NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Salut !
Tout d'abord merci à tous pour vos commentaires, cela fait plaisir de voir que mon message est bien passé.
Au niveau des fiches officielles, cela va quasiment toujours tourner autour de celles de l'ANSM, bien fournies au passage. Donc théoriquement l'un des auteurs devrait être au courant, d'où mon interrogation sur ce manque.
http://ansm.sante.fr/Dossiers/Biotox-Piratox-Piratome/Fiches-Piratox-Piratome-de-prise-en-charge-therapeutique/(offset)/4
En gros, en suivant les fiches Biotox/Piratox/Piratome, il est possible de réaliser un début d'ouvrage NRBC de bonne facture...
Merci, c'est corrigé
Merci beaucoup. Je vois ma participation comme un échange avec les autres membres du forum. J'apprends de vos retex, vos posts, et vous lisez les miens.
Je suis par exemple une quiche dans les thématiques sur l'économie et les métaux précieux; je peux donc te retourner le compliment concernant tes reviews dessus
Je trouve que ce serait une grande preuve de maturité des auteurs de NRBC de proposer rapidement une seconde édition corrigée. Mais cela risque de poser des soucis avec les éditeurs vu que l'ouvrage vient de paraître....
Une boutade à mon insu, merci d'avoir relevée !
Là c'est la goutte d'eau qui va mettre le feu aux poudres !
Tout n'est pas à jeter effectivement. Le chapitre Nuke serait amha un début de commencement, mais peut difficilement se destiner à ceux qui souhaiteraient "approfondir leurs connaissances".
Pour PSG, on peut avoir une petite idée au niveau de sa formation scientifique. J'ai critiqué la partie médicale de Rues Barbares car il y avait de nombreuses erreurs, imprécisions et incohérences, tandis que l'auteur s'était attribué à l'époque un niveau "2e année de médecine". Là nous aurions affaire à un pro des thématiques du bouquin. Soit il n'a pas rédigé certaines parties, dont celle sur le N, soit il a vraiment trop voulu simplifier au point de rendre le propos simpliste.
Les programmes au BO traitent la radioactivité en Première :
http://cache.media.education.gouv.fr/file/special_9/21/3/physique-chimieS_155213.pdf
Mais j'ai effectivement eu quelques TPs en seconde générale via une option (Mesures Physiques) où l'on s'est amusés avec la prof qui manipulait des sources et des écrans de protection...
Actuellement, cela devrait rentrer dans "l'enseignement d'exploration" :
http://www.education.gouv.fr/cid51328/mene1007265a.html
Pour les intéressés débutants, il y a également l'ouvrage : Le nucléaire expliqué par des physiciens
Index : http://laboutique.edpsciences.fr/extract/show/594
L'ouvrage démarre doucement mais finit par donner de très bonnes notions dans la matière. J'aurais peut être à leur reprocher un petit parti pris sur le nuke au final; sinon les différents points sont traités en profondeur.
Bonne lecture !
Tout d'abord merci à tous pour vos commentaires, cela fait plaisir de voir que mon message est bien passé.
Merci pour l'info; aurais-tu un lien vers ce MOOC ?Griffon a écrit:
"Autre second risque amha à probabilité relativement élevée : l'accident de la circulation impliquant le transport de substances dangereuses"
Dans le MOOC gestion de crise, c'est d'ailleurs l'objet d'un exercice pratique (abordé du point de vue de la communication) ce qui confirme la probabilité élevée de ce type de risque.
Jeff01 a écrit:
J'ai eu la même réaction que toi avec le Bleu de Prusse, étonné de ne pas en lire quelques mots. C'est quand même, avec l'iode, un des seuls traitements à la portée du grand public.
A ce sujet, tu as la poso du radiogardase ?
Jeff01 a écrit:
Je m'auto répond, j'ai fini par la trouver :
chez l'adulte 3 grammes per os 3x par jour
Chez l'enfant (2- 12 ans) 1 gramme per os 3x par jour
durée minimum de traitement : 30 jours
source : http://intselchimos.com/wp-content/uploads/RADIOGARDASE-RCP.pdf
La boite contenant 30 gélules de 500 mg chacune, autant dire qu'il faut un paquet de boites.
Et vu le tarif que j'ai trouvé ici le coût est très élevé ...
Au niveau des fiches officielles, cela va quasiment toujours tourner autour de celles de l'ANSM, bien fournies au passage. Donc théoriquement l'un des auteurs devrait être au courant, d'où mon interrogation sur ce manque.
http://ansm.sante.fr/Dossiers/Biotox-Piratox-Piratome/Fiches-Piratox-Piratome-de-prise-en-charge-therapeutique/(offset)/4
Fiches PIRATOME
Prise en charge des contaminations internes à divers radionucléides (entrée par antidote, la fiche n°1 oriente le choix de l'antidote)
- Fiche Piratome 1- Principes de traitement et choix des antidotes (06/02/2014) (110 ko)
- Piratome sheet 1 - "Treatment principles and choice of antidotes" (26/01/2012) (81 ko)
- Fiche Piratome 2 - Bleu de Prusse (06/02/2014) (90 ko)
- Piratome sheet 2 - Prussian blue (23/01/2012) (71 ko)
- Fiche Piratome 3 - DMSA/BAL (06/02/2014) (130 ko)
- Piratome sheet 3 - DMSA – BAL (26/01/2012) (95 ko)
- Fiche Piratome 4 - DTPA (06/02/2014) (175 ko)
- Piratome sheet 4 - Ca-DTPA (26/01/2012) (112 ko)
En gros, en suivant les fiches Biotox/Piratox/Piratome, il est possible de réaliser un début d'ouvrage NRBC de bonne facture...
albertspetz a écrit:
@Tarso
Le lien source ne fonctionne plus Jeff01 a écrit:voila le bon lien :
http://www.irma-grenoble.com/05documentation/03consignes_afficher.php?id_RSD=22
Merci, c'est corrigé
Barnabé a écrit:
C'est très généreux de ta part, tarsonis, de consacrer autant de temps pour apporter gratuitement compléments et corrections au lecteur du livre.
Merci beaucoup. Je vois ma participation comme un échange avec les autres membres du forum. J'apprends de vos retex, vos posts, et vous lisez les miens.
Je suis par exemple une quiche dans les thématiques sur l'économie et les métaux précieux; je peux donc te retourner le compliment concernant tes reviews dessus
Barnabé a écrit:
Cela dit, le livre qui est vendu devrait déjà contenir des informations fiables et précises. Je vote pour que Piero te paie pour préparer la "2nde édition corrigée et augmentée".
Je trouve que ce serait une grande preuve de maturité des auteurs de NRBC de proposer rapidement une seconde édition corrigée. Mais cela risque de poser des soucis avec les éditeurs vu que l'ouvrage vient de paraître....
un ptit breton a écrit:Tiens ça me rappelle un autre endroitTarsonis a écrit :quand le modérateur disparaît, la réaction en chaîne s'accélère
Une boutade à mon insu, merci d'avoir relevée !
Ash a écrit:Mdrrr, yep, merci du commentaire !
Y-a-t'il au moins des grilles de DL50 suivant les rayonnements radioactifs de ionisation ?
Là c'est la goutte d'eau qui va mettre le feu aux poudres !
victor81 a écrit:
ben moi, je suis quand meme choqué: PSG vend un livre qu'il a ecrit avec un soit disant expert qui ne dit pas son nom ( le sieur ne veut peut etre pas etre assimilé au mouvement preppers, ca peut se comprendre, mais bon, faut quand meme assumer les choses que l'on fait en etant payé...), qui laisse passer des enormités apparemment.
il s'adresse a un public novice sur un sujet complexe mais fait tout pour l'embrouiller encore plus ( les melanges d'unités par exemple).
enfin, je le lirai quand meme s'il me tombe sous la main, mais je prefere les posts de nos expert maison qui , sans etre payés, vulgarisent deja pas mal les sujets scientifiques
. bravo les gars
Jeff01 a écrit:
Bon après, le livre est truffé d'erreurs scientifiques certes, mais celui qui n'a aucune connaissance sur la radioactivité aura malgré tout quelques notions a la fin de la lecture. Que les termes ne soient pas tous corrects est préjudiciable pour la rigueur scientifique, mais beaucoup moins pour comprendre les fondements de la radioactivité.
Tout n'est pas à jeter effectivement. Le chapitre Nuke serait amha un début de commencement, mais peut difficilement se destiner à ceux qui souhaiteraient "approfondir leurs connaissances".
kyuzo a écrit :
dans un autre cadre, sur un autre livre et une conférence , j'eus un peu prospecté : par exemple
https://fr.wikipedia.org/wiki/Piero_San_Giorgio ( sans confirmation : pas de lien sérieux pas de biblio )
il a étudié le business ( enfin dans une école pour ) , n'a manifestement aucune connaissance solide en sciences ( physique par exemple) , merci tarsonis pour ton super boulot , ce n'est pas une confirmation, c'est édifiant !!!
Comme Victor81 je pense que cet ouvrage est plus nocif qu'autre chose en entretenant les imprécisions( euphémisme ) par exemple sur les centrales nucléaires* , en plus de "surfer" sur les peurs .
comme il n'y a pas de contenu, il n'y a pas de réfutabilité possible
Comme une faible probabilité équivaut à une probabilité de réfutation élevée, il en découle que l’obtention d’un degré élevé de réfutation, d’invalidation potentielle ou d’assujettissement potentiel aux tests constitue l’un des objectifs de la science ; cet objectif n’est d’ailleurs rien d’autre, en réalité, que la recherche d’un contenu informatif élevé. » (Popper, "Conjectures et réfutations", 1962).
Pour PSG, on peut avoir une petite idée au niveau de sa formation scientifique. J'ai critiqué la partie médicale de Rues Barbares car il y avait de nombreuses erreurs, imprécisions et incohérences, tandis que l'auteur s'était attribué à l'époque un niveau "2e année de médecine". Là nous aurions affaire à un pro des thématiques du bouquin. Soit il n'a pas rédigé certaines parties, dont celle sur le N, soit il a vraiment trop voulu simplifier au point de rendre le propos simpliste.
ps croisé avec ash : excellent ! même seconde vitaminée suffirait
Les programmes au BO traitent la radioactivité en Première :
http://cache.media.education.gouv.fr/file/special_9/21/3/physique-chimieS_155213.pdf
La matière à différentes échelles : du noyau à la galaxie.
Particules élémentaires : électrons, neutrons, protons.
Charge élémentaire e.
Interactions fondamentales : interactions forte et faible, électromagnétique, gravitationnelle.
Cohésion du noyau, stabilité.
Radioactivité naturelle et artificielle. Activité.
Réactions de fission et de fusion.
Lois de conservation dans les réactions nucléaires.
Défaut de masse, énergie libérée.
Réactions nucléaires et aspects énergétiques associés.
Ordre de grandeur des énergies mises en jeu.
Connaître les ordres de grandeur des dimensions des différentes structures des édifices organisés.
Connaître l’ordre de grandeur des valeurs des masses d’un nucléon et de l’électron.
Savoir que toute charge électrique peut s’exprimer en fonction de la charge élémentaire e.
Associer, à chaque édifice organisé, la ou les interactions fondamentales prédominantes.
Utiliser la représentation symbolique AZX ; définir l’isotopie et reconnaître des isotopes.
Recueillir et exploiter des informations sur la découverte de la radioactivité naturelle et de la radioactivité artificielle.
Connaître la définition et des ordres de grandeur de l’activité exprimée en becquerel.
Utiliser les lois de conservation pour écrire l’équation d’une réaction nucléaire.
Utiliser la relation E libérée = │Δm│c2.
Recueillir et exploiter des informations sur les réactions nucléaires (domaine médical, domaine énergétique, domaine astronomique, etc.).
Mais j'ai effectivement eu quelques TPs en seconde générale via une option (Mesures Physiques) où l'on s'est amusés avec la prof qui manipulait des sources et des écrans de protection...
Actuellement, cela devrait rentrer dans "l'enseignement d'exploration" :
http://www.education.gouv.fr/cid51328/mene1007265a.html
Pour les intéressés débutants, il y a également l'ouvrage : Le nucléaire expliqué par des physiciens
Index : http://laboutique.edpsciences.fr/extract/show/594
L'ouvrage démarre doucement mais finit par donner de très bonnes notions dans la matière. J'aurais peut être à leur reprocher un petit parti pris sur le nuke au final; sinon les différents points sont traités en profondeur.
L'ambition de ce livre est de donner à un large public les clés pour comprendre les données et les enjeux de l'énergie nucléaire, à un moment où l'avenir de cette énergie fait l'objet d'un débat de société majeur. Ce livre est écrit avec un souci d’objectivité scientifique, avec pour but d’informer sur les enjeux technologiques et économiques du domaine. Il décrit les effets des radiations sur l'Homme et sur l’environnement, le fonctionnement des réacteurs d’aujourd’hui et des générations futures, le cycle du combustible de l’amont à l’aval, la gestion des déchets sans en dissimuler les difficultés. Il fournit les données nécessaires pour comprendre les bases économiques du coût de l'électricité nucléaire. Il analyse enfin les accidents nucléaires majeurs, en particulier celui de Fukushima, et s’interroge : peut-on concevoir un nucléaire plus sûr ?
Cet ouvrage s’adresse à tout citoyen concerné par les choix en matière d’énergie et d’environnement : quelle peut être la place du nucléaire à côté des autres sources d’énergie ?
Bonne lecture !
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Merci pour l'indication de l'ouvrage "Le nucléaire expliqué par des physiciens", je l'ajoute à la liste de mes futures lectures.
J'en profite pour suggérer le livre Manuel de survie face aux attentats et catastrophes naturelles ou industrielles de Yves Tyrod que l'on trouve très facilement. Je mets un lien vers un site marchand car les commentaires dessous sont justes : en positif un très bon condensé/résumé, en négatif on reste dans la ligne officiel et je regrette qu'aucune astuce pratique ne soit proposée.
J'espérais que NRBC ressemblerait à ce livre avec une partie pratique/mise en situation très approfondie.
Pour le MOOC il s'agit de Gestion de crise
Ce cours est proposé en partenariat par l'École des officiers de la gendarmerie nationale et l'université Panthéon-Assas Paris II
Nous en avions déjà parlé quelque part sur le forum.
Lancé en novembre 2014, il en est à sa 4ème session. Une 5ème aura peut être lieu en novembre prochain...
Si tu veux en savoir plus, pose moi tes questions en MP
Je m'y inscris pour passer leur examen final qui est une mise en situation mais cela reste purement orienté "communication officielle" alors que des mises en pratique m’intéresseraient plus.
J'en profite pour suggérer le livre Manuel de survie face aux attentats et catastrophes naturelles ou industrielles de Yves Tyrod que l'on trouve très facilement. Je mets un lien vers un site marchand car les commentaires dessous sont justes : en positif un très bon condensé/résumé, en négatif on reste dans la ligne officiel et je regrette qu'aucune astuce pratique ne soit proposée.
J'espérais que NRBC ressemblerait à ce livre avec une partie pratique/mise en situation très approfondie.
Pour le MOOC il s'agit de Gestion de crise
Ce cours est proposé en partenariat par l'École des officiers de la gendarmerie nationale et l'université Panthéon-Assas Paris II
Nous en avions déjà parlé quelque part sur le forum.
Lancé en novembre 2014, il en est à sa 4ème session. Une 5ème aura peut être lieu en novembre prochain...
Si tu veux en savoir plus, pose moi tes questions en MP
Je m'y inscris pour passer leur examen final qui est une mise en situation mais cela reste purement orienté "communication officielle" alors que des mises en pratique m’intéresseraient plus.
Griffon- Membre Premium
- Nombre de messages : 491
Date d'inscription : 09/04/2012
Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Youpi, c'est Vendredi !
Voici donc ma review de la partie « Risque Biologique » de l'ouvrage NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique.
Pour les lecteurs qui auraient le courage de lire jusqu'au bout, j'annonce tout de suite une "punchline" : il y a un élément majeur ici qui amha discrédite absolument et complètement Piero San Giorgio et "Cris Millenium"; je vous laisse écarquiller les yeux tout comme cela m'est arrivé quand je m'en suis aperçu. Ne faites surtout pas défiler la page pour voir plus bas....non...trop tard
Ayant lu le livre d’une traite avant d’entamer la critique, j’avais trouvé globalement cette partie d'un peu meilleure facture que la partie Nuke, mais je vous laisse deviner pourquoi...
La plupart des anciens savent que j'ai un attachement tout particulier à la médecine et la biologie, ne soyez pas étonné de constater un décorticage l'ensemble. Mon but n'est pas de démolir les auteurs car au final cette review m'attriste un peu quant à leur travail, mais bien de proposer un complément et des grilles de lecture au forum.
En premier lieu, pour traiter une partie touchant aux vivant, j’aurais proposé beaucoup, mais vraiment beaucoup plus d’illustrations pour détailler cette partie, faisant une centaine de pages. Le lectorat apprécie quand on montre l’invisible: l’infiniment petit. Le nuke est typiquement un domaine "de l'invisible", pour lequel les auteurs avaient proposé 17 illustrations dans la partie précédente.
Ici, il est question de virus et de bactéries, un monde microscopique mais disposant de photos impressionnantes. Pourtant en tout et pour tout nous aurons trois schémas traitant uniquement la hiérarchisation des espèces : la classification des espèces tirées du Larousse, le classement des reptiles et le classement des poisson. C'est à dire qu'en réalité, il n'y a aucune illustration de la partie "risque biologique", dommage.
Sur ce point, le découpage de la partie "Biologique" -de 100 pages- est assez curieuse.
En effet, il y a d'abord un gros morceau de 11 pages sur le classement du "vivant".
Pourquoi pas, c’est original d’aborder la classification des espèces vivantes, mais dans quel but ?
Je ne m’attendais pas à lire dans un chapitre sur le risque biologique des propos du style :
ou
Le terme de "groupe" est au passage erroné. Il faut parler de "clade", c'est à dire une branche. Sinon il faudrait s'étonner que les dauphins soient classés dans "un groupe" auquel appartient l'espèce humaine...
Je pense qu’il y a une bonne volonté de vulgariser. Mais comme avec le Nuke, le risque est grand de manquer son objectif.
Ainsi je ferai le même reproche que dans ma review sur la partie N : Le vocabulaire est très mal mis à disposition, voire complètement absent quand il est nécessaire.
