Noël gore (sacrifice du coq)
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Noël gore (sacrifice du coq)
C’est le matin du 25 décembre. Je me lève vers 8 heures (couché hier à 1 heure du matin). Je sors de ma chambre (je dors dans la bibliothèque) qui donne de plain pied dehors. Il fait doux, le ciel est bleu, pas de vent, le soleil est encore caché derrière la colline qui domine le hameau. Grand silence, alors qu’hier ça a été la tempête toute la journée ! Je me dirige vers le bâtiment collectif, où je trouve trois autres matinaux qui prennent un petit déjeuner. Je reste silencieux, comme si je n’étais pas encore réveillé. Je tâche de ne pas penser à ce que je vais faire. Je prends un grand torchon (1 mètre carré), un petit couteau bien aiguisé et descends derrière la maison, sous laquelle est installé le poulailler. Un coup d’œil par la lucarne : les 15 volailles sont là, derrière la porte, à attendre comme chaque matin que je leur ouvre et leur distribue un peu de grain…
J’entrouvre la porte, elles sortent une à une en caquetant doucement. Je repère le gros coquelet blanc sur lequel nous avons jeté notre dévolu hier soir. Au moment où il franchit la porte, je jette sur lui le torchon, de manière à lui couvrir la tête pour la saisir de la main gauche. Il proteste un peu, mais le fait d’être aveuglé lui coupe tout réflexe de défense. De la main droite je lui attrape les deux pattes et l’emporte gentiment, en lui parlant doucement, pour m’installer au-dessus du tas de fumier qui s’appuie contre le mur de la terrasse en dessous (le terrain est ici très pentu, les « planches » n’ont guère plus de 3 mètres de large).
« Coco » (c’est son petit nom) ne bouge pas, il attend patiemment que ça passe. Je le pose par terre, de la main gauche je dispose sa tête encapuchonnée sur la pierre et je mets le pied sur le cou (ce qui libère ma main gauche). Là il s’agite un peu : la tête en bas, le cou coincé, ce n’est pas confortable. Mais je lui saisis les ailes et les ajoute dans ma prise des pattes. Ce n’est pas facile mais j’y arrive. Alors je change de main et attrape le tout dans la main gauche : je saisis mon petit couteau avec la main droite que je glisse sous le torchon à la recherche du cou le plus près, et là je tranche, à l’aveugle : je dois m’y reprendre à deux fois, le coq se débat inutilement dans ma prise ferme. Adieu Coco ! Dès que la tête est tranchée, je soulève le corps de la main gauche, hors du torchon, et fait égoutter le sang au-dessus du compost (en pensant aux petits démons du lieu, qui vont ainsi fêter Noël eux aussi). Les soubresauts nerveux cessent au bout d’une minute, toute l’opération n’a pas duré 5 minutes.
Je remonte à la cuisine avec la bête roulée dans le torchon, il va falloir maintenant la plumer : cela se fera sans problème tant qu’elle est encore chaude. On m’accueille avec divers quolibets (« Joyeux Noël ! » et autres fadaises méritées), et la discussion de la veille reprend avec animation : à la broche ? rôti au four avec des châtaignes ? en cocote avec du riz ? mariné dans du vin rouge avec aromates ? En tout cas nous sommes tous d’accord : le réveillon, on le fera samedi soir !
Ah oui, j’oubliais : c’était la première fois que je faisais couler un autre sang que le mien. Et les autres poules m’en veulent encore d’avoir oublié de leur donner du grain ce matin…
Ce récit me sert à exorciser l’opération, et je pense qu’il peut être utile à ceux qui, comme moi hier, se demandent comment s’y prendre pour assumer jusqu’au bout le choix d’un régime carné (la survie sera sans doute à ce prix !).
Bonne année à tous !
J’entrouvre la porte, elles sortent une à une en caquetant doucement. Je repère le gros coquelet blanc sur lequel nous avons jeté notre dévolu hier soir. Au moment où il franchit la porte, je jette sur lui le torchon, de manière à lui couvrir la tête pour la saisir de la main gauche. Il proteste un peu, mais le fait d’être aveuglé lui coupe tout réflexe de défense. De la main droite je lui attrape les deux pattes et l’emporte gentiment, en lui parlant doucement, pour m’installer au-dessus du tas de fumier qui s’appuie contre le mur de la terrasse en dessous (le terrain est ici très pentu, les « planches » n’ont guère plus de 3 mètres de large).
