La méthode Jean Pain
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La méthode Jean Pain
J'ai fait une petite recherche sur le forum et il semble que la méthode Jean Pain n'ait pas encore de fil dédié sur Olduvaï. On en a parlé brièvement dans un fil sur le gazogène : https://www.le-projet-olduvai.com/t2109-gazogene , dans un autre sur le BRF, mais pas de fil dédié.
En résumé, la méthode Jean Pain consiste à faire un énorme tas de compost avec du bois forestier broyé fin. Ca fait non seulement du bon compost pour les cultures, mais aussi du chauffage qu'il récupérait avec un tuyau...
Je suis tombé sur ce très bon article de rue89. Le journaliste constate un regain d'intérêt pour la méthode Jean Pain, au Canada, aux USA, en France... Le point commun de tous ces néo-Jean Pain ? Ils ont vu une très vieille vidéo de Jean Pain sur Youtube (on le voit bien vivant donc ça date d'avant 1981), vidéo en allemand sous-titrée en anglais ! Il y a une vraie recherche du journaliste qui a interrogé le fermier américain qui fait connaître la méthode en Amérique du nord, des témoins de l'époque Jean Pain, son neveu qui dirige toujours l'entreprise qui fabrique et vend les broyeurs Jean Pain... et un certain Pierre dont la maison est "un petit laboratoire d’écologie pratique à tendance survivaliste", qui a mis à profit l'arrêt de travail suite à un accident de vélo pour faire son "chauffage Jean Pain" !
Un bel article et une belle histoire ! Et des vidéos à voir !
http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/07/compost-magique-jean-pain-vieille-invention-francaise-presque-oubliee-258477
En résumé, la méthode Jean Pain consiste à faire un énorme tas de compost avec du bois forestier broyé fin. Ca fait non seulement du bon compost pour les cultures, mais aussi du chauffage qu'il récupérait avec un tuyau...
Je suis tombé sur ce très bon article de rue89. Le journaliste constate un regain d'intérêt pour la méthode Jean Pain, au Canada, aux USA, en France... Le point commun de tous ces néo-Jean Pain ? Ils ont vu une très vieille vidéo de Jean Pain sur Youtube (on le voit bien vivant donc ça date d'avant 1981), vidéo en allemand sous-titrée en anglais ! Il y a une vraie recherche du journaliste qui a interrogé le fermier américain qui fait connaître la méthode en Amérique du nord, des témoins de l'époque Jean Pain, son neveu qui dirige toujours l'entreprise qui fabrique et vend les broyeurs Jean Pain... et un certain Pierre dont la maison est "un petit laboratoire d’écologie pratique à tendance survivaliste", qui a mis à profit l'arrêt de travail suite à un accident de vélo pour faire son "chauffage Jean Pain" !
Un bel article et une belle histoire ! Et des vidéos à voir !
http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/07/compost-magique-jean-pain-vieille-invention-francaise-presque-oubliee-258477
Barnabé- Membre Premium
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Re: La méthode Jean Pain
Trés intéressant, merci pour l'info.
Voici une vidéo qui montre la façon de faire le tas de compost:
J'ai bien envie d'essayer de fabriquer ce procédé à très petite échelle pour en tester le fonctionnement.
On pourrait par exemple utiliser ce système pour faire une simple douche d'extérieur de préférence l'hiver, quand le soleil et la température se font rares.
Voici une vidéo qui montre la façon de faire le tas de compost:
J'ai bien envie d'essayer de fabriquer ce procédé à très petite échelle pour en tester le fonctionnement.
On pourrait par exemple utiliser ce système pour faire une simple douche d'extérieur de préférence l'hiver, quand le soleil et la température se font rares.
