[Crise économique] (1)

Petrus16 a écrit:

transhuman a écrit:Je n'oublie pas que l'Angletterre n'est pas dans la zone euro.
Je n'oublie pas non plus le Jutland !

Je sais, chuis un peu , tu peux développer?

Petrus.

Pourquoi pas ?

A la fin du 19 eme siècle, l'expansion economique reposait largement sur le developpement d'empires coloniaux, a la fois pour les matieres premieres et aussi pour accroitre l'espace disponible permettant l'accroissement de la population.

Donc à la base l'unité allemande c'est faite au détriment de la France, c'est entre autre un certain Bismarck qui a organisé çà ( 1870, L'Alsace Lorraine etc...).
Au commencement du 20 eme siècle donc, l'Allemagne avait un retard certain dans la constitution d'un empire par rapport à la France ( merci Bonaparte ) et à la Grande Bretagne ( merci la Navy, merci Nelson merci l'Inde ...)
Pour pouvoir étendre son empire ( après tout l'Afrique et l'Asie c'est assez grand ) l'Allemagne devait accroitre sa flotte militaire ( pour protéger ses lignes de communications et de transport ). Et donc construire des croiseurs.
Ce que l'Angletterre ne pouvait tolérer! L'Angletterre, au moins depuis Victoria , plaçant par dessus tout la sécurité de ses approvisionnements. Il n'était pas question pour eux d'accepter de partager l'espace maritime!

C'est celà qui en 1907 a motivé le rapprochement entre la france et l'angletterre ( moins de cent ans après Waterloo celà à largement surpris son monde ! ) et comme la France avait des liens assez privilégiés avec la Russie celà a débouché sur l'entente cordiale et les pactes d'assistance mutuelle , avec en 1914 les suites que l'on sait!

Aujourd'hui qu'avons nous ? Une Grande Bretagne qui a remplacé son empire par une gestion commune avec les USAs, mais qui redevient une ile suite à l'épuisement de la mer du nord. Demain cette ile va etre encore plus isolée le PO amenant forcément une réduction du commerce maritime, des transports aérien et peut etre aussi une sorte de "pic boursier".

Donc vers 2015 une Grande Bretagne isolée qui cherchera à obtenir des approvisionnements, et celà d'une façon ou d'une autre ( par exemple via le passage du Nord Ouest ) se fera via la marine marchande donc avec une protection de la Navy.
Et à coté , et de plus en plus en face un bloc continental européen, divisé et pinailleur MAIS avec un accès privilégié aux ressources du Magreb et de la Russie. Et dans ce genre de bloc c'est l'entité la plus grande geographiquement, la plus forte politiquement et la plus dynamique economiquement qui se charge de sécuriser les approvisionnements. Celà a ete le cas pour les USAs dans l'OCDE. Je parie que celà sera le cas avec l'Allemagne dans la CEE. Surtout que la Russie sera trop occupé avec l'Asie.

Donc, à un moment, l'un des successeurs de Poutine discutera avec l'un des successeurs d'Angela pour lui proposer un abattement sur le prix du gaz ( ex le méthane issus du permafrost ) en échange d'une sécurisation des lignes d'approvisionnements.
L'offre sera trop belle pour etre refusée, surtout dans un monde qui commencera à crier à la famine energétique. Alors l'Europe commencera à mettre sur pied une force européenne de sécurité maritime ( FORESECMA ?? ) . Ce sera un hazard ( ) si les capitaux en viennent de Francfort ...tant que la flotte n'est pas basée à Dantzig....

Mais un jour ou l'autre donc la Navy anglaise et des composants de cette flotte se croiseront . Comme pour le Jutland il s'agira de déterminer qui ( la puissance continentale ou l'ile anglaise ) a le droit de veto sur les approvisionnements de l'economie européenne.
"Celui qui peut détruire une ressource en est le maitre" ( tu connais Dune ? Est ce un hasard si avant d'ecrire celà , Herbert avait servi dans les Seebees l'unité de génie de l'US Navy ? )

Donc il me semble que nous sommes, peut etre ( l'histoire n'est pas déterministe ) , aux prémices d'une situation comparable à celle qui a menée au Jutland. Seulement c'est inversé : l'Angletterre du 21 eme siècle se retrouvant finalement dans une situation de dépendance economique assez proche de l'Allemagne du début du 20eme siècle .