« Coco » (c’est son petit nom) ne bouge pas, il attend patiemment que ça passe. Je le pose par terre, de la main gauche je dispose sa tête encapuchonnée sur la pierre et je mets le pied sur le cou (ce qui libère ma main gauche). Là il s’agite un peu : la tête en bas, le cou coincé, ce n’est pas confortable. Mais je lui saisis les ailes et les ajoute dans ma prise des pattes. Ce n’est pas facile mais j’y arrive. Alors je change de main et attrape le tout dans la main gauche : je saisis mon petit couteau avec la main droite que je glisse sous le torchon à la recherche du cou le plus près, et là je tranche, à l’aveugle : je dois m’y reprendre à deux fois, le coq se débat inutilement dans ma prise ferme. Adieu Coco ! Dès que la tête est tranchée, je soulève le corps de la main gauche, hors du torchon, et fait égoutter le sang au-dessus du compost (en pensant aux petits démons du lieu, qui vont ainsi fêter Noël eux aussi). Les soubresauts nerveux cessent au bout d’une minute, toute l’opération n’a pas duré 5 minutes.
Je remonte à la cuisine avec la bête roulée dans le torchon, il va falloir maintenant la plumer : cela se fera sans problème tant qu’elle est encore chaude. On m’accueille avec divers quolibets (« Joyeux Noël ! » et autres fadaises méritées), et la discussion de la veille reprend avec animation : à la broche ? rôti au four avec des châtaignes ? en cocote avec du riz ? mariné dans du vin rouge avec aromates ? En tout cas nous sommes tous d’accord : le réveillon, on le fera samedi soir !
Ah oui, j’oubliais : c’était la première fois que je faisais couler un autre sang que le mien. Et les autres poules m’en veulent encore d’avoir oublié de leur donner du grain ce matin…
Ce récit me sert à exorciser l’opération, et je pense qu’il peut être utile à ceux qui, comme moi hier, se demandent comment s’y prendre pour assumer jusqu’au bout le choix d’un régime carné (la survie sera sans doute à ce prix !).
Bonne année à tous !
Charlie- Membre
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Ben j'ai vécu la même situation avec Léo, une oie, qui été entre parenthèse très bonne pour le repas du 25 a midi...
Au début certain membre de ma famille voyait ça d'un mauvais oeil.... Lors d'un anniversaire un ami a vomis un morceau de Marc (un cochon) car il l’avait connu....
Le plus dur est de faire sa proprement pour respecter l'animal et surtout de pas choquer les plus jeunes...
Pour revenir a ton post : La poule est un animal bête, elle ne sens pas venir le danger, tu peut en décapiter 11 la douzième ne ce méfit pas un brin ... alors que le lapin sais les jours ou il faut rester au fond du clapier...
Au début certain membre de ma famille voyait ça d'un mauvais oeil.... Lors d'un anniversaire un ami a vomis un morceau de Marc (un cochon) car il l’avait connu....
Le plus dur est de faire sa proprement pour respecter l'animal et surtout de pas choquer les plus jeunes...
Pour revenir a ton post : La poule est un animal bête, elle ne sens pas venir le danger, tu peut en décapiter 11 la douzième ne ce méfit pas un brin ... alors que le lapin sais les jours ou il faut rester au fond du clapier...
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Avant d'etre fort comme un chêne faut etre con comme un gland ....
Re: Noël gore (sacrifice du coq)
J'ai étant gamin tué des centaines de poules, oies, canards, poissons...
A l'époque aucun état d'âme, et de toute façon pas le choix : maman trouvai ca salissant et avait décidé que c'était à moi de le faire...donc je le faisait...égorgeage, plumage, vidage...moi à peine 10 ans mais bon voila...
J'ai aussi travaillé assez longtemps(pas le choix) en abattoirs et dans l'agro-alimentaire...
Maintenant, adulte, je suis végétarien et Bouddhiste...cherchez pourquoi...
