Survivalisme urbain

Salut,
J'ai l'impression d'avoir lu TOUT ça quelque(s) part.
Rien de neuf sous le soleil...mais si c'est pour revenir sur les poncifs, alors faites vous plaisir.

@+

ps: sans haine ni violence

+1 semper
il est evident que chacun se preparera en fonction de ses possibilitées, en se creant un edc personnalisé, en ayant dans son logement de quoi subvenir a ses besoins pendant quelques temps...voire un bob pour ceux ayant exclu de rester chez eux.
mais tout cela a deja été discuté dans le forum, il y a un nombre enorme de fil ou il est question de bob, de bug in etc..
la question de base de ce fil est: comment faire quand on a DECIDE de rester chez soi ( ou si on est contraint par la force des choses)...ou je me trompe?

Je n'ai pas la prétention, bien sûr, d'apporter quoi que ce soit de nouveau. Mon intervention se voulait avant tout d'être un modeste rappel. J'imagine aisément que vous n'avez pas attendu après moi...

Semper a écrit:Salut,
J'ai l'impression d'avoir lu TOUT ça quelque(s) part.
Rien de neuf sous le soleil...mais si c'est pour revenir sur les poncifs, alors faites vous plaisir.

Mais il y a des nouveaux sans cesse sur ce site... comme moi. Je ne parle pas de nouveaux inscrits, mais de gens qui sont en train de former leurs idées sur tout cela. Il me semble que certains types de discussion gagnent à être toujours repris à nouveau, justement parce que sur des sujets de ce genre chacun doit faire la réflexion par lui-même. Par exemple, si quelqu'un arrive avec l'idée d'établir les priorités du survivalisme urbain, ce n'est pas parce qu'il s'imagine que personne n'y a pensé, mais parce qu'il veut avoir une idée, lui-même, de ces priorités, pour pouvoir agir dans son milieu, etc.
Mais peut-être que je vous comprends mal... la survie n'est-elle pas liée, fondamentalement, à quelque chose comme ce que les anglais appellent le "do it yourself"?
Voici une vidéo amusante (faire un feu à partir d'une orange uniquement) (essai pour voir si je peux maintenant envoyer des liens).
https://www.youtube.com/watch?v=vZp_q_7IExA

ca vas vite cette video est une farce

Pour répondre à ça va vite:

Oui, tu as raison, les Anglais appellent tout ce qui touche au bricolage Do it yourself, ou DIY tout simplement. Le DIY est partie intrinsèque de la "survie" de tous les jours en général, et devient indispensable le jour où notre société se désagrège.

Et "faire soit même" ne doit pas toucher que le bricolage, bien sûr, car il s'agit de trouver ses aliments (foraging), récupérer tout un tas de trucs utiles (salvaging, ou scavenging), faire pousser un maximum de choses et élever des bêtes (difficile en ville), prodiguer les premiers soins et secours, etc.

J'organise un stage "survivalisme de base" début juin - attention, je ne fais pas de pub - car le stage est déjà complet (une quinzaine de participants et 6 animateurs), gratuit et se déroulera à huis clos. Il sera co-animé par 6 personnes, dont un médecin urgentiste (un vrai, hein, et non pas un type comme celui qui s'est présenté ici même il y a quelque temps et qui a usurpé ce titre), un moniteur de premiers secours et un pompier-ambulancier (pour la partie "médicale").

Pour revenir à notre sujet, il y aura une partie "vivre au quotidien ou survivre en milieu urbain en temps de crise ou de guerre". Cette partie du stage sera animée par 3 personnes (deux anciens militaires et un civil) qui ont vécu des expériences différentes à des endroits et périodes différents.

Je vous redirai comment s'est déroulé ce stage et ce qui a plu ou non. Je tenterai de vous en faire un compte-rendu aussi précis et détaillé que possible.

Mike ,tu as oublié les canettes metaliques de soda ou biere pour faire des P3RS.

pour ceux qui ignorent (comme moi !) ce qu'est le P3RS cliquez ici

Bien vu, en effet. Les boites de cirage peuvent aussi servir de réchauds de fortune.