Et en plus, au cas où la Grande Bretagne etant trop faible politiquement et la CEE trop faible militairement un affrontement était évité concernant la sécurisation des approvisionnements passant par le nord de l'Europe , il existe un autre vieux point d'achoppement naval qui pourrait ressurgir plus tard, à la suite des projets pharaoniques de production d'électricité solaire dans les pays du Maghreb .

Surtout si les USAs ne sont plus capables , vers 2040, de maintenir la VIeme flotte sur zone...

Petit jeux : De quel point s'agit il ? ( les joueurs de World in Flammes n'ont pas le droit de participer ;-) )

Tout à fait Krav, et pas seulement pour l'Allemagne. Toute l'Europe de l'ouest est concernée.

oui et tout particulièrement l'europe du sud (italie, espagne, grèce, portugal), mais aussi de l'est (russie, ukraine, pays baltes, pologne, etc.), ainsi que l'iran, israel, etc. et surtout le japon (qui n'a jamais vraiment fait appel à l'immigration).

Voir à ce sujet (démographie du 21ème siècle) les 2 dernier posts ici

A ce propos la France peu avoir un rôle à jouer car elle dispose du 2nd domaine maritime mondial (les ZEE) grâce aux DOM-TOM et aux TAAF.
De plus, les eaux du sud de l'océan indien sont très poissonneuses (la légine, qui se vend très cher en asie) et qui sont victimes d'une pêche étrangère illégale.
Pour le coup il faut avoir les moyens militaires pour préserver ces zones de pêche...

Le problème à venir de la france (et de l'europe), lié à la démographie, va être celui du recrutement et de l'entretien d'une armée. Une jeunesse en nombre réduit et qui plus est peu portée à l'enrôlement armé ; une vieillesse probablement plus repliée sur ses acquis, vont potentiellement limité l'engagement militaire à l'exterieur de ses frontières continentales (qu'il faudra gardées de l'immigration clandestine à venir (réfugiés économiques, écologiques, etc.), ainsi que la population propre à être enrolée (retour de la circonscription ? Recrutement de mercenaires ?)

L'europe (et la france) sont probablement amennées à être des nains militaires (ne le sont-ils pas déja ?) demain.

KrAvEuNn a écrit:

L'europe (et la france) sont probablement amennées à être des nains militaires (ne le sont-ils pas déja ?) demain.

De toute façon ce n'est pas très important , il est bien possible que vers 2050 la situation mondiale soit elle que ce soit le couple Chine+Indonésie ou Chine+Inde qui soit en mesure d'être le "gendarme" du monde.
Donc des affrontements internes à l'ex OCDE/OTAN seraient tout à fait possible quelque soit leur force sur la scène mondiale.
Vu de Pékin ou de New Delhi , un affrontement au nord de l'Angletterre ou à l'Est du Canada serait un épiphénomène, similaire à la guerre des Malouines. Tant qu'il n'y aurait rien de nucléaire.

KrAvEuNn a écrit:
L'europe (et la france) sont probablement amennées à être des nains militaires (ne le sont-ils pas déja ?) demain.

Des nains, mes des nains radioactifs.
Mais tu as raison, par rapport à la Chine et aux USA...la France ne tient pas la comparaison.
Une armée européenne serait plus intimidante tout de même, mais je pense que ce type de regroupement militaire ne se fera jamais. Et puis, est-ce toujours utile d'avoir autant de bidasses que la grande armée de Napoléon

Toutefois, l'idée d'un futur confit (Angleterre/Allemagne) en occident donc entre puissances atomiques me fait froid dans le dos...j'aurais pas du regarder Threads

Transhuman a écrit:


De toute façon ce n'est pas très important , il est bien possible que vers 2050 la situation mondiale soit elle que ce soit le couple Chine+Indonésie ou Chine+Inde qui soit en mesure d'être le "gendarme" du monde.

Vu les problemes climatiques qu'ils vont se taper ca m'etonnerait ...