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“Plus un homme est bête et moins l'existence lui semble mystérieuse.” Arthur Shopenhauer
"Moins on pense, plus on parle" Montesquieu
Les choses nécessaires coûtent peu, les choses superflues coûtent cher. Diogène
Aristote- Modérateur
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Re: La méthode Jean Pain
y'a une masse critique , avec un petit tas t'auras pas grand chose . De plus l'hiver la décomposition se voit ralentie , donc moins chaud .
je suis sceptique en plus car comme y'a un échange de température , ça fait baisser la température au centre du tas et ça peut aller jusqu'à arrêter la réaction chimique .
Mais bon , c'est drôle ... y'a combien de tonnes de compost dans le tas du mec ?
je suis sceptique en plus car comme y'a un échange de température , ça fait baisser la température au centre du tas et ça peut aller jusqu'à arrêter la réaction chimique .
Mais bon , c'est drôle ... y'a combien de tonnes de compost dans le tas du mec ?
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Cela aussi passera
serilynpayne- Animateur
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Re: La méthode Jean Pain
Salut
J'ai dans mes vieilleries l'ouvrage d'Ida Pain, 3e edition 1974, l'ouvrage original datant je crois datant de 1972.
Avec une préface de Victor Lebrun, "dernier secrétaire de Léon Tolstoï"...
A part l'intérêt pictural de photos noir et blanc où l'on voit Jean Pain en slip armé d'une faux sous le soleil de provence, et madame, dans la même tenue, "récoltant un specimen de pastèque de plus de 6kg", l'ouvrage est assez intéressant...
Il y est décrit une expérimentation complète, allant du fauchage des broussailles, du compostage en tas, jusqu'à la récolte sur un lieu totalement impropre au maraîchage (un coin de caillou cramé par le soleil de provence avec une sorte de pergola pour l'ombrage artificiel). L'ensemble est assez convaincant, si l'on dépasse un peu le discours militant qui l'accompagne. Les photos font moins "propre" et "broyage mécanique" que sur la vidéo d'Aristote.
Quelques réponses à vos interrogations dans ce texte "originel" :
A noter l'importance de la phase d'imprégnation d'eau des végétaux avant la mise en tas. Jean Pain utilise un tonneau qu'il remplit et tasse, et laisse "un ou plusieurs jours selon le diamètre des plus grosses branches". (mais il propose aussi le travail sous une pluie battante, des bassins ou tout autre système équivalent)
La suite :
"Ensuite , à la fourche, on le sortira de son bain et, bien égoutté, on le placera sur le tas, puis l'on recommence l'opération autant de fois que nécessaire pour obtenir un volume minimum de quatre mètres cubes de broussailles humidifiées bien tassées, en rajoutant l'eau absorbée.
C'est en effet le volume minimum qui permettra une fermentation adéquate ; il n'y a bien entendu aucun maximum, sinon les possibilités du jardinier ; cependant, Jean Pain trouve préférable de confectionner plusieurs tas successifs de 4 m3 plutôt qu'un seul beaucoup plus gros, pour des raisons de disponibilité.
Il faut trois jours de travail à un homme besogneux pour accumuler ce volume de broussailles qui donnera deux tonnes de compost prêt à l'emploi."
La suite décrit les manipulations successives à effectuer avec "précaution délicatesse et précision" manipulation du tas, remise en forme pyramidale précise, couverture terre ou sable + branchages, etc. avec un produit fini au bout de trois mois et ses usages à différents stades de décomposition. J'essaierai de vous recopier quelques extraits si j'ai un peu de temps.
(question aux modos : c'est légal de publier seulement quelques extraits, non ?)
Dans l'ouvrage, Jean Pain reçoit la visite et le soutien du professeur Henri Stehle, Ingénieur à l'INRA (qui signe également une lettre-préface élogieuse).
Voilà, amusez-vous bien !
J'ai dans mes vieilleries l'ouvrage d'Ida Pain, 3e edition 1974, l'ouvrage original datant je crois datant de 1972.
Avec une préface de Victor Lebrun, "dernier secrétaire de Léon Tolstoï"...