Le Celte
A l'époque aucun état d'âme, et de toute façon pas le choix : maman trouvai ca salissant et avait décidé que c'était à moi de le faire...donc je le faisait...égorgeage, plumage, vidage...moi à peine 10 ans mais bon voila...
J'ai aussi travaillé assez longtemps(pas le choix) en abattoirs et dans l'agro-alimentaire...
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Le Celte
Le_Celte- Membre Premium
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
tiens j'ai fait le même cheminement... même végétalien mais pas bouddhiste, par contre :-)
à l'époque quand j'attrapais une poule pour lui couper la tête tout le monde me courait après : les chats pour avoir la tête et les autres poules pour avoir les tripes... elles ne sont effectivement pas très regardantes quant à la carrière de leur copine... :-)
là il me reste six grand-mères retraitées qui vont finir naturellement... la fin de mes élevages...
à l'époque quand j'attrapais une poule pour lui couper la tête tout le monde me courait après : les chats pour avoir la tête et les autres poules pour avoir les tripes... elles ne sont effectivement pas très regardantes quant à la carrière de leur copine... :-)
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Très chers amis chasseurs
Qui voulez vous nourrir
Ecoutez bien votre coeur
Et ne faites point souffrir
LC
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Si nul n'est lésé, fait ce qu'il te plaît.
deux mains- Membre Premium
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Pas de gaîté de cœur, je fais au plus vite et au moins stressant et je n'en réalise que plus alors la merdasse qu'on nous refile sous le nom de viande ou autre, merdasse car c'est de cette façon que l'animal est considéré, tout comme nous à mon sens, enfin...
Pour parler de la première, un oison avec le cou cassé, suivi de son frangin et d'un chiot malformé, pour abréger.
Enfin, je préfère voir la bestiole que je vais manger, la sachant avoir 'bien vécu'... Je rechigne à bouffer de la viande de supermarché mais ça arrive.
Pour parler de la première, un oison avec le cou cassé, suivi de son frangin et d'un chiot malformé, pour abréger.
Enfin, je préfère voir la bestiole que je vais manger, la sachant avoir 'bien vécu'... Je rechigne à bouffer de la viande de supermarché mais ça arrive.
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...N'est pas mort ce qui à jamais dort et au cours des ères peut mourir même la Mort... Briarée-Erèbe
Ash- Membre Premium
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Niet, j'ai fait au plus bref, il a été enterré sous un arbre.
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Ash- Membre Premium
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
C'est dans ces moments là que l'on est heureux d'etre végétarien, cela évite bien des épreuves...
L'elfe- Membre
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Il n'y a pas si longtemps, les animaux n'étaient pas sensés avoir conscience d'eux-même, un caractère propre, ...
Depuis que j'ai lu "l'intelligence des plantes" et "la raison du plus faible", je me dis que nos connaissances sur les plantes sont au niveau 0.
J'ai toujours considéré qu'une vie est une vie, animale ou végétale.
Ca ne me fait ni plus ni moins de peine de jeter une carotte vivante dans l'eau, après lui avoir arraché la peau, que de décapiter une poule.
Depuis que j'ai lu "l'intelligence des plantes" et "la raison du plus faible", je me dis que nos connaissances sur les plantes sont au niveau 0.
J'ai toujours considéré qu'une vie est une vie, animale ou végétale.
Ca ne me fait ni plus ni moins de peine de jeter une carotte vivante dans l'eau, après lui avoir arraché la peau, que de décapiter une poule.
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Si nul n'est lésé, fait ce qu'il te plaît.
deux mains- Membre Premium
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Deux mains, n'y a-t-il pas contradiction entre ta dernière phrase : « Ça ne me fait ni plus ni moins de peine de jeter une carotte vivante
dans l'eau, après lui avoir arraché la peau, que de décapiter une poule » et ta signature : « Si nul n'est lésé, fais ce qu'il te plaît » ?
Laquelle des deux phrases exprime ta pensée ?
Pourquoi ne pourrais-tu pas écrire « un homme » à la place de « une poule » dans la première phrase ?
Si nous ne connaissons rien sur les végétaux, en connaissons-nous beaucoup plus sur les humains ?
L'expression « facta non verba » a-t-elle un sens ?