Toute les grandes villes sont au bord de la mer ...

ipphy a écrit:
Toutefois, l'idée d'un futur confit (Angleterre/Allemagne) en occident donc entre puissances atomiques me fait froid dans le dos...j'aurais pas du regarder Threads

Oui celà fait peur et c'est pour celà que celà en fait un possible déclenchement de bises !
Mais ce n'est pas Angleterre/Allemagne c'est Angleterre contre puissance continentale quelqu'en soit le leader.

ipphy a écrit:Toutefois, l'idée d'un futur confit (Angleterre/Allemagne) en occident donc entre puissances atomiques me fait froid dans le dos...j'aurais pas du regarder Threads

Attends l'ami, tu vas trop vite lol, l'Allemagne n'est pas du tout en possession d'armes nuclaires (dumoins pas celle que possèdent le Royaume uni ou la France...

même en prenant en compte les lanceurs américains de la guerre froide qui sont opérationels pour certains il me semble...(otan)?

Telimectar a écrit:
Attends l'ami, tu vas trop vite lol, l'Allemagne n'est pas du tout en possession d'armes nuclaires (dumoins pas celle que possèdent le Royaume uni ou la France...

même en prenant en compte les lanceurs américains de la guerre froide qui sont opérationels pour certains il me semble...(otan)?

Quelles sont les puissances nucléaires en europe?

transhuman a écrit:Et en plus, au cas où la Grande Bretagne etant trop faible politiquement et la CEE trop faible militairement un affrontement était évité concernant la sécurisation des approvisionnements passant par le nord de l'Europe , il existe un autre vieux point d'achoppement naval qui pourrait ressurgir plus tard, à la suite des projets pharaoniques de production d'électricité solaire dans les pays du Maghreb .

Surtout si les USAs ne sont plus capables , vers 2040, de maintenir la VIeme flotte sur zone...

Petit jeux : De quel point s'agit il ? ( les joueurs de World in Flammes n'ont pas le droit de participer ;-) )

Oh un autre wiffien (mon wargame préféré !!!) Dommage que je n'ai plus le temps d'y jouer (entre autres pour cause de préparation de la Bise).

Je ne répondrai donc pas à la question (même si je n'ai pas tout compris). Mais je connais l'hex le plus important du jeu...

Je ne répondrai donc pas à la question (même si je n'ai pas tout compris). Mais je connais l'hex le plus important du jeu...

Et donc tu reponds à la question!!


Bon il s'agit de Gibraltar.

transhuman a écrit:Je ne répondrai donc pas à la question (même si je n'ai pas tout compris). Mais je connais l'hex le plus important du jeu...

Et donc tu reponds à la question!!


Bon il s'agit de Gibraltar.

C'est bien ce que je pensais

Et pis si en plus on peut aligner l'espagne avec nous...

Etats-Unis : cent milliards de dollars pour éviter la récession

a Maison Blanche a annoncé que George W. Bush présenterait, vendredi 18 janvier, les "principes d'une approche efficace" pour éviter une récession, accompagnés de "mesures temporaires et à court terme" destinées à "stimuler" l'économie. Le président américain a ainsi accédé aux souhaits de ceux, nombreux, qui le conjuraient de ne pas attendre – comme il le souhaitait – son discours sur l'état de l'Union, le 28 janvier, pour évoquer les questions économiques, tant le risque de récession est préoccupant.

sans compter que partout ailleurs ca s'effondre ...

La phrase suivante contient un oxymore ( deux mots dont les concepts sont opposés ) :

George W. Bush présenterait, vendredi 18 janvier, les "principes d'une approche efficace"

Transhuman à écrit:
La phrase suivante contient un oxymore ( deux mots dont les concepts sont opposés ) :

George W. Bush présenterait, vendredi 18 janvier, les "principes d'une approche efficace"

Donc voici les "principes" que vient d'exposer GWB:
Visiblement cette annonce n'a pas convaincu les investisseurs, les cours des différentes bourses en baisse aprés l'annonce "Efficace"!!!