A part l'intérêt pictural de photos noir et blanc où l'on voit Jean Pain en slip armé d'une faux sous le soleil de provence, et madame, dans la même tenue, "récoltant un specimen de pastèque de plus de 6kg", l'ouvrage est assez intéressant...
Il y est décrit une expérimentation complète, allant du fauchage des broussailles, du compostage en tas, jusqu'à la récolte sur un lieu totalement impropre au maraîchage (un coin de caillou cramé par le soleil de provence avec une sorte de pergola pour l'ombrage artificiel). L'ensemble est assez convaincant, si l'on dépasse un peu le discours militant qui l'accompagne. Les photos font moins "propre" et "broyage mécanique" que sur la vidéo d'Aristote.
Quelques réponses à vos interrogations dans ce texte "originel" :
A noter l'importance de la phase d'imprégnation d'eau des végétaux avant la mise en tas. Jean Pain utilise un tonneau qu'il remplit et tasse, et laisse "un ou plusieurs jours selon le diamètre des plus grosses branches". (mais il propose aussi le travail sous une pluie battante, des bassins ou tout autre système équivalent)
La suite :
"Ensuite , à la fourche, on le sortira de son bain et, bien égoutté, on le placera sur le tas, puis l'on recommence l'opération autant de fois que nécessaire pour obtenir un volume minimum de quatre mètres cubes de broussailles humidifiées bien tassées, en rajoutant l'eau absorbée.
C'est en effet le volume minimum qui permettra une fermentation adéquate ; il n'y a bien entendu aucun maximum, sinon les possibilités du jardinier ; cependant, Jean Pain trouve préférable de confectionner plusieurs tas successifs de 4 m3 plutôt qu'un seul beaucoup plus gros, pour des raisons de disponibilité.
Il faut trois jours de travail à un homme besogneux pour accumuler ce volume de broussailles qui donnera deux tonnes de compost prêt à l'emploi."
La suite décrit les manipulations successives à effectuer avec "précaution délicatesse et précision" manipulation du tas, remise en forme pyramidale précise, couverture terre ou sable + branchages, etc. avec un produit fini au bout de trois mois et ses usages à différents stades de décomposition. J'essaierai de vous recopier quelques extraits si j'ai un peu de temps.
(question aux modos : c'est légal de publier seulement quelques extraits, non ?)
Dans l'ouvrage, Jean Pain reçoit la visite et le soutien du professeur Henri Stehle, Ingénieur à l'INRA (qui signe également une lettre-préface élogieuse).
Voilà, amusez-vous bien !
fokeltok- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Re: La méthode Jean Pain
On trouve un résumé de cette expérience sur le site des broyeurs du même nom
fokeltok- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Date d'inscription : 08/02/2009
Re: La méthode Jean Pain
Fokeltok a écrit:(question aux modos : c'est légal de publier seulement quelques extraits, non ?)
http://eduscol.education.fr/internet-responsable/se-documenter-publier/reutiliser-des-contenus-produits-par-des-tiers/quest-ce-que-le-droit-de-citation.html
Apprendre à réutiliser les contenus qui ne nous appartiennent pas en appliquant le droit de citation, exception au droit d’auteur. Comprendre et respecter les conditions de citation.Les bonnes questions à se poser :
Comment citer correctement des œuvres, des contenus qui ne m’appartiennent pas ?Présentation :
Dans le langage courant, la citation est le fait de reproduire, à l’identique, l’extrait d’une œuvre en nommant son auteur. Cette pratique est particulièrement fréquente dans l’enseignement, mais aussi dans toute communication, notamment électronique (messagerie, forum, blog, site, etc.) où l’échange et le partage des connaissances sont la base même des relations entre individus.
Le droit de citation est une exception aux droits d’auteur : bien utilisé, il fait échec à l’application des droits de l’auteur de l’œuvre citée. Pour que la citation puisse s’exercer, elle doit cependant répondre à certaines conditions, légalement encadrées. Elle doit être une reproduction partielle et proportionnellement courte de l’œuvre d’un auteur, assortie de la mention claire de cet auteur et de la source de la publication (site internet, revue, livre, DVD source).