Comme il y a pas mal de paraphrasage, j'ai relevé des erreurs mais aussi des notions qui risquent d’embrouiller le lecteur, sans qu'il soit en mesure de savoir si l'auteur a bien compris son sujet.
Par exemple, j'ai des raisons de douter qu'un débutant qui aborde l'ouvrage puisse clairement cerner ce que signifie :
Pour un amateur éclairé pourquoi pas, mais le premier prepper venu, peut être pas. Pourtant, à aucun moment nous trouverons la définition d'un ARN, du "simple brin" ou de la polarité de l'ARN.
Mis comme cela, c'est un sorti de nulle part et qui a l'air savant, mais qui n'éclaire pas du tout.
J'aurais largement préféré que les auteurs utilisent justement les 11 pages de classification du vivant pour détailler..."le vivant". Qu'est-ce qu'un ARN ? Comment est codé le vivant ? Quelle est la différence majeure -du point de vue mutatif- entre un génome viral à ARN VS à ADN ? que signifie un virus HxNx ? etc. bref de quoi décoder l'actualité.
Ainsi, je pense que l'ouvrage passe à côté de plusieurs points essentiels pour la compréhension de cette thématique :
1) toutes les entités vivantes découvertes sur Terre partagent le même codage : le système ADN/ARN, construit sur les bases azotées, qui fait que nous avons tous un lien plus au moins lointain dans l’évolution. Tous les organismes vivent ensemble depuis la nuit des temps. Cette promiscuité est telle qu'on considère qu'environ 8% du génome humain (l'information génétique) est d'origine virale.
2) L'humain est pourvu d'un système immunitaire capable de prendre en charge et guérir de milliers d'infections virales et bactériennes. Même au coeur de la pire des pandémie, il y aura toujours des cas de guérison, même pour la peste bubonique, même pour Ebola...
3) Il y a très peu d'agents réellement pathogènes comparés au nombre auquel nous sommes exposés. On considère qu'il y a dans un seul millilitre d'eau de mer environ un million de bactéries et dix millions de virus. Il vous est sans doute déjà arrivé de boire la tasse, voire de faire une fausse route par les poumons, sans pour autant tomber gravement malade !
4) La notion de commensalisme est complètement absente (repère : cum mensa : manger à la même table ), pourtant nous sommes couverts d'une flore bactérienne et sommes pourvus d'une flore intestinale qui nous apportent leurs bénéfices sur le plan évolutif (d'ailleurs les recherches dans ce domaine n'ont pas fini de nous en apprendre). On considère que le corps humain est composé d'environ 10^13 cellules avec un génome d'environ 22000 gènes, tandis que notre intestin hébergerait 10^14 bactéries, avec un génome global d'environ 3 millions de gènes. Cela signifie que nos jambes transportent dix fois plus de bactéries que de cellules humaines, et 150 fois plus de gènes bactériens qu'humains.
Ces quatre points ont de quoi, d'une part, faire méditer sur l'interaction homme/bactéries/virus/champignons/etc et relativiser la paranoïa intrinsèque à ce domaine. C'est assez récurrent, surtout dans la psyché collective et particulièrement si c'est mal expliqué (média, hoax, etc.). Par exemple le staphylocoque doré multirésistant peut effrayer, mais c'est oublier que la moitié d'entre nous en hébergeons sur nos muqueuses nasales.
Mais d'autre part, cela donne des pistes sur la compréhension de la capacité phénoménale de résistance et d'adaptation du système immunitaire humain face à tout élément pathogène. Sur pourquoi tôt ou tard la plupart des souches bactériennes finissent par être résistantes à tout antibiotique qu'on leur présente. Sur pourquoi l'absence de découverte de nouveaux antibiotiques depuis des décennies VS leur usage massif en vétérinaire (voire botanique) nous fera bondir en arrière d'un siècle et revenir au temps où l'on sera en difficulté pour traiter des infections considérées jusqu'alors comme bénignes.
Ces points auraient amha mérités leur place dans un ouvrage sur le NRBC ouvert au grand public.
Enfin, j'aurais de mon côté donné quelques pistes pour dépasser l'ouvrage de vulgarisation en expliquant que
- les bactéries peuvent elles mêmes être parasitées par les virus (des bactériophages). Et que certaines d'entre elles sont beaucoup moins virulentes sans ce phage, comme le bacille de la peste ou du choléra.
- les bactéries présentent plusieurs mécanismes d'évolution, comme le transfert horizontal de matériel génétique (entre bactéries de souches différentes) étant une grande source d'émergence de pathogènes "inconnus".
Si j'avais faussement effacé mes notions médicales avant la lecture, j'aurais eu l'impression de ne pas en savoir beaucoup plus sur le sujet, voire d'être bien plus embrouillé. Pourtant, je suis certain que le court paragraphe que j'ai écrit ci-dessus a au moins donné quelques pistes qui auront peu éveiller la curiosité...juste sur une vingtaine de lignes....
Les perles de l'ouvrage :
Les procaryotes sont par définition...unicellulaires. C'est un bon pléonasme.
Le terme de procaryote est défini plus bas par "être vivant dont la structure cellulaire ne contient pas de noyau.
Du coup, c'est quoi un noyau ? Puisque là, les auteurs ont fait l'impasse sur les simples mais néanmoins essentiels schémas de cellules.
Comme c'est la première et dernière mention de la cellulose dans le livre (même pas dans le paragraphe des cellules végétales), je me demande bien à quoi cela fait référence...
Concernant la classification phylogénétique :
Faux, avec un contre exemple simple : les mycoplasmes (ex : Mycoplasma pneumoniae, impliqué dans les infections respiratoires, les autres dans les MST), qui se distinguent par leur absence de paroi.
Puis, c'est quoi une paroi cellulaire ? C'est quoi le peptidoglycane ?
Je comprends mal l'aller-retour sur avec la mitochondrie, surtout que le propos devient faux pour le coup car la mitochondrie est justement l'organite cellulaire qui contient son propre ADN : l'ADN mitochondrial !...circulaire et curieusement transmis principalement par la mère et permettant par là même d'établir une filiation.
Première mention de ce phénomène, du coup il se passe quoi pour les autres règnes ? C'est justement un point vital éludé par le récit.
La reproduction sexuée est un avantage évolutif majeur car il permet un brassage génétique important. Les bactéries se cantonnent au clonage, du coup la variabilité est créé par toutes sortes de processus comme le transfert horizontal ou l'introduction d'erreurs lors de la réplication.
Cela devient très important en microbiologie car face à une souche précise on a une estimation quelconque du risque de l'émergence d'une bactérie mutante résistante pour un antibiotique donné.
Cette résistance peut provenir d'une mutation aléatoire (la cible de l'antibio change et n'est plus reconnue), l'acquisition d'un bloc de gènes entier (comme le SST3), le transfert de phage, la récupération de matériel de l'environnement extérieur (Expérience de Griffith), etc.
Par exemple, la fréquence de résistance à la streptomycine (citée plus bas par PSG) des bactéries responsables de la tuberculose (Mycobacterium tuberculosis) est d'environ 10^-6. Cela signifie que s'il y a plus d'un million de bactéries dans l'inoculum (un nombre très faible en bactériologie), on estime qu'il y aura d’emblée au moins une bactérie résistante.
Ça, c'est pour l'introduction du chapitre, sur "le vivant"; passons à la partie "La menace Biologique"
Les deux premiers mots du chapitre sont "le bioterrorisme". Amha, le gros risque -mais peu sexy- du siècle qui nous attend se présentera plutôt sous forme d'épidémie ou d'émergence de souche multirésistante, impossible à traiter avec notre arsenal médical actuel.
Je trouve dommage que le risque biologique ait été autant lié au "terrorisme"; un mot qui revient quasiment à chaque page....c'est éluder le point ci-dessus...quand le chapitre sur le Nuke l'avait complètement oublié !
J'apprécie beaucoup les pronostics donnés le doigts humide au vent :
Le paragraphe suivant, parlant sans source ou exemple, des "apprenti-sorciers" et "certains laboratoires" ou "d'autres" qui "s'emploient à réveiller des microbes tels que la bactérie responsable de la Peste noire" est vraiment croustillant.
Il suffit de faire un tour à Madagascar pour trouver un vrai rat porteur du bacille de la Peste, pas besoin d'entrer dans le flou total pour donner des frissons.
Le classement p 155 fait un peu doublon avec la partie précédente, mais introduit au passage pas mal de tournures alambiquées :
Disons qu'ils se basent sur leur matériel en détournant toute la machinerie cellulaire. C'est bien là la différence majeure : les virus sont créés à partir de cellules, ils ne se reproduisent pas seuls.
S’ensuivent quatre pages de tableaux repris du code du travail (classement en quatre groupes des agents biologiques) et du CDC (les trois catégories A, B et C), dont quelques coquilles comme "Vibriocholerae" au lieu de "Vibrio cholerae" et Mycobacteriumtuberculosis tout attaché au lieu de "Mycobacterium tuberculosis". Après un chapitre de 11 pages sur les classifications et les termes à employer, ça fait bizarre.
Et une erreur dans les toxines :
La toxine botulique est sécrétée par Clostridium botulinum. Chlostridium perfringens est une bactérie impliquée dans la gangrène gazeuse...et sécrète une autre toxine : la toxine alpha.
Curieuse confusion...
Sinon, l'exemple ci-dessus représente à peu près tous les éléments du tableau : cela ne donne pas beaucoup de détails, ni de pistes de réflexion.
Je serai ainsi très avancé de lire :
p167 La peste
C'est la première maladie abordée, et mentionnée à plusieurs reprises dans l'ouvrage.
Le traitement du sujet n'est pas trop mal, mais plusieurs détails me chiffonnent :
C'était pile le moment où place le mot de vocabulaire du jour : endémique.
Cela risque de donner un aspect "ça touche les pays en voie de développement donc cela me concerne peu".
Mais ce serait oublier qu'il existe des foyers aux États-Unis (entretenus par les chipmunks, donc touchant les chasseurs principalement), en Amérique Latine (Pérou principalement)...mais aussi au Vietnam, Chine et en Indonésie.
Cela prend tout de suite une autre dimension.
La confusion se téléporte d'un chapitre à l'autre :
Un exemple très simple : La bactérie Escherichia coli est parmi celles ayant une vitesse de division la plus élevée (toutes les 20 minutes, une grande virulence), mais c'est une bactérie qui compose pour environ 80% de la flore intestinale de tous les humains (c'est pourquoi on l'utilise en marqueur de contamination fécale), mais en étant "quasiment" inoffensive....et certaines souches ont même des capsules de protection sans devenir un horrible fléau.
Ce serait intéressant de préciser que l'on parle dans ce cas de la "peste bubonique", version consécutive à l'inoculation cutanée....et en aucun cas de la peste septicémique ou pneumonique, qui ont des pronostics bien plus sévères.
Bonne chance à la puce pour viser une veine... disons que la puce inocule à l'endroit de la piqûre une quantité de bactéries, cela va créer un "chancre d'inoculation, qui sera drainé vers le système lymphatique.
Par ailleurs, la plupart des cours sur la Peste parlent plutôt en jours plutôt qu'en heures avant la survenue du bubon. Je serais curieux de connaître la source des auteurs.
C'est très curieux, car le paragraphe démarrait pourtant bien avec, sans contresens avec un vocabulaire précis :
Mais comme avec certains passages de la partie nuke, c'est un simple copié/collé de http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs267/fr/
A vrai dire, toute la page 168 est un copié/collé non sourcé de ce lien.
Je vous propose le jeu des 7 différences
La partie sur les traitements a fortement éveillé ma curiosité
Ce qui me permet de trouver une belle pépite : Il s'agit d'un paraphrasage/réduction de l'ouvrage "Les risques NRBC, savoir pour agir" de chez Xavier Montauban, page 64
Donc Piero San Giorgio et un expert NRBC auraient au final repris un ouvrage français sur le NRBC (au passage écrit par des médecins et pharmaciens et récompensé par l'Académie de Médecine) pour écrire un livre sur le NRBC....mais en moins bien puisqu'il manque justement toutes les informations clefs.
Citer des antibios déclassés ou inaccessibles au grand public aurait mérité son lot de posologies dans le cadre -vraisemblablement sous entendu- de l'usage de ces infos dans une option de chaos total de la société.
Mieux, je me suis attaché à retrouver le livre en question, car nous en avions parlé ici Ouvrage "Les risques NRBC : savoir pour agir" et qu'à l'époque j'avais fait un backup du site web pour une lecture offline.
[Plongée dans l'abîme dans 3....2...1...]
Absolument toute la partie "Risque Biologique" me semble repompée de cet ouvrage ! Pour info, il est toujours dispo en ligne (ex ici : http://www.xmsa.fr/web/b/b000.htm )
Même l’ordonnancement des paragraphes et le même. Du coup, cela me facilite le travail de comparaison puisque je n'ai quasiment plus à recopier le texte de PSG.
Là je trouve que c'est beaucoup plus grave que de pomper Wikipédia sous licence Creative Commons, puisqu'il cela me semble être un plagiat pur et simple d'un autre ouvrage français, et l'éditeur précise bien :
Je m'autorise donc la citation dans le but d'exemple, et nomme XMSA le NRBC de Xavier Montauban et PSG le second afin d'éviter toute confusion
Jugez :
Mini jeu : Relie les propositions de XMSA vers celles de PSG :
En gros, à la première lecture de l'ouvrage, j'ai été surpris par le côté inégal de certaines parties, contenant tantôt beaucoup d'erreurs ou d'imprécisions, tantôt prenant un ton très académique et parfois pointu avec son vocabulaire non défini. Mais je comprends maintenant pourquoi car paraphraser est un exercice délicat, qui est radicalement différent de la vulgarisation ou l'explication.
Je me permets donc de sauter directement jusqu'à la fin de ce chapitre, en survolant le reste puisque j'y constate la même impression de copie/paraphrasage.
- sur la maladie du charbon et la tularémie. A noter que la partie bactérienne de XMSA va plus loin en décrivant la fièvre Q, la brucellose et les agents de la morve et de la mélioïdose...
- sur les virus, qui reprend également l'ouvrage, en ne citant pas les virus des encéphalites équines américaines de XMSA.
- ainsi que sur les toxines en signalant que XMSA décrit en plus l'entérotoxine staphylococcique B, la saxitoxine et la toxine diphtérique...
Petit morceau pour vous le prouver :
Je me suis essayé à l'exercice de comparaison uniquement sur le chapitre 3 de la partie "B", l'ensemble des 35 pages me semble presque exclusivement repris de l'ouvrage de XMSA !
Pour ceux qui possèdent l'ouvrage, allez-y de votre étude comparée de textes, c'est tristement amusant.
La question qui fait mal : où est le retour d'expérience de "Cris Millenium", "ancien chef de la cellule NRBC du GIGN" ?
La question qui tue : pourquoi lire PSG sachant qu'il y a l'information originelle, de bien meilleure qualité, disponible gratuitement en ligne ?
Je pouvais pardonner PSG pour la partie précédente (le nuke), l'amateurisme apportant son lot d'incohérences et d'incompréhensions dans un domaine relativement difficile à cerner.
Mais là j'ai vraiment l'impression qu'il y a un travail de plagiat....sans jamais citer l'oeuvre de référence, qui porte quasiment le même titre.
Recopier une étude médicale ou le paragraphe d'un bouquin de médecine quand on ne pige pas grand chose à la matière, à la rigueur; mais rependre des pans entiers d'un ouvrage d'exactement le même domaine dans lequel on s'avance en expert serait pour moi une hypocrisie de PSG envers ses lecteurs.
Le chapitre 4 : Les armes biologiques fait 7 pages si je retire les trois pages du tableau des "laboratoires et centres de recherche", une belle liste nominative par pays qui n'apportera que peu d'informations.
La première (p191) est une redite des précédents chapitres, puisqu'elle explique ce qu'est une bactérie, un virus ou une toxine.
Je trouve que les pages suivantes sont inspirées de l'introduction de XMSA sur le risque biologique (mention des programmes russes comme Biopreparat, enveloppes au charbon, échantillons abandonnés, etc.), mais je laisse le bénéfice du doute.
Cependant, la dernière partie est encore une reprise :
Enfin, cinquième et dernier chapitre
Les deux premières pages proposent une liste des épidémies à travers l’histoire sous forme d’un tableau à quatre colonnes :
Date, Nom, Cause, Nombre de morts.
Commençons par une coquille pour teinter ma review d’un peu d’humour.
Ainsi, vous apprendrez que l’épidémie de Typhus de 1848 a été causée par « Canada »; le pays se retrouve ainsi entre... la peste et le choléra...
Amha, il y aurait un certain intérêt à mettre bout à bout chaque fléau ainsi que le nombre de morts, mais :
- la colonne « Cause » est ambiguë au possible. Tantôt cela pointe l’agent pathogène (ex : « Influenza H1N1 » ou « HIV » ), tantôt la maladie elle même (« peste », « pneumonie », etc). Un détail qui aurait mérité d’être relevé par les auteurs : toutes les épidémies listées à partir du 20e dans le tableau sont d’origine virale.
Par la suite, quelques épidémies sont décrites, mais je ne sais pas si les auteur ont réellement compris leurs propos :
La Peste d'Athènes n'est pas une épidémie de peste...Le terme nous vient du latin pestis ou pestilentia, et désignait grosso modo toute épidémie (donc une « épidémie de peste »...est un peu pléonasmique sur les bords). Les historiens l’ont utilisé dans ce sens car il est couramment admis que cette épidémie était plutôt une fièvre typhoïde.
Ce qu’il aurait été intéressant de pointer est le fait que la Grèce était en pleine guerre (cf les Guerres du Péloponnèse), que les cités étaient insalubres et victimes de surpopulation soumises à la disette. PSG ne parle que des « temples remplis de réfugiés », je me demande d’où il sort ça.
Nous aurons à la place des commentaires plutôt étonnants du type :
Le paragraphe sur la « Peste Noire » est assez curieux quant aux sources qu’ils cite. Il y en a trois : une historique (1 : le témoignage d’un marchand de Sienne) et deux scientifiques (2 et 3).
La seconde :
Plusieurs choses :
- cette étude est disponible ici : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1736018/pdf/v042p00205.pdf
Elle ne porte pas sur l’origine potentiellement virale de la Peste Noire, mais sur la pression sur un marqueur génétique.