Comme prévu, George Bush a annoncé un plan de relance de l'économie américaine ce vendredi, qui représentera 1% du PIB, soit 140 milliards de dollars environ. Objectif: éviter la récession qui menace les Etats-Unis depuis la crise des «subprime» dans l'immobilier l'été dernier.
«Vastes baisses d'impôt»
«Comme l'avait suggéré jeudi le président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, George Bush a précisé que ce plan devait être «temporaire» et «agir immédiatement», précisant qu'il serait fondé sur «de vastes baisses d'impôts».
«Un plan de relance doit comprendre des baisses d'impôt sur le revenu directes et rapides pour les Américains», pour les aider notamment à payer leur facture énergétique, a-t-il assuré. «Laisser plus d'argent aux ménages devrait augmenter les dépenses de consommation», a-t-il assuré.
800 dollars par personne
Comme l'avait indiqué le porte-parole de la Maison Blanche, George Bush n'a pas donné de chiffres précis. Mais selon la presse américaine, l'une des mesures phares serait une remise d'impôts pouvant aller jusqu'à 800 dollars par personne. L'enveloppe prévue pour les seules baisses d'impôts individuelles dépasserait les 100 milliards de dollars, croit savoir le «New York Times».
Le président Bush aurait aussi accepté que la prolongation de ses différents programmes de baisses d'impôts ne figure pas dans le plan de relance.
AFP

"Le président Bush aurait aussi accepté que la
prolongation de ses différents programmes de baisses d'impôts ne figure
pas dans le plan de relance."

Cà c'est un indice fort de la gravité ressentie par les conseillers de la Maison Blanche :

En général dans ce genre de discours il est de bonne guerre d'annoncer des chiffres importants et symboliques "100 milliards" "800 dollars " etc...

Pour obtenir cet effet en général les gouvernements ne se genent pas de mélanger le montant de nouvelles mesures et des montants de mesures déjà votées mais par encore mise en pratique.
Là non! Pour que Bush, qui dans sa haute simplicité, considère que chacun devrait se débrouiller donc pour que Bush ait accepter de ne pas tenir compte des baisses d'impots déjà consenties c'est que même lui doit commencer à s'inquiéter !
C'est fort!!

"Citation:Robert
Reich, professeur d’économie en Californie, est l’un des experts
économiques de Barack Obama. Ancien conseiller au travail du président
Bill Clinton, il est l’une des "têtes" de la bourgeoisie US."

Et dans l'article mis en lieu se trouve cette merveille :

"Personne ne pouvait imaginer que les
banques, qui investissaient autant d’argent, étaient aussi mal
informées des risques qu’elles prenaient. Les agences de notation n’ont
pas fait leur travail et ont mal mesuré les risques"

après çà faut il encore expliquer la profondeur du janfoutisme des milieux dirigeants , quelque soit le bord politique.

Et aux cas où vous n'auriez pas compris, il insiste :
"Sans parler de leurs conflits d’intérêts"

Si après çà on n'a pas compris qu'il se fout de la tete des gens!
Ou alors, comme c'est la tete pensante de service, de donner le plan général de la ligne de défense proposée, en cas de victoire démocrates, aux dirigeants de wall street et de la fed lorsqu'ils devront répondre devant une commission d'enquete...pas bête le garçon!

Sur un autre thème :

"Vous mettez en garde, dans votre dernier livre,
contre l’opposition grandissante à la mondialisation dans la population
américaine. Est-ce un phénomène lié à la conjoncture ou plus profond ?"
....
"C’est bien plus profond. C’est un rejet d’un système...qui, en contrepartie, dépouille le citoyen du contrôle d’une partie de sa vie"

Vous vous souvenez quand je disais que les américains sont isolationnistes ?

Une crise toujours mal évaluée...

Quelques citations amusantes à relire dans 2 ou 3 ans :

De Nicolas Sarkozy (janvier 2008) : "On n'est pas dans une récession, la France tient mieux que les autres, on est dans une croissance autour de 2%, nous avons des chiffres d'emploi qui sont excellents et un taux de chômage qui n'a jamais été aussi bas"...Oui, exactement comme aux USA en 2006 d'ailleurs.

De Christine Lagarde (janvier 2008) : "Les marchés financiers et monétaires se trouvent dans un processus d'amélioration graduelle"...Les petits porteurs seront donc très heureux d'apprendre qu'ils ont lu à l'envers les graphiques du CAC40.