Wanamingo a écrit:ca vas vite cette video est une farce

Oups... désolée. Comme il y a de l'acide citrique dans le jus de l'orange, j'ai fait confiance trop vite.
Merci aux autres pour les remarques et liens. Un compte-rendu du stage en survie urbaine de MS m'intéressera.

"Un compte-rendu du stage en survie urbaine de MS m'intéressera."

Pas de soucis, je demanderai même les témoignages des participants qui souhaitent débriefer et je joindrai le programme détaillé du stage et les ressentis des instructeurs-animateurs et des stagiaires (qui indiqueront leurs âges et professions, mais pas leurs vrais noms, bien sûr). Ceci sera disponible par MP (afin de ne pas polluer ce topic) à tous ceux qui le désirent (à partir de mi juin).

Y a-t-il autre chose à faire (outre rassembler nourriture, eau, etc.), pour l'urbain qui n'a pas le luxe de se préparer un petit refuge autarcique en campagne, que d'élargir la notion de survivalisme à la réflexion sur les moyens d'éviter autant que possible la catastrophe économique qui nous menace actuellement (et de faire de cette réflexion "naïve" la priorité numéro 1)?
(Ce n'est pas "absolument" illusoire à mon avis, vu que, depuis ce qui s'est passé à Chypre, beaucoup de ceux qui s'amusaient à dormir se mettent maintenant à réfléchir à ce que disent les économistes non alignés, etc. - de toutes manières, que faire d'autre, toujours du point de vue de ceux qui ne pensent pas en termes de bad ou d'autarcie parce qu'ils n'en ont pas la possibilité?)

2 petites idées concernant ce qu'on peut faire dans une situation comme celle de Détroit (et de mille autres villes) (je prends cet ex. vu que j'en ai parlé ailleurs):
Voir comment on peut faire fondre du plastique (vu qu'il y en a à profusion) pour en faire de l'isolant
Pour les éleveurs : organiser des « banques » d'animaux telles que celle-ci :
http://tinyurl.com/luf2dsj

recette trouvée sur le net mais pas encore essayée(a déplacer au bon endroit si nécessaire)
Le réchaud des tranchées. (1914)

Mettez dans un récipient (une casserole en fer blanc solide par exemple) 160 grammes d'alcool à brûler et jetez dedans 30 grammes de savon ordinaire que vous aurez avant râpé ou coupé en légers copeaux.
Placez ce récipient dans un autre, plus grand, contenant de l'eau bouillante et faites ainsi chauffer l'alcool au bain-marie, sur le feu, pour obtenir la dissolution du savon. (Evitez de faire bouillir l'alcool. pour empêcher son évaporation).
Quand le savon est fondu, ce qui a lieu presque tout de suite, versez ce mélange alcool-savon dans une boîte moyenne en fer blanc haute de trois doigts environ et munie d'un couvercle. Laisser refroidir. Cinq minutes après l'alcool est solidifié et la boîte peut être mise dans la poche.
Pour s'en servir le soldat n'aura qu'à présenter au-dessus de la boîte ouverte une allumette. L'alcool solidifié s'enflammera alors, lui permettant de chauffer ce dont il a besoin.
Pour éteindre, il n'aura qu'à remettre le couvercle sur la boîte. Quelques minutes après l'alcool s'est de nouveau solidifié. Il pourra ainsi avec ce même réchaud, fait avec les proportions indiquées plus haut, chauffer plus de cinquante tasses de café. Ce réchaud revient à vingt-cinq centimes !.
Pour en confectionner un plus grand, doublez les proportions indiquées qui sont environ une partie de savon pour huit parties d'alcool à brûler. On peut faire des recharges pour le réchaud en coulant la dissolution chaude, alcool-savon dans de grandes boîtes en fer blanc (boîtes de cacao, par exemple). On regarnira ainsi, le réchaud quand il sera vide.

Albertine MAUREL.

