Combien de temps peut-on survivre seul dans un supermarché?

C'est dommage de faire autant d'approximations en si peu de messages. Pour n'en relever que quelques-unes :
- les conserves et la cuisson qui détruisent les vitamines, c'est vite dit. Suivant la rapidité de la stérilisation, et compte tenu du fait qu'elle se fait en l'absence presque totale d'oxygène, il peut y avoir pas mal de vitamines qui subsistent dans des conserves. Le mythe "la chaleur détruit les vitamines" date d'une époque où l'on faisait cuire une soupe 4 heures au coin du feu (c'est à dire chaleur prolongée et contact avec l'oxygène de l'aor). Sur le sujet de la destruction ou non des vitamines par les méthodes modernes d'appertisation industrielle, il faut regarder les vrais faits, et ne pas se contenter d'approximations et de généralités.

- pour ce qui est des carences en vitamines, le bon docteur qui fait l'étude cite bien la choucroute. Tu n'es pas sans savoir que la choucroute est une excellente source de vitamine C, et qu'elle a protégé les marins du scorbut dans les voyages au long cours. Par ailleurs, dans un supermarché, on trouve aussi aujourd'hui des boîtes de pilule de vitamines, des jus de fruits et de légumes en conserve longue durée (dont du jus de citron)...

- le botulisme ne dépend pas de la durée de garde de la conserve (sauf si la conserve est tellement vieille que son étanchéité à l'air a disparu). Si la conserve était initialement contaminée par le botulisme, et que la stérilisation était insuffisante, elle va développer de la toxine botulique à dose mortelle en quelques jours seulement. Si au contraire elle a été bien stérilisé, elle ne développera pas de toxine botulique, ni en quelques jours, ni en quelques années.

Les cas de botulisme avec des produits du commerce sont quasiment tous :
- soit des produits artisanaux, insuffisamment stérilisés
- soit des produits conservés autrement que par appertisation : charcuterie, produits de la mer conservés au sel ou à l'huile, etc.
En réalité, ne manger que des conserves du commerce peut conduire à quelques déséquilibres alimentaires, mais pas au botulisme.

Sujet scindé vers [Livre] À ouvrir en cas d’apocalypse, Lewis Dartnell, review & critique