Le plan de relance de Bush fait pschitt

George W. Bush, pressé de toutes parts (par les autorités monétaires, les marchés boursiers, les économistes, les épargnants, les classes moyennes, les ménages pauvres, mis à mal par la crise du crédit, les candidats démocrates à la présidentielle, etc) a admis le risque d'une récession (dont Alan Greenspan et Hillary Clinton, par exemple, estiment qu'elle a déjà commencé) et annoncé hier un plan de relance de l'économie américaine.

Etats-Unis : Bush annonce "de vastes baisses d'impôts"

Le président américain propose un plan représentant environ 1% du PIB, soit quelque 140 milliards de dollars, destiné à relancer l'économie d'outre-Atlantique, lourdement affectée par la crise du "subprime".

Video

Les monoliners, un autre maillon faible du système…

Ce sont des compagnies qui garantissent des crédits divers (collectivités locales, immobilier, crédit à la consommation). Les deux sociétés leaders de ce secteur s’appellent MBIA et Ambac.
Jusqu’à ces dernières années, ces sociétés se contentaient d’assurer principalement des crédits publics (municipalités et autres collectivités), donc à priori à risque faible.

Salut,

Petit article de defensa.org qui vaut la peine d’être lu (à mon avis).
Plutôt 1933 que 1929

La crise d’aujourd’hui est évidemment une crise de civilisation, la même en infiniment pire (note de kraveunn : que celle de 1929-1933), et les domaines financier et économique de cette crise ne sont plus du tout les seuls à manifester cet état de crise. (Il y a la crise de l’environnement, la crise de l’énergie, la crise stratégique et politique, etc.)

La crise ne cesse d’enfler, de grossir, selon une dynamique qui semble ne jamais devoir se freiner d’elle-même. C’est le cas. Plus que “la” crise financières avec toutes ses implications et explications économiques, avec toutes les hypothèses (quelles mesures financières, économiques, prendre, etc.?), on se trouve devant la crise du capitalisme. Le marché et ses mécanismes ne répondent plus. Le régulateur suprême semble avoir disparu. La crise du capitalisme exprime la crise d’une civilisation, – ou, mieux dit puisque c'est le reflet peu ragoûtant de notre situation, la crise de la civilisation.

EDIT :

Mesdames et messieurs, veuillez attacher vos ceintures, ça va secouer un peu : la bourse accélère sa descente.

La Bourse de Paris en baisse de plus de 3% sous les 4.950 points

PARIS (Reuters) - La Bourse de Paris affiche un recul de plus de 3% dans les premiers échanges, à l'instar de Tokyo, dans des marchés fragilisés par les craintes de récession aux États-Unis malgré le plan Bush de relance.

Les banques, affectées par la dégradation vendredi de la note de Fitch sur la dette du rehausseur de crédit américain Ambac Assurance Corp, pèsent tout particulièrement sur la cote.

Après sa baisse de 5,2% la semaine dernière, l'indice CAC 40 a ouvert sur une nouvelle baisse de 1,69% et reculait de 3,06% à 4.934,85 points à 9h30, un plus bas depuis juillet 2006.

"Le Japon a chuté, le CAC avait enfoncé les 5.100 points vendredi. Le marché se fait peur", commente un vendeur.

Les autres grandes places européennes sont aussi orientées en forte baisse : Londres perd 2,5% et Francfort 2,7%. Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 cède 2,8% et l'EuroFirst 300 2,5%.

Les banques et Total sont les plus gros contributeurs à la baisse du CAC. TOTAL perd 1,67%, BNP PARIBAS cède 3,88% et SOCIÉTÉ GÉNÉRALE recule de 4,61%.

PPR abandonne 4,8% alors que Lehman Brothers a dégradé la valeur ce matin, rapportent des intervenants.

La Bourse de Tokyo a cédé 3,86% ce matin, à son plus bas depuis octobre 2005.

Vendredi, à la veille d'un long week-end, le Dow Jones avait clôturé en baisse de 0,49%, le S&P de 0,6% et le Nasdaq de 0,29%. Les marchés américains sont fermés ce lundi en mémoire de Martin Luther King.

Le dollar est plus ferme, à 1,4543/44 contre 1,4596 vendredi soir, dans la crainte d'un ralentissement plus fort que prévu des économies de la zone euro cette année.

Le brut léger américain perd 45 cents à 90,12 dollars.

