[Crise économique] (2)
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Re: [Crise économique] (2)
Sinon la Chine vit trés bien avec une inflation de presque 6 % annuelle et s'en porte bien.
Je ne sait pas si c'est une comparaison où pas, mais la façon de vivre des Chinois et trés différente de celle des européens ce qui fait que ces pas un bon exemple de considéré que la chine se porte bien avec 6% d'inflation et que se soit pareil pour l'Europe ou les States.
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Je suit comme le scorpion, je chasse tranquille, je fuit le danger, mais faut pas me marché dessus car je pique.
Que le meilleur de votre passé soit le pire de votre avenir !
Présentation BAROUD
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Crise économique [2]
(Une analyse claire et simple sur le K2(gros)KK actuel des banques pour qui n'a pas envie de se prendre la tête avec des trucs trop techniques).
(La comparaison du début d'article entre les dinosaures et les banques "trop grosses pour se planter" (bancosaures) est un peu foireuse, je vous l'épargne).
Pascal Roussel : “La fin des bancosaures”
[...]
C’est que le bancosaure est lui aussi un animal fragile avec un grave point faible, sa survie dépend essentiellement d’une seule et unique chose : la confiance.
Comme tous les animaux, le bancosaure grandit avec le temps. Au début de sa vie, il accepte les dépôts des épargnants. Il veille à ce que les montants des comptes à vue des épargnants restent plus faibles que ceux des comptes à terme. Il sélectionne soigneusement les clients auxquels il prête l’argent des épargnants et investit sa trésorerie dans des actifs sans risques. Mais au fur et à mesure de sa croissance, le bancosaure prend de l’assurance. Il emprunte sur les marchés, d’abord à long terme et puis à court terme. Convaincu qu’il est devenu tellement indispensable à l’économie de son pays et qu’il détient l’épargne de tant d’électeurs, il est certain de pouvoir compter sur l’aide de l’Etat en cas de difficultés. Alors il prend des risques et devient de plus en plus dépendant de l’emprunt à court terme. C’est ainsi qu’il doit constamment renouveler ses dettes à court terme. Dans le jargon technique on dit que sa gestion actif-passif devient de plus en plus préoccupante.
La fin du bancosaure est pratiquement toujours la même : il perd la confiance de ses créanciers. Pour éviter sa faillite pure et simple, les autorités utilisent différentes techniques :
- La nationalisation comme ce fut par exemple le cas avec Northern Rock au Royaume-Uni en 2008, après 158 années d’existence.
- L’absorption par un bancosaure plus gros. Technique utilisée en Belgique avec Fortis en 2008 et largement utilisée en Espagne ces derniers mois. Le risque étant alors que le bancosaure absorbeur ne soit contaminé par son hôte. C’est précisément ce qui est en train de se produire avec Bank of America, le plus gros bancosaure américain qui glisse inexorablement vers la faillite depuis qu’il a repris en 2008, Countrywide spécialisé dans le subprime…
- La fusion de deux bancosaures malades. Technique utilisée en Grèce récemment. Non pas que cette fusion donne naissance à un bancosaure sain mais le nouveau bancosaure résultant de cette fusion apparaît alors comme tellement important que sa survie justifie toutes les interventions publiques même les plus extrêmes.
Actuellement les Etats sont tellement endettés après avoir massivement aidé les bancosaures lors de la première vague de la crise en 2008 qu’ils seront incapables de pouvoir faire quoi que ce soit dans les prochains mois. Il faut donc se préparer à des mesures inédites comme la mise sous tutelle d’un bancosaure par sa banque centrale. Mais à ce stade nous plongeons vers l’inconnu.
Afin d’illustrer le propos, prenons quelques chiffres extraits d’un bilan consolidé au 30 juin 2011 d’un très gros bancosaure français qui a récemment défrayé la chronique.
Ces chiffres représentent bien ceux de l’ensemble des gros bancosaures et sont en milliards d’euros.
Total de bilan : 1 158
Capitaux propres : 52
Soit 22 fois moins ! Un ratio qui semblerait catastrophique pour n’importe quelle autre société mais néanmoins « classique » pour un bancosaure.
Observons à présent les dettes à court terme : celles envers les autres bancosaures et celles envers les clients.
A) Dettes à court terme envers les autres bancosaures : 40
Soit quasiment l’équivalent de ses capitaux propres. A ce stade on comprend immédiatement ce qui effraye particulièrement ce bancosaure français : si les autres bancosaures commencent à douter et refusent de « rouler » ces 40 milliards d’euros, il risque la mort avant même que le premier épargnant n’ait tenté de retirer son épargne. C’est exactement là que réside le risque majeur pour ce bancosaure. Contrairement à l’idée générale, le premier danger n’est pas que les clients ne se ruent pour vider leurs comptes à vue. Ces épargnants arriveront déjà trop tard car les autres bancosaures auront retiré leur argent bien avant que ces épargnants ne s’aperçoivent du moindre problème.
B) Dettes à court terme envers la clientèle : 200
Soit pour le dire simplement il s’agit de l’argent que le client imagine pouvoir retirer à tout moment.
Observons ensuite de quoi dispose ce bancosaure en imaginant qu’il va pouvoir liquider tranquillement tout son portefeuille dans un marché serein :
Caisse, Banques centrale et actifs financiers disponibles à la vente : 156
On comprend qu’il s’agit là d’un montant plus qu’idéal car si ce bancosaure devait être en difficulté, les répercussions sur la bourse seraient dramatiques et il serait bien incapable de pouvoir obtenir ce montant qui est de toute façon très largement inférieur à ses dettes à court terme ( 156 < 200+40).
Retenons donc que ces bancosaures, que le lecteur aura bien évidement identifié comme des banques « trop grandes pour faire faillites » sont particulièrement vulnérables à une perte de confiance de la part des autres banques. Les banques sont cruellement dépendantes les unes des autres et peuvent se retrouver en difficulté bien plus rapidement que ne peut l’imaginer l’homme de la rue. Je crains d’ailleurs fortement que nous allons devoir l’expérimenter dans les prochaines semaines.
Eurasianfinance.com
(La comparaison du début d'article entre les dinosaures et les banques "trop grosses pour se planter" (bancosaures) est un peu foireuse, je vous l'épargne).
Pascal Roussel : “La fin des bancosaures”
[...]
C’est que le bancosaure est lui aussi un animal fragile avec un grave point faible, sa survie dépend essentiellement d’une seule et unique chose : la confiance.
Comme tous les animaux, le bancosaure grandit avec le temps. Au début de sa vie, il accepte les dépôts des épargnants. Il veille à ce que les montants des comptes à vue des épargnants restent plus faibles que ceux des comptes à terme. Il sélectionne soigneusement les clients auxquels il prête l’argent des épargnants et investit sa trésorerie dans des actifs sans risques. Mais au fur et à mesure de sa croissance, le bancosaure prend de l’assurance. Il emprunte sur les marchés, d’abord à long terme et puis à court terme. Convaincu qu’il est devenu tellement indispensable à l’économie de son pays et qu’il détient l’épargne de tant d’électeurs, il est certain de pouvoir compter sur l’aide de l’Etat en cas de difficultés. Alors il prend des risques et devient de plus en plus dépendant de l’emprunt à court terme. C’est ainsi qu’il doit constamment renouveler ses dettes à court terme. Dans le jargon technique on dit que sa gestion actif-passif devient de plus en plus préoccupante.