Les auteurs se basent sur une de leurs propres études antérieures :
17 Scott S, Duncan CJ. Biology of plagues. Cambridge: Cambridge University Press, 2001. Il y a donc une erreur de source, qu’il était possible d’identifier rien qu’en lisant l’abstract (résumé) de l’étude :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15744032
- Les auteurs sont une démographe et un zoologiste qui s’appuient sur un modèle mathématique pour expliquer l’incohérence de la fréquence de mutation d’un marqueur génétique présent dans la population. Il est important de souligner de quelle manière on avance une hypothèse...
- 2001, cela commence à dater dans le monde médical -surtout quand on parle de "théorie récente" - pour avancer un propos remettant en cause l’histoire. Amha, les auteurs voulaient faire le lien avec les épidémies virales type Ebola de ces dernières années pour faire le lien dans leur livre. Cependant, ces théories ont été battues en brèche depuis les études internationales de 2010, qui ont trouvé de l’ADN de Yersinia pestis par PCR sur la plupart des restes de cette époque.
A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death.
La troisième :
Le paragraphe sur la grippe espagnole est pas trop mal rédigé.
Il y a juste un petite curiosité :
Je serais curieux d’avoir la source, car un masque à gaz obligatoire en public...
Avec plus loin, un petit commentaire qui a bien sa place dans un ouvrage NRBC :
Ebola
Amha le sujet est casse-gueule, surtout dans un chapitre « Pandémies ».
Il y a là de quoi surfer sur la peur générale des précédentes années avec un gros risque de glisser dans l'appel à la terreur, avec des propos du type :
Le sujet est très récent, donc il y a beaucoup de sources à ce sujet. Mais une analyse livresque serait à mon avis insuffisante et il aurait été préférable de se pencher sur les (nombreux) témoignages de médecins et de personnels directement sur le terrain. Face à des propos alarmistes venant d'infos redigérées de multiples fois, on peut avoir des points de vue de première main, qui relativisent le propos.
Je vous propose l'interview du Docteur Michel Janssens de Médecins sans frontières, au retour du Liberia, dans l'émission Affaires Sensibles de France Inter.
Il faut faire très attention aux termes; la plupart des cas hors Afrique ont été importés, les patients étaient déjà contaminés avant d'atterrir. Seuls, l’Espagne et les Etats Unis ont recensé quelques cas de contamination (envers le personnel soignant).
Néanmoins, il n'y aura pas vraiment plus d'infos sur le chapitre Ebola que sur la page de Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pid%C3%A9mie_de_maladie_%C3%A0_virus_Ebola_en_Afrique_de_l%27Ouest
Seule la conclusion dénote avec le reste, puisque j'y vois une sacrée théorie :
Des "rumeurs" qui sont "persistantes" ont-elles droit de cité dans un ouvrage sur le NRBC ?
Justification de PSG:
Six éléments avancés :
Pour un ouvrage qui souhaite proposer de la vulgarisation, qui fait des erreurs d'interprétations, qui véhicule de fausses infos et insuffle la peur, ce propos est le feu d'artifice permettant de le reclasser là où je l'ai trouvé à librairie de mon coin :
- Élément n°1 :
"Contre-élément" de base :
La chauve-souris frugivore est un hôte naturel; voici sa zone de répartition :
Source : http://graphics.rfi.fr/virus-ebola-epidemie-infographie/
Les autres animaux vecteurs étant les gorilles, les chimpanzés et les antilopes... sachant que le patient zéro a consommé de la viande de chasse mal cuite....
Élément n°2 :
A moins que PSG n'apporte une preuve, c'est un mensonge éhonté. La liste des labos classés P4 (ou BSL-4 biosafety level 4) dans le monde :
https://en.wikipedia.org/wiki/Biosafety_level#Biosafety_level_4
Le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée n'y figurent pas. C'est d'ailleurs pour cela qu'il y a eu de nombreux allers-retours d'échantillons vers les labos BSL-4 du monde, l'infrastructure était en partie insuffisante pour l'analyse du virus.
- Élément n°3 :
- Élément n°4 :
Si on croise les infos, on arrive à remonter (un peu) l'histoire, qui concerne l’hôpital Kenema :
On sent le "labo P4 des américains"...
http://vhfc.org/consortium/partners/kgh
Seul un blog du site web politifact.com essaye de remettre les choses à leur place :
Pour rappel, véhiculer des théories complotistes peut tuer :
Épidémie. Pour une rumeur, une équipe de prévention et des journalistes ont été massacrés en Guinée, mardi.
- Elément n°5 :
Quel raccourci pitoyable !
Médecins Sans Frontières a demandé d'urgence l'envoi d'aide militaire, en dénonçant "l'inaction internationale". (Communiqué MSF).
Les Etats-Unis ont répondu pour leur part avec l'envoi du contingent militaire pour rétablir les voie d'approvisionnement, construire d'urgence des centres de soins et maintenir les quarantaines qui ne sont pas respectées.
http://mali-web.org/international/les-etats-unis-en-guerre-contre-le-virus-ebola
Enfin, ce serait considérer le corps militaire comme incompétent alors qu'il possède les ressources médicales pour ce genre de situation, surprenant de la part des auteurs.
Pompon sur le gâteau avec le 6e et dernier "élément" :
pour la fiabilité de ses informations les milliers de théories fumeuses non sourcées sur n'importe que complot en vogue. Exemple au pif qui fait sourire : existence d’une base secrète OVNIS dans l’Himalaya
- Glenn Thomas n'était biologiste, mais chargé de la communication de l'OMS, tristement décédé en 2014 :
http://www.who.int/mediacentre/news/statements/2014/glenn-thomas/fr/
Le Docteur Sheik Humarr Khan a contracté Ebola en prodiguant des soins à des patients atteints.
Wiki anglais précise :
Dommage de salir leur mémoire par assimilation aux théories "troublantes" .
Amha, les auteurs oublient de préciser plusieurs points quant à Ebola :
- L'épidémie a touché des pays pour lesquels l'IDH est le plus faible au monde : Sierra Leone (177e sur 187), Guinée (178e), Liberia (174e), etc.
- Le Libéria et la Sierra Leone, par exemple, sortent de longues guerres civiles.
- La plupart des villes touchées sont surpeuplées et manquent d’infrastructures, les ONG ont tenté de réguler l'épidémie à hauteur de leurs moyens, largement insuffisants.
- Les pays touchés présentaient également plusieurs maladies endémiques, comme la malaria, la tuberculose et le Sida. Le traitement d'Ebola a drastiquement réduit l'accès aux soins des populations touchées (protocoles stricts, manque de personnel, etc.), ce qui a engendré une surmortalité. On estime qu'il y aurait eu plus de décès les concernant qu'avec Ebola.
https://wwwnc.cdc.gov/eid/article/22/3/pdfs/15-0977.pdf
- enfin un point et non des moindres : les survivants d'Ebola (50%) acquièrent la plupart du temps une immunité solide; ce qui a permis à de nombreuses personnes de venir en aide aux ONG sur place, autorisant plus de geste médicaux et de contacts avec les patients.
Le chapitre est suivi par un scénario fictif d'épidémie virale, à renfort de scientifiques peu scrupuleux (on est pas à un stéréotype près).
La partie "Les Faits et l'Analyse" est néanmoins désespérante car les auteurs se discréditent en véhiculant de fausses informations et sont bourrés d'incohérences.
Ainsi,
Je comprends mieux le scénario du scientifique véreux plus haut..... si l'on pouvait inclure une bande sonore, j'aurais proposé celle dans le jeu Plague Inc avec le virus Necroa :
Brrr.... on s'y sentirait, les zombies sont dans le jardin !
Néanmoins, deux choses :
- contrairement à ce qu'affirme PSG, les scientifiques n'ont pas "reconstitué le bacille de la peste". Ils ont pu séquencer son génome, c'est à dire dresser la carte des gènes de la bactérie à 99%. En aucun cas ils ont créé une bactérie. Ce serait comme glisser de "on a séquencé le génome humain" et "on a reconstitué un humain"....la différence est énorme pourtant PSG s'y empêtre à renfort de "responsable de la mort de" et "les intérêts financiers". Le tout sans aucune source.
- Le séquençage est une procédure ordinaire et permet de comprendre l'évolution génétique. C'est pourquoi on a également séquencé le génome des souches d'Ebola.
- il est inutile de recréer de toutes pièces une bactérie à grand renfort de laboratoires et d'équipes internationales...vu que la peste est encore présente dans plusieurs régions du monde.
Du coup, ça retombe complètement à plat si on a une source quelconque sous la main.....exemple au pif :
http://cordis.europa.eu/news/rcn/33921_en.html
Enfin :
- Alors d'un : "ramené à la vie un virus".
C'est l'incohérence ultime du bouquin, qui précise lui même
- De deux : le discours de PSG est teinté de défiance à l'égard du monde scientifique; pourquoi pas c'est son choix. Mais cette découverte -encadrée par du personnel compétent- a justement permis à la communauté scientifique de mettre en évidence le risque de résurgence de pathogène par l'humain hors cadre médical : le forage minier, l'étendue des zones arables par fonte du pergélisol, extension des zones d'habitat humaines, etc....donc sans précaution donc.
C'est quand même sur le site du CNRS que l'on peut trouver :
Enfin, je l'encourage à compter le nombre de virus présents par litre d'eau de mer; j'indique quelques valeurs un peu plus haut
Seul passage intéressant à mon goût sur l'ensemble est l'interview de quatre pages du Professeur Chappuis, des Hôpitaux Universitaires de Genève.
Suite-ci dessous, car j'ai dépassé la limite de lettres par article
Voici donc ma review de la partie « Risque Biologique » de l'ouvrage NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique.
Pour les lecteurs qui auraient le courage de lire jusqu'au bout, j'annonce tout de suite une "punchline" : il y a un élément majeur ici qui amha discrédite absolument et complètement Piero San Giorgio et "Cris Millenium"; je vous laisse écarquiller les yeux tout comme cela m'est arrivé quand je m'en suis aperçu. Ne faites surtout pas défiler la page pour voir plus bas....non...trop tard
Ayant lu le livre d’une traite avant d’entamer la critique, j’avais trouvé globalement cette partie d'un peu meilleure facture que la partie Nuke, mais je vous laisse deviner pourquoi...
La plupart des anciens savent que j'ai un attachement tout particulier à la médecine et la biologie, ne soyez pas étonné de constater un décorticage l'ensemble. Mon but n'est pas de démolir les auteurs car au final cette review m'attriste un peu quant à leur travail, mais bien de proposer un complément et des grilles de lecture au forum.
En premier lieu, pour traiter une partie touchant aux vivant, j’aurais proposé beaucoup, mais vraiment beaucoup plus d’illustrations pour détailler cette partie, faisant une centaine de pages. Le lectorat apprécie quand on montre l’invisible: l’infiniment petit. Le nuke est typiquement un domaine "de l'invisible", pour lequel les auteurs avaient proposé 17 illustrations dans la partie précédente.
Ici, il est question de virus et de bactéries, un monde microscopique mais disposant de photos impressionnantes. Pourtant en tout et pour tout nous aurons trois schémas traitant uniquement la hiérarchisation des espèces : la classification des espèces tirées du Larousse, le classement des reptiles et le classement des poisson. C'est à dire qu'en réalité, il n'y a aucune illustration de la partie "risque biologique", dommage.
Sur ce point, le découpage de la partie "Biologique" -de 100 pages- est assez curieuse.
En effet, il y a d'abord un gros morceau de 11 pages sur le classement du "vivant".
Pourquoi pas, c’est original d’aborder la classification des espèces vivantes, mais dans quel but ?
Je ne m’attendais pas à lire dans un chapitre sur le risque biologique des propos du style :
p148 : « Par exemple, les éléphants qui, comme tout le monde le sait, sont des animaux terrestres à quatre pattes et dotés de défenses, appartiennent désormais au même groupe que les lamantins, animaux aquatiques à nageoires.
ou
p149 : " En effet, certains « poissons » comme les coelacanthes sont, d’un point de vue évolutif, plus proche de l’homme que de la truite ».
Le terme de "groupe" est au passage erroné. Il faut parler de "clade", c'est à dire une branche. Sinon il faudrait s'étonner que les dauphins soient classés dans "un groupe" auquel appartient l'espèce humaine...
Je pense qu’il y a une bonne volonté de vulgariser. Mais comme avec le Nuke, le risque est grand de manquer son objectif.
Ainsi je ferai le même reproche que dans ma review sur la partie N : Le vocabulaire est très mal mis à disposition, voire complètement absent quand il est nécessaire.
Comme il y a pas mal de paraphrasage, j'ai relevé des erreurs mais aussi des notions qui risquent d’embrouiller le lecteur, sans qu'il soit en mesure de savoir si l'auteur a bien compris son sujet.
Par exemple, j'ai des raisons de douter qu'un débutant qui aborde l'ouvrage puisse clairement cerner ce que signifie :
p173 : Virus à ARN simple brin à polarité négative.
Pour un amateur éclairé pourquoi pas, mais le premier prepper venu, peut être pas. Pourtant, à aucun moment nous trouverons la définition d'un ARN, du "simple brin" ou de la polarité de l'ARN.
Mis comme cela, c'est un sorti de nulle part et qui a l'air savant, mais qui n'éclaire pas du tout.
J'aurais largement préféré que les auteurs utilisent justement les 11 pages de classification du vivant pour détailler..."le vivant". Qu'est-ce qu'un ARN ? Comment est codé le vivant ? Quelle est la différence majeure -du point de vue mutatif- entre un génome viral à ARN VS à ADN ? que signifie un virus HxNx ? etc. bref de quoi décoder l'actualité.
Ainsi, je pense que l'ouvrage passe à côté de plusieurs points essentiels pour la compréhension de cette thématique :
1) toutes les entités vivantes découvertes sur Terre partagent le même codage : le système ADN/ARN, construit sur les bases azotées, qui fait que nous avons tous un lien plus au moins lointain dans l’évolution. Tous les organismes vivent ensemble depuis la nuit des temps. Cette promiscuité est telle qu'on considère qu'environ 8% du génome humain (l'information génétique) est d'origine virale.
2) L'humain est pourvu d'un système immunitaire capable de prendre en charge et guérir de milliers d'infections virales et bactériennes. Même au coeur de la pire des pandémie, il y aura toujours des cas de guérison, même pour la peste bubonique, même pour Ebola...
3) Il y a très peu d'agents réellement pathogènes comparés au nombre auquel nous sommes exposés. On considère qu'il y a dans un seul millilitre d'eau de mer environ un million de bactéries et dix millions de virus. Il vous est sans doute déjà arrivé de boire la tasse, voire de faire une fausse route par les poumons, sans pour autant tomber gravement malade !
4) La notion de commensalisme est complètement absente (repère : cum mensa : manger à la même table ), pourtant nous sommes couverts d'une flore bactérienne et sommes pourvus d'une flore intestinale qui nous apportent leurs bénéfices sur le plan évolutif (d'ailleurs les recherches dans ce domaine n'ont pas fini de nous en apprendre). On considère que le corps humain est composé d'environ 10^13 cellules avec un génome d'environ 22000 gènes, tandis que notre intestin hébergerait 10^14 bactéries, avec un génome global d'environ 3 millions de gènes. Cela signifie que nos jambes transportent dix fois plus de bactéries que de cellules humaines, et 150 fois plus de gènes bactériens qu'humains.
Ces quatre points ont de quoi, d'une part, faire méditer sur l'interaction homme/bactéries/virus/champignons/etc et relativiser la paranoïa intrinsèque à ce domaine. C'est assez récurrent, surtout dans la psyché collective et particulièrement si c'est mal expliqué (média, hoax, etc.). Par exemple le staphylocoque doré multirésistant peut effrayer, mais c'est oublier que la moitié d'entre nous en hébergeons sur nos muqueuses nasales.
Mais d'autre part, cela donne des pistes sur la compréhension de la capacité phénoménale de résistance et d'adaptation du système immunitaire humain face à tout élément pathogène. Sur pourquoi tôt ou tard la plupart des souches bactériennes finissent par être résistantes à tout antibiotique qu'on leur présente. Sur pourquoi l'absence de découverte de nouveaux antibiotiques depuis des décennies VS leur usage massif en vétérinaire (voire botanique) nous fera bondir en arrière d'un siècle et revenir au temps où l'on sera en difficulté pour traiter des infections considérées jusqu'alors comme bénignes.
Ces points auraient amha mérités leur place dans un ouvrage sur le NRBC ouvert au grand public.
Enfin, j'aurais de mon côté donné quelques pistes pour dépasser l'ouvrage de vulgarisation en expliquant que
- les bactéries peuvent elles mêmes être parasitées par les virus (des bactériophages). Et que certaines d'entre elles sont beaucoup moins virulentes sans ce phage, comme le bacille de la peste ou du choléra.
- les bactéries présentent plusieurs mécanismes d'évolution, comme le transfert horizontal de matériel génétique (entre bactéries de souches différentes) étant une grande source d'émergence de pathogènes "inconnus".
Si j'avais faussement effacé mes notions médicales avant la lecture, j'aurais eu l'impression de ne pas en savoir beaucoup plus sur le sujet, voire d'être bien plus embrouillé. Pourtant, je suis certain que le court paragraphe que j'ai écrit ci-dessus a au moins donné quelques pistes qui auront peu éveiller la curiosité...juste sur une vingtaine de lignes....
Les perles de l'ouvrage :
p142 : Les bactéries (procaryotes unicellulaires)
Les procaryotes sont par définition...unicellulaires. C'est un bon pléonasme.
Le terme de procaryote est défini plus bas par "être vivant dont la structure cellulaire ne contient pas de noyau.
Du coup, c'est quoi un noyau ? Puisque là, les auteurs ont fait l'impasse sur les simples mais néanmoins essentiels schémas de cellules.
p144 : Les animaux (eucaryotes n'ayant ni chlorophylle, ni paroi cellulaire cellulosique).
Comme c'est la première et dernière mention de la cellulose dans le livre (même pas dans le paragraphe des cellules végétales), je me demande bien à quoi cela fait référence...
Concernant la classification phylogénétique :
p145 : Les eubactéries : (...) ils possèdent une paroi cellulaire constituée de peptidoglycane.
Faux, avec un contre exemple simple : les mycoplasmes (ex : Mycoplasma pneumoniae, impliqué dans les infections respiratoires, les autres dans les MST), qui se distinguent par leur absence de paroi.