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“Plus un homme est bête et moins l'existence lui semble mystérieuse.” Arthur Shopenhauer
"Moins on pense, plus on parle" Montesquieu
Les choses nécessaires coûtent peu, les choses superflues coûtent cher. Diogène
Aristote- Modérateur
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Date d'inscription : 08/11/2012
Re: La méthode Jean Pain
J'ai aussi l'ouvrage Un autre jardin, ainsi que la version espagnole Otro Huerto, ce qui confirme que ça a été diffusé "dans le monde entier" !
Pour dégager suffisamment de chaleur pour la récupérer par un tuyau placé dans le tas, il faut effectivement un gros tas. Un petit tas ne fonctionnera pas correctement.
il faut savoir que ce sont des bactéries aérobies qui assurent cette fermentation.
En première approche, on peut considérer que la fermentation risque de ne pas démarrer si la température ambiante est en-dessous de 10 °C. En Provence où il expérimentait cela, ça fonctionne quasiment toute l'année. Au-dessus de 1000 m d'altitude, un tas constitué en octobre peut ne pas chauffer avant avril ou mai (testé) ! Je suppose qu'une fois que c'est démarré, la chaleur du tas doit entretenir les bonnes conditions pour les bactéries, même si la température ambiante chute fortement.
Ces bactéries ont besoin d'air, de chaleur et d'humidité. Ca veut dire que la réaction risque de s'arrêter s'il manque l'une de ces trois conditions. Ce qui donne les points suivants à surveiller :
- suffisamment d'air. Si le broyat est fin, il y a un risque que l'air ne circule pas assez dans le tas et que les bactéries s'étouffent. Les bactéries anaérobies ne font pas le même résultat (et ça pue).
- suffisamment de chaleur ambiante.
- suffisamment d'eau. S'il ne pleut pas, on peut avoir besoin de re-mouiller le tas au jet d'eau. En effet, la chaleur dégagée va avoir tendance à sécher le tas (c'est même l'effet recherché lorsqu'on produit, pour le bois-énergie, des plaquettes sèches par la méthode dite "broyage en vert puis séchage par fermentation"). Ce qui fait la différence entre le séchage (pour produire du bois-énergie) et la décomposition complète (pour produire du compost), c'est uniquement l'apport d'eau pour entretenir la décomposition.
Enfin, un dernier "truc", constaté par expérience : il faut l'écorce et les feuilles (ou aiguilles) pour que ça fermente bien. De la plaquette "blanche" (constituée seulement de bois, sans écorce), telle que celle qu'on peut récupérer dans une scierie équipée d'une écorceuse, ça ne fermente pas, ou très mal.
Pour dégager suffisamment de chaleur pour la récupérer par un tuyau placé dans le tas, il faut effectivement un gros tas. Un petit tas ne fonctionnera pas correctement.
il faut savoir que ce sont des bactéries aérobies qui assurent cette fermentation.
En première approche, on peut considérer que la fermentation risque de ne pas démarrer si la température ambiante est en-dessous de 10 °C. En Provence où il expérimentait cela, ça fonctionne quasiment toute l'année. Au-dessus de 1000 m d'altitude, un tas constitué en octobre peut ne pas chauffer avant avril ou mai (testé) ! Je suppose qu'une fois que c'est démarré, la chaleur du tas doit entretenir les bonnes conditions pour les bactéries, même si la température ambiante chute fortement.
Ces bactéries ont besoin d'air, de chaleur et d'humidité. Ca veut dire que la réaction risque de s'arrêter s'il manque l'une de ces trois conditions. Ce qui donne les points suivants à surveiller :
- suffisamment d'air. Si le broyat est fin, il y a un risque que l'air ne circule pas assez dans le tas et que les bactéries s'étouffent. Les bactéries anaérobies ne font pas le même résultat (et ça pue).