Je me suis posé ces questions à moi-même, et je n'ai pas trouvé de réponses satisfaisantes...
dans l'eau, après lui avoir arraché la peau, que de décapiter une poule » et ta signature : « Si nul n'est lésé, fais ce qu'il te plaît » ?
Laquelle des deux phrases exprime ta pensée ?
Pourquoi ne pourrais-tu pas écrire « un homme » à la place de « une poule » dans la première phrase ?
Si nous ne connaissons rien sur les végétaux, en connaissons-nous beaucoup plus sur les humains ?
L'expression « facta non verba » a-t-elle un sens ?
Je me suis posé ces questions à moi-même, et je n'ai pas trouvé de réponses satisfaisantes...
Charlie- Membre
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
deux mains a écrit:
Ca ne me fait ni plus ni moins de peine de jeter une carotte vivante dans l'eau, après lui avoir arraché la peau, que de décapiter une poule.
ce raisonnement se tient.
Pour ma part, ca m'est difficile de tuer une poule ou quoique ce soit d'autre qui bouge d'ailleurs. Surement dû au fait que c'est plus proche de l'homme qu'un légume.
Apres, on a quand même une place dans la chaine alimentaire, si il y a penurie de poule sous cellophane, celle ci ou une autre...
Rst33- Membre Premium
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Date d'inscription : 22/11/2009
Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Ca ne me fait ni plus ni moins de peine de jeter une carotte vivante dans l'eau, après lui avoir arraché la peau, que de décapiter une poule
déjà pour les attraper il y a une différence... la poule se sauve, la carotte, non. ensuite une fois que tu les as attrapées...
essaie encore : de lâcher les deux et tu mets dans l'eau vivante celle qui accepte : tu verras que la poule se sauve encore et toujours, la carotte, non... :-)
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geispe- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Salut,
Amha, tu peux plus facilement te permettre de louper la mise à mort d'une carotte que celle d'une poule (enfin si tu as un peu de respect pour la souffrance animale. Par exemple, lancer une carotte ou une poule dans l'eau bouillante, ce n'est pas équivalant).
La carotte n'a pas de système nerveux, la poule si. La carotte ne souffre pas, la poule si.
Il parait que les sociétés se mettent souvent à traiter les hommes comme elles traitent les animaux et inversement (c'est tout relatif, hein !)
La manière de traiter et percevoir les animaux et les hommes a grandement évoluée au cours des siècles (c'est une histoire de conception des choses, du monde et des rapports de l'homme aux choses et au monde).
Les hommes préhistoriques et les peuples aborigènes rendaient hommage à leurs proies (et leurs ennemis morts au combat) et les remerciaient de donner leur vie pour que eux vivent (ils avaient souvent peur que l'âme des proies (ennemis) ne les hantent). Ils prenaient la force de leur proies (et de leurs ennemis). Les divinités étaient dans la nature et avaient souvent forme animale. La nature et l'homme étaient sacrés.
Ensuite les pasteurs et autres agriculteurs ont parqués les bêtes ; les animaux et les hommes devenaient des "troupeaux" et la hiérarchisation extrême des sociétés et l'esclavage se généralisaient. Le monothéisme est né à cette époque et dans ce genre de société (les dieux devenaient humains ou semi humains et régnaient dans leur propre royaume). La nature était au service de l'homme et les dieux répondaient aux prières des hommes.
Enfin, l'animal devint une machine, une sorte d'automate (moyen âge) qui ne ressentait pas la douleur et qui fonctionnait de manière mécanique. Le corps des hommes était alors supposé fonctionner comme une mécanique(un corps habité par une âme), tandis que son cerveau devint, informatique aidant, un super ordinateur (on expliquait, récemment encore, que notre cerveau fonctionnait comme un computer). Dieu était promu grand architecte et grand horloger (le dieu dans la machine ?). L'univers était une grande mécanique et la nature une source de matières premières. Nos sociétés devinrent froides et déshumanisées (tout était automatisé, rationnel, matérialiste, mathématique, etc). La viande était produite dans des fermes usines (en batterie) et les sociétés humaines se condensèrent dans de grande mégapoles.