Puis, c'est quoi une paroi cellulaire ? C'est quoi le peptidoglycane ?
p145 : Les eucaryotes : [...] Leur matériel génétique est enfermé dans un noyau délimité par une membrane; ils possèdent des mitochondries et leur ADN est réparti dans des chromosomes.
Je comprends mal l'aller-retour sur avec la mitochondrie, surtout que le propos devient faux pour le coup car la mitochondrie est justement l'organite cellulaire qui contient son propre ADN : l'ADN mitochondrial !...circulaire et curieusement transmis principalement par la mère et permettant par là même d'établir une filiation.
Ils [les eucaryotes] présentent une reproduction de type sexuée
Première mention de ce phénomène, du coup il se passe quoi pour les autres règnes ? C'est justement un point vital éludé par le récit.
La reproduction sexuée est un avantage évolutif majeur car il permet un brassage génétique important. Les bactéries se cantonnent au clonage, du coup la variabilité est créé par toutes sortes de processus comme le transfert horizontal ou l'introduction d'erreurs lors de la réplication.
Cela devient très important en microbiologie car face à une souche précise on a une estimation quelconque du risque de l'émergence d'une bactérie mutante résistante pour un antibiotique donné.
Cette résistance peut provenir d'une mutation aléatoire (la cible de l'antibio change et n'est plus reconnue), l'acquisition d'un bloc de gènes entier (comme le SST3), le transfert de phage, la récupération de matériel de l'environnement extérieur (Expérience de Griffith), etc.
Par exemple, la fréquence de résistance à la streptomycine (citée plus bas par PSG) des bactéries responsables de la tuberculose (Mycobacterium tuberculosis) est d'environ 10^-6. Cela signifie que s'il y a plus d'un million de bactéries dans l'inoculum (un nombre très faible en bactériologie), on estime qu'il y aura d’emblée au moins une bactérie résistante.
Ça, c'est pour l'introduction du chapitre, sur "le vivant"; passons à la partie "La menace Biologique"
Les deux premiers mots du chapitre sont "le bioterrorisme". Amha, le gros risque -mais peu sexy- du siècle qui nous attend se présentera plutôt sous forme d'épidémie ou d'émergence de souche multirésistante, impossible à traiter avec notre arsenal médical actuel.
Je trouve dommage que le risque biologique ait été autant lié au "terrorisme"; un mot qui revient quasiment à chaque page....c'est éluder le point ci-dessus...quand le chapitre sur le Nuke l'avait complètement oublié !
Définition de "endémique" ?p152 : il existe nombre de maladies endémiques ou récurrentes responsables chaque années de la mort de centaines de milliers de personnes.
Recombiner quoi ?p153 : mutations ou recombinaisons
C'est quoi un facteur de virulence ? la contagion ? Ce sont des termes médicaux précis.p153 : provoquée notamment par l'un de ces virus qui aurait acquis des facteurs de virulence ou de contagion plus forts qu'à l'accoutumée.
J'apprécie beaucoup les pronostics donnés le doigts humide au vent :
p153 : Sachant que nous ne connaissons qu'à peine 1% des virus ou des bactéries et que ceux-ci ne cessent d'évoluer dans le seul but de survivre, il paraît probable qu'à un moment ou à un autre, une pandémie majeure frappera notre civilisation, causant des dizaines de millions de morts et provoquant un chaos sans nom.
Le paragraphe suivant, parlant sans source ou exemple, des "apprenti-sorciers" et "certains laboratoires" ou "d'autres" qui "s'emploient à réveiller des microbes tels que la bactérie responsable de la Peste noire" est vraiment croustillant.
Il suffit de faire un tour à Madagascar pour trouver un vrai rat porteur du bacille de la Peste, pas besoin d'entrer dans le flou total pour donner des frissons.
Le classement p 155 fait un peu doublon avec la partie précédente, mais introduit au passage pas mal de tournures alambiquées :
p155 : Virus : Micro-organismes infectieux à structure bien définie, parasites absolus des cellules vivantes possédant un unique type d'acide nucléique et se reproduisant à partir de leur seul matériel génétique.
Disons qu'ils se basent sur leur matériel en détournant toute la machinerie cellulaire. C'est bien là la différence majeure : les virus sont créés à partir de cellules, ils ne se reproduisent pas seuls.
S’ensuivent quatre pages de tableaux repris du code du travail (classement en quatre groupes des agents biologiques) et du CDC (les trois catégories A, B et C), dont quelques coquilles comme "Vibriocholerae" au lieu de "Vibrio cholerae" et Mycobacteriumtuberculosis tout attaché au lieu de "Mycobacterium tuberculosis". Après un chapitre de 11 pages sur les classifications et les termes à employer, ça fait bizarre.
Et une erreur dans les toxines :
p161 : Toxine botulique -> issue de la bactérie Chlostridium perfringens
La toxine botulique est sécrétée par Clostridium botulinum. Chlostridium perfringens est une bactérie impliquée dans la gangrène gazeuse...et sécrète une autre toxine : la toxine alpha.
Curieuse confusion...
Sinon, l'exemple ci-dessus représente à peu près tous les éléments du tableau : cela ne donne pas beaucoup de détails, ni de pistes de réflexion.
Je serai ainsi très avancé de lire :
Encéphalites équines -> alphavirus
p167 La peste
C'est la première maladie abordée, et mentionnée à plusieurs reprises dans l'ouvrage.
Le traitement du sujet n'est pas trop mal, mais plusieurs détails me chiffonnent :
p167 : Aujourd'hui, il existe encore quelques foyers résiduels...
C'était pile le moment où place le mot de vocabulaire du jour : endémique.
... principalement en Afrique (Madagascar, République Démocratique du Congo...) et en Asie (Inde, Pays de l'ex-Union Soviétique..).
Cela risque de donner un aspect "ça touche les pays en voie de développement donc cela me concerne peu".
Mais ce serait oublier qu'il existe des foyers aux États-Unis (entretenus par les chipmunks, donc touchant les chasseurs principalement), en Amérique Latine (Pérou principalement)...mais aussi au Vietnam, Chine et en Indonésie.
Cela prend tout de suite une autre dimension.
C'est un peu ce que je reprochais plus haut : il y a une confusion entre les facteurs de virulences et de pathogénicité.Facteurs rendant la bactérie pathogène.
Yersinia pestis a la capacité de se multiplier rapidement et de produire une capsule de protection.
La confusion se téléporte d'un chapitre à l'autre :
p173, sur les virus : alors que d'autres vont augmenter sa pathogénicité (comme une meilleure pénétration dans les cellules hôtes)
Un exemple très simple : La bactérie Escherichia coli est parmi celles ayant une vitesse de division la plus élevée (toutes les 20 minutes, une grande virulence), mais c'est une bactérie qui compose pour environ 80% de la flore intestinale de tous les humains (c'est pourquoi on l'utilise en marqueur de contamination fécale), mais en étant "quasiment" inoffensive....et certaines souches ont même des capsules de protection sans devenir un horrible fléau.
La maladie est mortelle dans 30 à 60% des cas.
Ce serait intéressant de préciser que l'on parle dans ce cas de la "peste bubonique", version consécutive à l'inoculation cutanée....et en aucun cas de la peste septicémique ou pneumonique, qui ont des pronostics bien plus sévères.
Une simple piqûre de puce infecté peut inoculer jusqu'à 24000 bacilles de la peste dans le sang ou le système lymphatique de la victime.
Bonne chance à la puce pour viser une veine... disons que la puce inocule à l'endroit de la piqûre une quantité de bactéries, cela va créer un "chancre d'inoculation, qui sera drainé vers le système lymphatique.
Le ganglions seraient des glandes ? Première nouvelle. PSG s'attribuant un niveau PCEM2 dans l'une de ses vidéos il y a quelques années. Je lui conseille de revoir les cours d'anat PCEM1Six à huit heures après l'apparition des premiers symptômes, des grosseurs très douloureuses (ou bubons) commencent à se former sous la peau. [...] Le gonflement des glandes est très douloureux.
Par ailleurs, la plupart des cours sur la Peste parlent plutôt en jours plutôt qu'en heures avant la survenue du bubon. Je serais curieux de connaître la source des auteurs.
C'est très curieux, car le paragraphe démarrait pourtant bien avec, sans contresens avec un vocabulaire précis :
Les personnes infectées développent en général des symptômes de type grippal après une période d’incubation de 3 à 7 jours. Les symptômes typiques sont une fièvre d’apparition brutale, des céphalées, des douleurs corporelles, un état de faiblesse, des vomissements et des nausées.
Mais comme avec certains passages de la partie nuke, c'est un simple copié/collé de http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs267/fr/
A vrai dire, toute la page 168 est un copié/collé non sourcé de ce lien.
Je vous propose le jeu des 7 différences
NRBC a écrit:
- La peste bubonique (Peste noire de l’Europe médiévale) est l'expression la plus courante. La bactérie est injectée dans l’organisme par une piqûre de puce. Elle migre alors vers les ganglions lymphatiques les plus proches et s'y multiplie, provoquant un abcès sensible (bubon).
Site de l'OMS a écrit:
- La peste bubonique (la « mort noire » ou peste noire dans l’Europe médiévale) est la forme la plus courante, provoquée par la piqûre d’une puce infectée. Le bacille, Y. pestis, est alors injecté dans l’organisme et parvient par le système lymphatique jusqu’au ganglion le plus proche où il se réplique. Il en résulte une inflammation du ganglion et une tension douloureuse des tissus; c’est ce que l’on appelle le «bubon».
La partie sur les traitements a fortement éveillé ma curiosité
En effet, d'une part on ne trouve plus la strepto qu'en milieu hospitalier en France (voie IV ou IM) et le chloramphénicol, bien que présent dans les PVD, est interdit depuis une vingtaine d'années en France, d'autre part la mention de la méningite pesteuse semble atterrir comme un cheveu sur la soupe; c'est rare de la voir mentionnée.Traitement
L'administration d’antibiotiques efficaces doit se faire dans les meilleurs délais, idéalement dans les 24 heures qui suivent les signes initiaux (consulter un médecin). Les principales substances actives utilisées sont :
streptomycine (traitement de référence), gentamicine, chloramphénicol et tétracyclines.
Durée de dix jours sauf cas du chloramphénicol si méningite pesteuse : vingt et un jours.
Ce qui me permet de trouver une belle pépite : Il s'agit d'un paraphrasage/réduction de l'ouvrage "Les risques NRBC, savoir pour agir" de chez Xavier Montauban, page 64
Traitement
Un traitement antibiotique spécifique doit être institué précocement, dans les 24 heures suivant l'apparition des symptômes, afin de diminuer la mortalité dans les formes sévères, tout particulièrement dans les formes pulmonaires.
Depuis 1948, la streptomycine (30 mg/kg/j en 2 doses IM pendant 10 jours) est l'antibiotique de référence contre toutes les formes de peste, mais elle n'est plus disponible en France. La gentamicine (5 mg/kg/j en une ou deux doses IV quotidiennes pendant 10 jours) a été également utilisée avec succès.
Les fluoroquinolones, les tétracyclines et le chloramphénicol peuvent aussi être employés. Parmi les fluoroquinolones, la ciprofloxacine, l'ofloxacine et la lévofloxacine ont donné de bons résultats dans les études in vitro et in vivo chez l'animal. Il n'existe cependant pas de série publiée attestant l'efficacité de cette classe d'antibiotiques chez l'homme.
En cas de forme bubonique localisée sans signe de gravité, on peut utiliser la ciprofloxacine per os à la dose de 500 mg 2 fois par jour pendant 10 jours. Dans les formes sévères, la ciprofloxacine peut être administrée par voie intraveineuse à la dose de 400 mg toutes les 12 heures. Les tétracyclines sont surtout efficaces dans le traitement primaire des pestes buboniques non compliquées. La doxycycline peut être prescrite par voie intraveineuse ou par voie orale, à la dose de 100 mg toutes les 12 heures pendant 10 jours. Les formes graves comme la peste pulmonaire relèvent de la réanimation médicale et d'une antibiothérapie bactéricide précoce associant une fluoroquinolone à la gentamicine.
En cas de méningite pesteuse, le chloramphénicol peut être ajouté à la dose de 25 mg/kg IV 4 fois par jour, avec un relais oral à la même dose, pour une durée totale de traitement de 21 jours afin d'éviter le risque de rechute.
Donc Piero San Giorgio et un expert NRBC auraient au final repris un ouvrage français sur le NRBC (au passage écrit par des médecins et pharmaciens et récompensé par l'Académie de Médecine) pour écrire un livre sur le NRBC....mais en moins bien puisqu'il manque justement toutes les informations clefs.
Citer des antibios déclassés ou inaccessibles au grand public aurait mérité son lot de posologies dans le cadre -vraisemblablement sous entendu- de l'usage de ces infos dans une option de chaos total de la société.
Mieux, je me suis attaché à retrouver le livre en question, car nous en avions parlé ici Ouvrage "Les risques NRBC : savoir pour agir" et qu'à l'époque j'avais fait un backup du site web pour une lecture offline.
[Plongée dans l'abîme dans 3....2...1...]
Absolument toute la partie "Risque Biologique" me semble repompée de cet ouvrage ! Pour info, il est toujours dispo en ligne (ex ici : http://www.xmsa.fr/web/b/b000.htm )
Même l’ordonnancement des paragraphes et le même. Du coup, cela me facilite le travail de comparaison puisque je n'ai quasiment plus à recopier le texte de PSG.
Là je trouve que c'est beaucoup plus grave que de pomper Wikipédia sous licence Creative Commons, puisqu'il cela me semble être un plagiat pur et simple d'un autre ouvrage français, et l'éditeur précise bien :
ISBN : 2-914990-00-4
Tous droits de traductions, d'adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays.
La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les "copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective" et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, "toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite" (alinéa 101 de l'article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.
Je m'autorise donc la citation dans le but d'exemple, et nomme XMSA le NRBC de Xavier Montauban et PSG le second afin d'éviter toute confusion
Jugez :
XMSA a écrit:Sous le terme «agent biologique», on regroupe des micro-organismes naturels, bactéries, virus, parasites et champignons, les toxines qu'ils produisent, et les micro-organismes génétiquement modifiés.
Les agents du risque biologique intentionnel sont ceux qui peuvent être utilisés dans un but militaire ou terroriste pour provoquer des dommages chez l'homme, les animaux domestiques ou les cultures.
1.1. Critères de choix d'une arme biologique
Il ne suffit pas qu'un agent biologique soit capable de provoquer une grave maladie pour qu'il devienne une arme biologique. Onze critères ont été définis en 1949 par Théodore Rosebury :
- un faible seuil infectieux,
[...]
PSG a écrit:p155 :
Les principaux acteurs peuvent être regroupés selon le modèle suivant : Virus (...), Bactéries (...), Champignons (...), Parasites (...), Toxines(...).
Les agents du risque biologique susceptibles d'être utilisés un but militaire ou terroriste pour provoquer des dommages chez l'homme, les animaux domestiques ou les cultures doivent disposer de différentes "qualités".
En effet, le fait qu'ils puissent engendrer une maladie grave est un point essentiel mais insuffisant si l'objectif final est de les employer comme une une arme biologique. Onze critères ont été définis en 1949 par Théodore Rosebury :
- un faible seuil infectieux, [...]
Mini jeu : Relie les propositions de XMSA vers celles de PSG :
XMSA a écrit:Dans le cadre particulier d'une utilisation bioterroriste, les agents biologiques présentent les avantages suivants :
- leur production est souvent facile et peu coûteuse (...)
- ils peuvent provoquer une morbidité et une mortalité élevées,
- le délai d'apparition des symptômes réduit les chances de détecter la source de contamination et d'identifier les auteurs de l'attentat,
- leur caractère mystérieux pour le grand public peut avoir un impact psychologique majeur et susciter des réactions de terreur aussi importantes que les armes nucléaires ou chimiques,
- l'effet de panique collective, entretenu par la crainte de la contagion, peut désorganiser le fonctionnement des structures de défense et de santé publique d'un état.
Les critères les plus discriminants susceptibles de guider le choix d'un groupe terroriste sont :
- l'efficacité de l'agent en termes de morbidité ou de mortalité
- la facilité d'obtention, de production, de stockage, de dissémination
- l'impact psychologique. Cet effet indirect, largement lié à la notoriété de l'agent, est très important par les mouvements de panique irrationnelle qu'il peut entraîner dans la population, même en cas de risque mineur.
(...)
Selon les Centers for Diseases Control, les agents biologiques utilisables peuvent être classés en 3 catégories (Recommandations of the CDC strategic planning workgroup. MMWR 2000;49, n° RR-4 : 1-15) .
PSG a écrit:p158
Une organisation terroriste s'attacherait principalement à rechercher un agent qui remplirait les conditions suivantes :
1) efficacité en termes de morbidité ou de mortalité
2) facilité d'obtention et de production
3) absence/ difficulté de traitement
4) transmission et contagion aisées.
Pour ces groupes extrémistes, les "avantages" d'un tel agent seraient :
1) une production souvent aisée et peu coûteuse
2) un délai d'apparition des symptômes qui réduit les chances de détecter la source
3) un impact psychologique majeur qui suscite des réactions de terreur, de panique, d'isolement, allant jusqu'à désorganiser le fonctionnement des structures étatiques.
(...)
Le CDC classe les agents pouvant être utilisés lors d'une action bioterroriste en trois catégories A, B et C :
En gros, à la première lecture de l'ouvrage, j'ai été surpris par le côté inégal de certaines parties, contenant tantôt beaucoup d'erreurs ou d'imprécisions, tantôt prenant un ton très académique et parfois pointu avec son vocabulaire non défini. Mais je comprends maintenant pourquoi car paraphraser est un exercice délicat, qui est radicalement différent de la vulgarisation ou l'explication.
Je me permets donc de sauter directement jusqu'à la fin de ce chapitre, en survolant le reste puisque j'y constate la même impression de copie/paraphrasage.
- sur la maladie du charbon et la tularémie. A noter que la partie bactérienne de XMSA va plus loin en décrivant la fièvre Q, la brucellose et les agents de la morve et de la mélioïdose...
- sur les virus, qui reprend également l'ouvrage, en ne citant pas les virus des encéphalites équines américaines de XMSA.