- suffisamment de chaleur ambiante.
- suffisamment d'eau. S'il ne pleut pas, on peut avoir besoin de re-mouiller le tas au jet d'eau. En effet, la chaleur dégagée va avoir tendance à sécher le tas (c'est même l'effet recherché lorsqu'on produit, pour le bois-énergie, des plaquettes sèches par la méthode dite "broyage en vert puis séchage par fermentation"). Ce qui fait la différence entre le séchage (pour produire du bois-énergie) et la décomposition complète (pour produire du compost), c'est uniquement l'apport d'eau pour entretenir la décomposition.
Enfin, un dernier "truc", constaté par expérience : il faut l'écorce et les feuilles (ou aiguilles) pour que ça fermente bien. De la plaquette "blanche" (constituée seulement de bois, sans écorce), telle que celle qu'on peut récupérer dans une scierie équipée d'une écorceuse, ça ne fermente pas, ou très mal.
Barnabé- Membre Premium
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Date d'inscription : 28/04/2008
Re: La méthode Jean Pain
Dans les milieux "Néo-Alter-Ruraux", ça fait un bail que certains on testé le truc.
J'en connais un qui a testé dans les années 90 et qui a failli mettre le feu a la montagne avec son tas de compost géant.( parfois, ca prend feu, attention a la masse critique, pour le feu....).
Heureusement, il était sur les lieux au moments du départ du feu, et a pu stopper l'incendie rapidement.
Concernant la production de chaleur, ça ne durait pas sur l'année.( faut dire que c'était du bricolage son "Truc"...
Pour info, :
http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/dairy/facts/hayfires.htm
citation:
Une récolte de foin trop humide entreposé, surchauffera rapidement. Si le tas est si grand que la perte de chaleur est limitée, la température interne croîtra. Si la température dépasse 130 °F (55 °C), une réaction chimique se produira et s'autorégulera. Cette réaction ne nécessite pas la présence d'oxygène, mais les gaz inflammables produits sont à une température supérieure à leur point de fusion. Ces gaz s'enflammeront s'ils entrent en contact avec l'air.
De ma connaissance, ils sont tous revenu au solaire.
Comme Payne, je suis Sceptique, voir plus.
J'en connais un qui a testé dans les années 90 et qui a failli mettre le feu a la montagne avec son tas de compost géant.( parfois, ca prend feu, attention a la masse critique, pour le feu....).
Heureusement, il était sur les lieux au moments du départ du feu, et a pu stopper l'incendie rapidement.
Concernant la production de chaleur, ça ne durait pas sur l'année.( faut dire que c'était du bricolage son "Truc"...
Pour info, :
http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/dairy/facts/hayfires.htm
citation:
Une récolte de foin trop humide entreposé, surchauffera rapidement. Si le tas est si grand que la perte de chaleur est limitée, la température interne croîtra. Si la température dépasse 130 °F (55 °C), une réaction chimique se produira et s'autorégulera. Cette réaction ne nécessite pas la présence d'oxygène, mais les gaz inflammables produits sont à une température supérieure à leur point de fusion. Ces gaz s'enflammeront s'ils entrent en contact avec l'air.
De ma connaissance, ils sont tous revenu au solaire.
Comme Payne, je suis Sceptique, voir plus.
Semper- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Date d'inscription : 13/11/2010
Re: La méthode Jean Pain
Salut
Je crois qu'il y a clairement deux étapes très distinctes dans le parcours de Jean Pain, et donc on parle de deux choses différentes quand on dit "la méthode Jean Pain" :
-la fabrication de compost et son utilisation agricole
-la production / récupération de l'énergie issue du compostage
Le livre "un autre jardin" a connu plusieurs éditions et pas mal de modifications et d'ajouts. Dans la version que j'ai, de 1974, 3e éditions, il n'est aucunement question de la production / récupération de chaleur. Le texte parle uniquement de la production de compost 90 jours, et de son utilisation en surface pour les cultures.