La fin du bancosaure est pratiquement toujours la même : il perd la confiance de ses créanciers. Pour éviter sa faillite pure et simple, les autorités utilisent différentes techniques :
- La nationalisation comme ce fut par exemple le cas avec Northern Rock au Royaume-Uni en 2008, après 158 années d’existence.
- L’absorption par un bancosaure plus gros. Technique utilisée en Belgique avec Fortis en 2008 et largement utilisée en Espagne ces derniers mois. Le risque étant alors que le bancosaure absorbeur ne soit contaminé par son hôte. C’est précisément ce qui est en train de se produire avec Bank of America, le plus gros bancosaure américain qui glisse inexorablement vers la faillite depuis qu’il a repris en 2008, Countrywide spécialisé dans le subprime…
- La fusion de deux bancosaures malades. Technique utilisée en Grèce récemment. Non pas que cette fusion donne naissance à un bancosaure sain mais le nouveau bancosaure résultant de cette fusion apparaît alors comme tellement important que sa survie justifie toutes les interventions publiques même les plus extrêmes.
Actuellement les Etats sont tellement endettés après avoir massivement aidé les bancosaures lors de la première vague de la crise en 2008 qu’ils seront incapables de pouvoir faire quoi que ce soit dans les prochains mois. Il faut donc se préparer à des mesures inédites comme la mise sous tutelle d’un bancosaure par sa banque centrale. Mais à ce stade nous plongeons vers l’inconnu.
Afin d’illustrer le propos, prenons quelques chiffres extraits d’un bilan consolidé au 30 juin 2011 d’un très gros bancosaure français qui a récemment défrayé la chronique.
Ces chiffres représentent bien ceux de l’ensemble des gros bancosaures et sont en milliards d’euros.
Total de bilan : 1 158
Capitaux propres : 52
Soit 22 fois moins ! Un ratio qui semblerait catastrophique pour n’importe quelle autre société mais néanmoins « classique » pour un bancosaure.
Observons à présent les dettes à court terme : celles envers les autres bancosaures et celles envers les clients.
A) Dettes à court terme envers les autres bancosaures : 40
Soit quasiment l’équivalent de ses capitaux propres. A ce stade on comprend immédiatement ce qui effraye particulièrement ce bancosaure français : si les autres bancosaures commencent à douter et refusent de « rouler » ces 40 milliards d’euros, il risque la mort avant même que le premier épargnant n’ait tenté de retirer son épargne. C’est exactement là que réside le risque majeur pour ce bancosaure. Contrairement à l’idée générale, le premier danger n’est pas que les clients ne se ruent pour vider leurs comptes à vue. Ces épargnants arriveront déjà trop tard car les autres bancosaures auront retiré leur argent bien avant que ces épargnants ne s’aperçoivent du moindre problème.
B) Dettes à court terme envers la clientèle : 200
Soit pour le dire simplement il s’agit de l’argent que le client imagine pouvoir retirer à tout moment.
Observons ensuite de quoi dispose ce bancosaure en imaginant qu’il va pouvoir liquider tranquillement tout son portefeuille dans un marché serein :
Caisse, Banques centrale et actifs financiers disponibles à la vente : 156
On comprend qu’il s’agit là d’un montant plus qu’idéal car si ce bancosaure devait être en difficulté, les répercussions sur la bourse seraient dramatiques et il serait bien incapable de pouvoir obtenir ce montant qui est de toute façon très largement inférieur à ses dettes à court terme ( 156 < 200+40).
Retenons donc que ces bancosaures, que le lecteur aura bien évidement identifié comme des banques « trop grandes pour faire faillites » sont particulièrement vulnérables à une perte de confiance de la part des autres banques. Les banques sont cruellement dépendantes les unes des autres et peuvent se retrouver en difficulté bien plus rapidement que ne peut l’imaginer l’homme de la rue. Je crains d’ailleurs fortement que nous allons devoir l’expérimenter dans les prochaines semaines.
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Belenos- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
Ouaip, et donc si cette banque perd plus de 52 milliards d'euros sur l'argent qu'elle gère, elle fait faillite, car elle n'aura pas assez de capitaux propres pour éponger. Cela peut sembler beaucoup mais ça ne représente que 4,5% de son bilan (52€ / 1158€).Belenos a écrit:
Afin d’illustrer le propos, prenons quelques chiffres extraits d’un bilan consolidé au 30 juin 2011 d’un très gros bancosaure français qui a récemment défrayé la chronique.
Ces chiffres représentent bien ceux de l’ensemble des gros bancosaures et sont en milliards d’euros.
Total de bilan : 1 158
Capitaux propres : 52
Soit 22 fois moins ! Un ratio qui semblerait catastrophique pour n’importe quelle autre société mais néanmoins « classique » pour un bancosaure.
Cette situation peut sembler risquée, et pourtant il y a pire. A titre de comparaison, au 31 décembre 2010, la Banque Postale a un levier de 36 (capitaux propres de 4.8 milliards €, pour un bilan de 173 milliards €).
Elle ne peut donc garantir sans faire faillite qu'une perte de 2,8% sur ses actifs.
PS: Je pense que le terme capitaux "propres" doit être une blague de banquiers.
Jocelyn- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
BAROUD a écrit:Sinon la Chine vit trés bien avec une inflation de presque 6 % annuelle et s'en porte bien.
Je ne sait pas si c'est une comparaison où pas, mais la façon de vivre des Chinois et trés différente de celle des européens ce qui fait que ces pas un bon exemple de considéré que la chine se porte bien avec 6% d'inflation et que se soit pareil pour l'Europe ou les States.
Je voulais dire par là que la Chine est un pays avec de l'inflation et dans le même temps elle a une croissance de 10 % par an . Donc inflation et croissance peuvent aller de paire. Avec la BCE , en Europe on nous dit depuis des années que l'inflation est la pire des choses. Cherchez l'erreur ( avec sa croissance la Chine achéte même des entreprises en Europe maintenant !!! )
Ca ne veut pas dire que la Chine n'ira pas dans son propre mur : pollution , enfant unique , forte dépendance aux exportations , problémes sociaux , ....
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Les habitants ne croient plus en l'avenir. Pourtant notre civilisation est éternelle , nous sommes les élus. Nous avons la science et la vérité " dit le scribe à Pharaon. ( texte écrit sur un papyrus - 2500 av j.c.)
La prochaine révolution ne sera pas celle du travail !!!
un ptit breton- Modérateur
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Re: [Crise économique] (2)
Le risque c'est une "bulle" de croissance: une croissance qui s'arrête, avec situation de forte inflation, cela serait catastrophique pour la Chine. Le gouvernement chinois essaie tant bien que mal de garder le contrôle de la situation, mais l'économie chinoise est couplée à l'économie américaine et européenne, ses principaux clients. Dire que "la Chine vit très bien" dans cette situation, cela me semble effectivement être du très court terme... et pas forcément un exemple à suivre.
Jocelyn- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
En ce qui concerne la chine, je ne suis pas trop mal placé pour en parler, je reste en contact continu avec de ses ressortissants, en gros:
-l'inflation fait très mal dans les campagnes, paupérisation forcée
-l'inflation est principalement due à l'augmentation du niveau de vie d'une bonne part des chinois qui ne s'en plaignent donc pas
-la croissance est due majoritairement au fait que c'est un pays en construction continue, ils anticipent énormément sur les infrastructures, autoroute du thibet par exemple, donc ils avancent les frais pour faire bosser un maximum leur population et pour ne pas freiner les développements ultérieurs
-l'inflation a aussi pour but officieux de faire baisser la PPA yuan-dollar (parité de pouvoir d'achat), en gros, de faire monter tous leurs prix, engranger plus de $us et en même temps se reposer sur leur marché intérieur aidé par l'implantation en Afrique.