- ainsi que sur les toxines en signalant que XMSA décrit en plus l'entérotoxine staphylococcique B, la saxitoxine et la toxine diphtérique...
Petit morceau pour vous le prouver :
XMSA a écrit:Le traitement du botulisme humain, surtout symptomatique, consiste en une assistance respiratoire et cardiaque en réanimation pendant plusieurs jours à plusieurs semaines.
(...)
L'administration rapide d'anticorps spécifiques après exposition permet de prévenir l'apparition des symptômes ; dans les heures suivant le début des signes cliniques, elle diminue la sévérité de l'intoxication et la létalité.
PSG a écrit:Le traitement est principalement symptomatique et consiste essentiellement en une assistance respiratoire et cardiaque pour une durée de quelques jours à quelques semaines.
L'administration précoce d'anticorps spécifiques au type de toxine en cause permet de limiter la sévérité de l'intoxication et la létalité.
Je me suis essayé à l'exercice de comparaison uniquement sur le chapitre 3 de la partie "B", l'ensemble des 35 pages me semble presque exclusivement repris de l'ouvrage de XMSA !
Pour ceux qui possèdent l'ouvrage, allez-y de votre étude comparée de textes, c'est tristement amusant.
La question qui fait mal : où est le retour d'expérience de "Cris Millenium", "ancien chef de la cellule NRBC du GIGN" ?
La question qui tue : pourquoi lire PSG sachant qu'il y a l'information originelle, de bien meilleure qualité, disponible gratuitement en ligne ?
Je pouvais pardonner PSG pour la partie précédente (le nuke), l'amateurisme apportant son lot d'incohérences et d'incompréhensions dans un domaine relativement difficile à cerner.
Mais là j'ai vraiment l'impression qu'il y a un travail de plagiat....sans jamais citer l'oeuvre de référence, qui porte quasiment le même titre.
Recopier une étude médicale ou le paragraphe d'un bouquin de médecine quand on ne pige pas grand chose à la matière, à la rigueur; mais rependre des pans entiers d'un ouvrage d'exactement le même domaine dans lequel on s'avance en expert serait pour moi une hypocrisie de PSG envers ses lecteurs.
Le chapitre 4 : Les armes biologiques fait 7 pages si je retire les trois pages du tableau des "laboratoires et centres de recherche", une belle liste nominative par pays qui n'apportera que peu d'informations.
La première (p191) est une redite des précédents chapitres, puisqu'elle explique ce qu'est une bactérie, un virus ou une toxine.
Je trouve que les pages suivantes sont inspirées de l'introduction de XMSA sur le risque biologique (mention des programmes russes comme Biopreparat, enveloppes au charbon, échantillons abandonnés, etc.), mais je laisse le bénéfice du doute.
Cependant, la dernière partie est encore une reprise :
XMSA a écrit:Il existe une grande variété de moyens pour disséminer des agents biologiques (...)
· L'épandage d'aérosols par avion ou hélicoptère (...)
· La dissémination d'agents biologiques par le courrier postal (...)
· La contamination d'aliments ou de boissons destinés à la consommation humaine (...)
· La voie cutanéo-muqueuse, (...) Cette contamination peut se faire par contact avec un objet ou une personne contaminée ou d'une inoculation par piqûre (parapluie bulgare).
· La transmission à partir d'un homme infecté (...)
· La transmission par animaux vecteurs (...).
PSG a écrit:La plupart des agents biologiques peuvent être disséminés et se transmettre de différentes manières, notamment par :
- dispersions dans l'air (aérosol, épandage aérien)
- contamination d'objets (...)
- contamination de nourriture ou d'eau
- infection d'animaux (...)
- des êtres humains directement
- contagion de personne à personne par foie aérienne ou transfert des fluides.
Enfin, cinquième et dernier chapitre
Les deux premières pages proposent une liste des épidémies à travers l’histoire sous forme d’un tableau à quatre colonnes :
Date, Nom, Cause, Nombre de morts.
Commençons par une coquille pour teinter ma review d’un peu d’humour.
Ainsi, vous apprendrez que l’épidémie de Typhus de 1848 a été causée par « Canada »; le pays se retrouve ainsi entre... la peste et le choléra...
Amha, il y aurait un certain intérêt à mettre bout à bout chaque fléau ainsi que le nombre de morts, mais :
- la colonne « Cause » est ambiguë au possible. Tantôt cela pointe l’agent pathogène (ex : « Influenza H1N1 » ou « HIV » ), tantôt la maladie elle même (« peste », « pneumonie », etc). Un détail qui aurait mérité d’être relevé par les auteurs : toutes les épidémies listées à partir du 20e dans le tableau sont d’origine virale.
Par la suite, quelques épidémies sont décrites, mais je ne sais pas si les auteur ont réellement compris leurs propos :
p204 : La Peste d’Athènes
Il ne s’agit pas d’une jeune fille grecque particulièrement mal élevée mais bien de l’épidémie de peste survenue dans la capitale de l’Attique
La Peste d'Athènes n'est pas une épidémie de peste...Le terme nous vient du latin pestis ou pestilentia, et désignait grosso modo toute épidémie (donc une « épidémie de peste »...est un peu pléonasmique sur les bords). Les historiens l’ont utilisé dans ce sens car il est couramment admis que cette épidémie était plutôt une fièvre typhoïde.
Ce qu’il aurait été intéressant de pointer est le fait que la Grèce était en pleine guerre (cf les Guerres du Péloponnèse), que les cités étaient insalubres et victimes de surpopulation soumises à la disette. PSG ne parle que des « temples remplis de réfugiés », je me demande d’où il sort ça.
Nous aurons à la place des commentaires plutôt étonnants du type :
Hein ?Certains pauvres se sont retrouvés à hériter soudainement de fortunes appartement à de riches parents et les ont dilapidées sans compter.
Le paragraphe sur la « Peste Noire » est assez curieux quant aux sources qu’ils cite. Il y en a trois : une historique (1 : le témoignage d’un marchand de Sienne) et deux scientifiques (2 et 3).
La seconde :
Une théorie récente émet l'hypothèse que la peste noire aurait été causée par une forme de virus de fièvre hémorragique, comme l’Ebola. Voir S.R.Ducan, S Scott & C.J. Ducan, Reappraisal of the historical Selective Pressures for the CCR5-Delta 32 mutation, Journal of Medical Genetics.
Plusieurs choses :
- cette étude est disponible ici : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1736018/pdf/v042p00205.pdf
Elle ne porte pas sur l’origine potentiellement virale de la Peste Noire, mais sur la pression sur un marqueur génétique.
Les auteurs se basent sur une de leurs propres études antérieures :
17 Scott S, Duncan CJ. Biology of plagues. Cambridge: Cambridge University Press, 2001. Il y a donc une erreur de source, qu’il était possible d’identifier rien qu’en lisant l’abstract (résumé) de l’étude :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15744032
HIV strains are unable to enter macrophages that carry the CCR5-D32 deletion; the average frequency of this allele is 10% in European populations. A mathematical model based on the changing demography of Europe from 1000 to 1800 AD demonstrates how plague epidemics, 1347 to 1670, could have provided the selection pressure that raised the frequency of the mutation to the level seen today. It is suggested that the original single mutation appeared
over 2500 years ago and that persistent epidemics of a haemorrhagic fever that struck at the early classical civilisations served to force up the frequency to about 5x10^-5 at the time of the Black Death in 1347.
- Les auteurs sont une démographe et un zoologiste qui s’appuient sur un modèle mathématique pour expliquer l’incohérence de la fréquence de mutation d’un marqueur génétique présent dans la population. Il est important de souligner de quelle manière on avance une hypothèse...
- 2001, cela commence à dater dans le monde médical -surtout quand on parle de "théorie récente" - pour avancer un propos remettant en cause l’histoire. Amha, les auteurs voulaient faire le lien avec les épidémies virales type Ebola de ces dernières années pour faire le lien dans leur livre. Cependant, ces théories ont été battues en brèche depuis les études internationales de 2010, qui ont trouvé de l’ADN de Yersinia pestis par PCR sur la plupart des restes de cette époque.
A draft genome of Yersinia pestis from victims of the Black Death.
La troisième :
Perso, je trouve qu’il y a un beau pléonasme avec réduction/goulet autour de la virgule, mais surtout que les auteurs citent une étude spécifique à l’Angleterre, insulaire, pour extrapoler sur l’Europe...- Une autre conséquence négative fut la réduction de la diversité génétique des européens, provoquant une sorte de goulet génétique.
Collins Barris, Black Death casts a genetic shadox over England.
Le paragraphe sur la grippe espagnole est pas trop mal rédigé.
Il y a juste un petite curiosité :
p213 : La plupart des ministères de la Santé des Etats mirent en place, bien que trop tard, des lois très strictes pour éviter la contagion, comme par exemple l’obligation de porter des masques à gaz en public.
Je serais curieux d’avoir la source, car un masque à gaz obligatoire en public...
Avec plus loin, un petit commentaire qui a bien sa place dans un ouvrage NRBC :
p214 :
Ainsi, les administrations publiques grossirent considérablement à cette époque, rendant acceptable l’idée d’Etats centralisé et coûteux, et donc de la nécessité de lourds impôts pour les financer.[...] Fondamentalement et durablement, entre la guerre et l’épidémie de grippe, les populations européennes abandonnèrent à l’Etat un grand nombre d’idées et de libertés individuelles et acceptèrent de se soumettre quasi-totalement et de subordonner leurs besoins personnels à ceux de la nation.
Ebola
Amha le sujet est casse-gueule, surtout dans un chapitre « Pandémies ».
Il y a là de quoi surfer sur la peur générale des précédentes années avec un gros risque de glisser dans l'appel à la terreur, avec des propos du type :
Suivi de deux pages de la description d'un journaliste ("le cœur saigne, le cerveau saigne", etc...)p215 : Ebola est un virus qui provoque l'une des maladies les plus effrayantes qui existent.
Le sujet est très récent, donc il y a beaucoup de sources à ce sujet. Mais une analyse livresque serait à mon avis insuffisante et il aurait été préférable de se pencher sur les (nombreux) témoignages de médecins et de personnels directement sur le terrain. Face à des propos alarmistes venant d'infos redigérées de multiples fois, on peut avoir des points de vue de première main, qui relativisent le propos.
Je vous propose l'interview du Docteur Michel Janssens de Médecins sans frontières, au retour du Liberia, dans l'émission Affaires Sensibles de France Inter.
p215
une contamination a lieu hors d’Afrique, avec des cas en Espagne, en Italie, au Royaume Unis et aux Etats unis
Il faut faire très attention aux termes; la plupart des cas hors Afrique ont été importés, les patients étaient déjà contaminés avant d'atterrir. Seuls, l’Espagne et les Etats Unis ont recensé quelques cas de contamination (envers le personnel soignant).
Néanmoins, il n'y aura pas vraiment plus d'infos sur le chapitre Ebola que sur la page de Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pid%C3%A9mie_de_maladie_%C3%A0_virus_Ebola_en_Afrique_de_l%27Ouest
Seule la conclusion dénote avec le reste, puisque j'y vois une sacrée théorie :
p226 : Enfin, il faut signaler que les rumeurs circulent, tant à l'origine du virus Ebola qu'à sa récente propagation en Afrique de l'Ouest. Les plus persistantes d'entre elles sont qu'Ebola serait né dans les laboratoires de recherche américains lors d'expérimentations en Afrique (...)
Des "rumeurs" qui sont "persistantes" ont-elles droit de cité dans un ouvrage sur le NRBC ?
Justification de PSG:
p226 : Il n'est malheureusement pas sûr que l'on connaisse un jour la vérité à ce sujet.
Six éléments avancés :
p226 : En ce qui concerne la flambée d'Ebola en 2014, voici quelques éléments qui peuvent paraître troublants, libre à chacun de se forger sa propre opinion.
Pour un ouvrage qui souhaite proposer de la vulgarisation, qui fait des erreurs d'interprétations, qui véhicule de fausses infos et insuffle la peur, ce propos est le feu d'artifice permettant de le reclasser là où je l'ai trouvé à librairie de mon coin :
- Spoiler:
- dans le rayon "Ésotérisme" !
- Élément n°1 :
p226 : le virus qui a frappé l'Afrique de l'Ouest est apriori un mutant proche de la souche Zaïre (pourtant situé à une distance de 3500km).
"Contre-élément" de base :
La chauve-souris frugivore est un hôte naturel; voici sa zone de répartition :
Source : http://graphics.rfi.fr/virus-ebola-epidemie-infographie/
Les autres animaux vecteurs étant les gorilles, les chimpanzés et les antilopes... sachant que le patient zéro a consommé de la viande de chasse mal cuite....
Élément n°2 :
p226 : Les États-Unis disposent de trois laboratoires de recherche de niveau 4 : un au Liberia, un en Sierra Leone et un en Guinée.
Ces centres offrent une sécurité maximale permettant de travailler sur les agents biologiques les plus dangereux au monde, comme Ebola.
A moins que PSG n'apporte une preuve, c'est un mensonge éhonté. La liste des labos classés P4 (ou BSL-4 biosafety level 4) dans le monde :
https://en.wikipedia.org/wiki/Biosafety_level#Biosafety_level_4
Le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée n'y figurent pas. C'est d'ailleurs pour cela qu'il y a eu de nombreux allers-retours d'échantillons vers les labos BSL-4 du monde, l'infrastructure était en partie insuffisante pour l'analyse du virus.
- Élément n°3 :
J'invite PSG à consulter la liste des états signataires (ici), puisque le Liberia y figure depuis 1974...la croix Rouge précise la signature depuis 1972.p226 : Le Liberia et la Guinée n'ont pas signé la convention internationale sur les armes biologiques.
- Élément n°4 :
La source 160 avancée est un article du site web birdflu666.wordpress.com C'est malheureusement une rumeur grave véhiculée sur toutes sortes de sites web qui n'avancent aucune preuve.p227 : Le laboratoire(160) situé en Sierra Leone (également subventionné par les Fondations Bill adn Melinda Gates et la Fondation Soros) a été fermé par les autorités. Il semblerait en effet que les patients qui y venaient pour un vaccin en soient ressortis avec Ebola.
Si on croise les infos, on arrive à remonter (un peu) l'histoire, qui concerne l’hôpital Kenema :
On sent le "labo P4 des américains"...
http://vhfc.org/consortium/partners/kgh
The Kenema Government Hospital (KGH) is located 300km east of Freetown, in Kenema, Eastern Province, Sierra Leone, an area with the highest incidence of Lassa Fever in the world. This region is endemic to an array of tropical diseases including Malaria, Yellow Fever, Tuberculosis, intestinal parasites as well as Lassa Fever. Despite enduring a bloody civil war for over a decade prior to its end in 2002, newfound peace has made it possible to re-establish and expand the biomedical infrastructure, and continue Lassa Fever research in this region.
Seul un blog du site web politifact.com essaye de remettre les choses à leur place :
We did find one very, very loose Soros-Gates link. One of the Broad Institute researchers who is part of the Viral Hemorrhagic Fever Consortium is a Harvard University computational geneticist who earned her medical degree from Harvard Medical School as a Soros Fellow, and her work is supported by awards from groups that include the Gates Foundation. Of course, she was also a Rhodes scholar, won a Packard Foundation award in science and engineering, and was recognized by the National Institutes of Health with an Innovator Award.
Pour rappel, véhiculer des théories complotistes peut tuer :
Épidémie. Pour une rumeur, une équipe de prévention et des journalistes ont été massacrés en Guinée, mardi.
- Elément n°5 :
p227 : plutôt que de proposer des médecins et des personnels de santé, les Etats Unis ont envoyé 3000 soldats.
Quel raccourci pitoyable !
Médecins Sans Frontières a demandé d'urgence l'envoi d'aide militaire, en dénonçant "l'inaction internationale". (Communiqué MSF).
Les Etats-Unis ont répondu pour leur part avec l'envoi du contingent militaire pour rétablir les voie d'approvisionnement, construire d'urgence des centres de soins et maintenir les quarantaines qui ne sont pas respectées.
http://mali-web.org/international/les-etats-unis-en-guerre-contre-le-virus-ebola
Après la création d’un centre de commandement militaire à Monrovia, capitale du Liberia, Barack Obama a annoncé la mise en place d’un pont aérien pour acheminer le personnel sanitaire et le matériel plus rapidement vers l’Afrique, ainsi que l’installation d’une base intermédiaire au Sénégal. Sur les 987,8 millions de dollars (763 millions d’euros) demandés par l’ONU, près de la moitié seront destinés au Liberia. L’ONU estime que 22,3 millions de personnes vivent dans des régions où le virus a été signalé et ont besoin d’aide.
Les militaires vont participer à la construction de nouveaux centres de traitement. Le gouvernement américain mettra en place également un centre permettant la formation de 500 travailleurs sanitaires par semaine. Depuis le début de l’année, l’épidémie a tué 2 461 personnes sur 4 985 cas, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La capacité des trois principaux pays affectés : Guinée, Liberia et Sierra Leone à répondre aux besoins essentiels de la population “est sur le point de s’effondrer”, a averti à Genève Valérie Amos, responsable des opérations humanitaires des Nations unies.
Enfin, ce serait considérer le corps militaire comme incompétent alors qu'il possède les ressources médicales pour ce genre de situation, surprenant de la part des auteurs.
Pompon sur le gâteau avec le 6e et dernier "élément" :
La source 161, la dernière de ce chapitre pointe sur...Wikistrike qui, comme tout le monde le sait est renommép227 : des biologistes, tels que Glenn Thomas ou Humarr Khan ayant mené des recherches sur le sujet sont aujourd'hui décédés.161.
- Glenn Thomas n'était biologiste, mais chargé de la communication de l'OMS, tristement décédé en 2014 :
http://www.who.int/mediacentre/news/statements/2014/glenn-thomas/fr/
Le Docteur Sheik Humarr Khan a contracté Ebola en prodiguant des soins à des patients atteints.
Wiki anglais précise :
http://politicosl.com/articles/interview-sierra-leones-ebola-doctor-feared-his-lifeBelieving the virus unable to be transmitted in an airborne fashion, he worked fearlessly with Ebola virus patients.
Dommage de salir leur mémoire par assimilation aux théories "troublantes" .
Amha, les auteurs oublient de préciser plusieurs points quant à Ebola :
- L'épidémie a touché des pays pour lesquels l'IDH est le plus faible au monde : Sierra Leone (177e sur 187), Guinée (178e), Liberia (174e), etc.