Les chapitres sur l'énergie n'apparaissent que dans les éditions ultérieures, que je ne connaissais pas avant que Barnabé ouvre ce fil de discussion...
Concernant les incendies de forêt évoqués par Semper, c'est assez amusant puisque Jean Pain présente sa méthode comme une solution aux incendies, par le débroussaillage intelligent. Il mentionne également la régénération des massifs forestiers incendiés en réintroduisant l'humus produit. Dans ce cas il évoque bien sûr une méthode industrielle apparemment déjà existante en 1974 :
"Des années peuvent ainsi être gagnées dans le cas de la reconstitution d'une forêt ayant péri par le feu, où l'humus originel a brûlé dans le même temps, mettant à nu la roche mère. je pense au massif de l'Esterel, à celui des Maures ou à la Corse entre autres.
Il y a belle lurette que le matériel de broyage et de compostage industriel a été créé et fonctionne pour les composts de résidus urbains ; pourquoi le milieu rural qui en a tant besoin ne l'utiliserait pas pour cette régénération indispensable ?"
On constate au passage que Jean Pain n'est pas le précurseur du recyclage "déchets verts" en compost de nos déchetteries actuelles, comme on le voit souvent cité, puisqu'il écrit ces lignes vers 1972...
Pour ce qui est de la région d'expérimentation, le comité Jean Pain, qui a repris le procédé, se situe en Belgique, qui comme on le sait à un climat assez similaire à la Provence (je précise pour Argoth ...) Leur action ne concerne apparemment que le volet "compost-humus" et pas du tout la partie "production d'énergie", ce qui viendrait en fait confirmer les avis de Barnabé, Payne et Semper.
Je crois qu'il y a clairement deux étapes très distinctes dans le parcours de Jean Pain, et donc on parle de deux choses différentes quand on dit "la méthode Jean Pain" :
-la fabrication de compost et son utilisation agricole
-la production / récupération de l'énergie issue du compostage
Le livre "un autre jardin" a connu plusieurs éditions et pas mal de modifications et d'ajouts. Dans la version que j'ai, de 1974, 3e éditions, il n'est aucunement question de la production / récupération de chaleur. Le texte parle uniquement de la production de compost 90 jours, et de son utilisation en surface pour les cultures.
Les chapitres sur l'énergie n'apparaissent que dans les éditions ultérieures, que je ne connaissais pas avant que Barnabé ouvre ce fil de discussion...
Concernant les incendies de forêt évoqués par Semper, c'est assez amusant puisque Jean Pain présente sa méthode comme une solution aux incendies, par le débroussaillage intelligent. Il mentionne également la régénération des massifs forestiers incendiés en réintroduisant l'humus produit. Dans ce cas il évoque bien sûr une méthode industrielle apparemment déjà existante en 1974 :
"Des années peuvent ainsi être gagnées dans le cas de la reconstitution d'une forêt ayant péri par le feu, où l'humus originel a brûlé dans le même temps, mettant à nu la roche mère. je pense au massif de l'Esterel, à celui des Maures ou à la Corse entre autres.
Il y a belle lurette que le matériel de broyage et de compostage industriel a été créé et fonctionne pour les composts de résidus urbains ; pourquoi le milieu rural qui en a tant besoin ne l'utiliserait pas pour cette régénération indispensable ?"
On constate au passage que Jean Pain n'est pas le précurseur du recyclage "déchets verts" en compost de nos déchetteries actuelles, comme on le voit souvent cité, puisqu'il écrit ces lignes vers 1972...
Pour ce qui est de la région d'expérimentation, le comité Jean Pain, qui a repris le procédé, se situe en Belgique, qui comme on le sait à un climat assez similaire à la Provence (je précise pour Argoth ...) Leur action ne concerne apparemment que le volet "compost-humus" et pas du tout la partie "production d'énergie", ce qui viendrait en fait confirmer les avis de Barnabé, Payne et Semper.
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