Bref, chaque époque a sa croyance et ses idées reçues sur comment tout fonctionne. Toujours est-il que la poule souffre et que la carotte stresse (elle évacue des nitrates après l'arrachage) et que tous 2 sont des êtres vivants. Toutefois, sauf preuve du contraire, la carotte ne souffre pas (elle dépérit, elle flétrit, mais n'éprouve pas la douleur). Nous le savons et c'est, en partie, cela qui nous donne des remords (empathie).
@+
PS : bon ! il était bon ce coq ?
Et l'inverse ? Je rigole.Ca ne me fait ni plus ni moins de peine de jeter une carotte vivante dans l'eau, après lui avoir arraché la peau, que de décapiter une poule.
Affirmatif. Après, tout dépend de ce que l'on appel avoir conscience de soit. Par exemple, une poule ne se reconnait pas dans un miroir (un singe si).Il n'y a pas si longtemps, les animaux n'étaient pas sensés avoir conscience d'eux-même, un caractère propre, ...
Amha, tu peux plus facilement te permettre de louper la mise à mort d'une carotte que celle d'une poule (enfin si tu as un peu de respect pour la souffrance animale. Par exemple, lancer une carotte ou une poule dans l'eau bouillante, ce n'est pas équivalant).
La carotte n'a pas de système nerveux, la poule si. La carotte ne souffre pas, la poule si.
Il parait que les sociétés se mettent souvent à traiter les hommes comme elles traitent les animaux et inversement (c'est tout relatif, hein !)
La manière de traiter et percevoir les animaux et les hommes a grandement évoluée au cours des siècles (c'est une histoire de conception des choses, du monde et des rapports de l'homme aux choses et au monde).
Les hommes préhistoriques et les peuples aborigènes rendaient hommage à leurs proies (et leurs ennemis morts au combat) et les remerciaient de donner leur vie pour que eux vivent (ils avaient souvent peur que l'âme des proies (ennemis) ne les hantent). Ils prenaient la force de leur proies (et de leurs ennemis). Les divinités étaient dans la nature et avaient souvent forme animale. La nature et l'homme étaient sacrés.
Ensuite les pasteurs et autres agriculteurs ont parqués les bêtes ; les animaux et les hommes devenaient des "troupeaux" et la hiérarchisation extrême des sociétés et l'esclavage se généralisaient. Le monothéisme est né à cette époque et dans ce genre de société (les dieux devenaient humains ou semi humains et régnaient dans leur propre royaume). La nature était au service de l'homme et les dieux répondaient aux prières des hommes.
Enfin, l'animal devint une machine, une sorte d'automate (moyen âge) qui ne ressentait pas la douleur et qui fonctionnait de manière mécanique. Le corps des hommes était alors supposé fonctionner comme une mécanique(un corps habité par une âme), tandis que son cerveau devint, informatique aidant, un super ordinateur (on expliquait, récemment encore, que notre cerveau fonctionnait comme un computer). Dieu était promu grand architecte et grand horloger (le dieu dans la machine ?). L'univers était une grande mécanique et la nature une source de matières premières. Nos sociétés devinrent froides et déshumanisées (tout était automatisé, rationnel, matérialiste, mathématique, etc). La viande était produite dans des fermes usines (en batterie) et les sociétés humaines se condensèrent dans de grande mégapoles.
Bref, chaque époque a sa croyance et ses idées reçues sur comment tout fonctionne. Toujours est-il que la poule souffre et que la carotte stresse (elle évacue des nitrates après l'arrachage) et que tous 2 sont des êtres vivants. Toutefois, sauf preuve du contraire, la carotte ne souffre pas (elle dépérit, elle flétrit, mais n'éprouve pas la douleur). Nous le savons et c'est, en partie, cela qui nous donne des remords (empathie).
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PS : bon ! il était bon ce coq ?
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Le coq fut excellent (on a de bons cuisiniers, par chez nous...).
Et je me prépare à récidiver : son frère commence à nous fatiguer (et à fatiguer les poules, aussi...). Il nous restera 2 coqs, ça fera la jointure jusqu'aux prochaines couvées.
Maintenat je prépare mon reportage sur l'élimination prochaine d'un cochon. Âmes sensibles, préparez-vous...