- Le Libéria et la Sierra Leone, par exemple, sortent de longues guerres civiles.
- La plupart des villes touchées sont surpeuplées et manquent d’infrastructures, les ONG ont tenté de réguler l'épidémie à hauteur de leurs moyens, largement insuffisants.
- Les pays touchés présentaient également plusieurs maladies endémiques, comme la malaria, la tuberculose et le Sida. Le traitement d'Ebola a drastiquement réduit l'accès aux soins des populations touchées (protocoles stricts, manque de personnel, etc.), ce qui a engendré une surmortalité. On estime qu'il y aurait eu plus de décès les concernant qu'avec Ebola.
https://wwwnc.cdc.gov/eid/article/22/3/pdfs/15-0977.pdf
Le Docteur Janssens revient justement dessus en fin d'interview.The Ebola outbreak likely had the most detrimental effect on children with malaria, with an estimated 4,275 additional deaths among children <5 years of age in Guinea, 788 in Liberia, and 1,755 in Sierra Leone. Malaria is the most prevalent disease in West Africa and the primary cause of death among children. Although Ebola primarily affected young adults in West Africa (35), the indirect deaths were highest among young children who did not receive adequate treatment for malaria.
Our results are consistent with other studies that have indicated that the number of deaths caused by Ebola during his outbreak may have been surpassed by other viral diseases (4,36). For example, Walker et al. (4) found the number of additional deaths from malaria attributable to Ebola for a 50% reduction in healthcare capacity were estimated to be 2,700 (95% CI 1,400–5,200) in Guinea, 700 (95% CI 400–1,400) in Liberia, and 1,800 (95% CI 900–3,600) in
Sierra Leone, which are consistent with our results.
- enfin un point et non des moindres : les survivants d'Ebola (50%) acquièrent la plupart du temps une immunité solide; ce qui a permis à de nombreuses personnes de venir en aide aux ONG sur place, autorisant plus de geste médicaux et de contacts avec les patients.
Le chapitre est suivi par un scénario fictif d'épidémie virale, à renfort de scientifiques peu scrupuleux (on est pas à un stéréotype près).
La partie "Les Faits et l'Analyse" est néanmoins désespérante car les auteurs se discréditent en véhiculant de fausses informations et sont bourrés d'incohérences.
Ainsi,
p236 :
en 2011, une équipe a reconstitué le bacille de la peste, responsable de la mort d'une personne sur trois au Moyen-âge. Les biologises ont prélevé des morceaux sur des squelettes d'individus décédés de cette maladie il y a près de 700 ans. A l'aide des méthodes modernes, ils sont parvenus à assembler 99% du génome de la bactérie Yersinia pestis. En outre, il n'est pas rare de voir les intérêts financiers de certaines multinationales prévaloir sur les facteurs comme la sécurité ou la santé des consommateurs.
Je comprends mieux le scénario du scientifique véreux plus haut..... si l'on pouvait inclure une bande sonore, j'aurais proposé celle dans le jeu Plague Inc avec le virus Necroa :
Brrr.... on s'y sentirait, les zombies sont dans le jardin !
Néanmoins, deux choses :
- contrairement à ce qu'affirme PSG, les scientifiques n'ont pas "reconstitué le bacille de la peste". Ils ont pu séquencer son génome, c'est à dire dresser la carte des gènes de la bactérie à 99%. En aucun cas ils ont créé une bactérie. Ce serait comme glisser de "on a séquencé le génome humain" et "on a reconstitué un humain"....la différence est énorme pourtant PSG s'y empêtre à renfort de "responsable de la mort de" et "les intérêts financiers". Le tout sans aucune source.
- Le séquençage est une procédure ordinaire et permet de comprendre l'évolution génétique. C'est pourquoi on a également séquencé le génome des souches d'Ebola.
- il est inutile de recréer de toutes pièces une bactérie à grand renfort de laboratoires et d'équipes internationales...vu que la peste est encore présente dans plusieurs régions du monde.
Du coup, ça retombe complètement à plat si on a une source quelconque sous la main.....exemple au pif :
http://cordis.europa.eu/news/rcn/33921_en.html
Enfin :
p236 : en 2014, des scientifiques ont ramené à la vie un virus géant pris dans la glace depuis environ 30000 ans. [...] Si des virus peuvent survivre 30 000 ans dans le froid, qui sait ce que les scientifiques vont réveiller la prochaine fois ?
- Alors d'un : "ramené à la vie un virus".
C'est l'incohérence ultime du bouquin, qui précise lui même
Donc ils ont ressuscité un zombie ? Non, la découverte a montré qu'un virus pouvait être préservé sans une longue période.p187 : les virus sont à mi-chemin entre l'inerte et le vivant
- De deux : le discours de PSG est teinté de défiance à l'égard du monde scientifique; pourquoi pas c'est son choix. Mais cette découverte -encadrée par du personnel compétent- a justement permis à la communauté scientifique de mettre en évidence le risque de résurgence de pathogène par l'humain hors cadre médical : le forage minier, l'étendue des zones arables par fonte du pergélisol, extension des zones d'habitat humaines, etc....donc sans précaution donc.
C'est quand même sur le site du CNRS que l'on peut trouver :
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3451.htmCette démonstration a des implications importantes sur les risques de santé publique liés à l'exploitation des ressources minières et énergétique des régions circumpolaires que le réchauffement climatique rend de plus en plus envisageable. La résurgence de virus considérés aujourd'hui comme éradiqués, tel celui de la variole dont le processus de réplication est similaire à celui des Pithovirus, n'est désormais plus du domaine de la science-fiction. La probabilité d'un tel scénario devrait être estimée de manière réaliste.
Enfin, je l'encourage à compter le nombre de virus présents par litre d'eau de mer; j'indique quelques valeurs un peu plus haut
Seul passage intéressant à mon goût sur l'ensemble est l'interview de quatre pages du Professeur Chappuis, des Hôpitaux Universitaires de Genève.
Suite-ci dessous, car j'ai dépassé la limite de lettres par article
Dernière édition par tarsonis le Ven 25 Nov 2016 - 9:38, édité 3 fois
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NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
[Suite et fin de ma review sur le "Risque Biologique"...]
Bilan de la partie "Risque Biologique"
J'ai été choqué de découvrir le paraphrasage de l'ouvrage "Les risques NRBC, savoir pour agir" de chez Xavier Montauban, qui a déjà plus de dix ans (2004 pour l'ancienne édition, 2010 pour la 2e).
Je me demande quel est le réel travail de fond, quelle légitimité et quelle crédibilité peuvent avoir du coup Piero San Giorgio ainsi que Cris Millenium. Surtout : aucune source n'est jamais citée. Comme pour la partie Nuke, où j'avais pointé les nombreuses pages Wiki (sous licence Creative Common) recopiées quasi au mot près sans même citer la source, là les auteurs ont à mon avis dépassé les bornes. Cela les regarde du point de vue légal, mais aussi nous en tant que lecture du point de vue de l'honnêteté intellectuelle.
Je trouve que le sujet est survolé, manque de précisions. Le vocabulaire important est manquant, du coup les explications risquent d'apporter peu d'éléments tangibles. J'ai fortement détesté l'insinuation du doute peu sourcée, et sur des articles qu'un scientifique lambda jugera comme "peu fiables", le manque cruel de sources scientifiques, ou alors dépassée quand les rares sont citées.
Concernant les épidémies, j'ai l'impression que les auteurs se sont focalisés sur les cas "sexy" dans le milieu mais ont oublié de nombreux risques émergents et réels pour les états occidentaux comme la tuberculose multi/ultra résistante (10% des cas de tuberculose dans le monde ici), le SRAS, la grippe H5N1, etc.
Si je devais faire un parallèle avec ce qui existe pour le grand public, je proposerais volontiers le livre « Petite histoire des grandes épidémies », dont j’ai fait une review ici : [Littérature scientifique] Le Petit livre des grandes épidémies.
Même avec ses quelques défauts, je trouve que cet ouvrage va beaucoup, mais vraiment beaucoup plus loin que celui de PSG. Le vocabulaire est plus précis, il y a plus d'illustrations, utilisées judicieusement. Je pense que pour le coup, le sujet sera bien mieux cerné par le lecteur.
Pour ceux qui ont la flemme de parcourir le sujet, voici un bout de ma review :
Merci d'avoir suivi jusqu'ici; j'espère que je vous aurai apporté quelques éléments de réflexion. Mon propos est bien entendu le reflet de ma perception. Il est question ici de mon point de vue, que j'ai voulu critique en étant le moins partial (ce qui est ardu bien entendu) en citant à chaque fois les passages avec numéros de page et en apportant un contre-argument sourcé.
Il me reste à présent à parcourir les deux dernières parties : Le Risque Chimique et "Comment réagir".
N'hésitez pas, bien entendu, à apporter votre pierre à l'édifice.
Bilan de la partie "Risque Biologique"
J'ai été choqué de découvrir le paraphrasage de l'ouvrage "Les risques NRBC, savoir pour agir" de chez Xavier Montauban, qui a déjà plus de dix ans (2004 pour l'ancienne édition, 2010 pour la 2e).
Je me demande quel est le réel travail de fond, quelle légitimité et quelle crédibilité peuvent avoir du coup Piero San Giorgio ainsi que Cris Millenium. Surtout : aucune source n'est jamais citée. Comme pour la partie Nuke, où j'avais pointé les nombreuses pages Wiki (sous licence Creative Common) recopiées quasi au mot près sans même citer la source, là les auteurs ont à mon avis dépassé les bornes. Cela les regarde du point de vue légal, mais aussi nous en tant que lecture du point de vue de l'honnêteté intellectuelle.
Je trouve que le sujet est survolé, manque de précisions. Le vocabulaire important est manquant, du coup les explications risquent d'apporter peu d'éléments tangibles. J'ai fortement détesté l'insinuation du doute peu sourcée, et sur des articles qu'un scientifique lambda jugera comme "peu fiables", le manque cruel de sources scientifiques, ou alors dépassée quand les rares sont citées.
Concernant les épidémies, j'ai l'impression que les auteurs se sont focalisés sur les cas "sexy" dans le milieu mais ont oublié de nombreux risques émergents et réels pour les états occidentaux comme la tuberculose multi/ultra résistante (10% des cas de tuberculose dans le monde ici), le SRAS, la grippe H5N1, etc.
Si je devais faire un parallèle avec ce qui existe pour le grand public, je proposerais volontiers le livre « Petite histoire des grandes épidémies », dont j’ai fait une review ici : [Littérature scientifique] Le Petit livre des grandes épidémies.
Même avec ses quelques défauts, je trouve que cet ouvrage va beaucoup, mais vraiment beaucoup plus loin que celui de PSG. Le vocabulaire est plus précis, il y a plus d'illustrations, utilisées judicieusement. Je pense que pour le coup, le sujet sera bien mieux cerné par le lecteur.
Pour ceux qui ont la flemme de parcourir le sujet, voici un bout de ma review :
On peut ainsi lire le nom usuel de la maladie, l'agent pathogène, l'éventuel vecteur/animal réservoir, la répartition géographique sur un planisphère.
Il est très rare d'avoir cette vue d'ensemble du problème d'une maladie dans le cadre de la vulgarisation (la peste en est un triste exemple). Un petit graphique en barre indique ensuite les différents niveaux d'infectivité de l'agent pathogène, de gravité de la maladie, le risque de mortalité si atteint et la potentielle utilisation en tant qu'arme biologique.
L'article propose ensuite en général un combo historique/origine/symptômes et l'éventuel traitement, le tout en agrémentant l'ensemble d'un cliché de l'agent au microscope électronique :
Ainsi qu'une localisation schématique des principales manifestations cliniques :
Le livre est également intéressant car plusieurs conseils sont donnés aux voyageurs qui souhaiteraient se rendre dans certains pays touchés par les différents fléaux.
Merci d'avoir suivi jusqu'ici; j'espère que je vous aurai apporté quelques éléments de réflexion. Mon propos est bien entendu le reflet de ma perception. Il est question ici de mon point de vue, que j'ai voulu critique en étant le moins partial (ce qui est ardu bien entendu) en citant à chaque fois les passages avec numéros de page et en apportant un contre-argument sourcé.
Il me reste à présent à parcourir les deux dernières parties : Le Risque Chimique et "Comment réagir".
N'hésitez pas, bien entendu, à apporter votre pierre à l'édifice.
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Merci Tarsonis pour cette superbe review! (et du temps pris pour la faire!)
Quelques questions en vrac.
Un mot dans l'ouvrage sur les antibiorésistances, leurs fonctionnements, leurs transmissions ? A priori non d'après ce que tu as écrit sur l'absence de mention de la transmission horizontale. A mon sens, c'est un point fondamental comme tu l'as cité. Sans rentrer dans du détail pointu, rien de très compliqué à vulgariser le principe d'échange de matériel génétique porté par des plasmides; ils auraient même pu ainsi rester dans leur ligne "faire peur" en parlant du cas du gêne NDM1 qui pose problème en Inde.
La plupart du bouquin étant visiblement largement repompé, y a t il une partie sur les risques plus récents? Par exemple les manipulations génétiques qui deviennent plus ciblées depuis l'émergence d'outils comme CRISPR CAS9.
Dernière chose,
Quelques questions en vrac.
Un mot dans l'ouvrage sur les antibiorésistances, leurs fonctionnements, leurs transmissions ? A priori non d'après ce que tu as écrit sur l'absence de mention de la transmission horizontale. A mon sens, c'est un point fondamental comme tu l'as cité. Sans rentrer dans du détail pointu, rien de très compliqué à vulgariser le principe d'échange de matériel génétique porté par des plasmides; ils auraient même pu ainsi rester dans leur ligne "faire peur" en parlant du cas du gêne NDM1 qui pose problème en Inde.
La plupart du bouquin étant visiblement largement repompé, y a t il une partie sur les risques plus récents? Par exemple les manipulations génétiques qui deviennent plus ciblées depuis l'émergence d'outils comme CRISPR CAS9.
Dernière chose,
Je me permets de te reprendre ou de préciser ton propos pour les néophytes. E. Coli est effectivement commensale au niveau intestinal, et notre prof de bactério à la fac aimait à rappeler que le poids de notre corps comportait quelques centaines de grammes d'E. Coli, mais elle peut être également pathogène. Soit parce qu'elle ne se retrouve pas au bon endroit dans l'organisme(première espèce bactérienne retrouvée dans les infections urinaires), soit parce qu'on parle de souches particulières comme O157/H7 pouvant provoquer des syndromes hémorragiques (scandales de viandes contaminées par de la matière fécale). Loin de moi l'idée d'être téméraire au point de te corriger sur de la bactério, mais c'est pour que les lecteurs moins avertis du forum ne soient pas étonnés de retrouver E. Coli sur leur analyse d'urine comme responsable de leur cystite.Tarsonis a écrit:
Un exemple très simple : La bactérie Escherichia coli est parmi celles ayant une vitesse de division la plus élevée (toutes les 20 minutes, une grande virulence), mais c'est une bactérie qui compose pour environ 80% de la flore intestinale de tous les humains (c'est pourquoi on l'utilise en marqueur de contamination fécale), mais en étant "quasiment" inoffensive....et certaines souches ont même des capsules de protection sans devenir un horrible fléau.
Dernière édition par Phil le Ven 25 Nov 2016 - 19:37, édité 1 fois (Raison : Manque de pertinence sur facilité d'emploi Crispr)
Phil- Membre Premium
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Salut !
L'antibiorésistance est tout juste évoquée en tant que risque, mais jamais développée.
Aucun souci, mon propos mérite effectivement bien plus de précisions; merci donc pour le complément
L'exemple avec E. coli était une boutade pour parler de la virulence, mais il est important de préciser qu'un germe peut devenir pathogène s'il se retrouve hors de son tropisme....tout comme il peut le devenir en cas de baisse d'immunité ou si l'on modifie la flore commensale (pneumocoque (S. pneumoniae) souvent présent dans l'arbre respiratoire ou Clostridium difficile de la flore intestinale dans le cas des antibiothérapies large spectre).
Phil a écrit:
Quelques questions en vrac.
Un mot dans l'ouvrage sur les antibiorésistances, leurs fonctionnements, leurs transmissions ? A priori non d'après ce que tu as écrit sur l'absence de mention de la transmission horizontale. A mon sens, c'est un point fondamental comme tu l'as cité. Sans rentrer dans du détail pointu, rien de très compliqué à vulgariser le principe d'échange de matériel génétique porté par des plasmides; ils auraient même pu ainsi rester dans leur ligne "faire peur" en parlant du cas du gêne NDM1 qui pose problème en Inde.
L'antibiorésistance est tout juste évoquée en tant que risque, mais jamais développée.
Pas spécifiquement, mais est-ce que les auteurs ont fait rentrer ceci dans la case "scientifiques peu scrupuleux qui bidouillent le vivant" sans plus de précisions ?La plupart du bouquin étant visiblement largement repompé, y a t il une partie sur les risques plus récents? Par exemple les manipulations génétiques facilement accessibles aux petits labos depuis l'émergence d'outils comme CRISPR CAS9.
Je me permets de te reprendre ou de préciser ton propos pour les néophytes. E. Coli est effectivement commensale au niveau intestinal, et notre prof de bactério à la fac aimait à rappeler que le poids de notre corps comportait quelques centaines de grammes d'E. Coli, mais elle peut être également pathogène. Soit parce qu'elle ne se retrouve pas au bon endroit dans l'organisme(première espèce bactérienne retrouvée dans les infections urinaires), soit parce qu'on parle de souches particulières comme O157/H7 pouvant provoquer des syndromes hémorragiques (scandales de viandes contaminées par de la matière fécale). Loin de moi l'idée d'être téméraire au point de te corriger sur de la bactério, mais c'est pour que les lecteurs moins avertis du forum ne soient pas étonnés de retrouver E. Coli sur leur analyse d'urine comme responsable de leur cystite.
Aucun souci, mon propos mérite effectivement bien plus de précisions; merci donc pour le complément
L'exemple avec E. coli était une boutade pour parler de la virulence, mais il est important de préciser qu'un germe peut devenir pathogène s'il se retrouve hors de son tropisme....tout comme il peut le devenir en cas de baisse d'immunité ou si l'on modifie la flore commensale (pneumocoque (S. pneumoniae) souvent présent dans l'arbre respiratoire ou Clostridium difficile de la flore intestinale dans le cas des antibiothérapies large spectre).