À noter aussi que leur prochain président est l'actuel ministre de l'économie... Passation de pouvoir sous peu (2013 ou 2014 de mémoire).
Pour ce qui est de l'enfant unique, c'est uniquement le cas de l'éthnie dominante (Han) et ne concerne maintenant plus les double-uniques (enfants uniques nés de parents nés uniques) et n'a donc jamais concerné les Ouïghours ou les Thibétains.
Pour la pollution, c'est pas la joie, les villes de plus de 20 millions d'habitants, ça pollue, c'est sûr... Et comme ils ont aussi beaucoup de montagnes (Himalaya) la population est quand même concentrée (1,5 milliard). Peu de problèmes de PCB relevés jusqu'à maintenant, pas de gros soucis nucléaire non plus. Problèmes de sulfures, de résidus d'industrie planqués à droite et à gauche.
Mes deux kwei...
-l'inflation fait très mal dans les campagnes, paupérisation forcée
-l'inflation est principalement due à l'augmentation du niveau de vie d'une bonne part des chinois qui ne s'en plaignent donc pas
-la croissance est due majoritairement au fait que c'est un pays en construction continue, ils anticipent énormément sur les infrastructures, autoroute du thibet par exemple, donc ils avancent les frais pour faire bosser un maximum leur population et pour ne pas freiner les développements ultérieurs
-l'inflation a aussi pour but officieux de faire baisser la PPA yuan-dollar (parité de pouvoir d'achat), en gros, de faire monter tous leurs prix, engranger plus de $us et en même temps se reposer sur leur marché intérieur aidé par l'implantation en Afrique.
À noter aussi que leur prochain président est l'actuel ministre de l'économie... Passation de pouvoir sous peu (2013 ou 2014 de mémoire).
Pour ce qui est de l'enfant unique, c'est uniquement le cas de l'éthnie dominante (Han) et ne concerne maintenant plus les double-uniques (enfants uniques nés de parents nés uniques) et n'a donc jamais concerné les Ouïghours ou les Thibétains.
Pour la pollution, c'est pas la joie, les villes de plus de 20 millions d'habitants, ça pollue, c'est sûr... Et comme ils ont aussi beaucoup de montagnes (Himalaya) la population est quand même concentrée (1,5 milliard). Peu de problèmes de PCB relevés jusqu'à maintenant, pas de gros soucis nucléaire non plus. Problèmes de sulfures, de résidus d'industrie planqués à droite et à gauche.
Mes deux kwei...
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Ash- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
pour info les Han c'est + de 90% des chinois ...
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Cela aussi passera
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Crise économique [2]
Moody's prête à dégrader les banques françaises
L'agence de notation américaine devrait abaisser d'un cran les notes de BNP Paribas et de Crédit Agricole et de deux crans celle de la Société Générale en raison de leurs expositions à la Grèce et de la chute de leurs titres en Bourse.
Trois mois après avoir menacé de dégrader les notes de BNP Paribas, de Société Générale et de Crédit Agricole, mises sous surveillance, l'agence de notation américaine Moody's pourrait passer à l'acte incessamment sous peu. Selon certaines sources proches du dossier, la décision serait «imminente». «On arrive à la fin des trois mois de mise sous surveillance», affirme une source. L'agence de notation qui avait assorti en juin sa mise sous surveillance d'une perspective négative avait en effet clairement ouvert la voie à une dégradation des notes de crédit. D'un cran pour BNP Paribas et Crédit Agricole et de deux pour Société Générale. Et ce en raison de leurs expositions à la dette publique Grèce qui s'élève à 4 milliards d'euros pour BNP Paribas, 1,6 milliard pour Société Générale et 320 millions d'euros pour Crédit Agricole (chiffres à juin 2011).
Avec la crise de la dette publique au sein de la zone euro, à laquelle les Européens peinent à répondre, les investisseurs sont de plus en plus inquiets pour la solidité du système bancaire européen. La situation est devenue telle qu'une sortie de la Grèce de la zone euro est ouvertement évoquée par de hauts responsables politiques en Allemagne et aux Pays-Bas. En Bourse, les valeurs bancaires subissent un pilonnage en règle. Depuis le début de l'année, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale ont ainsi perdu entre un «gros» tiers et 60% de leur valeur. Sur les premiers jours du mois de septembre, les pertes des trois titres s'élèvent respectivement à 17,45%, 22,33% et 27,69%.
(Source : Le Figaro)
L'agence de notation américaine devrait abaisser d'un cran les notes de BNP Paribas et de Crédit Agricole et de deux crans celle de la Société Générale en raison de leurs expositions à la Grèce et de la chute de leurs titres en Bourse.
Trois mois après avoir menacé de dégrader les notes de BNP Paribas, de Société Générale et de Crédit Agricole, mises sous surveillance, l'agence de notation américaine Moody's pourrait passer à l'acte incessamment sous peu. Selon certaines sources proches du dossier, la décision serait «imminente». «On arrive à la fin des trois mois de mise sous surveillance», affirme une source. L'agence de notation qui avait assorti en juin sa mise sous surveillance d'une perspective négative avait en effet clairement ouvert la voie à une dégradation des notes de crédit. D'un cran pour BNP Paribas et Crédit Agricole et de deux pour Société Générale. Et ce en raison de leurs expositions à la dette publique Grèce qui s'élève à 4 milliards d'euros pour BNP Paribas, 1,6 milliard pour Société Générale et 320 millions d'euros pour Crédit Agricole (chiffres à juin 2011).
Avec la crise de la dette publique au sein de la zone euro, à laquelle les Européens peinent à répondre, les investisseurs sont de plus en plus inquiets pour la solidité du système bancaire européen. La situation est devenue telle qu'une sortie de la Grèce de la zone euro est ouvertement évoquée par de hauts responsables politiques en Allemagne et aux Pays-Bas. En Bourse, les valeurs bancaires subissent un pilonnage en règle. Depuis le début de l'année, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale ont ainsi perdu entre un «gros» tiers et 60% de leur valeur. Sur les premiers jours du mois de septembre, les pertes des trois titres s'élèvent respectivement à 17,45%, 22,33% et 27,69%.
(Source : Le Figaro)
Belenos- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
je vois pas la note de départ de ces 3 banques ??
car sur cette base on peux penser ce que l'on veux de ce texte.
exemple si elles sont a "AAA" c'est pas pareil juste un "Baa3".
les conséquences ne seront pas les même
car sur cette base on peux penser ce que l'on veux de ce texte.
exemple si elles sont a "AAA" c'est pas pareil juste un "Baa3".
les conséquences ne seront pas les même
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les etres humains, sont les seuls animaux dont j'ai réellement peur.
Quand tu souffres, regarde la douleur en face : elle te consolera elle-même et t'apprendra quelquechose.
hecate_cable- Membre
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Date d'inscription : 11/06/2011
Re: [Crise économique] (2)
C'est aa1 pour le CA et aa2 pour les 2 autres .