Juliette Rouillon/reuters

Les Bourses mondiales replongent, déçues par le plan Bush
Les Bourses d'Asie ont subi lundi une nouvelle dégringolade généralisée et les places européennes leur emboîtaient le pas, les investisseurs se montrant déçus par le plan de relance de 140 milliards de dollars proposé vendredi par le président américain George W. Bush et craignant le pire pour l'économie des Etats-Unis.

Les principales places asiatiques, qui étaient déjà fermées pour le week-end lors de l'annonce du plan Bush, ont chuté encore plus lourdement que Wall Street, où le Dow Jones avait cédé vendredi 0,49% et le Nasdaq 0,29%. Les marchés américains étaient fermés lundi, jour férié aux Etats-Unis.

A Tokyo, deuxième place financière mondiale, l'indice Nikkei des valeurs vedettes a plongé de 3,86%, terminant à son plus bas niveau depuis 27 mois.

A Shanghai, l'indice composite s'est effondré de 5,14% en clôture.

A Hong Kong, l'indice Hang Seng a dévissé encore plus brutalement, perdant 5,5% à la clôture pour terminer sous les 24.000 points à 23.818,86 points.

A Sydney, l'indice S&P/ASX 200 a fini la journée sur un recul de 2,90%. Il a reculé pour la onzième journée consécutive, marquant ainsi sa plus longue série ininterrompue de baisse depuis 1982.

L'indice Kospi de la Bourse de Séoul a terminé à son plus bas niveau en cinq mois après une chute de 2,95%. Les pertes ont été plus modérées en Nouvelle-Zélande, où l'indice NZX-50 ne s'est érodé que de 0,48%. Taïpeh (-0,91%) et Manille (-0,51%) ont également limité les dégâts.

La tendance était la même lundi en Inde, avec une baisse de 5,45% à la mi-séance sur la place de Bombay.

Cette dégringolade des places boursières en Asie a été suivie à l'ouverture par les principales Bourses en Europe. L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris chutait de 3% vers 8H30 GMT tandis le Footsie à Londres perdait 2,2% et le Dax de Francfort de plus de 2%. Madrid, Amterdam, Stockholm et Zurich perdaient également environ 2%.

"Nous assistons à un grand nombre de ventes de panique", a commenté Stuart Smith, conseiller chez Bell Potter Securities.

M. Smith a toutefois jugé que la crise actuelle constitue une purge bénéfique pour le marché, car "les titres des sociétés les moins transparentes et les moins claires sur leurs projets d'affaires sont massivement vendus".

Partout en Asie, les investisseurs ont mal réagi aux propositions du président Bush, qui compte lancer un vaste plan pour contrer les craintes de plus en plus fortes d'une récession de la première économie mondiale.

Selon la presse américaine, l'une des mesures phares serait une remise d'impôts pouvant aller jusqu'à 800 dollars par personne.

"Les réactions du marché au train de mesures économiques sont neutres dans le meilleur des cas, et au pire négatives. L'étendue du plan est plus limitée qu'espéré et la plupart des investisseurs attendent de connaître le détail des mesures", a commenté Conita Hung, économiste chez Delta Asia Securities à Hong Kong.

"La situation sur le marché est très incertaine. Les investisseurs ont des doutes quant au plan de relance de Bush, ils se demandent si cela sera suffisant pour revitaliser l'économie américaine", a ajouté Rommel Macapagal, président de Westlink Global Equities à Manille.

Stuart Smith, de Bell Potter Securities à Sydney, conseillait toutefois à ses clients de rester stoïques et d'attendre la fin de la tempête.

"Ce genre de situation ne se produit qu'une fois tous les dix ans environ, il faut s'accrocher et tenir bon. Mais le marché finit toujours par remonter et par battre de nouveaux records", a-t-il dit.