(« La Source» organe de l'Institut des Gardes-Malades de Lausanne.) .

suite a l'essai  ce jour la gélification de l'alcool  a brûler avec du savon est une reussite

Intéressant! À éviter je pense avec les savons à la glycérine (du moins pour usage en intérieur), puisque la combustion de celle-ci doit produire de l'acroléine.

L'élevage de poules en ville se répand: http://www.youphil.com/fr/article/06653-interactif-poules-ville?ypcli=ano
Une entreprise offre poules et poulaillers à louer pour ceux qui hésitent et veulent pouvoir faire un essai d'abord (en France): http://www.kiloupoule.fr/
Agriculture urbaine: http://www.lejdd.fr/JDD-Paris/Actualite/Des-fermes-sur-les-toits-a-Paris-592182

Des gens se mettent à élever des poissons chez eux (à l'intérieur) (New York):
https://www.youtube.com/watch?v=vHXZeQE4SXc

SurvivalFred a écrit:

... Et, d'après moi mais ce n'est que mon avis, si gros crash il y a ce ne sera ni "sexy" ni "glorieux". Il n'y auras pas, un soir, toutes les sirènes de la ville qui hurleront, des coups de feu dans le lointain, pas non plus de hordes de zombies dans la rue, pas même de journal télévisé annonçant "la fin du monde tel que nous le connaissons". Il y aura une lente dégradation de l'état du système, un apprauvrissement des classes inférieures et moyennes, une diminution drastique de l'état de santé général, une augmentation de la corruption, de la protitution et une grande dégradation de la sécurité (vols, viols, violences ...). De plus en plus de SDF, de malnutrition, de manque d'éducation, de suicides. Le nombre d'allocataires sociaux dépassera de loin la capacité d'aide, plus d'état providence, plus de manne céleste ... Bref, une situation pourrie mais d'une pourriture lente ...........

C'est mon scénario aussi, avec des retraites de survie après 2020 (source directe dans une caisse complémentaire ou j'ai fait une mission).

L'élevage d'animaux en ville est une amusette mais ça va encore moins loin qu'un placard de nouilles asiatiques. Autrefois le petit élevage banlieusard était plutôt pour se procurer un petit luxe gratuitement (lapin œufs frais)  qu'une nécessité calorique. 

La maitrise d'un métier indispensable  et la possession de son outillage est peut-être la solution de longue durée?

Quelques remarques déjà faites il y a longtemps:

Pendant la guerre et l'occupation mes grand-parents paternels s'en sont bien sortis en continuant leur activité - la fabrication semi-manuelle de chaussures - juste adaptée aux circonstances. Cette industrie était numériquement très importante dans Paris jusqu'aux années 50.
Mon autre grand-mère (veuve) employée dans une administration vivait très mal elle.
Mon grand-père vivait au-dessus de ses ateliers mais possédait un jardin et un mini pavillon, format bungalow, en banlieue proche destinés aux dimanches et vacances. Le bungalow et le jardin n'étant pas contigus.

-Il a du prendre des locataires pour éviter une occupation sauvage et un pillage, locataires qui furent durs à déloger ensuite.
-Le jardin a toujours été pillé et était inutilisable à deux exceptions près: le tabac non identifié comme tel par les visiteurs nocturnes et les cerises d'une race particulière ne donnant jamais l'impression d'être mures  (jaune d'un coté orange de l'autre jamais plus) même comestibles et confisables.

Je n'ai pas un métier indispensable, ma femme si (sage-femme).

bricolo a écrit:"""""L'acroléine est utilisée pour la fabrication de matières plastiques, de parfums, et dans de nombreuses synthèses organiques. Elle est également utilisée comme intermédiaire réactionnel pour la préparation de la DL-méthionine. C'est un composé toxique, irritant la peau et les muqueuses, hautement lacrymogène, qui a été utilisé comme gaz de combat durant la Première Guerre mondiale.(source wiki)"""""
nos pauvres poilus de 1914 qui sniffaient  déjà des gaz de combat rien que pour boire un café chaud ......... """putain de saloperie de guerre""""

La quantité d'acroléine produite dans ce genre de mélange est négligeable. C'est comparé à grillé un steak ou une cigarette. La production d'acroléine en quantité dangereuse nécessite un déshydratant puissant et en quantité comme l'acide sulfurique concentré par exemple. Dans ce genre de combustible, le danger vient plutôt du monoxyde de carbone et de la fumée car la combustion est incomplète (Combustion de l'alcool freinée par le liant qui est le savon ici). Il suffit de prendre les précaution d'usage et ne pas brulé dans un lieu fermée ou mal aéré.