Et je me prépare à récidiver : son frère commence à nous fatiguer (et à fatiguer les poules, aussi...). Il nous restera 2 coqs, ça fera la jointure jusqu'aux prochaines couvées.
Maintenat je prépare mon reportage sur l'élimination prochaine d'un cochon. Âmes sensibles, préparez-vous...
Charlie- Membre
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Ben pas vraiment Charlie.
"Si nul n'est lésé, fait ce qu'il te plaît" est réservé aux humains. C'est plus dans le sens:
-Je respecte les choix des autres tant qu'ils n'essaient pas de les imposer et que ces choix n'empiètent pas sur les droits de chacun.
- Fais ce que tu veux tant que ça ne nuit pas à autrui.
- ...
Cela dit, si je veux vivre, je dois manger et donc tuer (mais jamais sans raison, et toujours le plus proprement possible).
Ne souhaitant pas transformer mon ignorance en "certitude qui rassure", je considère que le lapin et la carotte ont le même droit de vivre (vie dont je dispose sans scrupule quand j'ai faim).
Ne pas savoir que la carotte souffre ne signifie nullement qu'elle est insensible. Croire n'est pas savoir!
Je n'aime pas l'anthropomorphisme et déteste la cruauté.
Maintenant, soyons pratique, tu le prépares comment ton coq?
"Si nul n'est lésé, fait ce qu'il te plaît" est réservé aux humains. C'est plus dans le sens:
-Je respecte les choix des autres tant qu'ils n'essaient pas de les imposer et que ces choix n'empiètent pas sur les droits de chacun.
- Fais ce que tu veux tant que ça ne nuit pas à autrui.
- ...
Cela dit, si je veux vivre, je dois manger et donc tuer (mais jamais sans raison, et toujours le plus proprement possible).
Ne souhaitant pas transformer mon ignorance en "certitude qui rassure", je considère que le lapin et la carotte ont le même droit de vivre (vie dont je dispose sans scrupule quand j'ai faim).
Ne pas savoir que la carotte souffre ne signifie nullement qu'elle est insensible. Croire n'est pas savoir!
Je n'aime pas l'anthropomorphisme et déteste la cruauté.
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deux mains- Membre Premium
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Re: Noël gore (sacrifice du coq)
Citation
Ne pas savoir que la carotte souffre ne signifie nullement qu'elle est insensible. Croire n'est pas savoir!
Il en va de meme , je pense, avec le poulet, par exemple , non seulement pour savoir s'il souffre mais si il est aussi intelligent que nous.
Si on considere la reaction passive du poulet qui attend, le dernier, passivement, a etre trucide, et qu'on en conclue qu'il est "bete"... on fait de l' anthropomorphisme. En effet ,on pourrait aussi dire , a sa place , tout considere dans sa situation , c' est a dire , aucune chance du tout de s' en sortir, si il est tres intelligent , il reagit comme il a reagit ; passivement .
Donc on peut en deduire qu'il est soit extremement intelligent soit idiot.Pareil pour la carotte.Et ce n' est considerer que le parametre de la passivite face a une fin ineluctable.
Le poulet est en fait un mystere total pour nous.Quand a la carotte , en fait , originellement, elle est blanche, mais ca c' est un autre sujet.
Ne pas savoir que la carotte souffre ne signifie nullement qu'elle est insensible. Croire n'est pas savoir!
Il en va de meme , je pense, avec le poulet, par exemple , non seulement pour savoir s'il souffre mais si il est aussi intelligent que nous.
Si on considere la reaction passive du poulet qui attend, le dernier, passivement, a etre trucide, et qu'on en conclue qu'il est "bete"... on fait de l' anthropomorphisme. En effet ,on pourrait aussi dire , a sa place , tout considere dans sa situation , c' est a dire , aucune chance du tout de s' en sortir, si il est tres intelligent , il reagit comme il a reagit ; passivement .
Donc on peut en deduire qu'il est soit extremement intelligent soit idiot.Pareil pour la carotte.Et ce n' est considerer que le parametre de la passivite face a une fin ineluctable.
Le poulet est en fait un mystere total pour nous.Quand a la carotte , en fait , originellement, elle est blanche, mais ca c' est un autre sujet.
minox- Membre
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