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Suite du post "crise économique"
Je viens de lire un post de l'Edito Matière première et devises (ok, c'est pas toujours nickel mais...). Je trouve que cette analyse est assez claire même si elle pousse les choses dans son extrême !
Les Allemands préparent leur plan B. Nous devrions en faire de même...
Par Isabelle Mouilleseaux, rédactrice pour l'Edito Matières Premières & Devises
Le système financier mondial est un paquebot en déperdition... Il sombre à l'image de feu le Titanic.
Le désarroi atteint un paroxysme. L'incertitude est extrême. L'imprévisibilité totale.
Les politiques sont totalement dépassés, incapables d'apporter ne serait-ce qu'un début de solution.
Et les marchés dérivent au gré des mauvaises nouvelles dont ils sont bombardés de toutes parts.
L'hydre de la dette est lâchée, il nous faudrait un Hercule pour en venir à bout...
Quant aux repères, il n'y en a plus aucun. Tout vole en éclats :
Cacophonie, épais brouillard et débâcle...
- La grande bataille du CAC fait rage.
L'indice est en déperdition totale (encore - 4% à l'heure où je vous
écris), largement sous les 2 850 points ; il prend le chemin de la
défaite de mars 2009. En route vers les 2 465 points :
Les investisseurs long terme ont déserté les marchés actions depuis longtemps ;
Les algorithmes des robots-traders sur indices deviennent caducs ;
Et les day traders "humains" sont totalement déboussolés. Monsieur le Marché joue avec leurs nerfs...
- Les banques françaises sont en déroute et perdent aujourd'hui encore 10% en moyenne. La Société Générale est en chute de 60% depuis le début de l'année et la valorisation actuelle de la BNP price (intègre) une recapitalisation de 30 milliards d'euros.
Les politiques se sont décrédibilisés
avec les stress-tests. Comment faire confiance à des gens qui vous
disent que tout va bien alors qu'ils ne testent même pas les banques en
situation de défaut d'un Etat comme la Grèce, à la veille d'un tel
risque. Aujourd'hui, le numéro un de la Société Générale essaye de
défendre sa banque avec des arguments en béton. Personne ne veut
l'entendre... La confiance est cassée et la courroie de transmission a lâché.
La
débâcle se répercute sur les CDS des banques françaises qui affichent
des niveaux deux fois plus élevés que pendant le krach 2008 (soit dit
en passant : à quoi bon s'assurer contre le défaut des banques alors
qu'on sait pertinemment que les contreparties seraient incapables de payer la prime aux assurés le cas échéant...)
- Implosion du rendement du Bund de référence à 1,73% (jamais, jamais le taux n'était passé sous les 2%). Les capitaux trouvent refuge dans l'obligataire allemand.
Pendant ce temps-là, le marché obligataire italien ressemble à un No man's land post-guerre nucléaire. Pas un candidat à l'achat ! La BCE tient le marché à bout de bras, seule. Bientôt l'Espagne... ?
D'ailleurs,
c'est la raison qui a poussé les deux sous-marins allemands Axel Weber
d'abord, puis Jürgen Stark, à claquer la porte de la BCE ! Ils
s'opposaient au programme de rachat obligataire massif (obligations
italiennes et espagnoles) par la BCE. Et ce qui devait arriver
arriva...
... perte de crédibilité. La BCE se transforme vitesse grand V en une bad bank (banque aux actifs toxiques)
- Même la troïka jette l'éponge
(commission européenne, FMI et BCE censés sauver la Grèce du défaut).
Elle a tout bonnement quitté le pays en expliquant aux Grecs qu'il
était impossible de signer un nouveau chèque de 8 milliards d'euros si
les engagements n'étaient pas tenus. La prochaine échéance de la Grèce
est dans trois semaines. Si elle n'a pas l'argent d'ici là, c'est le défaut...
Pendant ce temps-là... les Allemands s'affairent à un plan B
C'est quoi le plan B ?
C'est
le plan qu'il faudra déployer si la Grèce fait effectivement défaut et
que le grand jeu de domino se met en branle pour cause d'effet de
contagion. (N'oubliez pas : tout est imbriqué, et le coeur du noeud gordien est le système bancaire).
Là, il va falloir sortir le grand jeu. Car
toutes les banques auront besoin d'une recapitalisation massive et
urgente. Augmentations de capital en cascade qui ne trouveront
évidemment pas preneur. Quel investisseur assez fou voudrait s'y risquer... Voilà pourquoi :
Les Etats seront obligés d'intervenir
Et vu l'état de leurs finances... et l'état des opinions publiques quant aux aides déjà apportées aux banques... la solution relève de la prouesse. A tel point qu'on pourrait bien voir des gouvernements de droite procéder à des nationalisations temporaires !
Quoi
qu'il en soit, pas de doute pour moi : les Allemands prennent les
devants et tentent déjà de cerner l'ampleur des dégâts sur leur système
bancaire et des solutions envisageables à mettre en oeuvre.
Et nous ferions bien d'en faire de même
plutôt que de nous battre avec des petits bouts de chandelle pour
réunir péniblement 11 milliards d'euros pour notre budget (alors qu'on
signait généreusement un chèque de 15 milliards d'euros à la Grèce un
mois plus tôt...)
L'Allemagne se prépare à la faillite de la Grèce, nous dit Der Spiegel (équivalent allemand de L'Express).
Et hier, le ministre allemand de l'Economie Philipp Rössler persistait
et signait : "la faillite de la Grèce n'est plus un sujet tabou". Il
faut travailler à une "faillite ordonnée".
Et le risque majeur dans tout ça ?
Les banques centrales sont exsangues. Et les
Etats n'ont plus de moyens. Plus les moyens de soutenir l'économie,
plus les moyens de renflouer les banques, plus les moyens d'assurer les
transferts sociaux.
Il est vain de ponctionner massivement les populations car cela fera plonger la consommation et plongera les économies en récession. C'est déjà le cas en Grèce. Le Portugal est en bonne voie. Pourquoi vouloir s'engouffrer à tout prix sur cette voie ?
Il
va falloir à la tête de chaque Etat (France en tête), une équipe de
politiques capables de se faire harakiri. Et surtout, capable de
concevoir un plan sur 10 ans du redressement progressif des comptes publics. C'est la seule façon de ne pas tomber en récession et de rassurer les marchés.
Un plan de redressement PROGRESSIF sur 10 ans, avec, pour chaque année, les efforts à mettre en oeuvre et les moyens en face.
Mais même comme cela, ce ne sera pas facile. L'effort sera intense et soutenu.
L'abandon de l'Etat-providence ne peut se faire du jour au lendemain...
Une bonne idée qui pourrait nous facilité un peu la tâche ?
La taxe sur les transactions financières.
- Vous connaissiez déjà ma position sur la règle d'or :
oui, il faut inscrire dans la Constitution l'interdiction de présenter
un budget en déficit. Comme l'ont fait les Allemands.
Malheureusement
nous en sommes encore à voir nos partis politiques se tirer
lamentablement dans les pattes à ce sujet. Bilan des courses : le
projet est écarté.
En France, nous n'arrivons même pas à concevoir l'idée. Alors imaginez le passage à l'action !
- Et la taxation des flux financiers ? Là
aussi, je suis pour. Tout comme je pense qu'il faut que les
investisseurs qui ont acheté des obligations grecques encaissent leurs
pertes : ce n'est pas aux contribuables européens de payer pour eux.
La taxation des flux financiers est une excellente idée. Mais elle doit être mondiale au risque de détruire les places financières européennes. Le problème est là.