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
@Mr Tarsonis
Splendide !!
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Merci pour tout ce travail de recherche, Tarsonis !
Le bouquin comporte-t-il au moins quelques trucs utilisables par le citoyen lambda en cas de pépin ?
Enfin, quid de ce que l'on appelle en stratégie militaire les "attaques indirectes", genre largages massifs de doryphores sur l'Irlande pour affamer sa population en détruisant ses cultures de patates ? Je caricature, mais cet exemple imaginaire constituerait de facto une attaque biologique indirecte... Les épandages massifs d'agent orange sur le Vietnam par les US dans les années 60-70 sont sans doute une illustration plus pertinente de ce concept.
Rammstein
Le bouquin comporte-t-il au moins quelques trucs utilisables par le citoyen lambda en cas de pépin ?
Enfin, quid de ce que l'on appelle en stratégie militaire les "attaques indirectes", genre largages massifs de doryphores sur l'Irlande pour affamer sa population en détruisant ses cultures de patates ? Je caricature, mais cet exemple imaginaire constituerait de facto une attaque biologique indirecte... Les épandages massifs d'agent orange sur le Vietnam par les US dans les années 60-70 sont sans doute une illustration plus pertinente de ce concept.
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Merci pour cette revue détaillée & éclairante!
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
C'est un beau travail, merci !
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Et bien !!! quel boulot !! du coup le sérieux du bouquin en prend encore un coup ....
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Les habitants ne croient plus en l'avenir. Pourtant notre civilisation est éternelle , nous sommes les élus. Nous avons la science et la vérité " dit le scribe à Pharaon. ( texte écrit sur un papyrus - 2500 av j.c.)
La prochaine révolution ne sera pas celle du travail !!!
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
remerci pour le taf
le gars et son acolyte sont des truffes et en plus des copieurs .
le gars et son acolyte sont des truffes et en plus des copieurs .
Invité- Invité
Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
oui,super travail !! du coup, c'est vraiment pas a conseiller, meme pour vulgariser .
psg viendra t il sur le forum defendre son beefsteack? il me semble qu'il avait un compte, non?
psg viendra t il sur le forum defendre son beefsteack? il me semble qu'il avait un compte, non?
victor81- Membre Premium
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Il était inscrit pour vendre son beefsteack surtout !!!
Après personnellement je trouve que son livre garde son intérêt pour donner une prise de conscience des risques à venir , mais pas à garder et à apprendre comme un manuel de 1er secours
Après personnellement je trouve que son livre garde son intérêt pour donner une prise de conscience des risques à venir , mais pas à garder et à apprendre comme un manuel de 1er secours
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
mais le lectorat qu'il vise est le meme que nos forum.
personnellement, quand j'achete un livre sur un sujet precis, c'est pour avoir des reponses precises, prouvées, sourcées et ecrites par des auteurs qui connaissent leur sujet, pas un plagiat ( imprecis de plus!) d'un autre livre.
et en plus avec l'appuie d'un co-auteur qui ne dit pas son nom ( vise la credibilité!).
j'avais bien aimé son premier bouquin pourtant.
personnellement, quand j'achete un livre sur un sujet precis, c'est pour avoir des reponses precises, prouvées, sourcées et ecrites par des auteurs qui connaissent leur sujet, pas un plagiat ( imprecis de plus!) d'un autre livre.
et en plus avec l'appuie d'un co-auteur qui ne dit pas son nom ( vise la credibilité!).
j'avais bien aimé son premier bouquin pourtant.
victor81- Membre Premium
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Salut !
Cependant, concernant le risque biologique pur il n'y a en tout que deux pages de conseils, donc je vais profiter de ta question pour la traiter ici.
Comme la première phrase utilise un vocabulaire précis, j'ai eu un doute... et rebelote, il s'agit encore d'un repompage du livre "Les risques NRBC, savoir pour agir".
http://www.xmsa.fr/web/h/h000.htm
La première phrase est une copie à la lettre près...
A ceci près que les conseils ont été réduits au strict inutilisable.
En traitement probabiliste, à peu près n'importe qui ayant suivi une formation sur le risque biologique dans le cadre NRBC avancera la ciprofloxacine...
Il y a deux phrases sur les antiviraux et trois sur les sérums, qui me semblent également des réductions de XMSA.
Amha, le lecteur ne risque pas de se sentir plus avancé.
Par exemple, concernant les sérums/antidotes contre les toxines, voici absolument toutes les informations données :
Puis tu trouveras en fin de chapitre deux astuces "essentielles" :
Et une liste de six conseils :
En gros, cela rentre pile poil dans la critique que je faisais déjà concernant Rues Barbares ici...qui suivait également la critique de Survivre à l'effondrement économique.
PSG préconise systématiquement de s'isoler du monde et de porter des masques FFPx voire une combi NRBC.
C'est à dire un saut directement à la situation que je m'amuse à nommer "les zombies sont dans le jardin".
Pour rappel :
Face aux quelques conseils de PSG qui peuvent faire sourire toute personne qui est un peu renseignée sur les problématiques médicales, j'avais développé il y a quelques années déjà quelques conseils simples mais qui permettent de transiter incognito dans la foule sans se faire lyncher.
[Santé] Paranoïa incognito
Bien que je voyage très souvent dans des pays touchés par des fléaux (peste, fièvre jaune, rage, grippe HxNx, etc), et sois régulièrement au contact de populations à très faible niveau de vie, je n'ai pour l'instant pas été gravement malade. Donc je pense que les quelques conseils évoqués dans notre topic ont une valeur réelle.
En gros la tactique de la terre brûlée façon agent biologique ?
J'ai reparcouru le livre, il me semble que la seule allusion soit dans la phrase que j'ai relevée plus haut :
Sinon, merci pour vos encouragements, si mes review vous ont apporté quelques points de réflexion, alors je n'ai pas passé plusieurs heures de lecture, de recherche et d'écriture en vain
Il a un compte et un droit de réponse, bien entendu
Mais je pense que PSG aura également à défendre son steak vis à vis des auteurs de "Les risques NRBC, savoir pour agir".
Il y a une partie "Comment réagir et se protéger", que je commenterai d'ici peu et qui se focalise sur l'évènement nuke et une finale qui compile des listes de matos. Du point de vue "pratique" ou "utilisable", je n'y trouve pas grand chose.Rammstein a écrit:
Le bouquin comporte-t-il au moins quelques trucs utilisables par le citoyen lambda en cas de pépin ?
Cependant, concernant le risque biologique pur il n'y a en tout que deux pages de conseils, donc je vais profiter de ta question pour la traiter ici.
Comme la première phrase utilise un vocabulaire précis, j'ai eu un doute... et rebelote, il s'agit encore d'un repompage du livre "Les risques NRBC, savoir pour agir".
http://www.xmsa.fr/web/h/h000.htm
La première phrase est une copie à la lettre près...
p351 : le traitement des victimes d'agents biologiques repose sur les mesures non spécifiques de réanimation médicale et sur les moyens thérapeutiques propres à l'agent en cause lorsqu'il est identifié.
La prise en charge doit se faire auprès de professionnels de santé.
XMSA a écrit:Agents biologiques
Le traitement des victimes d'agents biologiques repose sur les mesures non spécifiques de réanimation médicale et sur des moyens thérapeutiques spécifiques de l'agent en cause lorsqu'il est identifié.
La prise en charge des patients exposés au risque biologique repose sur l'utilisation d'une chimioprophylaxie ou d'une immunoprophylaxie quand elles existent.
A ceci près que les conseils ont été réduits au strict inutilisable.
Vous avez ici TOUT le paragraphe sur les bactéries...p352 :
Antibiotiques contre bactéries [notez le pléonasme...]
Les fluoroquinolones et doxycyclines (des antibiotiques à large spectre agissant sur de nombreux germes) peuvent constituer une option intéressante lorsque l'agent bactérien est inconnu.
En traitement probabiliste, à peu près n'importe qui ayant suivi une formation sur le risque biologique dans le cadre NRBC avancera la ciprofloxacine...
Il y a deux phrases sur les antiviraux et trois sur les sérums, qui me semblent également des réductions de XMSA.
Amha, le lecteur ne risque pas de se sentir plus avancé.
Par exemple, concernant les sérums/antidotes contre les toxines, voici absolument toutes les informations données :
p352 :
Ils sont d'ordinaire dirigés contre un agent bien particulier. Par exemple un sérum contenant des anticorps spécifiques à la toxine botulique existe. Il doit cependant être administré dans les meilleurs délais (avant que la toxine ne se fixe) pour éviter que la victime ne présente des symptômes graves.
Puis tu trouveras en fin de chapitre deux astuces "essentielles" :
p360 :
Les mesures d'hygiène simples, comme se laver les mains régulièrement sont primordiales.
Si vous êtes amené à bouger beaucoup (métro, centres commerciaux...), il peut être particulièrement utile de disposer d'un gel désinfectant.
Et une liste de six conseils :
- éviter tout contact avec des personnes malades ou des inconnus
- ne touchez pas les animaux morts
- abstenez vous de porter vos mains à votre bouche
- éviter les lieux à forte densité (...)
- dans la mesure du possible, restez chez vous en vous isolant de tout contact.
- si vous savez qu'une épidémie est en cours (...) le port d'un masque FFP (...)
En gros, cela rentre pile poil dans la critique que je faisais déjà concernant Rues Barbares ici...qui suivait également la critique de Survivre à l'effondrement économique.
PSG préconise systématiquement de s'isoler du monde et de porter des masques FFPx voire une combi NRBC.
C'est à dire un saut directement à la situation que je m'amuse à nommer "les zombies sont dans le jardin".
Pour rappel :
Ce qui craint vraiment et peut se montrer source de "challenges" complexes, ce n'est pas la situation finale, mais bien l'intermédiaire. Entre "situation normale" et "les zombies de Walking Dead sont dans le jardin", il y a beaucoup de marges et de ramifications....avec amha l'essentiel des risques.
Face aux quelques conseils de PSG qui peuvent faire sourire toute personne qui est un peu renseignée sur les problématiques médicales, j'avais développé il y a quelques années déjà quelques conseils simples mais qui permettent de transiter incognito dans la foule sans se faire lyncher.
[Santé] Paranoïa incognito
1) Les scénarios abordés prennent pour point de départ "la pandémie est là, que faire ?". En un sens, cela suit le même principe qu'une série TV : "Les zombies sont dans le jardin, que faire ?" Dans Walking Dead, on élude fort heureusement les premiers moments de la contamination, et Rick se réveille dans un lit d’hôpital avec plein de zombies autour.
C'est amha une grosse solution de facilité, et surtout un énorme point faible au niveau préparation.
En effet, tous les soucis de l'ancien monde tombent aux oubliettes : fini le travail, le prêt immobilier, les voisins gueulards, la loi, etc.... au profit de l'isolement, la quarantaine, la paranoïa concernant son prochain qui frappe à la porte, etc....
Amha, la zone la plus dangereuse, et ayant le plus de chances de se produire (mettons les zombies de côté) est bien représentée par toutes les étapes intermédiaires entre
- Tout est OK, je pars travailler et reviens ce soir comme prévu, avec un petit gueuleton chez les Dupond.
et
- Mon dieu, les zombies sont dans le jardin, je reste chez moi, désinfecte mon paillasson à la javel, et tire sur tout ce qui passe la porte !
Où se trouve le plus grand risque de contamination ?
C'est bien entre les deux zones, pour lesquelles le citoyen lambda est complètement bloqué puisque :
- il a besoin de son salaire, donc de son travail. Appliquer la mesure "confinement" expose statistiquement plus à un licenciement pur et simple qu'à une protection pandémique. Rappelons nous la panique générée par la grippe H1N1. Ceux qui auraient fui sans donner de nouvelles dans leur BAD toute équipée auraient-ils eu gain de cause ? [...]
Bien que je voyage très souvent dans des pays touchés par des fléaux (peste, fièvre jaune, rage, grippe HxNx, etc), et sois régulièrement au contact de populations à très faible niveau de vie, je n'ai pour l'instant pas été gravement malade. Donc je pense que les quelques conseils évoqués dans notre topic ont une valeur réelle.
Rammstein a écrit:
Enfin, quid de ce que l'on appelle en stratégie militaire les "attaques indirectes", genre largages massifs de doryphores sur l'Irlande pour affamer sa population en détruisant ses cultures de patates ? Je caricature, mais cet exemple imaginaire constituerait de facto une attaque biologique indirecte... Les épandages massifs d'agent orange sur le Vietnam par les US dans les années 60-70 sont sans doute une illustration plus pertinente de ce concept.
En gros la tactique de la terre brûlée façon agent biologique ?
J'ai reparcouru le livre, il me semble que la seule allusion soit dans la phrase que j'ai relevée plus haut :
Les agents du risque biologique susceptibles d'être utilisés un but militaire ou terroriste pour provoquer des dommages chez l'homme, les animaux domestiques ou les cultures doivent disposer de différentes "qualités" :
Sinon, merci pour vos encouragements, si mes review vous ont apporté quelques points de réflexion, alors je n'ai pas passé plusieurs heures de lecture, de recherche et d'écriture en vain
victor81 a écrit:oui,super travail !! du coup, c'est vraiment pas a conseiller, meme pour vulgariser .
psg viendra t il sur le forum defendre son beefsteack? il me semble qu'il avait un compte, non?
Il a un compte et un droit de réponse, bien entendu
Mais je pense que PSG aura également à défendre son steak vis à vis des auteurs de "Les risques NRBC, savoir pour agir".
Je serais curieux d'avoir l'avis du responsable actuel de la cellule NRBC du GIGN vis à vis de son ancien homologue car, au final, ma review est assez sévère....victor81 a écrit:
et en plus avec l'appuie d'un co-auteur qui ne dit pas son nom ( vise la credibilité!).
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Sacré boulot Tarso!
Tu te rends compte du nombre de crises d'apoplexies ou cardiaques que tu risque d'engendrer sur toutes personnes ayant un minimum de formation
en bio en ayant posté leurs propos?
Leur tentative maladroite et approximative de vulgarisation me fait penser au crédo de feu mon professeur de Biologie en D', mr Carbone(si,si):
"Rigueur et précision"
Tu te rends compte du nombre de crises d'apoplexies ou cardiaques que tu risque d'engendrer sur toutes personnes ayant un minimum de formation
en bio en ayant posté leurs propos?
Leur tentative maladroite et approximative de vulgarisation me fait penser au crédo de feu mon professeur de Biologie en D', mr Carbone(si,si):
"Rigueur et précision"
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
PSG a un compte sur ce forum ?
Au vu de ce que nous présente Tarsonis, j'espère qu'il utilisera son droit de réponse pour s'expliquer.
Je n'avais déjà pas été complètement emballé après avoir lu le bouquin, n'ayant pas appris grand chose d'utile, maintenant j'en suis à regretter de l'avoir acheté.
Au vu de ce que nous présente Tarsonis, j'espère qu'il utilisera son droit de réponse pour s'expliquer.
Je n'avais déjà pas été complètement emballé après avoir lu le bouquin, n'ayant pas appris grand chose d'utile, maintenant j'en suis à regretter de l'avoir acheté.
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Jeff01- Membre
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
PSG a EU un compte ici , pas longtemps d'ailleurs ...
C'est pas faux de refaire un livre sur les risques divers et variés , PSG a de la visibilité aujourd'hui , plus que Xavier Montauban, ce qui est dommage c'est les erreurs et le pompage sans citer les sources.
Il veut faire vite , trop vite, pour surfer sur le succès de son premier ouvrage . Business as usual !
A sa place j'embrayerai sur comment survivre aux chutes de météorites , à sa belle mère , aux compteurs Linky etc ....
Y'a de la matière
en tout cas "good job" Tarsonis
C'est pas faux de refaire un livre sur les risques divers et variés , PSG a de la visibilité aujourd'hui , plus que Xavier Montauban, ce qui est dommage c'est les erreurs et le pompage sans citer les sources.
Il veut faire vite , trop vite, pour surfer sur le succès de son premier ouvrage . Business as usual !
A sa place j'embrayerai sur comment survivre aux chutes de météorites , à sa belle mère , aux compteurs Linky etc ....
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en tout cas "good job" Tarsonis
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Cela aussi passera
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Ma première impression a été de trouver le bouquin très pro dans sa présentation, et mon sentiment initial a été positif dans sa globalité.
Dans sa globalité seulement, car je n'ai pas trouvé la rédaction homogène, et j'aurais bien voulu qu'on distingue les écrits de Cris MILLENIUM, et ceux de P.S.G.
Même si, j'ai cru reconnaître qui avait écrit quoi...il y a des passages du bouquin "brodés" où j'ai tout de suite remarqué des inexactitudes dans pas mal de termes,
et puis, parfois des phrases alambiquées qui disaient tout et son contraire. Mais également, une part de plagiat propre à San Giorio...
Je voulais un ouvrage qui soit une alternative aux supports pédagogiques institutionnels, parfois très lourds, et souvent, tout aussi imprécis !
Je n'ai pas de formation scientifique à la base, et ce qui est enseigné dans nos contenus de formation est très sommaire et simpliste. Le but est de former des primo-intervenants
qui, sur le lieu de l'incident pourront identifier le type de sinistre, et donner le bon dignostique, ce qui conditionnera le succès ou l'échec de l'intervention.
C'est un apprentissage des protocoles, et des conduites à tenir, sous formes de fiches réflexes. La formation compile les gestes à adopter, les procédures radios,
les moyens d'identitfier les produits impliqués, l'identification des différents intervenants et collaborateurs, les différents périmètres, et zonages, et les types de dispositfs. Et pour finir, le protocole d'enfilage en binôme de la tenue, avec un parcours de stress.
J'ai eu un enseignement un peu plus poussé, mais guère plus...Tout le reste, ce sont des connaissances que j'ai acquis par curiosité, et par volonté d'être crédible.
Mon "coming-out survivaliste" s'est effectué à ce moment-là, j'ai suivi cette formation avec de nombreux collègues qui avaient les mêmes centres d'intérêt que moi !
La particularité de cette formation de "personne-ressource", est qu'elle aborde le côté "explosifs" (NRBC-e) avec une intervention très intéressante des démineurs (Labo P.P).