AFP

J'ai attaché ma ceinture, heureusement....gros trou d'air au dessus de L'INDE.....
C'est pas une ceinture qu'il va falloir....mais bien un Parachute.
La Bourse de Bombay dévisse lundi, perdant 7,41% à la clôture

BOMBAY - La Bourse de Bombay a dévissé lundi, cédant 7,41% à la clôture, soit sa plus forte baisse jamais enregistrée en une séance, pour terminer à 17.605,35 points.
L'indice Sensex a perdu 1.408,35 points dans la journée, pour son sixième jour de baisse consécutive, soit une baisse de 16,9% depuis le début de la semaine dernière. En cours de séance lundi, le Sensex avait perdu jusqu'à 10, 84%, soit plus de 2.000 points, mais il s'est repris en fin de journée.
Les Bourses d'Asie ont subi lundi une nouvelle dégringolade généralisée et les places européennes leur emboîtaient le pas, les investisseurs se montrant déçus par le plan de relance de 140 milliards de dollars proposé vendredi par le président américain George W. Bush et craignant le pire pour l'économie des Etats-Unis.
(©AFP / 21 janvier 2008 11h41

Bourse : le CAC 40 accélère sa chute

La Bourse de Paris était en recul de 4,87% à midi, sous la barre des 4.900 points, tandis que Francfort perdait 4,04%. Les bourses asiatiques ont clôturé dans le rouge, Tokyo perdant 3,86% et Shanghai 5,14%.

Vent de panique sur les Bourses

Les places européennes sont de nouveau dans la tourmente dans le sillage des places asiatiques, et dans des volumes conséquents. Les craintes d'une récession aux Etats-Unis et de nouvelles pertes importantes dans le secteur financier provoquent un vent de panique.

Krach 40

On est clairement dans une configuration de krach. Que faire ?

Les bonnes recettes de l'ultra-libéralisme montrent, en ce moment même, leurs limites : déréguler à tout-va, démanteler les services publics, réduire les Etats à leur plus simple expression, laisser faire les marchés, considérer les entreprises sous le seul angle de la pompe à profits, dévaloriser le travail pour engraisser l'actionnariat, mondialiser l'économie dans le seul but non-avoué de maximiser les profits de quelques-uns, ramener l'économie au rang de jeu de casino, ériger la spéculation financière en veau d'or, tout cela n'aura fonctionné qu'un temps.

Le mouvement de baisse des bourses n'est pas fini, car la panique prendra rapidement le relai de l'analyse. L'économie suivra. Les faillites seront nombreuses, d'abord financières et immobilières, puis dans tous les secteurs, avec les conséquences sociales qu'on peut imaginer et craindre.

Pour juger cette crise financiére voila l'historique des précedante chutes du CRac 40.
Aujourd'hui ce fut -6,83% à la "cloture"....On va voir demain ce que cela va donner aprés la réouverture de Wall street qui était fermée ce jour.
Record à battre 7,39 le 11 sept 2001.....
Les comptes seront vite fait si cette semaine la baisse ce maintien...on va faire des soustraction à la pelle.
Wait and see and Take Care

24 mars 2003 (-5,67%): craintes d'enlisement de l'offensive anglo-américaine en Irak.

30 septembre 2002 (-5,87%): avalanche de mauvaises nouvelles venues des sociétés cotées.

1er août 2002 (-5,11%): publication d'un indice de confiance des industriels en fort recul aux Etats-Unis.

15 juillet 2002 (-5,40%): faillite de l'opérateur de télécommunications WorldCom aux Etats-Unis, la plus grosse de l'histoire du pays. Le 19 juillet, le CAC 40 perd de nouveau 5,40%, puis 5,25% le 22.

11 septembre 2001 (-7,39%): attentats suicides visant New York et Washington.

1er octobre 1998 (-5,00%): prévisions pessimistes sur la croissance du Fonds monétaire international et crise du fonds LTCM.

17 septembre 1998 (-5,47%): crise en Russie et en Asie, très fortes pertes du fonds américain Long Term Capital Management (LTCM), et «krach» d'Alcatel, dont l'action perd 38,4%.

19 août 1991 (-7,29%): éviction de Mikhaïl Gorbatchev à la tête de l'Union soviétique par des tenants de la «ligne dure» au sein du Parti communiste.

6 août 1990 (-5,12%): embargo imposé par les puissances occidentales sur le pétrole irakien et koweitien, quatre jours après l'invasion du Koweit par l'Irak.

16 octobre 1989 (-6,29%): abandon du rachat de l'américain United Airlines par son personnel, sur fond de crise des «junk bonds» (obligations à haut risque).