Peut-être Américains, Anglais, Japonais et Européens pourraient-ils agir de concert et faire le premier pas ?
J'ai du mal à y croire. L'intérêt national passant avant. Sur ce type de sujet, une gouvernance mondiale est indispensable.
Par Isabelle Mouilleseaux, pour l'Edito Matières Premières & Devises
Les Allemands préparent leur plan B. Nous devrions en faire de même...
Par Isabelle Mouilleseaux, rédactrice pour l'Edito Matières Premières & Devises
Le système financier mondial est un paquebot en déperdition... Il sombre à l'image de feu le Titanic.
Le désarroi atteint un paroxysme. L'incertitude est extrême. L'imprévisibilité totale.
Les politiques sont totalement dépassés, incapables d'apporter ne serait-ce qu'un début de solution.
Et les marchés dérivent au gré des mauvaises nouvelles dont ils sont bombardés de toutes parts.
L'hydre de la dette est lâchée, il nous faudrait un Hercule pour en venir à bout...
Quant aux repères, il n'y en a plus aucun. Tout vole en éclats :
Cacophonie, épais brouillard et débâcle...
- La grande bataille du CAC fait rage.
L'indice est en déperdition totale (encore - 4% à l'heure où je vous
écris), largement sous les 2 850 points ; il prend le chemin de la
défaite de mars 2009. En route vers les 2 465 points :
Les investisseurs long terme ont déserté les marchés actions depuis longtemps ;
Les algorithmes des robots-traders sur indices deviennent caducs ;
Et les day traders "humains" sont totalement déboussolés. Monsieur le Marché joue avec leurs nerfs...
- Les banques françaises sont en déroute et perdent aujourd'hui encore 10% en moyenne. La Société Générale est en chute de 60% depuis le début de l'année et la valorisation actuelle de la BNP price (intègre) une recapitalisation de 30 milliards d'euros.
Les politiques se sont décrédibilisés
avec les stress-tests. Comment faire confiance à des gens qui vous
disent que tout va bien alors qu'ils ne testent même pas les banques en
situation de défaut d'un Etat comme la Grèce, à la veille d'un tel
risque. Aujourd'hui, le numéro un de la Société Générale essaye de
défendre sa banque avec des arguments en béton. Personne ne veut
l'entendre... La confiance est cassée et la courroie de transmission a lâché.
La
débâcle se répercute sur les CDS des banques françaises qui affichent
des niveaux deux fois plus élevés que pendant le krach 2008 (soit dit
en passant : à quoi bon s'assurer contre le défaut des banques alors
qu'on sait pertinemment que les contreparties seraient incapables de payer la prime aux assurés le cas échéant...)
- Implosion du rendement du Bund de référence à 1,73% (jamais, jamais le taux n'était passé sous les 2%). Les capitaux trouvent refuge dans l'obligataire allemand.
Pendant ce temps-là, le marché obligataire italien ressemble à un No man's land post-guerre nucléaire. Pas un candidat à l'achat ! La BCE tient le marché à bout de bras, seule. Bientôt l'Espagne... ?
D'ailleurs,
c'est la raison qui a poussé les deux sous-marins allemands Axel Weber
d'abord, puis Jürgen Stark, à claquer la porte de la BCE ! Ils
s'opposaient au programme de rachat obligataire massif (obligations
italiennes et espagnoles) par la BCE. Et ce qui devait arriver
arriva...
... perte de crédibilité. La BCE se transforme vitesse grand V en une bad bank (banque aux actifs toxiques)
- Même la troïka jette l'éponge
(commission européenne, FMI et BCE censés sauver la Grèce du défaut).
Elle a tout bonnement quitté le pays en expliquant aux Grecs qu'il
était impossible de signer un nouveau chèque de 8 milliards d'euros si
les engagements n'étaient pas tenus. La prochaine échéance de la Grèce
est dans trois semaines. Si elle n'a pas l'argent d'ici là, c'est le défaut...
Pendant ce temps-là... les Allemands s'affairent à un plan B
C'est quoi le plan B ?
C'est
le plan qu'il faudra déployer si la Grèce fait effectivement défaut et
que le grand jeu de domino se met en branle pour cause d'effet de
contagion. (N'oubliez pas : tout est imbriqué, et le coeur du noeud gordien est le système bancaire).
Là, il va falloir sortir le grand jeu. Car
toutes les banques auront besoin d'une recapitalisation massive et
urgente. Augmentations de capital en cascade qui ne trouveront
évidemment pas preneur. Quel investisseur assez fou voudrait s'y risquer... Voilà pourquoi :
Les Etats seront obligés d'intervenir
Et vu l'état de leurs finances... et l'état des opinions publiques quant aux aides déjà apportées aux banques... la solution relève de la prouesse. A tel point qu'on pourrait bien voir des gouvernements de droite procéder à des nationalisations temporaires !
Quoi
qu'il en soit, pas de doute pour moi : les Allemands prennent les
devants et tentent déjà de cerner l'ampleur des dégâts sur leur système
bancaire et des solutions envisageables à mettre en oeuvre.
Et nous ferions bien d'en faire de même
plutôt que de nous battre avec des petits bouts de chandelle pour
réunir péniblement 11 milliards d'euros pour notre budget (alors qu'on
signait généreusement un chèque de 15 milliards d'euros à la Grèce un
mois plus tôt...)
L'Allemagne se prépare à la faillite de la Grèce, nous dit Der Spiegel (équivalent allemand de L'Express).
Et hier, le ministre allemand de l'Economie Philipp Rössler persistait
et signait : "la faillite de la Grèce n'est plus un sujet tabou". Il
faut travailler à une "faillite ordonnée".
Et le risque majeur dans tout ça ?
Les banques centrales sont exsangues. Et les
Etats n'ont plus de moyens. Plus les moyens de soutenir l'économie,
plus les moyens de renflouer les banques, plus les moyens d'assurer les
transferts sociaux.
Il est vain de ponctionner massivement les populations car cela fera plonger la consommation et plongera les économies en récession. C'est déjà le cas en Grèce. Le Portugal est en bonne voie. Pourquoi vouloir s'engouffrer à tout prix sur cette voie ?
Il
va falloir à la tête de chaque Etat (France en tête), une équipe de
politiques capables de se faire harakiri. Et surtout, capable de
concevoir un plan sur 10 ans du redressement progressif des comptes publics. C'est la seule façon de ne pas tomber en récession et de rassurer les marchés.
Un plan de redressement PROGRESSIF sur 10 ans, avec, pour chaque année, les efforts à mettre en oeuvre et les moyens en face.
Mais même comme cela, ce ne sera pas facile. L'effort sera intense et soutenu.
L'abandon de l'Etat-providence ne peut se faire du jour au lendemain...
Une bonne idée qui pourrait nous facilité un peu la tâche ?
La taxe sur les transactions financières.
- Vous connaissiez déjà ma position sur la règle d'or :
oui, il faut inscrire dans la Constitution l'interdiction de présenter
un budget en déficit. Comme l'ont fait les Allemands.
Malheureusement
nous en sommes encore à voir nos partis politiques se tirer
lamentablement dans les pattes à ce sujet. Bilan des courses : le
projet est écarté.
En France, nous n'arrivons même pas à concevoir l'idée. Alors imaginez le passage à l'action !