Hello,
je colle ça ici, mais il me semble ressentir le besoin d'un sujet à part sur les mouvements sociaux, leur répression et la novlangue des médias.
J'en avais un peu effleuré les contours à propos du Sommet de l'OTAN, qui avait mis en quarantaine policière la ville de Strasbourg pendant plusieurs jours; peut être faudra-t-il même plusieurs sujets.
Après, ça part un peu dans tous les sens, je manque un peu de temps pour organiser et structurer l'ensemble.

Perso j'y vois quatre axes, mais libre de voir ensemble :
- se retrouver au milieu d'un mouvement social, sciemment ou à son insu (cf les "dommages collatéraux" de mouvements GJ et autres)
- gestion des premiers soins et problèmes juridiques. On se souviendra des "street medics" contrecarrés par les FO, avec du matos de base devenu interdit (voire récemment à Sainte-Soline avec secours retardés)
- contrôles et arbitraire : les 3/4 de nos EDC doivent sans doute tomber dans des cases rouges.
- relai médiatique : entre l'intérieur et la couverture officielle, il y a un monde, souvent imaginaire et très clivant pour faire basculer madame Michu.

Bref, la "violence inouïe des manifestants" de ce weekend (selon le préfet) :
A69 : Les gendarmes chargent et interrompent une conférence scientifique

Des membres de deux collectifs scientifiques, l’Atécopol et Scientifiques en rébellion, étaient présent·es au week-end de manifestation contre l’A69, pour rappeler le rejet de ce projet par la communauté scientifique. Dimanche, aux environs de 12h30, une conférence de l’Atécopol a débuté sur le terrain privé du rassemblement, devant environ 300 personnes. Un discours de 20 minutes était prévu visant à souligner la légitimité des opposant·es à ce projet au vu des enjeux climatiques et environnementaux. Ce discours devait être suivi par un échange de 40 minutes avec le public, et devait être clôturé par une intervention des Scientifiques en rébellion.

Quelques minutes après le début de la conférence, alors que les scientifiques étaient en train de rappeler l’inadéquation de ce projet face aux trajectoires nécessaires pour respecter l’Accord de Paris, et d’expliciter leur positionnement critique face aux pratiques de compensation écologique sous le bruit croissant d’un hélicoptère de la gendarmerie, les forces de l’ordre ont décidé de donner l’assaut.

Concernant les départs d'incendies dans les champs :

Les scientifiques sur place ont pu constater que les gendarmes mobiles, loin de se contenter de s’attaquer à la ZAD qui avait été installée la veille, ont usé abondamment de lanceurs de grenades lacrymogènes sur l’ensemble du site sur terrain privé, obligeant les scientifiques et leur public à se mettre à l’abri rapidement.
Ces tirs ont également déclenché des départs de feux dans la paille des champs et sur une tente, heureusement éteints par des manifestant·es avant qu’ils ne deviennent potentiellement incontrôlables.

Concernant la gestion à l'aveugle, qui m'a rappelé la récente sortie d'école bombardée de grenades lacrymo à Strasbourg....

Les forces de l’ordre ont également lancé des grenades lacrymogènes dans la zone du parking, gazant ainsi une foule comprenant des familles, des enfants et des personnes vulnérables essayant de quitter le site.
L’Atécopol et Scientifiques en rébellion expriment leur incompréhension et leur indignation quant à la violence et au moment choisi pour cette intervention : sans attendre le démontage du camp et le départ de la majorité des personnes venues pacifiquement écouter les conférences dominicales, ainsi que réfléchir et débattre ensemble sur les suites du mouvement.