J'ai eu la chance de participer aux entrainements interministériels des EMS Saumur, et d'effectuer des exercices grandeur natures avec tous les acteurs d'un tel évènement.
Gageons que le rôle des forces de police est minime, il ne se résume qu'à organiser l'évacuation, gérer les mouvements de foule, et retablir l'ordre public, en cas de franchissement des divers zones.
La FIPN a elle, désormais, avec les nouvelles doctrines un rôle plus important, mais elle ne nécessite pas une connaissance de la matière NRBC, c'est juste une adaptation tactique et technique, au milieu d'intervention,
et au matériel de protection individuelle.
Donc, pour conclure, P.S.G a voulu faire un best seller, le but étant de vulgarisé la matière, en vain...Les questions sont toujours en suspend, je te l'accorde !
Dans sa globalité seulement, car je n'ai pas trouvé la rédaction homogène, et j'aurais bien voulu qu'on distingue les écrits de Cris MILLENIUM, et ceux de P.S.G.
Même si, j'ai cru reconnaître qui avait écrit quoi...il y a des passages du bouquin "brodés" où j'ai tout de suite remarqué des inexactitudes dans pas mal de termes,
et puis, parfois des phrases alambiquées qui disaient tout et son contraire. Mais également, une part de plagiat propre à San Giorio...
Je voulais un ouvrage qui soit une alternative aux supports pédagogiques institutionnels, parfois très lourds, et souvent, tout aussi imprécis !
Je n'ai pas de formation scientifique à la base, et ce qui est enseigné dans nos contenus de formation est très sommaire et simpliste. Le but est de former des primo-intervenants
qui, sur le lieu de l'incident pourront identifier le type de sinistre, et donner le bon dignostique, ce qui conditionnera le succès ou l'échec de l'intervention.
C'est un apprentissage des protocoles, et des conduites à tenir, sous formes de fiches réflexes. La formation compile les gestes à adopter, les procédures radios,
les moyens d'identitfier les produits impliqués, l'identification des différents intervenants et collaborateurs, les différents périmètres, et zonages, et les types de dispositfs. Et pour finir, le protocole d'enfilage en binôme de la tenue, avec un parcours de stress.
J'ai eu un enseignement un peu plus poussé, mais guère plus...Tout le reste, ce sont des connaissances que j'ai acquis par curiosité, et par volonté d'être crédible.
Mon "coming-out survivaliste" s'est effectué à ce moment-là, j'ai suivi cette formation avec de nombreux collègues qui avaient les mêmes centres d'intérêt que moi !
La particularité de cette formation de "personne-ressource", est qu'elle aborde le côté "explosifs" (NRBC-e) avec une intervention très intéressante des démineurs (Labo P.P).
J'ai eu la chance de participer aux entrainements interministériels des EMS Saumur, et d'effectuer des exercices grandeur natures avec tous les acteurs d'un tel évènement.
Gageons que le rôle des forces de police est minime, il ne se résume qu'à organiser l'évacuation, gérer les mouvements de foule, et retablir l'ordre public, en cas de franchissement des divers zones.
La FIPN a elle, désormais, avec les nouvelles doctrines un rôle plus important, mais elle ne nécessite pas une connaissance de la matière NRBC, c'est juste une adaptation tactique et technique, au milieu d'intervention,
et au matériel de protection individuelle.
Donc, pour conclure, P.S.G a voulu faire un best seller, le but étant de vulgarisé la matière, en vain...Les questions sont toujours en suspend, je te l'accorde !
Atyla76- Membre
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
J'ajoute qu'à la place des passages imaginaires, j'aurais préféré des passages illustrés, avec des photos des lésions occasionnées par exemple, ou des différentes parties d'une centrale, avec des clichés récents. Pour avoir très récemment visité un site nucléaire, c'est assez impressionnant
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Atyla76- Membre
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Phil a écrit:Merci Tarsonis pour cette superbe review! (et du temps pris pour la faire!)
E. Coli, mais elle peut être également pathogène. Soit parce qu'elle ne se retrouve pas au bon endroit dans l'organisme(première espèce bactérienne retrouvée dans les infections urinaires), soit parce qu'on parle de souches particulières comme O157/H7 pouvant provoquer des syndromes hémorragiques (scandales de viandes contaminées par de la matière fécale).
Merci Tarsonis pour ce retour critique constructif et édifiant !
Il va falloir que je relise plusieurs fois pour bien comprendre
Merci Phil pour la précision.
Les viandes contaminées par de la matière fécale n'ont malheureusement pas fait suffisamment scandale. Il paraitrait que cela arrive plus souvent de nos jours... J'ai une personne de ma famille proche qui en est morte en moins de 24h, aussi je suis sensible à ce sujet. Nous n'avons appris qu'une dizaine de jours plus tard avec le résultat des analyses l'implication de E. Coli.
Griffon- Membre Premium
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Salut !
D'ailleurs, PSG nous livre régulièrement des perles quand il se lance dans un sujet scientifique. Je vous laisse retrouver la "luminescence très forte qui brûle la rétine" lors d'un champignon atomique dans l'une de ses dernières vidéos.
Il a un compte mais n'a posté qu'un seul message à l'époque pour présenter son premier livre avec moult liens... Recadré gentiment en l'invitant à se présenter plutôt que vendre. Mais il n'est pas revenu...
Il est encore temps de le revendre avant que les reviews "sérieusement" critiques aient un plus large audimat. Au vu des 25 commentaires clients actuels sur Amazon, tu as tes chances
Pour la mise en parallèle, je bouquine celui de Davide Manise en ce moment, c'est l'exemple même du diamétralement opposé. J'en ferai une petite review quand je l'aurai fini.
Merci Atyla76 d'avoir réagi aussi vite à ma question.
Au final j'ai une interrogation en suspens : vu que quasiment tout le "contenu" de la partie sur le Risque Biologique me semble repompée du bouquin de Xavier Montauban, pourquoi il n'en a pas été de même pour la partie sur le Risque Radiologique et Nucléaire ?
Quitte à copier ouvertement sans sourcer, autant aller jusqu'au bout sachant que la partie Nuke a de grosses lacunes à mon goût, et que "NRBC savoir pour agir" les comble largement !
J'ai une théorie assez simple : la partie Biologique est accessible en ligne depuis le site web de l'éditeur ici : http://www.xmsa.fr/web/b/bsom.htm (Page de Garde pour la structure), tandis que la page sur les Risques nucléaires et radiologiques n'existe plus depuis 2010 (les archives du Net nous donnent une version encore active en 2008).
Du coup je pense que PSG aurait repris uniquement la source internet et non le livre.
Aurais-tu une idée des parties potentiellement rédigées par "Cris Millenium" ?
Par curiosité, est-ce qu'il s'agit d'une formation spécifiquement dispensée dans le cadre d'un service de police ou bien à plus large échelle avec d'autres équipes ?
A vrai dire j'en ai eu aussi. Je tolère largement qu'un journaliste fasse une erreur d'interprétation, de prononciation ou confonde des notions; il ne peut être expert dans absolument tous les domaines qu'il chronique, mais pas pour une personne qui se revendique conférencier dans la thématique et qui se fait aider d'un professionnel.troisgriffes a écrit:
Tu te rends compte du nombre de crises d'apoplexies ou cardiaques que tu risque d'engendrer sur toutes personnes ayant un minimum de formation
en bio en ayant posté leurs propos?
D'ailleurs, PSG nous livre régulièrement des perles quand il se lance dans un sujet scientifique. Je vous laisse retrouver la "luminescence très forte qui brûle la rétine" lors d'un champignon atomique dans l'une de ses dernières vidéos.
Jeff01 a écrit:PSG a un compte sur ce forum ?
Au vu de ce que nous présente Tarsonis, j'espère qu'il utilisera son droit de réponse pour s'expliquer.
Il a un compte mais n'a posté qu'un seul message à l'époque pour présenter son premier livre avec moult liens... Recadré gentiment en l'invitant à se présenter plutôt que vendre. Mais il n'est pas revenu...
Je n'avais déjà pas été complètement emballé après avoir lu le bouquin, n'ayant pas appris grand chose d'utile, maintenant j'en suis à regretter de l'avoir acheté.
Il est encore temps de le revendre avant que les reviews "sérieusement" critiques aient un plus large audimat. Au vu des 25 commentaires clients actuels sur Amazon, tu as tes chances
serilynpayne a écrit:
C'est pas faux de refaire un livre sur les risques divers et variés , PSG a de la visibilité aujourd'hui , plus que Xavier Montauban, ce qui est dommage c'est les erreurs et le pompage sans citer les sources.
Il veut faire vite , trop vite, pour surfer sur le succès de son premier ouvrage . Business as usual !
A sa place j'embrayerai sur comment survivre aux chutes de météorites , à sa belle mère , aux compteurs Linky etc ....
Y'a de la matière
Pour la mise en parallèle, je bouquine celui de Davide Manise en ce moment, c'est l'exemple même du diamétralement opposé. J'en ferai une petite review quand je l'aurai fini.
Merci Atyla76 d'avoir réagi aussi vite à ma question.
Atyla76 a écrit:
Dans sa globalité seulement, car je n'ai pas trouvé la rédaction homogène, et j'aurais bien voulu qu'on distingue les écrits de Cris MILLENIUM, et ceux de P.S.G.
Même si, j'ai cru reconnaître qui avait écrit quoi...il y a des passages du bouquin "brodés" où j'ai tout de suite remarqué des inexactitudes dans pas mal de termes, et puis, parfois des phrases alambiquées qui disaient tout et son contraire. Mais également, une part de plagiat propre à San Giorio...
Au final j'ai une interrogation en suspens : vu que quasiment tout le "contenu" de la partie sur le Risque Biologique me semble repompée du bouquin de Xavier Montauban, pourquoi il n'en a pas été de même pour la partie sur le Risque Radiologique et Nucléaire ?
Quitte à copier ouvertement sans sourcer, autant aller jusqu'au bout sachant que la partie Nuke a de grosses lacunes à mon goût, et que "NRBC savoir pour agir" les comble largement !
J'ai une théorie assez simple : la partie Biologique est accessible en ligne depuis le site web de l'éditeur ici : http://www.xmsa.fr/web/b/bsom.htm (Page de Garde pour la structure), tandis que la page sur les Risques nucléaires et radiologiques n'existe plus depuis 2010 (les archives du Net nous donnent une version encore active en 2008).
Du coup je pense que PSG aurait repris uniquement la source internet et non le livre.
Aurais-tu une idée des parties potentiellement rédigées par "Cris Millenium" ?
Merci pour ton retour !Je voulais un ouvrage qui soit une alternative aux supports pédagogiques institutionnels, parfois très lourds, et souvent, tout aussi imprécis !
Je n'ai pas de formation scientifique à la base, et ce qui est enseigné dans nos contenus de formation est très sommaire et simpliste. Le but est de former des primo-intervenants qui, sur le lieu de l'incident pourront identifier le type de sinistre, et donner le bon dignostique, ce qui conditionnera le succès ou l'échec de l'intervention.
C'est un apprentissage des protocoles, et des conduites à tenir, sous formes de fiches réflexes. La formation compile les gestes à adopter, les procédures radios, les moyens d'identitfier les produits impliqués, l'identification des différents intervenants et collaborateurs, les différents périmètres, et zonages, et les types de dispositfs. Et pour finir, le protocole d'enfilage en binôme de la tenue, avec un parcours de stress.
Par curiosité, est-ce qu'il s'agit d'une formation spécifiquement dispensée dans le cadre d'un service de police ou bien à plus large échelle avec d'autres équipes ?
Il y a amha de nombreux sujets du forum qui attentent ta pierre...ou que tu les créesLa particularité de cette formation de "personne-ressource", est qu'elle aborde le côté "explosifs" (NRBC-e) avec une intervention très intéressante des démineurs (Labo P.P).
J'ai eu la chance de participer aux entrainements interministériels des EMS Saumur, et d'effectuer des exercices grandeur natures avec tous les acteurs d'un tel évènement.
Merci, et aucun souci pour préciser des passages car j'ai trouvé ma review relativement longue au final; plusieurs paragraphes ont été retirésGriffon a écrit:Merci Tarsonis pour ce retour critique constructif et édifiant !
Il va falloir que je relise plusieurs fois pour bien comprendre
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NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Merci Atyla76 d'avoir réagi aussi vite à ma question.
Par curiosité, est-ce qu'il s'agit d'une formation spécifiquement dispensée dans le cadre d'un service de police ou bien à plus large échelle avec d'autres équipes ?
En fait, j'étais affecté sur Paris, dans les années 2000, dans les unités qui étaient engagées sur les missions PIRATOX, PIRATOME et BIOTOX...Puis, j'ai bossé brièvement dans la cellule pédagogique qui avait en charge les formations NRBC. Déjà, à l'époque, il était question que j'aille former les fonctionnaires sur site, par soucis d'économies ( déjà ! ).
J'ai quitté Paris, à l'époque, guidé peut-être par des instincts de préservation...
A ma demande, j'ai été rapidement muté en province. Dans une région où il y a énormément de sites SEVESO. A mon arrivée, j'ai été affecté dans l'unité primo-intervenante sur ce type d'évènements. Il y a quelques années, j'ai pris la place vacante du référent, à son départ à la retraite.
Pour répondre à ta question, localement, presque tout le personnel est formé, à part les services d'investigation. De plus, nous avons le renfort d'une compagnie républicaine de sécurité qui est également formée. Mais, nous sommes encore à la ramasse, parce qu'il n'y a pas d'harmonisation des techniques, et de dotation homogène des matériels. J'ai voulu plusieurs fois, assister à des entrainements, chez nos amis pompiers ou gendarmes, et ma hiérarchie m'a mis pas mal de bâtons dans les roues...Mais chuuuut, j'y suis allé en observateur, sur mes congés
Heureusement, depuis 3 ans, nous faisons des entrainements interministériels, certes, ça n'est pas la panacée, et un entrainement par an, c'est trop peu...Mais, ça a le mérite d'exister !
La particularité de cette formation de "personne-ressource", est qu'elle aborde le côté "explosifs" (NRBC-e) avec une intervention très intéressante des démineurs (Labo P.P).
J'ai eu la chance de participer aux entrainements interministériels des EMS Saumur, et d'effectuer des exercices grandeur natures avec tous les acteurs d'un tel évènement.
J'ai postuler plusieurs années de suite au déminage de la Sécurité Civile, car la matière m'intéresse beaucoup, et je bosse souvent avec eux. Mais, eux aussi connaissent des suppressions de postes, et des fermetures de Centres comme jamais.
Je ferais en sorte de partager pas mal de connaissances avec vous, sans trahir le secret professionnel...
D'ailleurs, je peux en parler (il y a eu un article dans le journal), nous avons fait un exercice "tuerie de masse", cette semaine, sur un site pétrochimique ( le plus grand d'Europe) . Et bien, je vous laisse imaginer le scénario catastrophe sur place !
Atyla76- Membre
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Re: NRBC : Survivre aux évènements nucléaires, radiologiques, biologiques et chimique Piero San Giorgio
Merci Atyla pour toutes ces précisions ! Nous avons de la chance de bénéficier sur ce forum de ton expérience
Assez curieusement le bouquin n'en parle pas du tout à l'usage du particulier en préférant ne parler que de l’aspersion à la javel, et en classant tout le reste "à l'usage des professionnels" sans vraiment préciser.
Pourtant, pour le particulier, ce serait amha une solution d'urgence très pratique car ce composé est en vente libre. Il a excessivement peu d'effets secondaires (la fiche sécurité est quasiment vide), est "facile" d'usage, léger, et se montre très stable dans le temps...en gros tout l'inverse de la javel.
Je comprendrais s'il y avait une consigne spécifiant son abandon, mais là je suis perplexe.
Même si les instructions sont à peu près claires, je vois mal un de mes beauf vider un berlingot dans un pulvérisateur en urgence et asperger ses gamins à la javel, avec un risque d'erreur de dilution ou de projection dans les yeux....plutôt qu'un simple passage de poudre en première intention.
Comme je suis en train de rédiger ma critique de la partie "Risque Chimique" et "Comment réagir et se protéger" pourrais-tu me dire si dans le cadre de tes entraînements vous utilisez encore la terre de foulon ? C'est toujours d'actualité dans les CHU; de votre côté j'imagine que c'est conditionné avec le gant applicateur.Atyla76 a écrit:
Pour répondre à ta question, localement, presque tout le personnel est formé, à part les services d'investigation. De plus, nous avons le renfort d'une compagnie républicaine de sécurité qui est également formée. Mais, nous sommes encore à la ramasse, parce qu'il n'y a pas d'harmonisation des techniques, et de dotation homogène des matériels. J'ai voulu plusieurs fois, assister à des entrainements, chez nos amis pompiers ou gendarmes, et ma hiérarchie m'a mis pas mal de bâtons dans les roues...Mais chuuuut, j'y suis allé en observateur, sur mes congés
Assez curieusement le bouquin n'en parle pas du tout à l'usage du particulier en préférant ne parler que de l’aspersion à la javel, et en classant tout le reste "à l'usage des professionnels" sans vraiment préciser.
Pourtant, pour le particulier, ce serait amha une solution d'urgence très pratique car ce composé est en vente libre. Il a excessivement peu d'effets secondaires (la fiche sécurité est quasiment vide), est "facile" d'usage, léger, et se montre très stable dans le temps...en gros tout l'inverse de la javel.
Je comprendrais s'il y avait une consigne spécifiant son abandon, mais là je suis perplexe.
Même si les instructions sont à peu près claires, je vois mal un de mes beauf vider un berlingot dans un pulvérisateur en urgence et asperger ses gamins à la javel, avec un risque d'erreur de dilution ou de projection dans les yeux....plutôt qu'un simple passage de poudre en première intention.
Je t'envoie un MP
J'ai postuler plusieurs années de suite au déminage de la Sécurité Civile, car la matière m'intéresse beaucoup, et je bosse souvent avec eux. Mais, eux aussi connaissent des suppressions de postes, et des fermetures de Centres comme jamais.
Je ferais en sorte de partager pas mal de connaissances avec vous, sans trahir le secret professionnel...
Ta revue est la bienvenue
D'ailleurs, je peux en parler (il y a eu un article dans le journal), nous avons fait un exercice "tuerie de masse", cette semaine, sur un site pétrochimique ( le plus grand d'Europe) . Et bien, je vous laisse imaginer le scénario catastrophe sur place !
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