- Et la taxation des flux financiers ? Là
aussi, je suis pour. Tout comme je pense qu'il faut que les
investisseurs qui ont acheté des obligations grecques encaissent leurs
pertes : ce n'est pas aux contribuables européens de payer pour eux.
La taxation des flux financiers est une excellente idée. Mais elle doit être mondiale au risque de détruire les places financières européennes. Le problème est là.
Peut-être Américains, Anglais, Japonais et Européens pourraient-ils agir de concert et faire le premier pas ?
J'ai du mal à y croire. L'intérêt national passant avant. Sur ce type de sujet, une gouvernance mondiale est indispensable.
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Re: [Crise économique] (2)
Comme le système financier mondial est en désarroi, il faut assainir les finances des sphères publiques.
C'est fascinant le dogme ultralibéral...
C'est fascinant le dogme ultralibéral...
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« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. » - Étienne de La Boétie (Discours de la servitude volontaire)
« Aucun homme n'est né avec une selle et des rênes sur le dos, et aucun non plus n'est né avec des bottes et des éperons pour le monter. » William Rumbolt
Si le climat était une banque, cela ferait longtemps qu'il serait sauvé.
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Re: [Crise économique] (2)
D'un autre coté, c'est quand même vrai, il faut assainir le système financier ET les sphères publics (ça fait quand même 40 ans qu'on dépense plus que ce que l'on gagne, n'importe quelle famille ferait la manche depuis longtemps à ce rythme là).
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Re: [Crise économique] (2)
Le Capital de M6 ce dimanche était sur la crise : replay ici. Vu qu'un petit bout, les superlatifs sur l'ampleur de la crise ne manquaient pas.
Aujourd'hui, les indices et les banques continuent à descendre (-5% pour la BNP, après un -10% ce matin)
Et dans les médias, certains expressions deviennent de plus en plus fréquentes : "problème de fonds propres, problème de liquidés, défaut de la grèce ? nationalisation des banques ? etc."
On est loin du "les banques françaises ne présentent aucun risque" d'il y a quelques semaines.
Même si (et c'est vrai), qu'elles continuent de subir de fortes pressions/rumeurs venants des US .. !!
Challegene - 13/09/11 - La nationalisation des banques françaises est-elle vraiment une absurdité ?
La Tribune - 13/09/11 - La descente aux enfers des banques françaises
Aujourd'hui, les indices et les banques continuent à descendre (-5% pour la BNP, après un -10% ce matin)
Et dans les médias, certains expressions deviennent de plus en plus fréquentes : "problème de fonds propres, problème de liquidés, défaut de la grèce ? nationalisation des banques ? etc."
On est loin du "les banques françaises ne présentent aucun risque" d'il y a quelques semaines.
Même si (et c'est vrai), qu'elles continuent de subir de fortes pressions/rumeurs venants des US .. !!
Challegene - 13/09/11 - La nationalisation des banques françaises est-elle vraiment une absurdité ?
Le Monde - 12/09/11 - La menace d'une dégradation de la note des banques françaises se rapprocheLes marchés reprochent aux banques françaises d’avoir trop prêté non seulement à la Grèce mais aussi aux autres pays de la zone euro dont l’économie patine. D’où l’effondrement des actions de BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole. La France doit-elle en profiter pour reprendre le contrôle de ses banques ?
(...)
Pourquoi un tel jeu de massacre ? Selon le dernier rapport trimestriel de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), les banques françaises sont les plus exposées à la Grèce si l’on retient non seulement la dette publique (obligations souveraines) et la dette privée (crédits à l’économie).
(...)
Quoi faire ? La BNP ne vaut plus – en Bourse - que 30 milliards d’euros, la Société Générale et le Crédit Agricole à peine plus de 10, et Natixis 7 milliards d’euros. "C’est l’occasion pour l’Etat de rafler la mise. Avec moins de 25 milliards d’investissements, il pourrait prendre le contrôle des banques", calcule Marc Fiorentino. Encore quelques bonnes séances de baisse, et l’Etat ferait une super bonne affaire. Une dépense d’investissement qui nécessiterait simplement de lancer un nouveau grand emprunt.
La Tribune - 13/09/11 - La descente aux enfers des banques françaises
Au rythme où ca va, je me demande bien où on en sera dans quelques semaines ..Un plongeon sur trois mois de 49% pour l’action BNP-Paribas, de 51% pour Crédit Agricole, de 59% pour Société Générale : les banques françaises dévissent en Bourse.
Re: [Crise économique] (2)
bof, encore une fois on va nationaliser les pertes !! et les gains alors ?
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Cela aussi passera
serilynpayne- Animateur
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Re: [Crise économique] (2)
Un gouvernement libéral n'acceptera jamais de nationaliser des banques.
De plus, même en gardant ces banques "entières", ce n'est pas forcément une bonne affaire : si les défauts sur la dette grècque auraient dû les mener à la faillite, mais que l'état les nationalise et les sauve, ça veut dire concrètement que c'est l'état, donc chacun d'entre nous, qui épongera le coût de leurs conneries, après que leurs actionnaires aient perçu des divididendes pendant des années (bon, ils ont eu 80 % de perte de valeur sur l'action.... quand même). C'est exactement ce qui s'est passé en Islande par exemple : 20 ou 30 ans après avoir privatisé des banques parfaitement saines, l'état a renationalisé ces banques devenues pourries, en faisant exploser la dette nationale !
Mais surtout, selon le bon principe "privatiser les profits, nationaliser les pertes", il est très probable que les créances pourries seront isolées dans des structures de défaisance, qui seules seront nationalisées ou mise à la charge de l'état d'une façon ou d'une autre. Les secteurs profitables de la banque repartiront de plus belle ou bien seront vendues à d'autres banques.
Structure de défaisance : http://fr.wikipedia.org/wiki/Structure_de_d%C3%A9faisance
De plus, même en gardant ces banques "entières", ce n'est pas forcément une bonne affaire : si les défauts sur la dette grècque auraient dû les mener à la faillite, mais que l'état les nationalise et les sauve, ça veut dire concrètement que c'est l'état, donc chacun d'entre nous, qui épongera le coût de leurs conneries, après que leurs actionnaires aient perçu des divididendes pendant des années (bon, ils ont eu 80 % de perte de valeur sur l'action.... quand même). C'est exactement ce qui s'est passé en Islande par exemple : 20 ou 30 ans après avoir privatisé des banques parfaitement saines, l'état a renationalisé ces banques devenues pourries, en faisant exploser la dette nationale !
Mais surtout, selon le bon principe "privatiser les profits, nationaliser les pertes", il est très probable que les créances pourries seront isolées dans des structures de défaisance, qui seules seront nationalisées ou mise à la charge de l'état d'une façon ou d'une autre. Les secteurs profitables de la banque repartiront de plus belle ou bien seront vendues à d'autres banques.
Structure de défaisance : http://fr.wikipedia.org/wiki/Structure_de_d%C3%A9faisance
Barnabé- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
Da a écrit:D'un autre coté, c'est quand même vrai, il faut assainir le système financier ET les sphères publics (ça fait quand même 40 ans qu'on dépense plus que ce que l'on gagne, n'importe quelle famille ferait la manche depuis longtemps à ce rythme là).
Là est la question... Un Etat n'est pas une famille.
A combien estimer l'Acropole d'athènes ? Et quel prix représente tout le foncier d'un Etat ? Et ses oeuvres d'art ? Et ses structures de recherche ?
