processus, qu'il convient donc de distinguer des mécanismes de défense.
http://www.univ-reims.fr/gallery_files/site/1/1697/3184/12879/13100/13156.pdf
Le coping est un concept relativement récent en psychologie puisque son introduction date de la fin des années 1960.
- Le "Coping" ça sert à quoi?
Pour faire face à une situation stressante, chaque individu, étant unique, va réagir de façon différente. La stratégie que la personne met
en place va être influencée par sa vie, son histoire personnelle, ses émotions, sa motivation...
Le coping peut alors être, selon l'individu, l'acceptation, l'évitement ou, la réduction de l'effet du stress...
Si le coping est dépendant de tout ce qui fait que la personne est comme elle est, il est aussi sous l'influence du contexte dans lequel se déroule l'événement stressant.
On se rend compte que par apprentissage le coping peut être plus efficace et, qu'à force d'être placé dans la même situation stressante,
l'individu finit par s'habituer et les manifestations d'anxiété diminuent (on parle d'habituation).
- Les stratégies du coping
1)Le coping centré sur le problème
Cette stratégie vise à réduire les exigences de la situation et/ou à augmenter ses propres ressources pour
mieux y faire face. La vie quotidienne fournit de nombreux exemples de ce type de coping, comme : négocier
un délai pour payer ses factures, rechercher un emploi mieux rétribué, consulter un médecin, augmenter
ses connaissances dans certains domaines,construire un planning, rechercher des informations,...
2)Le coping centré sur l’émotion
Il vise à gérer les réponses émotionnelles induites par la situation. La régulation des émotions peut se faire de
diverses façons (émotionnelle, physiologique, cognitive,comportementale). Il existe beaucoup de réponses
appartenant à cette catégorie : consommer des substances (alcool, tabac, drogues), s’engager dans
diverses activités distrayantes (exercice physique, lecture,télévision,...), se sentir responsable (auto-accusation),
exprimer ses émotions (colère, anxiété,...).
On peut utiliser à la fois à un coping centré sur le problème et centré sur l’émotion face au même événement.
Un automobiliste victime d’un accident de la circulation peut avoir envie de frapper ou d’insulter son
adversaire, puis se dire que cela n’arrangera pas la situation et se mettre à constater les dégâts et à rédiger
une déclaration d’accident.
http://eps30mots.net/_admin/Repertoire/fckeditor/file/Articles/Coping/concept-stress-coping.pdf
Trois facteurs entraînant une baisse du stress mis en avant dans le coping
- Le contrôle. Lorsque l'individu sait qu'il peut empêcher lui-même le déclenchement de l'agent stresseur, il présente moins de manifestations
de stress. En effet, il fait ici face à la situation en agissant sur elle par le contrôle. Cela peut donner lieu à des conduites d'évitement, par exemple.
- Le feed-back. Lorsque l'individu sait comment se passe la situation, il y a moins de manifestations de stress. L'exemple peut-être ici
l'entretien d'embauche : le premier est toujours très stressant. Mais au bout de 10, quand on sait comment se déroule un entretien, on a une
capacité d'adaptation à l'événement stressant beaucoup plus développée.
- La prédiction. Lorsque l'individu sait que le stresseur va être très bientôt déclenché, le stress est moins important. Mais, l'anticipation
peut également, à l'inverse, entraîner elle-même le stress. Ici, les deux réactions sont possibles : imaginez une personne qui sait qu'elle
va être opérée tel jour, telle heure. Elle peut soit s'adapter en se disant qu'elle ne peut y échapper et la date fixée atténue alors le
stress, soit redoubler d'angoisse à l'approche de cette date vécue comme menaçante, terrorisante...
http://www.psychonet.fr/1999/12/02/116-le-coping#
Il convient aussi de distinguer nettement coping et adaptation.
L’adaptation est un concept extrêmement large, qui inclut toute la psychologie, voire même la biologie.
L’adaptation inclut tous les modes de réaction des organismes vivants interagissant avec les conditions
changeantes de l’environnement (soit, chez l’homme,la perception, l’émotion, la motivation, l’apprentissage,
etc...).
De plus, l’adaptation implique des réactions d’ajustement répétitives et automatiques.
En revanche, le coping est un concept beaucoup plus spécifique. S’il inclut aussi diverses réponses
d’ajustement chez les individus, il ne concerne que les réactions à des variations de l’environnement évaluées
comme menaçantes (ou stressantes).
Le coping comprend des efforts cognitifs et comportementaux conscients, changeants,spécifiques et parfois nouveaux pour l’individu et pour l’espèce.
(Selon LAZARUS et FOLKMAN (1984a, pp 283-284)
Dernière édition par Catharing le Mer 7 Nov 2012 - 17:57, édité 1 fois
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: ( Gestion psychologique) Le " Coping"..
Je ne pense pas abuser en disant que coping peut être remplacé par réactivité, mais en effet dans un cadre assez restreint.
Néanmoins, préter attention à une telle approche peut se révéler utile...
Néanmoins, préter attention à une telle approche peut se révéler utile...
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...N'est pas mort ce qui à jamais dort et au cours des ères peut mourir même la Mort... Briarée-Erèbe
Ash- Membre Premium
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Localisation : Stairway to heavens (57)
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: ( Gestion psychologique) Le " Coping"..
Johann a écrit:Je ne pense pas abuser en disant que coping peut être remplacé par réactivité,
En allant un peu plus loin...le coping n'est pas que réactivité mais est aussi dépendant de facteurs individuels...
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
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