En outre, l'Etat a le pouvoir de nationaliser, de ne pas reconnaître ses dettes, et anciennement de battre monnaie.
C'est le dogme libéral qui nous amène à croire qu'on doit et qu'on peut gérer un Etat comme un budget familial... Alors que cela n'a rien à voir.
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Date d'inscription : 08/05/2010
Re: [Crise économique] (2)
Barnabé a écrit:Un gouvernement libéral n'acceptera jamais de nationaliser des banques.
De plus, même en gardant ces banques "entières", ce n'est pas forcément une bonne affaire : si les défauts sur la dette grècque auraient dû les mener à la faillite, mais que l'état les nationalise et les sauve, ça veut dire concrètement que c'est l'état, donc chacun d'entre nous, qui épongera le coût de leurs conneries, après que leurs actionnaires aient perçu des divididendes pendant des années (bon, ils ont eu 80 % de perte de valeur sur l'action.... quand même). C'est exactement ce qui s'est passé en Islande par exemple : 20 ou 30 ans après avoir privatisé des banques parfaitement saines, l'état a renationalisé ces banques devenues pourries, en faisant exploser la dette nationale !
Mais surtout, selon le bon principe "privatiser les profits, nationaliser les pertes", il est très probable que les créances pourries seront isolées dans des structures de défaisance, qui seules seront nationalisées ou mise à la charge de l'état d'une façon ou d'une autre. Les secteurs profitables de la banque repartiront de plus belle ou bien seront vendues à d'autres banques.
Structure de défaisance : http://fr.wikipedia.org/wiki/Structure_de_d%C3%A9faisance
Mutualiser les pertes, privatiser les profits. Et on s'étonne que ça ne fonctionne pas. (rendez les sous !)
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Si le climat était une banque, cela ferait longtemps qu'il serait sauvé.
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http://le-projet-olduvai.forumactif.com/t4149p475-crise-economique-2
en résumé pour les non-anglophones, l'auteur de l'article estime suite à un rapport, que le ménage moyen au royaume-unis va perdre environ 4600 livres de revenus ou plus. Les plus grands perdants seront les familles moyenne avec deux enfants, un seul parent qui travaille vivant à Londres. Ceux qui perdent le moins sont les familles à trois enfants dont les deux parents travaillent.
la source
Prepare for a £4,600-a-year fall in living standards by 2013, UK households warned
The average British household will experience by 2013 a fall in living standards equivalent to a £4,600 cut in annual income, a new study warned today.
The TUC said that a crippling combination of public service cuts, benefit changes and below-inflation pay rises will leave the typical UK family feeling worse-off by nearly £5,000 a year.
An average-income single parent living in London with two children will lose the most, according to the report, with their spending power reduced by 10%.
Meanwhile, a high income, two earner family, living in the South East with three children, will lose the least - 6% of effective income.
The Unhappy Families study, published ahead of next week's TUC Congress in London, warned that living standards had fallen more than at any time since the 1970s.
TUC General Secretary Brendan Barber said: 'People should be angry at the effect that the crash and Government policies are having on living standards.
'The wrong people are paying the price for what went wrong over 30 years and the coalition's naive belief that they can put right the damage in just four years.
'As experts worry about a double-dip recession it is time to change course to invest in jobs, growth and getting the economy moving. This is the only sure way to repair the damage done by the crash.'
The TUC said it was assuming that wages will go up in line with the Government's projections, took into account the likely effects of RPI inflation, and changes to tax credits and child benefits.
The union organisation said it had also worked out the value of the public services being cut which were used by different families.
la source
http://le-projet-olduvai.forumactif.com/t4149p475-crise-economique-2#82306
L'inflation au plus haut depuis près de trois ans.
A 0,01 point près, les prix ont progressé en août de 1,99 % par rapport à la dernière revalorisation du SMIC, soit un centième de point en dessous du seuil déclenchant un nouveau relèvement du salaire minimum.
---> Ah merde, pas de bol hein... à 0.01% près on à le droit de se prendre l'inflation mais pas la revalorisation du smic, avouez c'est sacrément pas de chance...
« Il n'y aura pas de revalorisation du SMIC au 1er octobre », confirme le ministère de l'emploi. Pour quelque 2,3 millions de salariés, il reste donc fixé à 9 euros brut de l'heure.Le taux d'inflation devrait continuer à progresser jusqu'en octobre, un scénario conforme à celui de l'Insee qui anticipe alors un pic à 2,5 %.
A 0,01 point près, les prix ont progressé en août de 1,99 % par rapport à la dernière revalorisation du SMIC, soit un centième de point en dessous du seuil déclenchant un nouveau relèvement du salaire minimum.
---> Ah merde, pas de bol hein... à 0.01% près on à le droit de se prendre l'inflation mais pas la revalorisation du smic, avouez c'est sacrément pas de chance...
« Il n'y aura pas de revalorisation du SMIC au 1er octobre », confirme le ministère de l'emploi. Pour quelque 2,3 millions de salariés, il reste donc fixé à 9 euros brut de l'heure.Le taux d'inflation devrait continuer à progresser jusqu'en octobre, un scénario conforme à celui de l'Insee qui anticipe alors un pic à 2,5 %.
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Loisirs : Balades et bivouacs dans les dunes et les bois, lecture.
Date d'inscription : 04/04/2011
Re: [Crise économique] (2)
Ma fille vient de bosser deux semaines aux vendanges avec une équipe au Smic, vu ce qu'ils fumaient et buvaient (en plus du pinard gratuit à table) c'est sans doute qu'il ont encore trop!
Invité- Invité
Re: [Crise économique] (2)
Dégradation aujourd'hui comme prévue de Mooby pour des banques françaises (sauf BNP qui est épargnée) :
AFP - 14/09/11 - France: Moody's dégrade SocGen et Crédit Agricole, épargne pour l'instant BNP
AFP - 14/09/11 - DETTE/UE: les dirigeants s'inquiètent pour l'avenir de l'Europe
AFP - 14/09/11 - France: Moody's dégrade SocGen et Crédit Agricole, épargne pour l'instant BNP
Et discussions pour le moins animées ce matin au Parlement Européen :Dans le cas du Crédit Agricole, dont la note passe de "Aa1" à "Aa2", la décision est liée à l'exposition à la Grèce, tandis que dans celui de Société Générale, dont la note est rétrogradée de "Aa2" à "Aa3", la raison est autre.
AFP - 14/09/11 - DETTE/UE: les dirigeants s'inquiètent pour l'avenir de l'Europe
Les Echos - 14/09/11 - Crise de l'euro : la Pologne évoque le risque d'une guerreLes responsables de l'UE se sont inquiétés mercredi du risque de voir le projet européen tout entier échouer si la crise de la dette en zone euro ne peut être réglée, alors que les craintes de faillite de la Grèce se sont nettement accrues.
"L'Europe est en danger", a déclaré le ministre polonais des Finances Jacek Rostowski, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, devant le Parlement européen à Strasbourg.
"Si la zone euro se fissure, l'Union européenne ne sera pas capable de survivre, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer", a-t-il ajouté, évoquant même le risque éventuel d'une nouvelle "guerre" à long terme.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s'est montré lui aussi préoccupé. "Nous sommes confrontés au défi le plus grave de cette génération, c'est une lutte pour l'avenir politique de l'Europe, pour l'intégration européenne en tant que telle", a-t-il dit devant le Parlement.
Le ministre polonais a aussi mis en garde sur l'impact de la crise actuelle sur l'économie réelle.
"La crise actuelle, si elle se poursuit de façon aussi imprévisible, aura des répercussions majeures. Si elle perdure pendant un an, ou deux ans, il faut que nous soyons prêts à être confrontés à un taux de chômage qui pourrait être deux fois plus élevé dans certains pays, y compris les plus riches", a-t-il dit.
AFP - 14/09/11 - Grèce: conséquences dramatiques si faillite ou sortie de l'euroLe ministre polonais des Finance, Jan Vincent-Rostowski, a évoqué mercredi le risque d'une "guerre" à moyen ou long terme en Europe si la crise de l'euro devait conduire à l'éclatement de l'UE.
"Si la zone euro se fissure, l'UE ne sera sans doute pas en mesure de survivre avec toutes les conséquences dramatiques que l'on peut imaginer", a déclaré devant le Parlement européen à Strasbourg le ministre polonais, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'Union.
Il a ensuite raconté comment une vieille connaissance, rencontrée par hasard la semaine dernière dans un aéroport, et avec qui il a discuté de la crise actuelle, lui a fait part de sa crainte d'une "guerre au cours des dix prochaines années".
"Une guerre! Mesdames, messieurs ce sont les termes qu'il a employés. Alors là je suis inquiet et j'ai bien l'intention de demander la carte verte pour mes enfants pour les Etats-Unis, et je pense que ce serait vraiment regrettable", a ajouté M. Vincent-Rostowski sur un ton ironique.
Interrogé sur ces propos lors d'une conférence de presse peu après, le ministre a indiqué qu'il avait "seulement voulu souligner le caractère sérieux de la situation", afin que les responsables politiques européens "prennent conscience de l'ampleur de la crise de la zone euro", laquelle pourrait conduire à des "situations inimaginables".
"Si la zone euro disparaît, si cela devait arriver, alors il y a une grande menace que l'UE ne pourra pas survivre à une telle situation", ce qui, "dans un horizon de plusieurs années", pourrait conduire à un "très grand danger", a-t-il encore développé. Le projet européen a été lancé dans les années 1950 en grande partie pour éviter une nouvelle guerre entre la France et l'Allemagne et éviter que la Seconde Guerre mondiale ne se reproduise.
"La grande réalisation de l'Europe, c'est la paix politique, mais elle n'est pas éternelle. Si on ne prend pas les bonnes décisions, l'Histoire peut se retourner contre nous dans un mauvais sens", a-t-il conclu
Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a mis en garde mercredi contre un défaut de paiement ou une sortie de la zone euro de la Grèce, estimant que cela aurait des coûts dramatiques pour le pays, l'Europe et le monde entier.
Il est absolument certain qu'un défaut et/ou une sortie de la Grèce de l'euro entraînerait des coûts dramatiques sur le plan économique, social, politique, non seulement pour la Grèce mais aussi pour tous les autres Etats membres de la zone euro, de l'Union européenne, ainsi que pour nos partenaires mondiaux, a-t-il déclaré devant le Parlement européen.
L'intervention de M. Rehn survient alors que, en dépit des démentis officiels, le scénario d'une faillite de la Grèce, qui la verrait se déclarer dans l'incapacité de rembourser une partie importante de sa dette existante, gagne en vigueur en Europe.
Re: [Crise économique] (2)
Salut !
logan a écrit:"Si la zone euro se fissure, l'Union européenne ne sera pas capable de survivre, avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer", a-t-il ajouté, évoquant même le risque éventuel d'une nouvelle "guerre" à long terme.
Je ne veux pas minimiser les risques géopolitiques ; seulement ce type d'appel à la peur (faire peur pour influencer l'opinion dans le sens désiré) l'UE en est coutumier (les eurosceptiques et autres anti UE étant souvent accusés de faire le lit de la destruction de l'UE, donc de la guerre). L'édification de l'UE a apporté, en partie, la paix au continent ; certains en déduisent, à tort ou à raison, que sa fin signifierait la fin de la paix, donc la guerre. Toutefois il y a un demi mensonge dans ce discours : guerres de l'UE, ou de certains de ses membres, contre la Yougoslavie, l'Irak, l'Afghanistan, la Libye, etc.Le ministre polonais des Finance, Jan Vincent-Rostowski, a évoqué mercredi le risque d'une "guerre" à moyen ou long terme en Europe si la crise de l'euro devait conduire à l'éclatement de l'UE.
Ce que coûterait une nationalisation des banquesBarnabé a écrit:Un gouvernement libéral n'acceptera jamais de nationaliser des banques.
Face aux attaques incessantes dont elles font l'objet en Bourse, l'État pourrait reprendre le contrôle des banques. Une opération qui pourrait coûter plus de 20 milliards d'euros.
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Re: [Crise économique] (2)
Certes, il s'en parle, mais je prends les paris : ne seront éventuellement nationalisés que les créances pourries ou que les secteurs en difficulté. En tout cas avec un gouvernement de "droite", qui s'affiche libéral.KrAvEuNn a écrit:Ce que coûterait une nationalisation des banquesFace aux attaques incessantes dont elles font l'objet en Bourse, l'État pourrait reprendre le contrôle des banques. Une opération qui pourrait coûter plus de 20 milliards d'euros.
Je répète :
selon le bon principe "privatiser les profits, nationaliser les pertes", il est très probable que les créances pourries seront isolées dans des structures de défaisance, qui seules seront nationalisées ou mise à la charge de l'état d'une façon ou d'une autre. Les secteurs profitables de la banque repartiront de plus belle ou bien seront vendues à d'autres banques.
C'est dans la même logique que le super prêt qui a été consenti aux banques et aux constructeurs automobiles nationaux en 2008 ou 2009 : l'Etat veut bien donner ses sous, mais sous forme de prêt, pas sous forme d'entrée au capital. Il ne veut pas prendre un pouvoir même partiel, il ne veut pas participer à la gouvernance d'entreprises privées.
Est-ce que la gauche, si elle gagne les élections, va faire une timide tentative ? J'y crois pas trop. C'est Mitterand qui avait lancé les privatisations, dont Paribas, faut-il le rappeller...
Barnabé- Membre Premium
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Re: [Crise économique] (2)
La partie de mon post, que tu cites Barnabé, n'était pas postée à charge pour ou contre un scénario de nationalisation ; il est juste là pour donner un aperçu de ce que cela coûterait, si jamais....
Un avis qui tranche avec le catastrophisme ambiant : Charles Wyplosz: «Les banques manipulent les Etats pour soutenir la Grèce»
Un avis qui tranche avec le catastrophisme ambiant : Charles Wyplosz: «Les banques manipulent les Etats pour soutenir la Grèce»
Une sortie de la Grèce ou d’un autre pays de la zone euro vous semble-t-elle plausible?
C’est très peu probable. On joue vraiment à se faire peur. C’est de l’ordre du fantasme. Il n’est pas possible d’exclure un pays. Normalement, l’entrée dans la zone euro est définitive et irrévocable. Il n’y a pas de procédure prévue même si rien n’est impossible. Pour que la Grèce sorte de l’euro, je ne vois qu’une seule possibilité: une révolte de la population grecque. La sortie d’un Etat de la zone euro ne se négociera pas sereinement autour d’une table. Elle se fera dans un climat d’extrême agitation. Mais si un pays sort, vous ouvrez la boîte de Pandore. Après la Grèce, pourquoi pas l’Italie et l’Espagne.
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